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larmes [...]./Et de blancs pieds bientôt/Marcheront sur leș eaux. " (Bunăvestire/Annonciation) (Loubière, 2003 : 65). L'expression " vallon de larmes " renforce l'idée de souffrance, exprimée dans le texte de départ, et fait allusion également au Psaume 137 de David dans lequel est évoquée la vallée du fleuve Babylone où pleuraient leș Juifs pendant leur exile. La question rhétorique du moi lyrique " Doamne, Doamne, de cine m-am lepădat ? ", qui fait référence au reniement de l'apôtre Pierre, est traduite littéralement
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lepădat ? ", qui fait référence au reniement de l'apôtre Pierre, est traduite littéralement : " Seigneur, Seigneur, qui ai-je renié ? " (Scrisoare/Lettre) (Miclău, 1978 : 285) ; " Seigneur, Seigneur, qui ai-je donc renié ? " (Lettre) (Poncet, 1996 : 108). Le verbe " a se închină " signifie littéralement, dans la confession orthodoxe, y compris dans la poésie de Blaga, " se signer ", " faire un signe de la croix ". Pourtant, leș traducteurs l'interprètent comme " se prosterner ", " s'incliner ", " se soumettre " ou " croire ", ce qui est dommage, parce que l'on perd
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de l'apôtre Pierre, est traduite littéralement : " Seigneur, Seigneur, qui ai-je renié ? " (Scrisoare/Lettre) (Miclău, 1978 : 285) ; " Seigneur, Seigneur, qui ai-je donc renié ? " (Lettre) (Poncet, 1996 : 108). Le verbe " a se închină " signifie littéralement, dans la confession orthodoxe, y compris dans la poésie de Blaga, " se signer ", " faire un signe de la croix ". Pourtant, leș traducteurs l'interprètent comme " se prosterner ", " s'incliner ", " se soumettre " ou " croire ", ce qui est dommage, parce que l'on perd l'image d'origine dans la
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compris dans la poésie de Blaga, " se signer ", " faire un signe de la croix ". Pourtant, leș traducteurs l'interprètent comme " se prosterner ", " s'incliner ", " se soumettre " ou " croire ", ce qui est dommage, parce que l'on perd l'image d'origine dans la traduction : " mă-nchin luminii voatre stelelor " " je me prosterne devant votre lumière, ô étoiles " (Stelelor/Ô, étoiles) (Miclău, 1978 : 195) ; " [...] cui să mă-nchin, la ce să mă-nchin ? " " devant qui me prosterner, devant quoi me prosterner ? " (Din cer
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apus ! " " Tourne ton regard au couchant et signe-toi ! " (Vraja și blestem/Charme et blasphème) (Poncet, 1996 : 138). On observe que Philippe Loubière est le seul traducteur à avoir récupéré le sens d'origine du verbe " a se închină " (" se signer "). Dans le dernier exemple, Jean Poncet traduit littéralement l'expression " a face cruce " (" se signer "). Par contre, dans le cas de l'image ci-dessous, leș verbes " se prosterner " ou " s'agenouiller ", comme équivalents de " a se închină " șont adéquats : " în zadar
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On observe que Philippe Loubière est le seul traducteur à avoir récupéré le sens d'origine du verbe " a se închină " (" se signer "). Dans le dernier exemple, Jean Poncet traduit littéralement l'expression " a face cruce " (" se signer "). Par contre, dans le cas de l'image ci-dessous, leș verbes " se prosterner " ou " s'agenouiller ", comme équivalents de " a se închină " șont adéquats : " în zadar câinii ni se închină " " en vain leș chiens se prosternent devant nous " (Noi, cântăreții leproși/Nous, leș
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en vain qu'un culte leș chiens nous vouent " (Nous, chanteurs lépreux) (Loubière, 2003 : 43). Nous remarquons que la version de Philippe Loubière est le résultat d'un travail intense d'interprétation. Le verbe " a îngenunchea " (" s'agenouiller ") est présent dans leș poèmes de Blaga, contribuant à la création d'images à valeur symbolique. La traduction appropriée de ce verbe est " s'agenouiller ", et non " plier șes genoux ", expression qui supprime le sens religieux du verbe source : " îndoaie-ți genunchii " " plie țes
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religieux du verbe source : " îndoaie-ți genunchii " " plie țes genoux " (Taină inițiatului/Le secret de l'initié) (Miclău, 1978 : 287) ; " plie țes genoux " (Le mystère de l'initié) (Pop-Curșeu, 2003 : 77) ; " Vițelul în trupul vacii îngenunchează/ca-ntr-o biserică. " " Dans le corps de la vache le veau s'agenouille/comme dans une église. " (Biblică/Biblique) (Miclău, 1978 : 349) ; " Îngenunchez în vânt. " " Je m'agenouille dans le vent. " (Epilog/Épilogue) (Stolojan, 1992 : 119). Une image qui réunit le rituel chrétien du baptême
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Taină inițiatului/Le secret de l'initié) (Miclău, 1978 : 287) ; " plie țes genoux " (Le mystère de l'initié) (Pop-Curșeu, 2003 : 77) ; " Vițelul în trupul vacii îngenunchează/ca-ntr-o biserică. " " Dans le corps de la vache le veau s'agenouille/comme dans une église. " (Biblică/Biblique) (Miclău, 1978 : 349) ; " Îngenunchez în vânt. " " Je m'agenouille dans le vent. " (Epilog/Épilogue) (Stolojan, 1992 : 119). Une image qui réunit le rituel chrétien du baptême et le thème récurrent de la terre est la suivante : " Botează
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mystère de l'initié) (Pop-Curșeu, 2003 : 77) ; " Vițelul în trupul vacii îngenunchează/ca-ntr-o biserică. " " Dans le corps de la vache le veau s'agenouille/comme dans une église. " (Biblică/Biblique) (Miclău, 1978 : 349) ; " Îngenunchez în vânt. " " Je m'agenouille dans le vent. " (Epilog/Épilogue) (Stolojan, 1992 : 119). Une image qui réunit le rituel chrétien du baptême et le thème récurrent de la terre est la suivante : " Botează-mă cu pământ. " Leș versions en français șont leș suivantes : " Baptise-moi avec de la terre
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-mă cu pământ. " Leș versions en français șont leș suivantes : " Baptise-moi avec de la terre. " (Călugărul bătrân îmi șoptește din prag/Le vieux moine me murmure sur le seuil) (Miclău, 1978 : 273) ; " Fais-moi baptême avec de la terre. " (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 137) ; " Baptise-moi dans la poussière. " (Le vieux moine sur le seuil me parle tout baș) (Stolojan, 1992 : 37) ; " Baptise-moi avec de la terre. " (Le vieil ermite me parle tout baș sur son seuil) (Pop-Curșeu, 2003 : 61) ; " Baptise-moi de terre. " (Faiblement sur le seuil m
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seuil) (Pop-Curșeu, 2003 : 61) ; " Baptise-moi de terre. " (Faiblement sur le seuil m'appelle le vieux moine) (Loubière, 2003 : 31) " Baptise-moi avec de la terre. " (Le vieux moine me parle à mi-voix depuis le pas de la porte) (Villard, 2009 : 59). Leș traducteurs, dans leur majorité, ont gardé le sens du vers source. On observe pourtant l'expression maladroite " fais-moi baptême " dans la traduction de Veturia Drăgănescu-Vericeanu, tout comme le contresens contenu par la version de Sanda Stolojan. La préposition " cu " se traduit par
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31) " Baptise-moi avec de la terre. " (Le vieux moine me parle à mi-voix depuis le pas de la porte) (Villard, 2009 : 59). Leș traducteurs, dans leur majorité, ont gardé le sens du vers source. On observe pourtant l'expression maladroite " fais-moi baptême " dans la traduction de Veturia Drăgănescu-Vericeanu, tout comme le contresens contenu par la version de Sanda Stolojan. La préposition " cu " se traduit par " avec ", non par " dans ", parce qu'elle n'indique pas une immersion dans la terre, mais l'élément
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gardé le sens du vers source. On observe pourtant l'expression maladroite " fais-moi baptême " dans la traduction de Veturia Drăgănescu-Vericeanu, tout comme le contresens contenu par la version de Sanda Stolojan. La préposition " cu " se traduit par " avec ", non par " dans ", parce qu'elle n'indique pas une immersion dans la terre, mais l'élément à l'aide duquel le baptême se réalise. En plus, Sanda Stolojan traduit le nom " pământ " (littéralement : " terre ") par " poussière ", ce qui représente un changement sémantique
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l'expression maladroite " fais-moi baptême " dans la traduction de Veturia Drăgănescu-Vericeanu, tout comme le contresens contenu par la version de Sanda Stolojan. La préposition " cu " se traduit par " avec ", non par " dans ", parce qu'elle n'indique pas une immersion dans la terre, mais l'élément à l'aide duquel le baptême se réalise. En plus, Sanda Stolojan traduit le nom " pământ " (littéralement : " terre ") par " poussière ", ce qui représente un changement sémantique pas du tout négligeable. On peut conclure que, très
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termes religieux. 3. 2. Traduction des culturèmes Tout comme l'écart linguistique, l'écart culturel est inhérent au processus de traduction. Și le texte de départ comprend des références culturelles, le traducteur doit trouver leș moyens de transmettre ces éléments dans la langue cible, pour ne pas aboutir au nivellement du contenu source.1568 Leș culturèmes que l'on retrouve dans la poésie de Blaga șont liés à la culture villageoise roumaine. Nous avons distingué trois champs sémantiques auxquels appartiennent leș
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traduction. Și le texte de départ comprend des références culturelles, le traducteur doit trouver leș moyens de transmettre ces éléments dans la langue cible, pour ne pas aboutir au nivellement du contenu source.1568 Leș culturèmes que l'on retrouve dans la poésie de Blaga șont liés à la culture villageoise roumaine. Nous avons distingué trois champs sémantiques auxquels appartiennent leș termes marqués par la culture source : leș instruments musicaux traditionnels ; le domaine agricole/leș occupations paysannes/le paysage rural ; la
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villageoise roumaine. Nous avons distingué trois champs sémantiques auxquels appartiennent leș termes marqués par la culture source : leș instruments musicaux traditionnels ; le domaine agricole/leș occupations paysannes/le paysage rural ; la maison paysanne roumaine. Leș instruments musicaux traditionnels On retrouve dans leș poèmes de Blaga des références à des instruments musicaux traditionnels. Par exemple, le cycle dédié au dieu Pan est dominé par le symbole du " nai ", flûte diatonique formée de plusieurs tuyaux. L'emprunt " naï " existe en français ; pourtant, leș
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șes buccins. " (Septembre) (Poncet, 1996 : 136). Jean Poncet offre comme équivalent du terme " tulnic " le nom " buccin ", choix qui garde le sens d'origine. Quant à Sanda Stolojan, elle préfère expliciter le terme, en employant l'expression " cors de bergers " dans son texte-traduction. Dans le cas du fragment suivant, le nom " gornicul ", qui désigne le garde forestier, est traduit par une métonymie par Paul Miclău. Leș autres traducteurs optent pour la version littérale : " gornicul nu mai vorbește " " le cor du garde
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Poncet, 1996 : 136). Jean Poncet offre comme équivalent du terme " tulnic " le nom " buccin ", choix qui garde le sens d'origine. Quant à Sanda Stolojan, elle préfère expliciter le terme, en employant l'expression " cors de bergers " dans son texte-traduction. Dans le cas du fragment suivant, le nom " gornicul ", qui désigne le garde forestier, est traduit par une métonymie par Paul Miclău. Leș autres traducteurs optent pour la version littérale : " gornicul nu mai vorbește " " le cor du garde s'est tu
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1996 : 118) ; " le garde forestier ne parle plus " (Sommeil) (Villard, 2010 : 19). Le verbe " a doini ", qui signifie " chanter une "doina" ", (chanson populaire roumaine qui transmet des sentiments d'amour, de chagrin, de nostalgie), est traduit par le verbe " chanter " dans le contexte ci-dessous. La perte sémantique est incontournable : Doinind aș privi șapte ani/spre cerul cu miei luzitani [...]. Sept ans chantant je regarderais/le ciel aux agneaux portugais [...]. " (Alean/Nostalgie) (Miclău, 1978 : 415). Le domaine agricole/leș occupations paysannes/le
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fait référence à un outil agricole utilisé par leș paysans pour uniformiser le terrain après avoir semé leș graines. Leș traducteurs trouvent différents équivalents en français : " tăvălugul/cu care pecetluiai sămânța-n arătura " " le rondeau/dont tu scellais la semence dans le labour " (În amintirea țăranului zugrav/À la mémoire du paysan peintre) (Miclău, 1978 : 263) ; " la herse/qui scellait leș semences dans la terre " (Pop-Curșeu, 2003 : 53) ; " le rouleau brise-motte avec lequel/Dans leș champs labourés tu scellais leș semailles
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différents équivalents en français : " tăvălugul/cu care pecetluiai sămânța-n arătura " " le rondeau/dont tu scellais la semence dans le labour " (În amintirea țăranului zugrav/À la mémoire du paysan peintre) (Miclău, 1978 : 263) ; " la herse/qui scellait leș semences dans la terre " (Pop-Curșeu, 2003 : 53) ; " le rouleau brise-motte avec lequel/Dans leș champs labourés tu scellais leș semailles " (En souvenir du paysan peintre d'icônes) (Loubière, 2003 : 25). Le poème Am inteles păcatul ce apasă peste casa mea contient une
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le rondeau/dont tu scellais la semence dans le labour " (În amintirea țăranului zugrav/À la mémoire du paysan peintre) (Miclău, 1978 : 263) ; " la herse/qui scellait leș semences dans la terre " (Pop-Curșeu, 2003 : 53) ; " le rouleau brise-motte avec lequel/Dans leș champs labourés tu scellais leș semailles " (En souvenir du paysan peintre d'icônes) (Loubière, 2003 : 25). Le poème Am inteles păcatul ce apasă peste casa mea contient une image qui fait allusion à un procédé de divination autrefois commun
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leș champs labourés tu scellais leș semailles " (En souvenir du paysan peintre d'icônes) (Loubière, 2003 : 25). Le poème Am inteles păcatul ce apasă peste casa mea contient une image qui fait allusion à un procédé de divination autrefois commun dans leș villages roumains. Philippe Loubière observe que, à l'époque où leș villageois cultivaient du lin ou du chanvre pour fabriquer leurs vêtements, ils trempaient leș plantes dans l'eau pour mieux séparer leș fibres. Ce procédé s'appelle " rouissage
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