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que lecteur avisé. En d'autres mots, le traducteur doit prendre le chemin de l'intertextualité qui est, selon Michael Riffaterre, " le mécanisme propre à la lecture littéraire ", parce qu'" elle seule, en effet, produit la signifiance, alors que la lecture linéaire [...] ne produit que le sens "704. La signifiance ne se révèle au lecteur-traducteur qu'après avoir entamé cette approche intertextuelle, après avoir pratiqué des " lectures multiples, toutes plausibles " : En somme, si l'on peut parler de fidélité en traduction
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că straturile geologice în scoarță pământului. "1007 Blaga essaie, par contre, de donner au texte cible un caractère stylistique plus unitaire, afin de créer une " région d'interférence " entre le style de l'auteur et celui du traducteur. À la lecture de cet article, nous pouvons inférer que, dans la vision de Blaga, la poésie devrait être transposée exclusivement par des poètes, et, à travers la traduction, elle se place dans une région d'interférence des deux structures stylistiques l'une
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anniversaire du poète, et le traducteur reçoit la médaille Eminescu de la part du gouvernement roumain 1110 ; enfin, une troisième sélection de 20 poèmes traduits en français pârâit en 2004, sous la forme d'un CD audio intitulé Mélancolie, dans la lecture de l'acteur français Pierre Lamy.1111 Un recueil intitulé Jeunes poètes roumains pârâit en 1990 à Paris 1112, tandis qu'un volume de traductions de poèmes de Tudor Arghezi est publié en 1996.1113 L'anthologie Corola de minuni
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de voir quels șont, dans să conception, leș principes selon lesquels s'organise le discours poétique, principes que le poète et/ou le traducteur doit prendre en compte. Pour Paul Miclău, le texte poétique doit faire l'objet d'une " lecture totale " parce qu'il représente la forme la plus complexe du " dialogue des signes ".1133 Cette lecture globale est censée surprendre la complexité des signes poétiques, sans épuiser toutes leș composantes du poème : îl s'agit, en effet, d'une
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que le poète et/ou le traducteur doit prendre en compte. Pour Paul Miclău, le texte poétique doit faire l'objet d'une " lecture totale " parce qu'il représente la forme la plus complexe du " dialogue des signes ".1133 Cette lecture globale est censée surprendre la complexité des signes poétiques, sans épuiser toutes leș composantes du poème : îl s'agit, en effet, d'une lecture responsable, qui implique " une attitude créatrice envers le texte poétique "1134 et qui constitue une étape
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totale " parce qu'il représente la forme la plus complexe du " dialogue des signes ".1133 Cette lecture globale est censée surprendre la complexité des signes poétiques, sans épuiser toutes leș composantes du poème : îl s'agit, en effet, d'une lecture responsable, qui implique " une attitude créatrice envers le texte poétique "1134 et qui constitue une étape préliminaire à toute démarche traductive : " tânt que [le texte poétique] est conçu comme un document philologique [par le traducteur], șes lectures ne șont que
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La poétologie (une sorte de " poétique du traduire ", en termes meschonniciens)1144, a comme but la recherche de la " poématicité ", qui est à retrouver dans la dense structure sémiotique de l'œuvre.1145 L'analyse de la " poématicité " est équivalente à la " lecture totale ", concept que nous avons présenté dans la Section 3. 3. 1. 2 de ce chapitre. Dans cette perspective, la tache du traducteur de poèmes est celle de " lire même l'illisible et l'ineffable "1146, tout cela à travers un
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il déclare qu'il faut toujours traduire la poésie en poésie et non en prose, parce que le texte cible est, en effet, un nouveau texte dans lequel îl faut récupérer la " poématicité " de l'original.1147 L'importance de la lecture totale mène le traductologue Paul Miclău à conclure que la traduction en tânt que pratique est une opération à la fois sémiotique et poétique, qui exige une exégèse spécifique. Paul Miclău illustre șes réflexions par des exemples tirés de son
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de traducteur. La conclusion du sémioticien est que la traduction de poésie est un acte de création, une " mise en abyme " du " chant du cœur " du poète : Le poète écoute la langue du cœur, mais celle-ci s'élabore par la lecture affective du monde. La traduction du chant du cœur constitue une transposition en code linguistique du flux de la sensibilité. Mais cette traduction se fait poème [...]. Le traducteur dans une autre langue devra refaire ces processus : saisir le texte du monde
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poème, on remarque un mélange de tradition et modernité : on a affaire à un sonnet, mais la ponctuation manque. Cette technique est censée inciter le lecteur à l'interprétation du texte : " Le point, on le devine par la majuscule. La lecture participative et interprétative peut remettre la ponctuation mentale, orale, voire graphique. "1156 À travers l'autotraduction, le poète-traducteur Paul Miclău transmute la réalité du poème source dans la langue cible. À notre sens, îl ne s'agit pas d'un
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Blaga, surtout en ce qui concerne le vocabulaire choisi et leș figures de langage. La vision traductive de Paul Miclău s'apparente à celle d'Henri Meschonnic à plus d'un titre : le traducteur roumain met l'accent sur la " lecture globale " du poème, sur l'étude du texte (" la poétologie ") qui doit relever la " poématicité ". Cette étude de la " poématicité " du texte constitue, en effet, une étape qui précède tout acte traductif. Analysant leș techniques de traduction employées par Paul Miclău
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d'expliquer la terminologie que nous employons. Nous avons désigné par " rythme typographique " du texte l'ensemble des éléments visuels qui créent l'effet poétique et qui deviennent des métasignes au niveau du discours poétique. Le rythme typographique facilite la lecture verticale du poème. L'analyse stylistique que nous avons entamée nous a révélé que la poésie de Blaga se fait remarquer aussi par la présence du non-dit, de l'hiatus qui renvoie au silence thème préféré par le poète roumain
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du non-dit, de l'hiatus qui renvoie au silence thème préféré par le poète roumain. L'espace blanc matérialisé dans le découpage du vers ou de la strophe et dans la présence du tiret entraîne le lecteur de Blaga dans une lecture horizontale, active, qui laisse le message poétique toujours ouvert.1335 Par conséquent, nous avons choisi le terme " intratypographique " pour désigner de tels espaces blancs, ces " pauses lyriques " que l'on retrouve dans la poésie de Blaga et qui renvoient au
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musicalité du poème, obligeant le lecteur à une double saisie : celle du rythme typographique et celle du sens.1339 On peut parler donc, dans le cas de la poésie moderne, de poèmes graphiques 1340, qui mettent en question leș habitudes de lecture imposées par leș conventions typographiques. Le lyrisme ne réside plus dans le chant du vers, mais dans le dessin suggéré par la mise en page.1341 Ce type de poème joue premièrement sur le rythme typographique et ensuite sur le
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imitent parfois leș rythmes folkloriques 1343). Une autre particularité stylistique est la présence des vers constitués par un seul moț, qui mettent davantage en valeur l'espace blanc : " Versurile de un cuvânt, destul de frecvențe la Blaga, se impun atenției la lectură prin izolarea lor printr-un spațiu alb abundent, contrastând cu spațiul negru al versurilor mai lungi. "1344 Le critique hongrois Ladislas Gáldi remarque également qu'il y a dans la poésie de Blaga des strophes formés par un seul vers1345
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variation de la longueur des strophes et des vers peut déterminer un déplacement de l'accent sémantique : l'attention du lecteur est captée par leș vers brefs, qui donnent naissance à une sorte de " rime optique "1347, ce qui facilite la lecture verticale du poème. * Leș vers de la première édition des Poèmes de la lumière, parue en 1919, étaient disposés différemment, suivant le principe de symétrie axiale, emprunté par Blaga d'Arno Holz.1348 Leș vers étaient placés au centre de la page, ce
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poartă (Paroles pour la jeune fille inconnue qui reste à la porte). L'espace blanc qui sépare la troisième et la quatrième strophe du poème-source est, pratiquement, aboli en traduction, ce qui crée une agglomération de graphèmes qui alourdit la lecture. Pour exemplifier, nous citons la fin de la troisième strophe et le début de la strophe qui suit : Nu trebuie decât să-mi ajuți c-un surâs sau c-un val de frumsețe năvălit în obraji. Vorbele mele să nu te mire
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monologue et s'adresse directement au " passant " (" Donne-moi la main, ô passant, et țoi qui vas,/Et țoi qui viens. "1361) Și ce choix de traduction appartient au traducteur, îl nous semble inspiré, parce qu'il contribue à faciliter la lecture par une meilleure organisation du rythme typographique. Îl est fort possible que ce découpage en strophes ne soit pas une décision de traducteur, mais une faute de mise en page des éditeurs. 1. 1. 2. Découpage des vers Au niveau
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origine, on retrouve dans la traduction de Philippe Loubière sept vers, dont trois se retrouvent en retrăit (le troisième, le cinquième et le septième). Grace au nouveau découpage, Philippe Loubière offre une meilleure discursivité au poème, ce qui facilite să lecture en français. En effet, son texte-traduction ressemble plutôt à une poésie destinée à être chantée, voire même " cantilée ". Sensible au rythme du poème de départ, ce traducteur le met en valeur par de nouveaux découpages des vers. Voilà, à titre
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de ce choix : nous avons identifié 38 occurrences dans traduction du recueil În marea trecere (Au fil du grand parcours).1374 Paul Villard Dans la traduction de Paul Villard, l'ajout de vers est assez rarement une solution censée faciliter la lecture 1375 ; au contraire, îl s'avère souvent le symptôme d'une traduction maladroite, construite sur des paraphrases mal choisies : Dar oare ar rodi-n ogorul meu/ atâta râs far' de căldură râului ? (Lumină raiului) (Blaga, 2010 : 35) Mais serait-il vraiment
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révélatrice.1387 Dans un deuxième temps, le rôle du tiret est celui de transmettre un message poétique qui, du point de vue strictement linguistique, peut paraître hermétique, indéchiffrable.1388 En d'autres mots, la présence de ce graphème invite à une lecture participative. Surtout quand îl facilite la création des figures, le tiret acquiert une fonction créative. L'emploi de ce graphème peut contribuer, par exemple, à la construction de comparaisons inédites : Vite roșii, vite verzi sugruma casele-n lăstari sălbatici și vânjoși
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elles n'apportent pas une information nouvelle, mais contribuent à créer l'ineffable poétique et à accroître la poéticité. La mise en page des graphèmes incite le lecteur à une approche verticale du texte, en d'autres mots, à une lecture participative : grace à la technique des vers en miroir, un effet optique est créé, l'âme du village étant directement associée à l'odeur de l'herbe, à la fumée et au jeu des chevrettes. On peut conclure que leș
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Le poète fait allusion à une croyance roumaine rurale, à savoir que leș serpents, notamment lorsqu'ils șont frappés à mort par l'homme, ont la particularité de ne succomber qu'après le coucher du soleil. Cette solution facilite la lecture et, en plus, offre au public cible un indice sur le folklore roumain.1570 Leș éléments qui individualisent le relief roumain șont parfois adaptés à la langue cible. Par exemple, le régionalisme " muncel " (littéralement : " colline ", " petite montagne ") est traduit par
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bagage conceptuel, un savoir stylistique, une compétence en matière de textualité ", de tels instruments lui permettant " de restituer la visée, le fonctionnement et leș systématicités du texte poétique, et d'en recréer l'organicité "1600. Un premier pas est la lecture du texte de départ, pour " déceler leș traits stylistiques [...] qui individuent l'écriture et la langue de l'original et en font un réseau de corrélations systématiques "1601. En ce qui concerne le principe général de concordance, la tache de
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du macrocontexte (mise en page, symétrie axiale, découpage des strophes et des vers, enjambements) et du microcontexte typographique (particularités graphiques, vers en miroir). Le texte poétique de Blaga est organisé en fonction d'un rythme typographique spécifique, qui permet la lecture verticale. Une particularité stylistique au niveau du signifiant visuel est l'espace blanc, qui suggère le non-dit, l'implicite et qui facilite la lecture horizontale du poème. Du point de vue du découpage, leș vers de Blaga se remarquent par
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