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veux-tu rien ? (Psaume) (Pop-Curșeu, 2003 : 45) Le texte source n'est pas très transparent en ce qui concerne l'emploi de la majuscule, car le sujet peut rester implicite en roumain, sans accompagner nécessairement le verbe dans le discours.1467 Le premier vers cité, qui contient le pronom " te" (" te-ai închis "), représente, en effet, l'unique indice que Blaga n'a pas eu l'intention de faire commencer le pronom " tu ", qui désigne la divinité absențe, par une majuscule. Interprétant le
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porte atteinte à l'œuvre poétique de Blaga. 2. Côté sonore du signifiant. Traduction des éléments prosodiques et des effets phoniques Cette section a comme sujet la traduction de la prosodie et des effets phoniques de la poésie de Blaga. Dans un premier temps, nous voulons préciser que nous n'envisageons pas leș particularités stylistiques strictement du côté sonore du signifiant ; leș décisions des traducteurs șont toujours discutées du point de vue de la récupération de la signifiance dans le texte d'arrivée, en fonction
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departe, mi se reproșa însă, întâia oară în viață, păcatul de-a scrie versuri fără rimă. Cu păcatul meu prefiguram totuși, încă de pe atunci, o formă.1490 La décision de Blaga d'écrire en vers blanc leș poèmes de son premier recueil, décision qui a suscité de vifs débats dans le monde littéraire roumain 1491, est le résultat de plusieurs influences, à commencer avec leș poètes expressionnistes ou symbolistes. La poésie roumaine avait enregistré quelques tentatives isolées de recourir au vers
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la terre labourée, ensuite, par le chant du rossignol entraînés, source ils deviennent dans la clairière, source sonorisée. (Leș poètes) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 241) Le texte source présente une monorime.1509 La traductrice opère une inversion des termes de la comparaison du premier vers, afin de faire rimer " la rosée " avec leș autres vers et préserver la monorime. Le choix de traduire le syntagme " izvor sonor " (littéralement : " source sonore ") par " source sonorisée " nous semble forcé : " sonorisée " relève plutôt du domaine technique que du
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la rime du deuxième et du quatrième vers ; l'avant-dernière strophe présente une rime croisée classique 1515, tandis que dans la dernière strophe le poète décide d'introduire un changement inattendu du modèle prosodique antérieur, faisant en sorte que le premier vers rime avec le dernier. Veturia Drăgănescu-Vericeanu s'avère être inconstante dans șes choix : elle respecte le modèle prosodique de la première, deuxième, quatrième et sixième strophe, mais l'abandonne dans le cas de la troisième strophe (sauf și, dans la vision
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145) Se défait quel portail ? S'ouvre quelle porte ? L'heure des ombres m'entoure dans șes méandres. Leș âges sortent et mettent sur mă tête une auréole de cendres. (Couchant) (Miclău, 1978 : 337) Le traducteur opère une inversion du premier et du troisième vers du texte source afin de recréer la rime. Să traduction du vers " Printre ziduri ceasul umbrelor mă-ncearcă. " (littéralement : " Parmi leș murs l'heure des ombres me tente. ") par " L'heure des ombres m'entoure dans
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zvonul morții el dorea să le împace, sărutându-le cu gura. (Întâia dumineca) (Blaga, 2010 : 298) Car l'existant et toute la créature avec l'écho de la mort îl voulait leș consoler, en leș embrassant de șa bouche pure. (Le premier dimanche) (Miclău, 1978 : 455) Afin de garder la rime du texte source, le traducteur ajoute une unité sémantique supplémentaire : la bouche de Dieu devient " pure " dans son texte-traduction. À remarquer aussi l'interprétation du nom " arătările " (littéralement : " leș visions ", " leș
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rime embrassée du texte source, le traducteur découpe le syntagme " mă manche " en deux vers différents. Son texte est dépoétisé, voire maladroit, par rapport à la traduction plus naturelle de Sanda Stolojan, qui décide de préserver seulement la rime du premier et du dernier vers afin de ne pas altérer le message poétique. Globalement, l'effort de Paul Miclău de reconstruire la rime en langue cible est méritoire. Îl est le seul traducteur à avoir transposé en français un bon nombre
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86). On remarque la préférence de Jean Poncet pour le terme " syrinx ", qui désigne une flûte à sept tuyaux. Pourtant, le terme est assez rarement employé en français. D'autres instruments musicaux évoqués par Blaga șont " cornul " et " tulnicul ". Le premier est un instrument à vent, employé surtout par leș gardes forestiers, tandis que le dernier est un long instrument à vent, utilisé par leș bergers (îl est, en quelque sorte, synonyme de " bucium " " buccin "). Analysant leș versions de notre corpus
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poésie doit posséder " un bagage conceptuel, un savoir stylistique, une compétence en matière de textualité ", de tels instruments lui permettant " de restituer la visée, le fonctionnement et leș systématicités du texte poétique, et d'en recréer l'organicité "1600. Un premier pas est la lecture du texte de départ, pour " déceler leș traits stylistiques [...] qui individuent l'écriture et la langue de l'original et en font un réseau de corrélations systématiques "1601. En ce qui concerne le principe général de
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origine est " Qu'on voie, à travers leș cils, ce que l'on peut voir. " Dans să version, Paul Miclău crée une métaphore inédite (" la corolle des cils "), s'appuyant sur le symbole de la " corolle ", présent chez Blaga dès son premier poème, Eu nu strivesc corola de minuni a lumii (Je n'écrase pas la corolle de merveilles du monde). Jean Poncet emploie un autre symbole préféré par Blaga, à savoir " le tamis "1608 (" le tamis des cils "). Leș deux versions
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blanche de son être ", qui ne " remplace " leș mots, mais, au contraire, qui " est devenue lointaine des mots ". La modification sémantique et le contresens entraînent une altération du message poétique. Cette situation illustre ce que nous avons désigné dans le premier chapitre comme une mauvaise interprétation. La traduction d'Alain Caumette repose elle aussi sur un changement sémantique : " la neige de son visage tient lieu de parole ". Un fragment qui semble poser des problèmes de compréhension est le suivant : " În juru-i
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et să recréation dans la langue cible mènent à des versions réussies. 4. 3. Autres figures de langage Cette section est dédiée à l'analyse d'autres figures de style identifiées dans la poésie de Blaga. Nous présentons, dans un premier temps, leș difficultés de traduction engendrées par l'épithète, pour nous concentrer ensuite sur la traduction d'autres tropes, tels que la métonymie, l'énumération et l'oxymore. 4. 3. 1. L'épithète La poésie de Blaga joue parfois sur
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ce contexte : " battre ", " souffler ") est interprété par Jean Poncet comme " gémir ". Son choix augmente la poéticité du texte cible. " arătările și toată creatură " (" leș fantômes et toutes leș créatures ") " leș fantômes et toutes créatures bruissantes de mort " (Întâia dumineca/Le premier dimanche) (Poncet, 1996 : 188). L'ajout de l'unité sémantique " bruissantes de mort " crée une version très poétique en français. À travers son travail traductif, Jean Poncet montre aussi son don de poète. L'analyse ci-dessus nous autorise à conclure
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emploi du verbe " comprimer " au lieu d'" écraser " n'est pas justifié. L'adverbe " virilement " comme équivalent de la locution " cu bărbăție " est maladroit ; on aurait pu dire " courageusement " ou " audacieusement ". " să-mpartă-ndemnuri " " pour distribuer des conseils " (Întâia dumineca/Le premier dimanche) (Poncet, 1996 : 188). Le verbe " distribuer ", qui appartient au registre commun, dépoétise le texte cible. " Așa găsesc eu cu cale. " " C'est tout à fait normal. " (Stihiuitorul/Le poète) (Romanescu, 1998 : 85). Le registre employé par la traductrice n
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écart évident entre le poème source et la version cible. Dans la liste ci-dessous, nous marquons en italiques leș unités sémantiques ajoutées : " ultimul strop/din lumina creată în ziua dintâi " " la dernière/ Fragile étincelle d'amour/De la lumière du tout premier jour... " (Lumină/La lumière) (Romanescu, 1998 : 7) ; " în lumina lunii " " au pale éclat de la lune " (Fiorul/Le frisson) (Romanescu, 1998 : 37) ; " Nimicul zăcea-n agonie [...] Le Grand Rien agonisait/Dans le royaume de l'Inconnu [...]. " (Lumină/La lumière) (Romanescu, 1998
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-ntr-un cosciug. Dans Ton ciel Țoi, Tu restes enfermé/ Comme dans un cercueil d'amertume. " (Psalm/Psaume) (Romanescu, 1998 : 49) ; " Dar unde-a pierit orbitoarea/lumină de-atunci cine știe ? " " Mais où est-il cet aveuglant éclat/ De la lumière du premier jour ?/Personne ne le sait,/Personne ne le voit. " (Lumină/La lumière) (Romanescu, 1998 : 8) ; " Îngenunchiez în vânt. [...]/Înapoi niciun drum nu mai duce. " " Je m'agenouille sous le vent. [...]/Îl n'y a plus aucun chemin de retour,/Îl
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côté, nous avons présenté et analysé leș choix décelables au niveau du texte cible grace auxquels leș traducteurs ont réussi à transposer leș traits stylistiques du poète roumain dans la langue d'accueil. Notre analyse s'est concentrée, dans un premier temps, sur leș particularités stylistiques du signifiant poétique en traduction, pour viser ensuite leș traits définitoires du signifié et leur traduction en français. Nous rappelons que, par cette organisation de notre discours descriptif et critique, nous n'avons pas eu
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à l'analyse des décisions récurrentes de chaque traducteur. En d'autres mots, nous essayons de voir quels traducteurs se font remarquer par l'existence d'un style traductif. * L'analyse de l'idiostyle de Blaga a visé, dans un premier temps, leș traits définitoires du signifiant poétique, au niveau visuel et sonore. Le niveau visuel du signifiant a été examiné en fonction du macrocontexte (mise en page, symétrie axiale, découpage des strophes et des vers, enjambements) et du microcontexte typographique
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choix qui mènent à la dépoétisation, voire même à l'altération de la signifiance (par exemple, la suppression de graphèmes/vers, accompagnée par une omission sémantique ; la démétaphorisation ; l'excroissance figurale, etc.). L'analyse du corpus nous a révélé, dans un premier temps, que l'emploi de termes poétiques, tout comme le travail interprétatif appliqué au texte constituent des stratégies de traduction grace auxquelles le traducteur parvient à recréer la poéticité de départ, voire à la valoriser davantage. De l'autre côté
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du texte poétique, l'étude de la " poématicité ", préoccupation pour le signe poétique) ; a une orientation sourcière exprimée dans des préfaces du traducteur (quand îl parle, par exemple, de la " roumanité " de la création de Blaga, qui doit transparaître en traduction) ; est le premier traducteur qui a exposé leș difficultés de traduction qu'engendre la poésie de Blaga et leș techniques de traduction recommandables ; a une conception poétique et culturelle sur la traduction (selon Jean Poncet, la traduction est un acte de création, acte
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traces " du traducteur, que l'on peut partager en deux catégories : celles qui nous indiquent le fait qu'il s'agit d'une traduction et celles qui șont le résultat d'une vision traductive propre au traducteur.1627 Dans le premier cas, on parle d'une faible maîtrise de la langue de départ (voir leș versions de Veturia Drăgănescu-Vericeanu et de Paul Villard). Dans le second cas, îl s'agit de ce que nous avons défini comme " style traductif " ou, dans la terminologie
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Pax magna (Pax magna) 1 suppression de vers. Dans le cas du poème Izvorul nopții (La source de la nuit), p. 67, le traducteur supprime le vers introductif " Frumoaso "/" Mă belle ", l'appellation se retrouvant à peine à la fin du premier vers, devenu plus long en traduction (" Țes yeux șont și noirs, mă belle [...] "). Le rythme typographique et le message poétique șont carrément modifiés. → V. Lucian Blaga, Pașii profetului, édition trilingue, préface par George Călinescu, traduction en français par Paul Villard
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O toamnă va veni (Un automne viendra), p. 56 ; Veniți după mine, tovarăși ! (Suivez-moi camarades !), p. 65 ; Lumină de ieri (La lumière d'hier), p. 167 ; Moară (Le moulin), p. 472 poème construit sur une reprise, symétrique ou quasi-symétrique, du premier vers ; Strigat în pustie (Cri dans le désert), p. 81 poème qui comprend une répétition des mêmes vers à la fin des strophes ; Trei fete (Trois visages), p. 37 poème qui est en effet un jeu de mots construit sur
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p. 439, Sud (Sud), p. 441, Dumbrava roșie (Le taillis rouge), p. 443, Ardere (Combustion), p. 445, Cântec pentru anul 2000 (Chanson pour l'an 2000), p. 447, Epitaf (Épitaphe), p. 449, Poeții (Leș poètes), p. 453, Întâia dumineca (Le premier dimanche), p. 455, Zi de septemvrie (Jour de septembre), p. 457, Oraș în noapte (Ville dans la nuit), p. 459, Dacă m-aș pierde (Și je me perdais), p. 463, Supremă ardere (Suprême combustion), p. 465, Œdip în fața sfinxului (Œdipe
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