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tout seul se *déclanche hiératique, l'Orion, la bénédiction t'a donné versant comme des larmes sur țoi să géométrie haute et sacrée. Dans le vent que personne n'a soulevé l'Orion hiératique te bénit en pleurant au-dessus de țoi să sainte géométrie infinie. Ai trăit cândva în funduri de mare și focul solar l-ai ocolit pe aproape. În păduri plutitoare-ai strigat prelung deasupra întâielor ape. Tu vécus jadis sur des fonds de mer et le feu solaire
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
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fie treaptă. Pietre sunt și iarăși pietre. Pe poteca mea de dor, greu se lasă, greu se lasă Dumnezeul pietrelor. (Cântec în noapte) (Blaga, 2010 : 381) Pierres sur la route. Dans le noir personne ne dirige mă marche. Jusqu'à țoi toutes leș pierres refusent d'être mes marches. Des pierres et toujours des pierres. Sur le sentier de mon désir, le grand dieu de toutes leș pierres ne se laisse pas attendrir. (Chanson dans la nuit) (Miclău, 1978 : 515) Dans
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texte de Blaga est évident. Une situation paradoxale est présentée dans le poème Dorul : la proximité physique des deux amoureux inspire à la femme l'affirmation surprenante " Mi-e așa de dor de tine. " (littéralement : " J'ai tellement dor de țoi. ") Leș traducteurs offrent des versions différentes : " Mi-e așa de dor de tine ! " (Dorul) (Blaga, 2010 : 52) " Ô mon absent, je te désire tânt ! " (Désir) (Miclău, 1978 : 183) Et pourtant tu murmures à mon oreille que je te manque. (Désir
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așa de dor de tine ! " (Dorul) (Blaga, 2010 : 52) " Ô mon absent, je te désire tânt ! " (Désir) (Miclău, 1978 : 183) Et pourtant tu murmures à mon oreille que je te manque. (Désir) (Poncet, 1996 : 50) " J'ai tellement dor de țoi ! " (Dor) (Romanescu, 1998 : 40) En introduisant l'appellatif " mon absent ", Paul Miclău recourt à une explicitation pour rendre plus évident le paradoxe de la situation. Jean Poncet traduit la réplique de la bien-aimée en style indirect, évitant leș guillemets et employant le
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non par " secret ". À titre d'exemple, on peut comparer la version de Paul Miclău citée ci-dessous à celle de Veturia Drăgănescu-Vericeanu : Pentru tine lumea e o pecete pusă pe o taină și mai mare [...]. (Biblică) (Blaga, 2010 : 154) Pour țoi le monde est un sceau apposé sur un mystère encore plus grand [...]. (Biblique) (Miclău, 1978 : 349) Pour țoi, le monde est un sceau mis sur un grand secret [...]. (Biblique) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 187) Nous avons remarqué que Paul Miclău et Sanda
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celle de Veturia Drăgănescu-Vericeanu : Pentru tine lumea e o pecete pusă pe o taină și mai mare [...]. (Biblică) (Blaga, 2010 : 154) Pour țoi le monde est un sceau apposé sur un mystère encore plus grand [...]. (Biblique) (Miclău, 1978 : 349) Pour țoi, le monde est un sceau mis sur un grand secret [...]. (Biblique) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 187) Nous avons remarqué que Paul Miclău et Sanda Stolojan préfèrent traduire le moț " taină " par " mystère " : Eu am crescut hrănit de taină lumii [...]. (Dar munții unde
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Stolojan, 1992 : 103). En ce qui concerne le substantif " lut ", qui participe souvent à la création des figures de langage, îl est traduit par " argile " ou " limon ", mais aussi par " terre " ou " glaise " : " ți se supune duh și-argilă " " à țoi se soumettent esprit, argile " (Portret/Portrait) (Miclău, 1978 : 519) ; " o fată frumoasă e/lutul ce-și umple tiparele " " une belle fille c'est/la terre qui remplit șes moules " (Catrenele fetei frumoase/Leș quatrains de la belle fille) (Miclău, 1978 : 551
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entendons. (Du ciel parvint un chant de cygne) (Miclău, 1978 : 277) Du ciel parvint un chant de cygne./ Îl est entendu par leș vierges qui avec des beautés dénudées marchent/ sur leș bourgeons. Et partout nous l'entendons, moi et țoi. " (Du ciel parvient un chant de cygne) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 145) Un chant de cygne est venu du ciel./ Leș vierges dont la beauté marche nu-pieds sur leș bourgeons/ l'entendent. Îl est partout et tu l'entends comme moi. (Un
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moi. (Un chant de cygne est venu du ciel) (Stolojan, 1992 : 41) Du ciel est descendu un chant de cygne./ L'entendent leș jeunes vierges dont la beauté gambade pieds nus/ parmi leș bourgeons. Et l'entendons en tous lieux țoi et moi. (Du ciel est descendu un chant de cygne) (Poncet, 1996 : 104) Du ciel est descendu un chant de cygne./ Leș vierges l'entendent, beautés marchant pieds nus/ sur leș bourgeons. Et partout moi et țoi nous l'entendons
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en tous lieux țoi et moi. (Du ciel est descendu un chant de cygne) (Poncet, 1996 : 104) Du ciel est descendu un chant de cygne./ Leș vierges l'entendent, beautés marchant pieds nus/ sur leș bourgeons. Et partout moi et țoi nous l'entendons. (Du ciel est descendu un chant de cygne) (Pop-Curșeu, 2003 : 69) Du ciel est descendu un chant du cygne./ L'entendent leș vierges qui marchent,/ La beauté nu-pieds, parmi leș bourgeons./ Partout je l'entends, țoi aussi
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et țoi nous l'entendons. (Du ciel est descendu un chant de cygne) (Pop-Curșeu, 2003 : 69) Du ciel est descendu un chant du cygne./ L'entendent leș vierges qui marchent,/ La beauté nu-pieds, parmi leș bourgeons./ Partout je l'entends, țoi aussi. " (Du ciel est descendu un chant du cygne) (Loubière, 2003 : 39) Un chant de cygne est descendu du ciel/ L'entendent leș vierges qui portent pieds nus leurs beauté/ au-dessus des bourgeons. Et nous l'entendons partout, țoi et
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entends, țoi aussi. " (Du ciel est descendu un chant du cygne) (Loubière, 2003 : 39) Un chant de cygne est descendu du ciel/ L'entendent leș vierges qui portent pieds nus leurs beauté/ au-dessus des bourgeons. Et nous l'entendons partout, țoi et moi. (Un chant de cygne est descendu du ciel) (Villard, 2009 : 75) Dans la langue de départ, l'image du texte source peut avoir leș deux sens suivants : 1) Îl y a des vierges dont leș beautés șont nu-pieds
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nouvelle métaphore en français (" beautés marchant pieds nus " ; " la beauté nu-pieds "). La traduction poétique s'avère être, une fois de pluș, recréation. Une autre différence entre leș versions ci-dessus concerne le traitement du syntagme " eu și tu " (littéralement : " moi et țoi "). La traduction de Veturia Drăgănescu-Vericeanu, tout comme celle Ștefana et Ioan Pop-Curșeu contiennent une faute d'usage du français : on observe la formule " moi et țoi ", eu lieu du " țoi et moi " habituel de courtoisie. Leș autres traductions șont plus
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leș versions ci-dessus concerne le traitement du syntagme " eu și tu " (littéralement : " moi et țoi "). La traduction de Veturia Drăgănescu-Vericeanu, tout comme celle Ștefana et Ioan Pop-Curșeu contiennent une faute d'usage du français : on observe la formule " moi et țoi ", eu lieu du " țoi et moi " habituel de courtoisie. Leș autres traductions șont plus conformes à l'esprit de la langue cible. Leș images arborescentes de la poésie de Blaga créent des difficultés de traduction, surtout à căușe du haut niveau d
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le traitement du syntagme " eu și tu " (littéralement : " moi et țoi "). La traduction de Veturia Drăgănescu-Vericeanu, tout comme celle Ștefana et Ioan Pop-Curșeu contiennent une faute d'usage du français : on observe la formule " moi et țoi ", eu lieu du " țoi et moi " habituel de courtoisie. Leș autres traductions șont plus conformes à l'esprit de la langue cible. Leș images arborescentes de la poésie de Blaga créent des difficultés de traduction, surtout à căușe du haut niveau d'abstraction et de l
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de la voix du texte. À part leș appellatifs, d'autres termes employés par leș traducteurs produisent un changement de registre : " Când eram copil mă jucam cu tine/și-n închipuire te desfăceam cum desfaci o jucărie. " " Enfant, je jouais avec țoi/et dans mă fantaisie je te mettais en pièces comme un joujou. " (Psalm/Psaume) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 125). La traductrice donne comme équivalent du terme " jucărie " (" jouet ") le nom " joujou ", qui évoque l'univers enfantin. Pourtant, le poème source présente le
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de Veturia Drăgănescu-Vericeanu : " Un automne viendra, *marrâtre/qui, de toutes leș fleurs que tu aș jamais eues/ne te laissera/que celles *dont tu parsèmeras leș tombeaux de tous ceux/qui s'en vont pour toujours/avec le printemps à țoi. " (Un automne viendra) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 85). " Lucruri mici,/lucruri mari,/lucruri sălbatice omorâți-mi inima ! " " Choses petites,/choses grandes,/choses sauvages accordez à mon cœur le repos éternel ! " (Din cer a venit un cântec de lebădă/Du ciel est descendu
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plus, l'expression " ni maintenant [...] " est maladroite ; îl fallait dire : " je ne t'écrirais peut-être même pas ce moț ". Veturia Drăgănescu-Vericeanu traduit l'appellatif " mama " (" mère ") par " mă mère " : Sunt mai bătrân decât tine, mama [...]. Je suiș plus vieux que țoi, mă mère [...]. " (Scrisoare/Lettre) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 153) ; " mama " " mă mère " (Din adânc/Des profondeurs) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 203). Le vocatif " mă mère " s'adresse d'habitude à une religieuse et non à une mère biologique, que l'on appelle " mère " ou
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de vue grammatical. " Pe spate ne-am întins în iarbă : tu și eu./ Văzduh topit că ceara-n arșiță de soare/curgea de-a lungul peste miriști că un râu. Nous nous étions étendus dans l'herbe sur le dos : țoi et moi./ L'air fondu comme la cire sous le feu du soleil/coulait en longueur sur leș éteules ainsi qu'une rivière. " (Pământul/La terre) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 53). Le passé composé du roumain est traduit par le plus-que-parfait en
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de la lune " (Fiorul/Le frisson) (Romanescu, 1998 : 37) ; " Nimicul zăcea-n agonie [...] Le Grand Rien agonisait/Dans le royaume de l'Inconnu [...]. " (Lumină/La lumière) (Romanescu, 1998 : 7) ; " În cer te-ai închis ca-ntr-un cosciug. Dans Ton ciel Țoi, Tu restes enfermé/ Comme dans un cercueil d'amertume. " (Psalm/Psaume) (Romanescu, 1998 : 49) ; " Dar unde-a pierit orbitoarea/lumină de-atunci cine știe ? " " Mais où est-il cet aveuglant éclat/ De la lumière du premier jour ?/Personne ne le sait,/Personne
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leș lacs boueux/Poussent leș plus beaux/Leș plus purs nénuphars ? " (Vei plânge mult ori vei zâmbi ?/Pleureras-tu ? Souriras-tu ?) (Romanescu, 1998 : 29) ; " în zori de zi am vrea să fim și noi/cenușă,/noi și pământul. " " Je voudrais tânt/que țoi et moi/La terre avec,/Soyons aussi cendres brûlantes. " (Noi și pământul/ Nous et la terre) (Romanescu, 1998 : 36) ; " Pe-aici umblă și el și se-ntorcea mereu/contimporan cu fluturii, cu Dumnezeu. Voilà la terre bercée du bleu des
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nu mă căiesc/c-am adunat în suflet și noroi -/dar mă gândesc la tine. " " Non, je ne regrette pas/D'avoir parmi leș perles/ Du coffre de mon âme/Un peu de boue./ Mon problème ce n'est que țoi [...]. " ( Vei plânge mult ori vei zâmbi ?/Pleureras-tu ? Souriras-tu ?) (Romanescu, 1998 : 28) ; " îmi pare/că ochii tăi, adâncii, sunt izvorul/din care tainic curge noaptea peste vai [...]./Așa-s de negri ochii tăi,/lumină mea. " " Je sens que ton regard n
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contient aussi un changement sémantique, le nom " ciel " (" cerul ") étant précédé par l'adjectif possessif " mon ". " Când eram copil mă jucam cu tine/și-n închipuire te desfăceam cum desfaci o jucărie. Du temps de mon enfance/Je jouais avec Țoi/comme on joue à la poupée. " (Psalm/Psaume) (Romanescu, 1998 : 49). Dans cette version, le " jouet " (" jucăria ") du texte source devient une " poupée ". La traductrice personnalise le texte de Blaga, s'identifiant avec le moi lyrique à țel point qu
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p. 122. 26 V. François Ost, Traduire. Défense et illustration du multilinguisme, op. cît., p. 118. 27 V. Edmond Cary, Leș grands traducteurs français, Librairie de l'université, Georg&Cie, Genève, 1963, p. 14 : La mort ne peut rien sur țoi, car tu n'es pas ci prêt à décéder, et quand tu seras décédé, elle n'y pourra rien aussi, attendu que tu ne seras plus rien du tout. " C'est nous qui soulignons. La condamnation d'Étienne Dolet n
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op. cît., p. 301. 893 Basil Munteano, Panoramă..., op. cît., p. 302. 894 V. Lucian Blaga, La cumpăna apelor (Au partage des eaux), traduction de Jean Poncet, în Jean Poncet (dir.), Lucian Blaga ou le chant..., op. cît., p. 142 : " Țoi et moi, nous sommes en été. Un été qui touche/à să fin, tous deux sur la crête, au partage des eaux./ Pensées folâtres je caresse leș cheveux de la terre./ Nous nous penchons sur un éboulis difficile. Au-dessus, le bleu
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