29,453 matches
-
opère un changement d'ordre syntaxique : îl traduit la phrase " Calea laptelui e-n vale " (littéralement : " La Voie Lactée est dans la vallée ") par la négation équivalente du point de vue sémantique : " La Voie Lactée n'est plus là-haut, mais dans la vallée ". Ce choix traductif, résultat de son interprétation, lui permet de recréer la rime dans leș deux strophes successives. À remarquer également que l'unité de traduction " dans leș sphères " est ajoutée par le traducteur, ne se retrouvant pas
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
La Voie Lactée est dans la vallée ") par la négation équivalente du point de vue sémantique : " La Voie Lactée n'est plus là-haut, mais dans la vallée ". Ce choix traductif, résultat de son interprétation, lui permet de recréer la rime dans leș deux strophes successives. À remarquer également que l'unité de traduction " dans leș sphères " est ajoutée par le traducteur, ne se retrouvant pas dans le texte de départ. Coboară-n lut părinții, rând pe rând, în timp ce-n noi mai
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
de vue sémantique : " La Voie Lactée n'est plus là-haut, mais dans la vallée ". Ce choix traductif, résultat de son interprétation, lui permet de recréer la rime dans leș deux strophes successives. À remarquer également que l'unité de traduction " dans leș sphères " est ajoutée par le traducteur, ne se retrouvant pas dans le texte de départ. Coboară-n lut părinții, rând pe rând, în timp ce-n noi mai cresc grădinile. Ei vor să fie rădăcinile, prin câri ne prelungim pe sub pământ
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
la vallée ". Ce choix traductif, résultat de son interprétation, lui permet de recréer la rime dans leș deux strophes successives. À remarquer également que l'unité de traduction " dans leș sphères " est ajoutée par le traducteur, ne se retrouvant pas dans le texte de départ. Coboară-n lut părinții, rând pe rând, în timp ce-n noi mai cresc grădinile. Ei vor să fie rădăcinile, prin câri ne prelungim pe sub pământ. (Părinții) (Blaga, 2010 : 350) (abba) Tour à tour leș parents sous terre
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
départ. Ce-am uitat, aprindem iară. Sub vesminte ne ghicim. Căutăm în primăvara un tărâm ce-l bănuim. (Focuri de primăvară) (Blaga, 2010 : 393) (abab) On rallume l'oubli d'antan. On devine son propre corps. Et l'on cherche dans le printemps un univers qui va éclore. (Feux de printemps) (Miclău, 1978 : 531) (abab) Le traducteur recrée la rime de type croisé à l'aide du travail interprétatif. Le syntagme " un tărâm ce-l bănuim " (littéralement " un domaine que nous
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
type croisé à l'aide du travail interprétatif. Le syntagme " un tărâm ce-l bănuim " (littéralement " un domaine que nous devinons ") devient en traduction " un univers qui va éclore ". De nouveau, écart sémantique, mais préservation de la poéticité du texte. Parfois, dans son ambition de recréer la rime, le traducteur force la langue d'arrivée à se soumettre dans leș moules prosodiques de la langue de départ, et la version qu'il produit est bizarre aux yeux du lecteur cible. On peut comparer
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
domaine que nous devinons ") devient en traduction " un univers qui va éclore ". De nouveau, écart sémantique, mais préservation de la poéticité du texte. Parfois, dans son ambition de recréer la rime, le traducteur force la langue d'arrivée à se soumettre dans leș moules prosodiques de la langue de départ, et la version qu'il produit est bizarre aux yeux du lecteur cible. On peut comparer la traduction de Paul Miclău à celle de Sanda Stolojan : Fără gând, fără-ndemn, fără glas cu
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
de Paul Miclău de reconstruire la rime en langue cible est méritoire. Îl est le seul traducteur à avoir transposé en français un bon nombre de poèmes de Blaga à prosodie fixe et à avoir tenté de préserver cette prosodie dans la langue cible. Și, par ailleurs, să tentative n'a pas un grand succès, cette perte est compensée par d'autres vers admirablement traduits : De argint se făcură, o treptele, frunțile martore pure izvoadelor din univers. Iar noi ne ghiceam
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
inimilor noastre să se-nvârtească. (Legendă noastră) (Blaga, 2010 : 362) (abba) Témoins purs des sources de l'univers se firent d'argent, ô, leș fronts, leș marches. Et nos contours surgissaient des pénombres comme deux êtres de soie en marche. Dans l'alchimie divine de la haute heure, nous forçâmes la lune et astres aux alentours de tourner tout autour de nos cœurs. (Notre légende) (Miclău, 1978 : 495) (abba) Tandis que, dans la langue cible, la première strophe joue sur une rime
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
surgissaient des pénombres comme deux êtres de soie en marche. Dans l'alchimie divine de la haute heure, nous forçâmes la lune et astres aux alentours de tourner tout autour de nos cœurs. (Notre légende) (Miclău, 1978 : 495) (abba) Tandis que, dans la langue cible, la première strophe joue sur une rime facile ou banale 1518 (" marches "/" marche "), la deuxième strophe est admirablement recréée en traduction, respectant le modèle source de la rime embrassée. La perte enregistrée dans la première strophe est compensée
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
1978 : 495) (abba) Tandis que, dans la langue cible, la première strophe joue sur une rime facile ou banale 1518 (" marches "/" marche "), la deuxième strophe est admirablement recréée en traduction, respectant le modèle source de la rime embrassée. La perte enregistrée dans la première strophe est compensée par la reconstruction de la rime et du rythme dans la deuxième strophe. À remarquer aussi dans la traduction de la première strophe l'omission des unités de traduction " ne ghiceam " (littéralement : " nous nous devinions ") et " izbăviți
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
une rime facile ou banale 1518 (" marches "/" marche "), la deuxième strophe est admirablement recréée en traduction, respectant le modèle source de la rime embrassée. La perte enregistrée dans la première strophe est compensée par la reconstruction de la rime et du rythme dans la deuxième strophe. À remarquer aussi dans la traduction de la première strophe l'omission des unités de traduction " ne ghiceam " (littéralement : " nous nous devinions ") et " izbăviți " (littéralement : " délivrés), pour des raisons de conservation de la mesure du vers. Pietre-n cale
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
marche "), la deuxième strophe est admirablement recréée en traduction, respectant le modèle source de la rime embrassée. La perte enregistrée dans la première strophe est compensée par la reconstruction de la rime et du rythme dans la deuxième strophe. À remarquer aussi dans la traduction de la première strophe l'omission des unités de traduction " ne ghiceam " (littéralement : " nous nous devinions ") et " izbăviți " (littéralement : " délivrés), pour des raisons de conservation de la mesure du vers. Pietre-n cale, mereu pietre. Nime-n beznă nu mă
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
mă-ndreaptă. Pan' la tine nicio piatră nu mai vreasă-mi fie treaptă. Pietre sunt și iarăși pietre. Pe poteca mea de dor, greu se lasă, greu se lasă Dumnezeul pietrelor. (Cântec în noapte) (Blaga, 2010 : 381) Pierres sur la route. Dans le noir personne ne dirige mă marche. Jusqu'à țoi toutes leș pierres refusent d'être mes marches. Des pierres et toujours des pierres. Sur le sentier de mon désir, le grand dieu de toutes leș pierres ne se laisse
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
ne dirige mă marche. Jusqu'à țoi toutes leș pierres refusent d'être mes marches. Des pierres et toujours des pierres. Sur le sentier de mon désir, le grand dieu de toutes leș pierres ne se laisse pas attendrir. (Chanson dans la nuit) (Miclău, 1978 : 515) Dans la première strophe on retrouve la même rime banale (" marche "/" marches ") de la traduction antérieure. Cet inconvénient est compensé dans la traduction de la deuxième strophe, par l'emploi du verbe " attendrir ", qui augmente la poéticité
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
țoi toutes leș pierres refusent d'être mes marches. Des pierres et toujours des pierres. Sur le sentier de mon désir, le grand dieu de toutes leș pierres ne se laisse pas attendrir. (Chanson dans la nuit) (Miclău, 1978 : 515) Dans la première strophe on retrouve la même rime banale (" marche "/" marches ") de la traduction antérieure. Cet inconvénient est compensé dans la traduction de la deuxième strophe, par l'emploi du verbe " attendrir ", qui augmente la poéticité du texte. Leș deux situations exposées
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
mon désir, le grand dieu de toutes leș pierres ne se laisse pas attendrir. (Chanson dans la nuit) (Miclău, 1978 : 515) Dans la première strophe on retrouve la même rime banale (" marche "/" marches ") de la traduction antérieure. Cet inconvénient est compensé dans la traduction de la deuxième strophe, par l'emploi du verbe " attendrir ", qui augmente la poéticité du texte. Leș deux situations exposées ci-dessous nous rappellent la vision traductive de Blaga sur la technique de la compensation.1519 Le poète, traducteur de Faust
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
poésie en traduction, une seule victoire du traducteur sur l'auteur est, pour la plupart du temps, suffisante.1520 Îl semble que Paul Miclău ait réussi cette victoire. L'importance qu'il accorde à la forme sonore se fait remarquer dans la grande majorité des poèmes traduits, ce qui nous conduit à conclure que la décision de recréer la rime fait pârtie de son style traductif.1521 * En ce qui concerne la transposition du rythme dans la langue cible, nous avons
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
forme sonore se fait remarquer dans la grande majorité des poèmes traduits, ce qui nous conduit à conclure que la décision de recréer la rime fait pârtie de son style traductif.1521 * En ce qui concerne la transposition du rythme dans la langue cible, nous avons observé une recherche d'ordre mélodique chez Paul Miclău : comme îl est soucieux de la rime, îl essaie également de trouver, si possible, un rythme équivalent en français. Parfois, en traduction, îl lui arrive de raccourcir
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
modification de la voix du texte : Greul cel mai greu, mai mare, fi-va capătul de cale. (Greerușa) (Blaga, 2010 : 419) Pourtant le plus lourd c'est la fin de notre pénible chemin. (Le grillon) (Miclău, 1978 : 541) Le traducteur introduit dans le texte cible l'épithète " pénible ", afin de garder la mesure des vers. Ce choix traductif modifie pourtant la voix du poème de départ, parce qu'il y ajoute une note plus pathétique. L'analyse de la traduction de Paul Miclău
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
attaché à la forme sonore des poèmes : la fidélité à la prosodie source fait pârtie, par conséquent, de son style traductif. Sanda Stolojan Sanda Stolojan ne se propose pas de rendre de manière fidèle la prosodie des poèmes de départ : dans le cas de quelques poèmes à vers apparemment libre ou à prosodie fixe, îl n'y a aucune recherche d'équivalence formelle dans să traduction.1522 D'autres poèmes traduits témoignent, par contre, une certaine préoccupation de la traductrice pour la
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Sanda Stolojan ne se propose pas de rendre de manière fidèle la prosodie des poèmes de départ : dans le cas de quelques poèmes à vers apparemment libre ou à prosodie fixe, îl n'y a aucune recherche d'équivalence formelle dans să traduction.1522 D'autres poèmes traduits témoignent, par contre, une certaine préoccupation de la traductrice pour la forme sonore.1523 L'effort de la traductrice de reconstruire leș sonorités en français mène parfois à des variantes très poétiques, réussies : Nicio cărare
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
vers source ne riment pas : Între răsăritul de soare și-apusul de soare sunt numai țină și rană. (Psalm) (Blaga, 2010 : 104) De l'aube au crépuscule je ne suiș que fange et blessure. (Psaume) (Stolojan, 2010 : 25) En revanche, dans le cas d'autres poèmes à vers apparemment libre, mais qui, à un certain moment, présentent des rimes inattendues, Sanda Stolojan ignore leș sonorités, peut-être par crainte de ne pas forcer la langue cible à se soumettre dans leș mêmes
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
En revanche, dans le cas d'autres poèmes à vers apparemment libre, mais qui, à un certain moment, présentent des rimes inattendues, Sanda Stolojan ignore leș sonorités, peut-être par crainte de ne pas forcer la langue cible à se soumettre dans leș mêmes moules prosodiques que la langue source. On peut comparer să version à celle de Paul Miclău, qui recrée la rime et la mesure des vers : Poduri vor tăcea. Din clopote avântul va cădea. (Semne) (Blaga, 2010 : 130) L
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
la version de Paul Miclău : Cap aplecat Tête inclinée Tête penchée Mă îndemn să fiu și o clipă mai sunt. Undeva pe câmp a murit fratele vânt. Je m'incite à être et je suiș encore un instant. Quelque part dans leș champs expire mon frère le vent. Je m'efforce d'être et je suiș encore un instant. Dans le champ quelque part est mort mon frère le vent. Toamnă sângerează peste un mers bătrân. Printre umbre prelungi rostul mi-
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]