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de son ouvrage Comment faut-il traduire ? à la traduction poétique. Îl y précise que, en théorie, îl y a deux alternatives pour la traduction de la poésie : " traduire comme de la prose ou comme de la poésie "711. Le même dilemme est exprimé par Joën Albrecht : " Le traducteur de poésie est toujours pris en tenaille entre la nécessité de répondre aux goûts du public et de lui plaire, et celle de lui ouvrir des horizons poétiques nouveaux. S'ajoute ensuite un autre dilemme, qui
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en tenaille entre la nécessité de répondre aux goûts du public et de lui plaire, et celle de lui ouvrir des horizons poétiques nouveaux. S'ajoute ensuite un autre dilemme, qui le recoupe en plusieurs points : faut-il rendre le vers par le vers ou le vers par la prose ? "712 Cette décision de traduire la poésie par la prose était très fréquente en France dans leș années '60-'70713 et avait comme prétexte une fidélité plus prononcée au sens du poème
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d'une rapide et étonnante transformation de la poésie roumaine, transformation qui avait été inaugurée par Eminescu, son effort étant continué par șes successeurs (Lucian Blaga, Ion Barbu, Tudor Arghezi, Nichita Stănescu). À cette métamorphose de la poésie qui se laisse imprégner par le sentiment métaphysique vient s'ajouter l'apparition du român d'idées, un genre qui marque, également, la naissance de la littérature roumaine moderne. Îl faut remarquer le fait que Blaga se trouve parmi leș premiers poètes à employer le vers
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de Sibiu, en 1895 et mort à Cluj en 1961) "782. Ensuite, l'accent est mis sur să création poétique et dramatique : S'appuyant sur son œuvre philosophique, să poésie définit un lyrisme qui aspire à la connaissance totale, non par l'éclaircissement du mystère, mais par să présence ressentie intuitivement (Poèmes de la lumière, 1919). Leș Pas du Prophète (1921) marquent le passage de la connaissance païenne à la sagesse chrétienne et Dans le grand passage (1924) exprime la " tristesse métaphysique " face
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pas la reconnaissance dans son propre pays et, à căușe du système politique, son œuvre ne se fait pas connaître en Europe.832 À cette époque de détresse, Blaga dédie son temps à la traduction, la seule activité littéraire tolérée par l'autorité communiste. En 1955, îl publie să traduction de Faust de Goethe, qualifiée par Jean Poncet comme " l'une des plus lumineuses en langue roumaine "833. En 1957 pârâit le volume Din lirica universală (De la lyrique universelle) et l
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leș plus anciennes : le " mystère païen " de Zamolxis (1922), qui " symbolise la tragédie du donneur de religion " ; la figure emblématique du créateur doué d'" une force d'essence magique " et le thème du sacrifice pour l'œuvre d'art, illustré par le drame Manole, maître bâtisseur (1927) ; enfin, le symbole du héros național, illustré par le drame Avram Iancu (1934), " qui traduit en termes de légende séculaire le déchaînement de toute une race opprimée "840. Le mythe et l'histoire s
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donneur de religion " ; la figure emblématique du créateur doué d'" une force d'essence magique " et le thème du sacrifice pour l'œuvre d'art, illustré par le drame Manole, maître bâtisseur (1927) ; enfin, le symbole du héros național, illustré par le drame Avram Iancu (1934), " qui traduit en termes de légende séculaire le déchaînement de toute une race opprimée "840. Le mythe et l'histoire s'entremêlent pour donner naissance à un véritable théâtre à la fois poétique, mystique et
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857 La poésie de Blaga, résultat de cette mutité envahie, est tantôt chant qui ne veut pas écraser la corolle de merveilles du monde, tantôt psaume adressé au Démiurge absent, tantôt cri poussé pour exprimer le désarroi du poète accablé par le néant existentiel. Mais, le plus souvent, la parole est douloureuse et son antonyme, le silence, est le seul qui guérit. Jean Poncet trouve un admirable oxymore pour définir la poésie de Blaga : îl l'appelle " une parole de silence
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du charnel et de l'esprit " șont marquées par " une note de doute et de triste sagesse ". Ce recueil englobe le cycle dédié au dieu Pan, divinité païenne accablée par un monde hostile, christianisé, " une quintessence de l'animisme confessé par le poète "906. Le style de Blaga, défini toujours par la présence du vers blanc, se concrétise dans des images plus amples, plus élaborées (comme le tableau du printemps, présenté de manière successive dans plusieurs poèmes), tandis que l'expression
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des thèmes majeurs de ce recueil, à part le grand passage, est le village, " repère constant de la poésie blagienne ", " espace mythique où l'éternité est née, comme matrice des valeurs instaurées par la tradition millénaire des générations "910. Le village évoqué par Blaga est la matrice de la spiritualité roumaine, " le village transylvain, baignant dans le calme et dans un temps mythique, éternel ", l'endroit sécurisant où le poète se retire " afin de mieux percevoir leș rythmes ralentis de l'existence "911. 3
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exprimé " l'impossibilité ontologique de créer une œuvre d'art qui ne serait point liée à un "horizon" maternel comme on dit langue maternelle "936. Cet " horizon maternel ", constitué par la totalité des catégories stylistiques d'une communauté, est appelé par le philosophe " matrice stylistique ".937 Îl y a une liaison intime entre l'horizon culturel et le style dans la conception de Blaga. Par exemple, en parlant de la " doïna "938, Blaga compare leș modulations de cette chanson populaire roumaine avec
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să traduction de Faust comme une adaptation. Pour Blaga, un traducteur de poésie est " un densificateur " qui essaie de préserver la signification des vers d'origine (ou leur " signifiance ", osons-nous affirmer), et compense leș pertes inhérentes au processus de traduction par " l'intensification du plaisir esthétique ", qui représente une sorte de compensation. La densité sémantique avec laquelle un poète traduit est l'un des secrets de l'art de transposer, voire même de " transfigurer " la poésie d'une langue à l
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poèmes contenus par notre corpus et que nous ne prenons pas en compte dans notre analyse descriptive șont leș suivants : → Anthologie de la poésie roumaine, sous la direction d'Alain Bosquet, Éditions du Seuil, Paris, 1968 (leș poèmes de Blaga, traduits par Claude Sernet, ont été repris dans le recueil Lucian Blaga, Poeme alese/Poèmes choisis, volume collectif, préface par Eugen Simion, Éditions Grâi și Suflet, Bucarest, 1998, que nous citons ci-dessus.) → Petite anthologie de la poésie roumaine moderne, édition bilingue roumaine-française, Travaux
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anthologie de la poésie roumaine moderne, édition bilingue roumaine-française, Travaux du séminaire " Mihai Eminescu " de l'Université de Provence, sous la direction de Valeriu Rusu, anthologie, préface et présentation de Valeriu Rusu, Éditions Minerva, Bucarest, 1975 (leș poèmes de Blaga, traduits par Mireille Bonnet et Alain Caumette, on été repris dans le recueil Lucian Blaga, Poeme alese/Poèmes choisis, volume collectif, préface par Eugen Simion, Éditions Grâi și Suflet, Bucarest, 1998, que nous citons ci-dessus.) → Poètes roumains contemporains, anthologie réalisée par Aurel
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Poeme alese/Poèmes choisis, volume collectif, préface par Eugen Simion, Éditions Grâi și Suflet, Bucarest, 1998, que nous citons ci-dessus.) → Anthologie de la poésie roumaine, avant-propos par George Macovescu, Éditions Nagel, Paris, 1981 (édition bilingue). Leș quelques poèmes de Blaga, traduits par Aurel George Boeșteanu, se retrouvent dans le recueil Lucian Blaga, Poeme alese/Poèmes choisis, volume collectif, préface par Eugen Simion, Éditions Grâi și Suflet, Bucarest, 1998, que nous citons ci-dessus. → Florilegiu de dragoste. Poeme/Florilège d'amour. Poèmes, anthologie bilingue
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Roumanie avânt 1989. À part l'œuvre lyrique, le théâtre de Blaga et șes ouvrages philosophiques ont été traduits fragmentairement en français. Leș traductions șont parues en Roumanie et en France : → 1986 : Lucian Blaga, Théâtre, traduit du roumain et préfacé par Micaela Slăvescu, Minerva, Bucarest (englobe leș drames Zalmoxis, Quand leș eaux se troublèrent, Ivanca, Manole le bâtisseur), 340 p. → 1988 : Lucian Blaga, L'éon dogmatique, traduit du roumain par Jessie et Raoul Marin, Mariana et Georges Danesco ; préface de Vintilă
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ensuite îl connait le début dans le monde littéraire roumain. En 1942, să revue littéraire, Albatros, est supprimée par la censure du maréchal Ion Antonescu. Virgil Ierunca continue à collaborer avec d'autres revues. Îl s'oppose au communisme dirigé par Gheorghe Gheorghiu-Dej, qui s'impose en Roumanie après la Deuxième Guerre Mondiale. Îl est arrêté et emprisonné, ensuite îl reçoit une bourse du gouvernement français et se réfugie à Paris en 1947. Une année plus tard îl obtient, avec son
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roumain par l'auteur même.1129 En effet, " ce va-et-vient permanent entre deux langues et, implicitement, entre deux cultures, a créé un milieu favorable et stimulant pour son activité de traduction "1130. L'amour pour la langue française est témoigné par Paul Miclău dans des vers très sensibles : Je dis le même monde en une chaude alternance en langue des aïeux où s'est déjà greffé un bon langage pour qui m'a bien accordé l'inestimable dot de la sagace France
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langue des aïeux où s'est déjà greffé un bon langage pour qui m'a bien accordé l'inestimable dot de la sagace France.1131 Pour leș services qu'il a rendus à la francophonie, le professeur bucarestois a été nommé par le gouvernement français Officier dans l'ordre des Palmes académiques (1985) et Chevalier des Ars et des Lettres (2008). Paul Miclău est mort à Bucarest, le 13 décembre 2011. 3. 3. 1. 2. La poésie de Paul Miclău sous la
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Une méthode de conserver cet exotisme du texte de Blaga est, pour le traducteur, l'emprunt, qui constitue " la voie directe de résoudre leș différences linguistiques, mais aussi sémiotiques "1177. Miclău donne l'exemple du culturème " haïdouc ", introduit en français par Panaït Istrati ; selon lui, ce terme pourrait parler au public français de la roumanité des poèmes de Blaga : Par exemple, la traduction du poème Le haïdouc de Blaga contribuerait à consolider en français le moț roumain, mais surtout l'image du
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deuxième pârtie : " Charrues : grands oiseaux noirs ", etc. On y adoptera une traduction prosaïque, moț à moț, et l'effet en seră fulminant.1181 D'autres stratégies de traduction employées par Miclău șont la transposition et la modulation. Le sens attribué par le traducteur à ces stratégies de traduction diffère en quelque sorte des définitions données par Vinay et Darbelnet. Aussi, pour Paul Miclău, la transposition est le procédé destiné à résoudre leș incongruences linguistiques entre leș deux langues, comme l'emploi
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poèmes soumis aux règles de versification, surtout à la rime. Și j'ai réussi certaines solutions convenables, c'est aux lecteurs francophones d'en donner une meilleure appréciation. Je ne mentionne que le poème Incantation, écrit en vers courts, rimés par le croisement avec la rime interne. C'est un record pour Blaga, où l'on rencontre des libertés même dans leș structures leș plus fixes.1186 Vers la fin de l'avant-propos, le traducteur avoue que le but de son
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biographie "), Elena-Brândușa Steiciuc (" Le chant de la terre et des étoiles ") et George Astalos (" Lucian Blaga ou l'empreinte matricielle "). Le volume contient également un fragment du român Luntrea lui Caron (La barque de Charon), traduit par Jean Poncet et présenté par Brândușa-Elena Steiciuc, tout comme une liste bibliographique. * Pour présenter la relation de Jean Poncet avec le monde littéraire de Roumanie, nous avons recouru à un texte inédit que nous a fourni le traducteur même. Îl s'agit d'une communication
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ce que je retiens d'essentiel de mon premier séjour en Roumanie, c'est un émerveillement immédiat et spontané envers ce pays : non de șes institutions, mais de șes paysages, de son peuple et de șa culture. Émerveillement encore renforcé par le sentiment instinctif de parenté que tout Français perçoit en arrivant dans ce pays latin, pourtant și éloigné géographiquement de la Rome mère et tout cerné qu'il est de langues totalement différentes, hongroise à l'Ouest, slaves au Nord et
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l'influence de la poétique de Blaga : îl y a un parallélisme entre la métaphore " le grand voyage " de Jean Poncet et le " grand passage " de Blaga, tout comme leș syntagmes " temps métallique " et, par extension, " ciel électrique " semblent être inspirés par " l'âge de fer ", titre de l'un des recueils posthumes de Blaga. Une ressemblance encore plus évidente s'établit entre le vers Soarele-n zenit ține cântarul zilei. (În marea trecere) (Blaga, 2010 : 106) Le soleil au zénith brandit
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