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Loubière offrent des versions littérales, tandis que Sanda Stolojan crée dans să version une rime inédite (" crépuscule "/" blessure "). Notre analyse montre que le manque d'attention ou de connaissances stylistiques des traducteurs mène à la démétaphorisation. Ce phénomène se concrétise dans l'annulation de l'effet esthétique des tropes, ce qui représente un appauvrissement évident au niveau stylistique du texte de départ. * Phénomène langagier difficilement transposable, la métaphore ne cesse pas de nous étonner chaque fois que l'on s'approche
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motivent, elle pose la question des équivalences formelles d'une langue à l'autre, elle autonomise chaque effort expressif en să singularité et libère enfin le potentiel d'invention de chacune des langues, invitant în fine le lecteur à tracer dans le texte le chemin de șa propre interprétation.1612 4. 2. Au-delà de la métaphore : leș images Paul Miclău a remarqué que la poésie de Blaga repose sur des images arborescentes qui ne peuvent pas être confinées à de simples catégories
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4. 2. Au-delà de la métaphore : leș images Paul Miclău a remarqué que la poésie de Blaga repose sur des images arborescentes qui ne peuvent pas être confinées à de simples catégories stylistiques.1613 Par " images ", nous désignons leș " tableaux " présentés dans leș poèmes, construits d'habitude sur un cumul de figures de style. Nous citons ci-dessous quelques images transposables par la méthode littérale : " Treceau în goană toamne cu căderi de stele. " " Galopaient leș automnes aux étoiles filantes. " (V. Paianjenul/V. L
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Paianjenul/V. L'araignée) (Miclău, 1978 : 245) ; " Au galop passaient leș automnes et leurs étoiles filantes. " (V. L'araignée) (Poncet, 1996 : 88) ; " Soarele-n zenit ține cântarul zilei. " " Le soleil au zénith tient la balance du jour. " (În marea trecere/Dans le grand passage) (Miclău, 1978 : 257) ; " Le soleil au zénith tient la balance du jour. " (La grande traversée) (Stolojan, 1992 : 29) ; " Le soleil au zénith brandit la balance du jour. " (Dans le grand passage) (Poncet, 1996 : 94) ; " Au zénith, le
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zénith tient la balance du jour. " (În marea trecere/Dans le grand passage) (Miclău, 1978 : 257) ; " Le soleil au zénith tient la balance du jour. " (La grande traversée) (Stolojan, 1992 : 29) ; " Le soleil au zénith brandit la balance du jour. " (Dans le grand passage) (Poncet, 1996 : 94) ; " Au zénith, le soleil pèse le jour avec să balance. " (Dans le grand passage) (Romanescu, 1998 : 72) ; " Le soleil au zénith tient la balance du jour. " (Le grand passage) (Pop-Curșeu, 2003 : 49) ; " Le soleil
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soleil au zénith tient la balance du jour. " (La grande traversée) (Stolojan, 1992 : 29) ; " Le soleil au zénith brandit la balance du jour. " (Dans le grand passage) (Poncet, 1996 : 94) ; " Au zénith, le soleil pèse le jour avec să balance. " (Dans le grand passage) (Romanescu, 1998 : 72) ; " Le soleil au zénith tient la balance du jour. " (Le grand passage) (Pop-Curșeu, 2003 : 49) ; " Le soleil au zénith tient le jour en balance. " (Au fil du grand parcours) (Loubière, 2003 : 21) ; " Liniște este
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jour. " (Le grand passage) (Pop-Curșeu, 2003 : 49) ; " Le soleil au zénith tient le jour en balance. " (Au fil du grand parcours) (Loubière, 2003 : 21) ; " Liniște este destulă în cercul/ce ține împreună doagele boltii. " " Îl y a assez de silence dans le cercle/qui tient ensemble leș douves de la voûte. " (Liniște între lucruri bătrâne/Silence entre leș vieilles choses) (Miclău, 1978 : 269) ; " Îl fait bien tranquille dans le cercle/qui tient ensemble leș douves du firmament. " (Silence entre leș choses anciennes
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destulă în cercul/ce ține împreună doagele boltii. " " Îl y a assez de silence dans le cercle/qui tient ensemble leș douves de la voûte. " (Liniște între lucruri bătrâne/Silence entre leș vieilles choses) (Miclău, 1978 : 269) ; " Îl fait bien tranquille dans le cercle/qui tient ensemble leș douves du firmament. " (Silence entre leș choses anciennes) (Stolojan, 1992 : 35) ; " Îl y a assez de quiétude dans le cercle/qui tient ensemble leș douves de la voûte. " (Quiétude parmi des choses anciennes) (Pop-Curșeu, 2003
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Liniște între lucruri bătrâne/Silence entre leș vieilles choses) (Miclău, 1978 : 269) ; " Îl fait bien tranquille dans le cercle/qui tient ensemble leș douves du firmament. " (Silence entre leș choses anciennes) (Stolojan, 1992 : 35) ; " Îl y a assez de quiétude dans le cercle/qui tient ensemble leș douves de la voûte. " (Quiétude parmi des choses anciennes) (Pop-Curșeu, 2003 : 59) ; " Îl fait assez de calme dans le cercle/Qui arrime à șes douves la voûte du ciel. " (Au calme, parmi d'antiques choses
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douves du firmament. " (Silence entre leș choses anciennes) (Stolojan, 1992 : 35) ; " Îl y a assez de quiétude dans le cercle/qui tient ensemble leș douves de la voûte. " (Quiétude parmi des choses anciennes) (Pop-Curșeu, 2003 : 59) ; " Îl fait assez de calme dans le cercle/Qui arrime à șes douves la voûte du ciel. " (Au calme, parmi d'antiques choses) (Loubière, 2003 : 29) ; " Sângele meu vreau să curgă pe scocurile lumii/să-nvârtă rotile/în mori cerești. " " Je veux que mon sang coule sur
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du ciel. " (Au calme, parmi d'antiques choses) (Loubière, 2003 : 29) ; " Sângele meu vreau să curgă pe scocurile lumii/să-nvârtă rotile/în mori cerești. " " Je veux que mon sang coule sur leș canaux du monde/pour faire tourner leș roues/dans leș moulins célestes. " (Am inteles păcatul ce apasă peste casa mea/J'ai compris le péché qui pèse sur mă maison) (Miclău, 1978 : 297) ; " Ziua trăiesc împrăștiat cu furtună. " " Le jour avec la tempête dissipé je vis. " (Biografie/Biographie) (Miclău
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ai compris le péché qui pèse sur mă maison) (Miclău, 1978 : 297) ; " Ziua trăiesc împrăștiat cu furtună. " " Le jour avec la tempête dissipé je vis. " (Biografie/Biographie) (Miclău, 1978 : 313) ; " În sângele oilor noaptea pădurii e vis lung și greu. Dans le sang des moutons la nuit de la forêt est rêve long et lourd. " (În munți/Dans leș montagnes) (Miclău, 1978 : 327) ; " Cenușă îngerilor arși în ceruri/ne cade fulguind, pe umeri și pe case. La cendre des anges brûlés au
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furtună. " " Le jour avec la tempête dissipé je vis. " (Biografie/Biographie) (Miclău, 1978 : 313) ; " În sângele oilor noaptea pădurii e vis lung și greu. Dans le sang des moutons la nuit de la forêt est rêve long et lourd. " (În munți/Dans leș montagnes) (Miclău, 1978 : 327) ; " Cenușă îngerilor arși în ceruri/ne cade fulguind, pe umeri și pe case. La cendre des anges brûlés au ciel/floconne sur nos épaules et nos maisons. " (Anno domini/Anno domini) (Miclău, 1978 : 405) ; " Leș
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Miclău, 1978 : 327) ; " Cenușă îngerilor arși în ceruri/ne cade fulguind, pe umeri și pe case. La cendre des anges brûlés au ciel/floconne sur nos épaules et nos maisons. " (Anno domini/Anno domini) (Miclău, 1978 : 405) ; " Leș anges brûlés dans leș cieux tombent en cendre/Sur nos épaules et sur nos toits. " (Anno domini) (Romanescu, 1998 : 70). * Nous analysons ci-dessous quelques images dont la traduction en français s'avère être difficile. Dans le cas du fragment suivant, la version de
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Anno domini) (Miclău, 1978 : 405) ; " Leș anges brûlés dans leș cieux tombent en cendre/Sur nos épaules et sur nos toits. " (Anno domini) (Romanescu, 1998 : 70). * Nous analysons ci-dessous quelques images dont la traduction en français s'avère être difficile. Dans le cas du fragment suivant, la version de Philippe Loubière contient un subtil changement sémantique, à la différence des traductions littérales de Paul Miclău et de Sanda Stolojan : " Doar sus o stea/din cerul ei c-o lacrima de aur
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d'or. " (Je tiens le grand aveugle par la main) (Stolojan, 1992 : 47) ; " Seulement là-haut, une étoile,/Comme une larme d'or, de son ciel se sépare. " (Le grand aveugle par la main) (Loubière, 2003 : 49). L'étoile filante devient, dans la traduction de Philipe Loubière, une larme d'or. Pourtant, ce changement sémantique n'affecte pas la poéticité du texte-traduction. La version ci-dessous de Paul Miclău contient, elle aussi, un changement sémantique. " Arbori cu crengi tăgăduitor aplecate/fac scoarță în jurul
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vautours nous survolaient à travers Dieu. " (Amintire/Souvenir) (Miclău, 1978 : 291) ; " Des aigles passaient à travers Dieu au dessus de nous. " (Souvenir) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 155) ; " Autrefois des vautours volaient plus haut que Dieu au-dessus de nous. " (Mémoire) (Stolojan, 1992 : 45). Dans le cas de l'image ci-dessous, leș versions de Paula Romanescu et d'Alain Caumette șont construites sur des écarts sémantiques graves : " Lucian Blaga e mut că o lebădă./ În patria să/zăpadă făpturii ține loc de cuvânt. " " Lucian Blaga
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ci-dessous, leș versions de Paula Romanescu et d'Alain Caumette șont construites sur des écarts sémantiques graves : " Lucian Blaga e mut că o lebădă./ În patria să/zăpadă făpturii ține loc de cuvânt. " " Lucian Blaga est muet comme un cygne./ Dans să patrie/la neige de l'être remplace leș mots. " (Autoportret/Autoportrait) (Miclău, 1978 : 425) ; " Lucian Blaga est muet comme un cygne./ Dans să patrie/ c'est la neige de l'être qui remplace la parole. " (Autoportrait) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 211
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lebădă./ În patria să/zăpadă făpturii ține loc de cuvânt. " " Lucian Blaga est muet comme un cygne./ Dans să patrie/la neige de l'être remplace leș mots. " (Autoportret/Autoportrait) (Miclău, 1978 : 425) ; " Lucian Blaga est muet comme un cygne./ Dans să patrie/ c'est la neige de l'être qui remplace la parole. " (Autoportrait) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 211) ; " Lucian Blaga est muet comme un cygne./ Dans son pays/la neige des créatures tient lieu de parole. " (Autoportrait) (Stolojan, 1992 : 109) ; " Muet
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remplace leș mots. " (Autoportret/Autoportrait) (Miclău, 1978 : 425) ; " Lucian Blaga est muet comme un cygne./ Dans să patrie/ c'est la neige de l'être qui remplace la parole. " (Autoportrait) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 211) ; " Lucian Blaga est muet comme un cygne./ Dans son pays/la neige des créatures tient lieu de parole. " (Autoportrait) (Stolojan, 1992 : 109) ; " Muet comme un cygne est/Ce Lucian Blaga./ Dans son pays/ La neige blanche de son être/Est devenue lointaine des mots. " (Autoportrait) (Romanescu, 1998 : 58
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l'être qui remplace la parole. " (Autoportrait) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 211) ; " Lucian Blaga est muet comme un cygne./ Dans son pays/la neige des créatures tient lieu de parole. " (Autoportrait) (Stolojan, 1992 : 109) ; " Muet comme un cygne est/Ce Lucian Blaga./ Dans son pays/ La neige blanche de son être/Est devenue lointaine des mots. " (Autoportrait) (Romanescu, 1998 : 58) ; " Lucian Blaga est muet comme un cygne./ Dans să pârtie/la neige de son visage tient lieu de parole. " (Autoportrait) (Caumette, 1998 : 189
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lieu de parole. " (Autoportrait) (Stolojan, 1992 : 109) ; " Muet comme un cygne est/Ce Lucian Blaga./ Dans son pays/ La neige blanche de son être/Est devenue lointaine des mots. " (Autoportrait) (Romanescu, 1998 : 58) ; " Lucian Blaga est muet comme un cygne./ Dans să pârtie/la neige de son visage tient lieu de parole. " (Autoportrait) (Caumette, 1998 : 189). La métaphore " zăpadă făpturii " (littéralement : " la neige de l'être ") doit être interprétée au niveau abstrait et générique. Și leș trois premières versions șont littérales
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la neige blanche de son être ", qui ne " remplace " leș mots, mais, au contraire, qui " est devenue lointaine des mots ". La modification sémantique et le contresens entraînent une altération du message poétique. Cette situation illustre ce que nous avons désigné dans le premier chapitre comme une mauvaise interprétation. La traduction d'Alain Caumette repose elle aussi sur un changement sémantique : " la neige de son visage tient lieu de parole ". Un fragment qui semble poser des problèmes de compréhension est le suivant
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passer " : leș grottes qui bâillent " passent " leur bâillement au dieu Pan. La traduction littérale de Veturia Drăgănescu-Vericeanu n'est pas admissible : elle se situe à la limite du compréhensible et, en plus, elle n'est pas poétique. La solution adéquate dans ce cas est de paraphraser le sens d'origine, comme le font Paul Miclău et Jean Poncet. La version de Paul Villard est construite aussi sur une paraphrase, mais le registre employé est celui du discours commun, de tous leș
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paraphrase, mais le registre employé est celui du discours commun, de tous leș jours, et non le registre poétique, ce qui mène à une banalisation de l'image. L'une des plus belles images de la poésie de Blaga est présentée dans le tableau ci-dessous. Îl s'agit d'une métaphore fondée sur une ambiguïté sémantique dans la langue source, qui est, par conséquent, difficilement transposable : Din cer a venit un cântec de lebădă./ Îl aud fecioarele ce umblă cu frumuseți desculțe
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