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indices d'obliquité du signe poétique. Michael Riffaterre place l'unité de signifiance au niveau du texte : " Le texte est donc une variation ou une modulation d'une seule structure thématique, symbolique, qu'importe et cette relation continue, à une seule structure, constitue la signifiance. [...] C'est le texte tout entier qui constitue l'unité de signifiance. "410 En d'autres mots, la signifiance constitue " la capacité qu'a le signe d'entrer en combinaison avec d'autres signes "411. Pour
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să propre signification ; d'où, pour celui qui l'affronte, l'impression parfois frustrante de ne pouvoir exercer să compétence linguistique.419 On dirait donc que l'émetteur du message poétique laisse le langage s'enchaîner et s'organiser tout seul, à l'aide d'un code, dont le déchiffrage est destiné au récepteur privilégié de la poésie. Le référent du discours poétique, lui aussi assez controversé, pourrait être trouvé soit dans le monde concret, soit dans l'univers des émotions personnelles
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catégories négatives, à căușe de son apparent refus des normes : La question se pose donc de savoir pourquoi l'acte poétique moderne se décrit avec une plus grande précision à l'aide de ces catégories négatives plutôt que positives ? [...] La seule chose que nous puissions constater est précisément ce refus des normes. Îl s'ensuit donc, pour connaître exactement leș éléments de cette " a-normalité ", l'obligation d'utiliser leș concepts mêmes qui se șont imposés aux critiques de bonne volonté.424
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donne ne s'ajoute qu'à moi, et n'est opposable à personne ", avoue le poète.466 Ce serait donc une erreur de faire correspondre à chaque poème une signification précise, parce que la forme est, dans să vision, la seule force ordonnatrice dans le discours de poésie : " C'est une erreur contraire à la nature de la poésie, et qui lui serait même mortelle, que de prétendre qu'à tout poème correspond un sens véritable, unique et conforme ou identique à
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avec leș moyens de la langue cible. Comme la poésie est une expérience sensible, à la fois linguistique et esthétique, să traduction a été définie comme art et technique : La traduction poétique n'est pas exclusivement une activité faite sur le seul plan linguistique. [...] elle devient nécessairement à la fois un art et une technique où interviennent nombre de compétences, qui vont du symbolisme linguistique au symbolisme phonologique. Elle est un art, parce qu'elle implique une originalité marquée par une certaine
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avoir un statut ambigu, car " elle ne serait pas considérée comme quelque chose d'intrinsèquement au-dessous de la poésie elle-même, mais on ne la verrait pas non plus comme nécessairement au-dessus de la traduction proprement dite "546. En d'autres mots, une seule défaite du traducteur peut placer la traduction poétique bien loin de l'activité artistique. Comme leș exigences șont grandes, la chute est toujours possible. 2. 3. Réflexions sur le statut du traducteur de textes poétiques " La nécessité de traduire a
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le poète qu'il traduit. Tout traducteur de poésie " devient ipso facto, à moins qu'il ne le soit déjà, poète lui-même ou, si l'on veut, poète "en abyme" "574, car îl faut créer comme le poète.575 La seule " compétence d'ordre linguistique, au sens plus large du terme "576 n'est pas suffisante. Une certaine maîtrise de l'art poétique est, elle aussi, nécessaire : [...] la traduction poétique ne peut se faire sans une connaissance approfondie des mécanismes qui
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de la poésie a été formulée premièrement par Jakobson. L'argument qui la soutient est la figuralité, c'est à dire la présence des " équations verbales [...] promues au rang de principe constructif d'un texte ". La transposition créatrice est considérée la seule technique de traduction de la poésie.604 Selon d'autres théoriciens, la poésie manifeste une résistance à la traduction à căușe de șa " singularité "605, de l'expérience unique dont elle témoigne. Meschonnic en fait l'apologie quand îl affirme que
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est l'existence du signifiant poétique. Selon Genette, la différence majeure entre le discours de la poésie et le discours de la prose réside dans le caractère intraduisible de la première, caractère donné par să forme : Voilà donc posée la grande différence la seule décisive entre le message de la prose et le message poétique : le premier s'abolit dans să fonction, le second se survit et se reproduit perpétuellement dans să forme : "Și je me permettais un moț de la technique industrielle, je dirais que
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signifiance est celle de la lecture plurielle, réalisée en tânt que lecteur avisé. En d'autres mots, le traducteur doit prendre le chemin de l'intertextualité qui est, selon Michael Riffaterre, " le mécanisme propre à la lecture littéraire ", parce qu'" elle seule, en effet, produit la signifiance, alors que la lecture linéaire [...] ne produit que le sens "704. La signifiance ne se révèle au lecteur-traducteur qu'après avoir entamé cette approche intertextuelle, après avoir pratiqué des " lectures multiples, toutes plausibles " : En somme
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chaque langue a son échelle, pour aller cueillir le fruit du poème "707. Considérée globalement, la traduction poétique n'est plus une rupture entre signifiant et signifié, mais devient " une activité signifiante (...), dans să cohérence et son unité "708. Le seul impératif dans la traduction de poème est celui de récupérer leș marques de la signifiance ; du reste, tout tient du pouvoir recréateur du traducteur : Le traducteur du poème doit donc avoir devant son texte une attitude bien différente de celle du
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jeu des rimes et se prête à un haut niveau de littéralité ; 7) la traduction-interprétation, qui a comme source l'exégèse du traducteur appliquée au texte.735 À part la traduction-interprétation, tous leș autres types de traduction poétique visent une seule composante du signe poétique, en général la forme. Pour cette raison, nous ne considérons pas qu'elles représentent de varies stratégies de traduction poétique. En théorie, la seule méthode par laquelle on peut produire un texte-traduction abouti est, semble-t-il, l
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part la traduction-interprétation, tous leș autres types de traduction poétique visent une seule composante du signe poétique, en général la forme. Pour cette raison, nous ne considérons pas qu'elles représentent de varies stratégies de traduction poétique. En théorie, la seule méthode par laquelle on peut produire un texte-traduction abouti est, semble-t-il, l'interprétation. * Une autre taxonomie de la traduction poétique est proposée par Efim Etkind. Nous reproduisons ci-dessous cette classification, l'accompagnant de nos commentaires : 1) la traduction-information, qui " vise à
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texte de départ dans la langue d'arrivée : L'important est de ne jamais considérer un texte comme quelque chose d'achevé qu'on puisse démonter, " taxonomiser ", mais bien plutôt comme une invitation à l'acte interprétatif, qui seră le seul à pouvoir reprendre leș moments presque toujours provisoires de la création, dans une recréation qui lui est nécessaire pour să propre survie comme acte de parole et, partant, comme dialogue.748 Le traducteur est, par conséquent, l'interprète par excellence du
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la Trilogie des valeurs, avec leș volumes Știință și creație (Science et création), Gândire magică și religie (Pensée magique et religion), Artă și valoare (Art et valeur). La quatrième trilogie, Trilogia cosmologica (Trilogie cosmologique), est restée inachevée. Celle-ci contient un seul volume publié, Diferențialele divine (Leș différentielles divines). L'activité philosophique de Blaga est donc féconde : îl publie leș essais Despre gândirea magică (Sur la pensée magique, 1941), Religie și spirit (Religion et esprit, 1941), Despre conștiința filosofica (Sur la conscience
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au prophète, ne trouve pas la reconnaissance dans son propre pays et, à căușe du système politique, son œuvre ne se fait pas connaître en Europe.832 À cette époque de détresse, Blaga dédie son temps à la traduction, la seule activité littéraire tolérée par l'autorité communiste. En 1955, îl publie să traduction de Faust de Goethe, qualifiée par Jean Poncet comme " l'une des plus lumineuses en langue roumaine "833. En 1957 pârâit le volume Din lirica universală (De la
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deux volumes parus aux Éditions Minerva en 1977. La valeur de son œuvre dramatique est incontestable : " dans șes drames, le conflit idéologique l'emporte sur le conflit des volontés et leș personnages représentent toujours quelque chose de pluș que leur seul individu une idée, une croyance, une superstition, une angoisse, un mythe "839. Îl s'agit d'une reprise des mythes et des légendes roumaines leș plus anciennes : le " mystère païen " de Zamolxis (1922), qui " symbolise la tragédie du donneur de
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ne suiș, moi, la quête de celui que je suiș dans mon appartenance et dans l'appartenance du monde, mon être à moi dans son essence transcendante.845 Lucian Blaga fait pârtie des écrivains qui trouvent dans l'écriture la seule méthode de vaincre le temps qui fuit. Îl a mis au centre de son œuvre la réflexion sur le langage, sur leș mots, sur leur pouvoir et leur rôle dans la poésie. Son œuvre poétique peut se lire, à notre
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corolle de merveilles du monde, tantôt psaume adressé au Démiurge absent, tantôt cri poussé pour exprimer le désarroi du poète accablé par le néant existentiel. Mais, le plus souvent, la parole est douloureuse et son antonyme, le silence, est le seul qui guérit. Jean Poncet trouve un admirable oxymore pour définir la poésie de Blaga : îl l'appelle " une parole de silence pour dire leș signes de l'indicible "858. * Leș débuts de la poésie de Blaga se trouvent sous le signe
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des images plus amples, plus élaborées (comme le tableau du printemps, présenté de manière successive dans plusieurs poèmes), tandis que l'expression devient plus concise, à la manière de la poésie moderne (on remarque, par exemple, des strophes formées d'un seul vers).907 3. 3. 3. În marea trecere/Dans le grand passage (1924) Ce volume de poèmes est, peut-être, le plus représentatif de la création lyrique de Blaga ; îl est aussi le plus traduit. La note de tristesse, présente déjà dans
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dans să création. En d'autres mots, le style a un double rôle, celui de limiter la connaissance, mais aussi de stimuler l'art créateur : L'esprit humain vit essentiellement dans l'ordre du mystère et des révélations, et une seule voie lui est offerte pour dépasser l'immédiat ; îl n'a à să disposition [...] que la voie des élaborations stylistiques. Par șes différents aspects, le style représente [...] une tentative de saut en direction du non-immédiat, mais îl représente aussi un
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traducteur de Blaga en français et le premier théoricien de la traduction des cette œuvre. Îl a été une personnalité plurivalente du monde universitaire et culturel roumain : linguiste et chercheur, professeur universitaire, traducteur, traductologue et poète. Îl a été aussi le seul traducteur à avoir traduit presqu'un tiers de la création poétique de Blaga (181 poèmes). Nous avons dédié la Section 3. 3. de ce chapitre à l'activité et à la vision traductive de Paul Miclău : la première pârtie de cette section
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rural se place [...] le poème anthologique Encens et neige, dont le titre même associe par synesthésie l'" encens " (à son tour métonymie pour tout un rituel) et la " neige ". L'image est cadencée dans un tableau vertigineux, dont voici un seul fragment : " et aux cous de leurs pas sur la route/leș chevaux portent des clochettes/comme des flocons d'airain que jette/la voûte. " On voit que leș instruments du tourbillon sonore ne șont pas accrochés aux cous des chevaux
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découvre dans leș créations de Jean Poncet, tout comme dans leș poèmes de Paul Miclău, une influence subtile de la poétique de Blaga. " S'agit-il d'un souvenir enfoui, d'un mimétisme de l'inconscient ? " se demande le poète-traducteur.1222 Un seul fait est certain : dans le cas des deux traducteurs, la pratique de traduction a abouti à enrichir leur propre poétique, surtout au niveau du lexique et des images. En plus, Jean Poncet avoue que leș poèmes de Blaga ont contribué
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leș cycles posthumes, șont de bien peu de poids face au monument que constitue son œuvre poétique complète. Cette anthologie bilingue n'est pas moins la plus importante publiée à ce jour par un éditeur français, qui plus est la seule réalisée par un traducteur à la fois de langue maternelle française et poète. Și l'on me permet de me rappeler, pour terminer, cette autre première que représente la publication d'un extrait significatif du român La Barque de Charon
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