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joué dans să vie le professeur Paul Miclău. Pour commencer, îl rappelle să première visite en Roumanie, en 1972, en tânt que formateur français à l'Institut d'Enseignement Supérieur de Suceava : [...] ce que je retiens d'essentiel de mon premier séjour en Roumanie, c'est un émerveillement immédiat et spontané envers ce pays : non de șes institutions, mais de șes paysages, de son peuple et de șa culture. Émerveillement encore renforcé par le sentiment instinctif de parenté que tout Français
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En dépit de toutes ces " contraintes ", Jean Poncet assume son acte traductif : " C'est pourtant le crime que j'avoue avoir commis. "1230 Avânt d'être jugé, îl formule leș motivations de șa démarche dans un ample discours argumentatif. Un premier argument pour justifier l'acte de traduction est, dans la vision de Poncet, la valeur de la littérature roumaine, qui devrait être présentée aux francophones : Pourquoi ai-je traduit en français la poésie de Blaga ? Je répondrai, en premier lieu : pour la
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discours argumentatif. Un premier argument pour justifier l'acte de traduction est, dans la vision de Poncet, la valeur de la littérature roumaine, qui devrait être présentée aux francophones : Pourquoi ai-je traduit en français la poésie de Blaga ? Je répondrai, en premier lieu : pour la Roumanie. Car enfin, la France, terre des arts et mère de la francophonie, si elle est dotée d'une nette propension à s'enivrer des fumées d'encens qui s'élèvent vers elle pour célébrer să propre gloire
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songea à s'exiler.1237 La biographie du poète suffit en elle-même pour justifier pourquoi Blaga est devenu une conscience morale exemplaire pour leș Roumains. En ce sens, Poncet compare le destin de Blaga et celui de Cioran : și le premier est resté dans le pays, malgré leș vicissitudes du régime communiste, le dernier a décidé de mettre une distance entre lui et le fascisme naissant et de quitter la Roumanie. Pourtant, à des périodes et dans des pays différents, leș
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d'une religion de l'abstrait et nostalgique du temps où le divin donnait șes signes concrets aux hommes. "1291 En ce qui suit, nous présentons l'argument de Philippe Loubière, suivant la logique de son discours critique. Dans un premier temps, le traducteur explique șes choix méthodologiques, ensuite îl présente un bref bilan des difficultés rencontrées par leș traducteurs de l'œuvre poétique de Blaga.1292 3. 9. 1. Méthodologie de traduction Le premier choix méthodologique du traducteur est lié
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de son discours critique. Dans un premier temps, le traducteur explique șes choix méthodologiques, ensuite îl présente un bref bilan des difficultés rencontrées par leș traducteurs de l'œuvre poétique de Blaga.1292 3. 9. 1. Méthodologie de traduction Le premier choix méthodologique du traducteur est lié à l'unité du recueil et à la traduction la plus fidèle possible des particularités stylistiques de l'œuvre de Blaga. En ce qui concerne le désir d'unité, Philippe Loubière avoue que le
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du recueil În marea trecere qui șont parues en volumes, sans prendre en compte leș revues. En analysant leș autres traductions de ce recueil de Blaga, Philippe Loubière remarque qu'il y a des problèmes de compréhension et de restitution. Un premier problème concerne la traduction du titre, traduction, en général, littérale, bien que Blaga ait donné " une piste faustienne " dans l'exergue. Le traducteur insiste sur l'idée que " trecere " signifie " la vie comme traversée, comme parcours ", et non " le passage
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de son român Leș déracinés, nous pouvons remarquer l'orientation sourcière du traducteur. Lorsqu'il traduit șes propres poèmes, Paul Miclău valorise également l'étape de recréation : îl pratique, en effet, une autotraduction spontanée par interprétation. Paul Miclău est le premier traducteur à avoir analysé leș difficultés que suppose le discours poétique de Blaga et à avoir proposé des techniques de traduction. Leș deux traits définitoires du texte blagien șont, dans să vision, l'image arborescente et l'utilisation magistrale de
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Îl convient également de reprendre quelques outils conceptuels clé que nous avons déjà évoqués dans notre thèse. * La prémisse fondamentale de notre analyse est l'existence d'un style singulier propre à chaque auteur d'œuvres. À la fin du premier chapitre, nous avons défini la totalité des marques stylistiques propres à un auteur comme l'idiostyle de l'auteur respectif.1326 L'idiostyle est celui qui doit être gardé dans la langue d'accueil pour que le lecteur cible puisse
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choisi le terme " intratypographique " pour désigner de tels espaces blancs, ces " pauses lyriques " que l'on retrouve dans la poésie de Blaga et qui renvoient au domaine de l'indicible.1336 * L'analyse du corpus a comme objet, dans un premier temps, la traduction des éléments paralinguistiques à fonction expressive ou décorative qui construisent ce que l'on pourrait appeler " l'architecture de la page "1337. Îl faut rappeler que, surtout dans le cas de la poésie moderne, l'aspect graphique du texte
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chant. Par la rumeur du temps la voix du néant. Par le bruit de l'éon la complainte de l'homme. (Miclău, 1978 : 547) À une analyse rapide, on observe que le découpage graphique des deux poèmes diffère radicalement. Le premier, organisé en cinq strophes, que nous appelons " irrégulières ", tenant compte de la " quantité " de vers qui se retrouve dans chaque strophe et de l'alternance des vers brefs et des vers longs, se veut l'expression du désordre, du tumulte intérieur
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intérieur du poète. Un țel découpage, que l'on pourrait qualifier de " chaotique ", pouve l'apparition du vers libre dans la poésie roumaine, mais îl peut être aussi le résultat de l'influence expressionniste qui est à retrouver dans le premier recueil de poèmes de Blaga. Le deuxième poème, par contre, qui surprend le lecteur par să parfaite symétrie donnée par leș strophes et leș vers découpées de manière égale, tout comme par la prosodie régulière (rythme intérieur, présence de la rime
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1350 L'une des particularités leș plus évidentes du style poétique de Blaga au niveau du découpage des vers est l'enjambement 1351, technique par laquelle on renvoie au vers suivant un ou plusieurs mots utiles à la compréhension du premier vers.1352 Manifestation du nouveau paradigme moderne, l'introduction de l'enjambement est directement liée à l'emploi d'une prosodie moins rigide, qui se fait remarquer surtout par la présence du vers blanc et du rythme intérieur. Cette technique
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nous avons remarqué que leș traducteurs șont restés fidèles, en grandes lignes, au texte poétique de Blaga. Tous gardent l'alignement à gauche ; aucun ne recourt à la symétrie axiale, peut-être parce que ce procédé appliqué par Blaga dans son premier recueil publié leur est totalement inconnu. Au niveau du découpage des strophes et des vers, îl y a des " écarts " ou des variations, dont quelques-uns ont retenu notre attention soit parce qu'ils contribuent à accroître la poéticité du texte
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c'est ici qu'intervient le travail des relecteurs et des éditeurs. Jean Poncet Un découpage différent des strophes, par l'insertion d'un espace blanc, peut contribuer parfois à accroître la poéticité du poème traduit, même și, dans un premier temps, ce procédé peut être qualifié de manque de fidélité au texte de départ. Nous avons remarqué dans la traduction de Jean Poncet un découpage en strophes là où le poème en roumain est constitué d'un seul " bloc typographique
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vers parmi leș tendances simplificatrices, qui altèrent la signifiance du poème. Veturia Drăgănescu-Vericeanu La suppression de vers par redécoupage, qui n'implique pas forcément une omission sémantique, est un phénomène assez fréquent dans la traduction de Veturia Drăgănescu-Vericeanu. Voilà un premier exemple ; nous avons comparé la version de cette traductrice à celle de Paul Miclău : O, cine știe ? Poate că din trunchiul tău îmi vor ciopli/ nu peste mult sicriul [...] (Gorunul) (Blaga, 2010 : 23) Ô, qui le sait ? Peut-être, dans ce
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planches de mon cercueil [...] (Le chêne) (Miclău, 1978 : 135) La décision de réunir leș deux premiers vers dans un seul ne nous semble pas réussie : au contraire, elle mène à une annihilation de l'enjambement et à un alourdissement du premier vers dans le texte-traduction. Même situation dans leș traductions suivantes qui șont l'œuvre de Veturia Drăgănescu-Vericeanu : [...] sunt pluguri, pluguri, nenumărate pluguri :/ mari păseri negre/ ce-au coborât din cer pe pământ. (Pluguri) (Blaga, 2010 : 107) [...] îl y a des
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goûterai entre șes planches/ îl me semble sentir déjà [...]. (Le rouvre) (Villard, 2007 : 31)1362 [...] et le silence/ que je goûterai entre șes planches,/ je le sens déjà [...]. (Le chêne) (Poncet, 1996 : 38) Dans la traduction de Paul Villard, le premier vers, par să longueur, crée un déséquilibre du rythme typographique. En plus, on remarque l'erreur grammaticale (la présence inutile du pronom adverbial " y ") et le manque de logique (" îl me semble sentir déjà ") sur lequel est construite la version
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la manière de Blaga (" la nuit/aux étoiles filantes ") et, de l'autre côté, une compensation au niveau phonique (recréation de la rime " tressaillit "/" convertie "), réalisée au moyen du déplacement du sémème " muet " (équivalent de l'expression roumaine " fără de grâi ") du premier dans l'avant-dernier vers.1366 On constate que, parfois, par l'ajout de vers, le traducteur ne fait qu'imiter l'idiostyle du poète. Și Blaga préfère l'alternance des vers brefs et des vers longs, Paul Miclău ajoute des
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457) Leș noms " Sud " et " Septembre ", qui commencent par une majuscule, représentent, probablement, leș coordonnées d'une géographie mythique, respectivement d'une époque mythique qui s'instaure (le mois de septembre). Și le traducteur a gardé la majuscule dans le premier cas, îl l'a abolie dans la deuxième situation, par faute d'inattention ou peut-être parce qu'il l'a considérée inappropriée. [...] ești în mine. Ești, iată, Aducere-aminte, singurul triumf al vieții asupra morții și ceții. (Epitaf pentru Euridike) (Blaga
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être conservés en tânt que țel dans la traduction, car ils représentent l'un des marques stylistiques du poète roumain. C'est surtout la suppression des tirets à fonction créative et expressive qui nous semble la plus grave : dans le premier cas, on perd une pârtie de la signifiance de la figure créée à l'aide du tiret, tandis que dans le deuxième on perd une modulation de la voix du texte. Dans la traduction de Veturia Drăgănescu-Vericeanu, îl y a des situations où
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création des vers en miroir par la répétition de l'adverbe " ici " est inexplicable et, en quelque sorte, illogique, parce qu'elle représente un écart du rythme typographique et du sémantisme du poème source et mène à une confusion. Le premier déictique " ici " n'a aucun référent et, en plus, son emploi crée un non-sens, puisqu'on a déjà un complément de lieu dans la phrase (" au village "). Nous pouvons appeler une telle structure, fondée sur un manque de logique discursive
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ambiguïté : le terme " nimicul ", étant placé en début de la strophe, commence automatiquement par une majuscule. En tout cas, on ne peut pas dire și Blaga a eu vraiment l'intention d'accentuer l'opposition entre " nimicul " et " Nepătrunsul ", accordant au premier moț la même importance par la présence de la majuscule. En plus, le choix des équivalents en roumain opéré par Veturia Drăgănescu-Vericeanu n'est pas très approprié au contexte dans lequel l'on se situe : Blaga parle du " néant " qui gisait
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rien. (Je tiens le grand aveugle par la main) (Stolojan, 1992 : 47) Nous repartons. Mais pourquoi a-t-il sursauté ? Père aveugle, autour, îl n'y a rien, sois tranquille. (Le grand aveugle par la main) (Loubière, 2003 : 49) Le remplacement du premier point par une virgule dans la version de Sanda Stolojan est moins grave que l'annihilation de la question rhétorique du moi lyrique, par l'introduction des deux points. Le choix inexplicable de la traductrice mène à la diminution de la voix du
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le " a " du texte source (qui est assez hermétique et qui est gardé dans la traduction littérale de Ștefana et Ioan Pop-Curșeu), devient " alpha ", symbole de Dieu, qui est le commencement de la création du monde, et de Jésus, dans le premier chapitre de l'Évangile de Saint Jean.1465 Pour rendre le texte plus transparent, Philippe Loubière opère une explicitation du message d'origine à travers son travail d'interprétation. Philippe Loubière adapte souvent la ponctuation du texte source : par exemple
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