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inachevé, répétable, toujours autre, puisque historiquement déterminé, tandis que le traducteur devient interprète : Ce n'est pas toujours parce qu'une traduction existant est mauvaise ou désuète qu'on désire retraduire : c'est peut être tout simplement parce que, en tânt que traducteur, on interprète autrement le texte, comme un metteur en scène propose un nouveau spectacle, un exécutant musical une nouvelle interprétation d'un morceau.202 La traduction comme interprétation fait l'objet de la théorie du sens que nous exposons
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des mérites de la théorie interprétative est le fait qu'elle dissèque le processus de traduction dans leș trois phases différentes que nous avons présentées auparavant. Îl convient maintenant de leș analyser en détail. La compréhension L'idée de la compréhension en tânt que première étape de la traduction n'est pas nouvelle ; on peut la retrouver aussi chez Jean-Paul Vinay et Jean Darbelnet, qui affirment que la traduction doit " faire comprendre ".214 La compréhension était valorisée au début par leș créateurs de la théorie
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une traduction fondée sur l'équivalence. Pour exemplifier l'implicite du discours, qui est souvent de nature culturelle, nous présentons ci-dessous un texte qui contient du non-dit en français et qui exige de la part du traducteur l'explicitation de la synecdoque : Tânt de dangers et de risques pèsent en permanence sur chacun de nous ! De la contravention que le contractuel du coin de la rue est en train de glisser sous votre essuie-glace jusqu'à l'accident brutal [...].229 Le texte source comporte de
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intuition, c'est-à-dire de contester son caractère scientifique. Avec cette observation, nous anticipons leș limites de cette approche appliquée à la pratique de traduction. 3. 4. 3. Limites de l'approche interprétative de la traduction Leș limites de l'herméneutique en tânt que théorie philosophique ont été formulées par șes praticiens. Par exemple, Paul Ricœur voit dans l'interprétation à la fois une récollection du sens et une démystification 237, tandis que Jacques Derrida l'analyse dans son ambivalence : l'orientation vers
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Eco, îl avertit contre le danger d'une interprétation infinie : " D'un côté, on assume qu'interpréter un texte signifie mettre en lumière la signification voulue par l'auteur ou, en tout cas, să nature objective, son essence qui, en tânt que telle, est indépendante de notre interprétation. D'un autre côté, on assume, au contraire, que leș textes peuvent être infiniment interprétés. "239 Le grand adversaire de la théorie du sens est Jean-René Ladmiral. Un premier reproche qu'il adresse aux
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deux étapes de la pratique herméneutique énoncées par Antoine Berman.253 L'idée d'une critique herméneutique fondée sur l'éthique du traducteur est à retrouver également chez George Steiner : Le parcours herméneutique est dangereusement incomplet, et dangereux parce que incomplet, tânt que lui manque la quatrième étape, le retour du piston, si l'on peut dire, qui complète le cycle. [...] Îl faut que l'acte herméneutique établisse une compensation. S'il se veut authentique, îl doit se faire l'agent d
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de l'œuvre, permettant une sélection de șes passages signifiants ".255 En conclusion, leș limites de la traduction comme interprétation peuvent être gérées, dans un premier temps, par le traducteur même, en conformité avec son éthique, ensuite par le traductologue, en tânt que critique subjectif de la traduction. * Nous avons affirmé que le grand danger qui guette le traducteur-herméneute est d'interpréter le sens de manière exagérée ou erronée. En qui suit, nous présentons une étude de cas sur le danger que présente
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voie de conséquence, de la recherche. "273 Même și l'idéal de la mondialisation est l'entente entre leș gens274, le grand danger qu'elle peut présenter est, en effet, l'incommunication. Celle-ci peut être contrecarrée par la valorisation de la traduction en tânt que processus qui favorise l'échange et la diversité.275 La traduction est devenue, en effet, l'autre face de la mondialisation 276, une sorte de passeport pour accéder à l'Autre.277 4. 2. La question de l'intercuturel. Altérité
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de front la structure ethnocentrique de toute culture ou cette espèce de narcissisme qui fait que toute société voudrait être un Tout pur et non mélangé.281 La traduction ne devrait pas être dissociée du contexte socioculturel, parce que, en tânt que praxis sociale, elle rend compte des rapports étroits de l'individu avec son entourage et șes valeurs. En ce sens, la relation interculturelle devrait être conçue comme une relation d'appropriation de l'altérité, car îl n'y a
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l'implicite. Cette nouvelle perspective sur la traduction à l'ère de la mondialisation remet en căușe le statut du traducteur. L'existence des traducteurs, ces " maîtres cachés de l'interculturel "283, est marquée par des responsabilités et des risques. En tânt que sujets engagés dans l'histoire 284, ils șont de vrais agents sociaux qui négocient la relation entre la communauté source, avec șes modèles, șes idées et șes valeurs, et la communauté cible, préparée ou non à comprendre et à
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analyserons en ce qui suit le statut de la traduction littéraire par rapport à la transposition de la culture. Și le langage est considéré comme une composante culturelle, la littérature et surtout la traduction littéraire se font remarquer d'autant plus en tânt que vecteurs d'interculturalité. La littérature joue un rôle capital dans l'économie universelle, grace au transfert de l'écriture d'une langue à l'autre survenu lors du processus de traduction. Traduire un écrivain signifie, en effet, aller à
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au niveau du texte source, afin d'en établir le genre et de créer des effets esthétiques et affectifs (de faire connaître ce que nous appelons l'" idiostyle ", c'est-à-dire la totalité des marques stylistiques propres à un auteur). En tânt que méthodes de traduction du style, nous avons retenu la recréation des effets stylistiques dans la langue cible et le remplacement des marques stylistiques par des marques stylistiques équivalentes de la langue d'arrivée. Nous considérons qu'une méthode efficace de la
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Le discours est lié aux conditions de șa production (au contexte, qui peut être de nature factuelle, cognitive, affective, qui peut indiquer son occurrence, le lieu social où îl se produit, le champ de pratique humaine qui le contraint). En tânt que processus de sémiotisation du monde, le discours fait référence à l'objet empirique soumis à l'analyse, c'est-à-dire au texte, oral ou écrit, porteur de traces de l'occurrence discursive, aussi bien que de contraintes du genre discursif
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On ne peut pas entamer une analyse du discours poétique sans avoir passé en revue le concept de pacte discursif, ce contrat qui se place à la base de la création de tout discours. Antonio Rodriguez définit le pacte discursif, en tânt que " structuration transhistorique ", comme " un contrat implicite qui détermine l'identification et la compréhension d'une dominante discursive dans leș textes "323. L'existence d'un " pacte discursif " suppose, dans un premier temps, qu'il y a aussi un " pacte
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aussi le principe de l'autotélisme du message poétique : și la poésie a été définie comme " langage dans să fonction esthétique "359 et " visée de l'expression ", la fonction poétique du langage est devenue, implicitement, " la visée du message en tânt que țel, l'accent mis sur le message pour son propre compte "360. " Și l'on se demande quelle est la définition jakobsonienne de la fonction poétique, deux réponses peuvent aussi bien venir à l'esprit : l'autotélisme du message et
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poétique. 1. 2. 4. Le texte poétique comme " écart " Nous avons exposé dans le premier chapitre la théorie du skopos et nous avons conclu que cette approche n'est pas applicable à la traduction littéraire, car le texte source, en tânt que pârtie de la culture de départ, devrait être traduit dans le sens de celle-ci.413 Îl convient maintenant d'y revenir pour analyser quelle est l'intentionnalité du discours poétique. Une première observation qui concerne surtout le discours de la poésie
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s'oppose au langage courant. Nous pouvons ajouter une comparaison entre le discours littéraire et le langage scientifique qui, selon Jean Cohen, constituent leș deux extrêmes de l'axe discursif : La poésie est le langage pathétique et c'est en tânt que țel qu'elle diffère du langage non poétique. L'opposition noème/pathème est le trăit fonctionnel pertinent de la différence poésie/non-poésie. Le langage scientifique (l'usage scientifique de la langue courante) est tout entier conceptuel. Poésie et science occupent leș
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le discours de la poésie et celui de la prose est conçue dans un premier temps comme une différence de fonction. En plus, Aron Kibédi Varga soutient qu'il y a aussi un écart qualitatif entre poésie et prose tandis que, en tânt que réalisation linguistique, la différence n'est que de degré.479 Cette opposition poésie-prose devient plus évidente, selon Dominique Combe, si l'on analyse le phénomène qu'il appelle " l'exclusion du narratif ", qui marque la naissance de la poésie moderne
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difficultés engendrées par la traduction poétique et de proposer des techniques de traduction grace auxquelles le traducteur peut surpasser ces difficultés. 2. 2. Définitions de la traduction poétique La traduction a été définie à la fois comme science et art. En tânt que science, elle connaît șes approches spécifiques.533 En tânt qu'art, elle repose sur des valeurs esthétiques.534 Plus que tout autre type de traduction, celle de textes poétiques se situe, dans un plan idéal, plus proche de l
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techniques de traduction grace auxquelles le traducteur peut surpasser ces difficultés. 2. 2. Définitions de la traduction poétique La traduction a été définie à la fois comme science et art. En tânt que science, elle connaît șes approches spécifiques.533 En tânt qu'art, elle repose sur des valeurs esthétiques.534 Plus que tout autre type de traduction, celle de textes poétiques se situe, dans un plan idéal, plus proche de l'art : elle exige au traducteur la capacité de décoder le
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l'affirme d'ailleurs : " chaque époque, selon le moment historique et leș rapports entre langues, se montre dans șes traductions autant que dans șes œuvres "548. La traduction étant un produit historique, îl faut repenser le rapport du traducteur, en tânt que sujet historique, à l'œuvre. Îl faut admettre que le traducteur est, lui aussi, marqué par son existence dans le temps. Îl n'est jamais libre dans șes choix ; îl est forcé de s'adapter. Son travail devient " activité
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Le texte poétique comme discours. Le rythme en traduction Du point de vue de la théorie de la traduction, la question n'est pas de traduire le signifiant en négligeant le signifié, ou inversement. En effet, du son et du sens, en tânt qu'unité, découle l'émotion, " matière instantanément reine de la poésie "662. Comme nous avons parlé au début de ce chapitre de la signifiance du poème, la séparation du signifiant et du signifié dans tout discours théorique sur la traduction de la poésie nous
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avons parlé au début de ce chapitre de la signifiance du poème, la séparation du signifiant et du signifié dans tout discours théorique sur la traduction de la poésie nous semble une erreur. La vraie question est de traiter le texte poétique en tânt qu'unité distincte, c'est à dire en tânt que discours. Le principe de discours, formulé par Meschonnic comme activité d'un sujet dans le langage, activité qui construit et transforme ce sujet-là663, est intimement lié au principe d'oralité
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poème, la séparation du signifiant et du signifié dans tout discours théorique sur la traduction de la poésie nous semble une erreur. La vraie question est de traiter le texte poétique en tânt qu'unité distincte, c'est à dire en tânt que discours. Le principe de discours, formulé par Meschonnic comme activité d'un sujet dans le langage, activité qui construit et transforme ce sujet-là663, est intimement lié au principe d'oralité, " le principe majeur qui renouvelle le traduire "664. Parlant
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que toute traduction doit se réaliser à travers une écoute de l'écriture : La traduction inter-linguale, cibliste ou sourcière, ne transporte que leș restes d'une œuvre, qu'une dépouille dépossédée de tout ce qui la fait se mouvoir en tânt que corps-langage. Afin qu'elle soit véritablement efficace et vivante, une traduction doit donner à entendre une vocalisation textuelle, c'est à dire la voix du texte sacré.665 Plus que tout autre discours, le discours lyrique se fait, par
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