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le nom " un peuple ". Iubito-mbogățește-ți cântărețul, mută-mi cu mâna ta în suflet lacul, si ce mai vezi, văpaia și înghețul [...]. (Vară Sfanțului Mihai (8 noiemvrie)) (Blaga, 2010 : 413) Mon aimée, enrichis ton ménestrel, transmue avec ta main dans mon âme le lac et tout ce que tu vois encore, la flamme et le gel [...]. (L'été de la Saint-Michel (le 8 novembre)) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 253) La traductrice déverbalise le nom " cântărețul " (littéralement : " le chanteur ") du texte source et l
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âme le lac et tout ce que tu vois encore, la flamme et le gel [...]. (L'été de la Saint-Michel (le 8 novembre)) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 253) La traductrice déverbalise le nom " cântărețul " (littéralement : " le chanteur ") du texte source et l'interprète dans ce contexte comme étant un " ménestrel ". Aussi, le texte cible devient-il plus poétique que l'original. Nous avons observé que la création des rimes est parfois facilitée par la simple parenté de la langue source et de la langue cible : " trist "/" Christ
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devient-il plus poétique que l'original. Nous avons observé que la création des rimes est parfois facilitée par la simple parenté de la langue source et de la langue cible : " trist "/" Christ " (" triste "/" Christ ")1511, " rest "/" vest " (" reste "/" ouest ").1512 Même și, dans la plupart des cas, la traductrice essaie de trouver une rime en langue cible, nous pouvons affirmer que son effort n'est pas constant et que cette décision ne s'inscrit pas dans son style traductif. Pour montrer notre propos
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rest "/" vest " (" reste "/" ouest ").1512 Même și, dans la plupart des cas, la traductrice essaie de trouver une rime en langue cible, nous pouvons affirmer que son effort n'est pas constant et que cette décision ne s'inscrit pas dans son style traductif. Pour montrer notre propos, îl suffit d'analyser la traduction du poème Pasărea sfântă (L'oiseau sacré) et de la comparer à la variante proposée par Paul Miclău : Pasărea sfântă L'oiseau sacré L'oiseau saint În vântul
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Pasărea sfântă (L'oiseau sacré) et de la comparer à la variante proposée par Paul Miclău : Pasărea sfântă L'oiseau sacré L'oiseau saint În vântul de nimeni stârnit hieratic Orionul te binecuvânta, lăcrimându-și deasupra ta geometria înaltă și sfântă. Dans le vent qui tout seul se *déclanche hiératique, l'Orion, la bénédiction t'a donné versant comme des larmes sur țoi să géométrie haute et sacrée. Dans le vent que personne n'a soulevé l'Orion hiératique te bénit en
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stârnit hieratic Orionul te binecuvânta, lăcrimându-și deasupra ta geometria înaltă și sfântă. Dans le vent qui tout seul se *déclanche hiératique, l'Orion, la bénédiction t'a donné versant comme des larmes sur țoi să géométrie haute et sacrée. Dans le vent que personne n'a soulevé l'Orion hiératique te bénit en pleurant au-dessus de țoi să sainte géométrie infinie. Ai trăit cândva în funduri de mare și focul solar l-ai ocolit pe aproape. În păduri plutitoare-ai
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cândva în funduri de mare și focul solar l-ai ocolit pe aproape. În păduri plutitoare-ai strigat prelung deasupra întâielor ape. Tu vécus jadis sur des fonds de mer et le feu solaire tu *l-aș de près contourné. Dans leș forêts flottantes tu criais longuement au dessus des eaux premières nées. Jadis au fond des mers tu aș vécu, tu aș contourné de près le feu solaire. Dans leș forêts flottantes tu aș crié longuement sur leș eaux premières
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mer et le feu solaire tu *l-aș de près contourné. Dans leș forêts flottantes tu criais longuement au dessus des eaux premières nées. Jadis au fond des mers tu aș vécu, tu aș contourné de près le feu solaire. Dans leș forêts flottantes tu aș crié longuement sur leș eaux premières. Pasăre ești ? Sau un clopot prin lume purtat ? Făptura ți-am zice, potir fără toarte, cântec de aur rotind peste spaimă noastră de enigme moarte. Oiseau es-tu ? Ou cloche
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peste spaimă noastră de enigme moarte. Oiseau es-tu ? Ou cloche, à travers le monde portée ? Être, on pourrait t'appeler ou calice sans anses, chanson d'or survolant notre peur des énigmes qui trépassent. Es-tu oiseau ? Ou cloche portée dans le monde ? On dirait une coupe sans anses, un être nu, chanson dorée survolant leș angoisses que nous donnent leș énigmes disparues. Dăinuind în tenebre că în povești, cu fluier părelnic de vânt cânți celor ce somnul și-l beau
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sans anses, un être nu, chanson dorée survolant leș angoisses que nous donnent leș énigmes disparues. Dăinuind în tenebre că în povești, cu fluier părelnic de vânt cânți celor ce somnul și-l beau din macii negri de sub pământ. Existante dans leș ténèbres comme dans leș contes, d'une imaginaire flûte à vent tu joues pour ceux qui boivent leur sommeil des pavots noirs, sous la terre se trouvant. Tu hantes leș ténèbres des contes, tu joues de la flûte irréelle des
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nu, chanson dorée survolant leș angoisses que nous donnent leș énigmes disparues. Dăinuind în tenebre că în povești, cu fluier părelnic de vânt cânți celor ce somnul și-l beau din macii negri de sub pământ. Existante dans leș ténèbres comme dans leș contes, d'une imaginaire flûte à vent tu joues pour ceux qui boivent leur sommeil des pavots noirs, sous la terre se trouvant. Tu hantes leș ténèbres des contes, tu joues de la flûte irréelle des airs pour ceux qui
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ciel ton vol disparaît. Din văzduhul boltitelor tale amiezi ghicești în adâncuri toate misterele. Înalță-te fără sfârșit, dar să nu ne descoperi niciodată ceea ce vezi. (Blaga, 2010 : 139) De l'air, où leș voûtes de țes midis șont incurvées, dans *leș profondeur tu devines leș mystères. Élève-toi infiniment, mais jamais ne nous dévoile ce que tu aș observé. (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 180-183) Tu devines la profondeur des mystères dans l'air de țes midis envoûtés. Monte, monte sans cesse, mais ne
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139) De l'air, où leș voûtes de țes midis șont incurvées, dans *leș profondeur tu devines leș mystères. Élève-toi infiniment, mais jamais ne nous dévoile ce que tu aș observé. (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 180-183) Tu devines la profondeur des mystères dans l'air de țes midis envoûtés. Monte, monte sans cesse, mais ne dis jamais ce que tu aș découvert. (Miclău, 1978 : 321-323) L'exergue nous indique qu'il s'agit de l'oiseau " réalisé en or par le sculpteur C.
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réalisé en or par le sculpteur C. Brâncuși "1513 ; en d'autres mots, le poème tout entier est une métaphore de la fameuse sculpture appelée " la Maïastra ".1514 Ce poème fait pârtie du recueil Laudă somnului (L'Éloge du sommeil), recueil dans lequel la rime commence à avoir une place dominante dans la poétique de Blaga. On remarque pourtant qu'il ne s'agit pas d'un poème à rime classique : leș quatre premières strophes jouent sur la rime du deuxième et
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d'autres mots, le poème tout entier est une métaphore de la fameuse sculpture appelée " la Maïastra ".1514 Ce poème fait pârtie du recueil Laudă somnului (L'Éloge du sommeil), recueil dans lequel la rime commence à avoir une place dominante dans la poétique de Blaga. On remarque pourtant qu'il ne s'agit pas d'un poème à rime classique : leș quatre premières strophes jouent sur la rime du deuxième et du quatrième vers ; l'avant-dernière strophe présente une rime croisée
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On remarque pourtant qu'il ne s'agit pas d'un poème à rime classique : leș quatre premières strophes jouent sur la rime du deuxième et du quatrième vers ; l'avant-dernière strophe présente une rime croisée classique 1515, tandis que dans la dernière strophe le poète décide d'introduire un changement inattendu du modèle prosodique antérieur, faisant en sorte que le premier vers rime avec le dernier. Veturia Drăgănescu-Vericeanu s'avère être inconstante dans șes choix : elle respecte le modèle prosodique
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une rime croisée classique 1515, tandis que dans la dernière strophe le poète décide d'introduire un changement inattendu du modèle prosodique antérieur, faisant en sorte que le premier vers rime avec le dernier. Veturia Drăgănescu-Vericeanu s'avère être inconstante dans șes choix : elle respecte le modèle prosodique de la première, deuxième, quatrième et sixième strophe, mais l'abandonne dans le cas de la troisième strophe (sauf și, dans la vision de la traductrice, " anses " et " trépassent " forment une rime). Șes choix șont parfois
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inattendu du modèle prosodique antérieur, faisant en sorte que le premier vers rime avec le dernier. Veturia Drăgănescu-Vericeanu s'avère être inconstante dans șes choix : elle respecte le modèle prosodique de la première, deuxième, quatrième et sixième strophe, mais l'abandonne dans le cas de la troisième strophe (sauf și, dans la vision de la traductrice, " anses " et " trépassent " forment une rime). Șes choix șont parfois discutables, par exemple quand elle décide d'ajouter des unités de traduction et force la langue d'arrivée
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que le premier vers rime avec le dernier. Veturia Drăgănescu-Vericeanu s'avère être inconstante dans șes choix : elle respecte le modèle prosodique de la première, deuxième, quatrième et sixième strophe, mais l'abandonne dans le cas de la troisième strophe (sauf și, dans la vision de la traductrice, " anses " et " trépassent " forment une rime). Șes choix șont parfois discutables, par exemple quand elle décide d'ajouter des unités de traduction et force la langue d'arrivée : " au dessus des eaux premières nées ". La cinquième
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qui présente toujours une rime croisée incomplète). Du point de vue de la récupération en langue cible des marques de la signifiance, la traduction de Paul Miclău est plus naturelle et plus poétique que celle de Veturia Drăgănescu-Vericeanu. On retrouve par exemple dans la traduction publiée en 1974 des mots prosaïques (*" se déclancher "/" se déclencher ", en parlant du vent, " observer "), des maladresses au niveau de la grammaire (l'imparfait " tu criais " ; l'adjectif " existante " qui provient d'un gérondif et alourdit le vers, tout
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gérondif et alourdit le vers, tout comme le gérondif " se trouvant "), des traductions purement littérales (" imaginaire flûte à vent ", " l'herbe du ciel "), des démétaphorisations par paraphrase (" leș voûtes de țes midis șont incurvées ", explication trop longue, maladroite). En revanche, dans la traduction qui date de 1978, plus fidèle à la prosodie source, on peut identifier un travail d'interprétation qui met en valeur la poéticité du texte : le syntagme " lăcrimându-și [...] geometria " est traduit par " en pleurant [...] să géométrie " ; l
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pour ne pas " briser " la prosodie du texte. Ce petit commentaire nous conduit à conclure que la traduction de Veturia Drăgănescu-Vericeanu laisse parfois à désirer en termes de recréation de la versification en langue cible, parce que la traductrice est inconstante dans șes décisions prises au niveau du texte. En plus, l'étude ci-dessus nous aide à anticiper l'analyse que nous mènerons au Chapitre VI, qui porte sur leș particularités stylistiques du signifié en traduction. Paul Miclău En tânt que traducteur
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mènerons au Chapitre VI, qui porte sur leș particularités stylistiques du signifié en traduction. Paul Miclău En tânt que traducteur, Paul Miclău est très sensible aux sonorités du texte de départ et soucieux de respecter la prosodie des poèmes, surtout dans le cas d'une prosodie fixe. Leș situations où le traducteur ne trouve pas une forme équivalente en langue cible pour leș rimes inattendues rencontrées dans leș créations de jeunesse de Blaga șont très isolées : Îmi ești aproape. Prin noapte
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sonorités du texte de départ et soucieux de respecter la prosodie des poèmes, surtout dans le cas d'une prosodie fixe. Leș situations où le traducteur ne trouve pas une forme équivalente en langue cible pour leș rimes inattendues rencontrées dans leș créations de jeunesse de Blaga șont très isolées : Îmi ești aproape. Prin noapte simt o pâlpâire de pleoape. (Înfrigurare) (Blaga, 2010 : 63) Tu es près de moi. À travers la nuit je sens un battement de paupières. (Frisson) (Miclău
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pâlpâire de pleoape " (" battement de paupières "). Le nom " pâlpâire " fait pârtie du champ sémantique du feu, să traduction littérale étant " vacillement ". Nous aurions préféré plutôt la transposition 1516 du nom " pâlpâire " par le verbe " palpiter ", comme le fait Veturia Drăgănescu-Vericeanu : " Dans la nuit, țes paupières je leș sens palpiter " (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 95) [...] și părul ți l-ai uns peste-o cădelniță-n tămâie, fir de fir, ca să mirosi la fel c-un patrafir. (Tămâie și fulgi) (Blaga, 2010 : 80) [...] et țes
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