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du texte de départ. La poésie de Blaga se fait remarquer également grace aux énumérations surprenantes, fondées sur des associations de termes faisant pârtie du domaine concret ou abstrait. Voilà, à titre d'exemple, la description des paniers des pêcheurs dans un port : " [...] pescarii sosesc cu povară pe creștet./ În coșuri : țestoase, țipari, curcubee. " " [...] leș pêcheurs portent le fardeau sur la tête :/tortues, anguilles, arcs-en-ciel aux paniers. " (Boare atlantică/Brise atlantique) (Miclău, 1978 : 417). Cette énumération se prête à la traduction
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pêcheurs portent le fardeau sur la tête :/tortues, anguilles, arcs-en-ciel aux paniers. " (Boare atlantică/Brise atlantique) (Miclău, 1978 : 417). Cette énumération se prête à la traduction littérale : și leș " tortues " (" țestoase ") et leș " anguilles " (" țipari ") șont à retrouver d'habitude dans le panier d'un pêcheur, la présence des " arcs-en ciel " (" curcubee ") crée l'inédit de cette figure. En effet, ce dernier élément est une métaphore qui englobe leș deux autres éléments de l'énumération. La présence de l'oxymore, trope
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feu qui est " éteint ". La version de Paul Miclău est quasi-littérale, tandis que celle de Veturia Drăgănescu-Vericeanu est explicative, ce qui mène à une dépoétisation. La traduction de Jean Poncet, résultat de son interprétation, concentre le sémantisme de la figure source dans une nouvelle figure (" incandescence étouffée "), qui récupère la signifiance de départ. Leș figures rencontrées dans la poésie de Blaga constituent souvent de redoutables difficultés de traduction. Là où la méthode littérale n'est pas applicable, le traducteur doit recourir à
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Veturia Drăgănescu-Vericeanu est explicative, ce qui mène à une dépoétisation. La traduction de Jean Poncet, résultat de son interprétation, concentre le sémantisme de la figure source dans une nouvelle figure (" incandescence étouffée "), qui récupère la signifiance de départ. Leș figures rencontrées dans la poésie de Blaga constituent souvent de redoutables difficultés de traduction. Là où la méthode littérale n'est pas applicable, le traducteur doit recourir à l'interprétation du trope source afin d'aboutir à une solution réussie grace à la
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souvent de redoutables difficultés de traduction. Là où la méthode littérale n'est pas applicable, le traducteur doit recourir à l'interprétation du trope source afin d'aboutir à une solution réussie grace à la recréation. 5. Poétisation et dépoétisation dans la traduction de poésie Dans cette section, nous nous proposons de mettre en parallèle d'un côté leș techniques de poétisation du texte cible et, de l'autre côté, leș choix traductifs qui mènent à un appauvrissement sémantique et stylistique
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traduction. Là où la méthode littérale n'est pas applicable, le traducteur doit recourir à l'interprétation du trope source afin d'aboutir à une solution réussie grace à la recréation. 5. Poétisation et dépoétisation dans la traduction de poésie Dans cette section, nous nous proposons de mettre en parallèle d'un côté leș techniques de poétisation du texte cible et, de l'autre côté, leș choix traductifs qui mènent à un appauvrissement sémantique et stylistique du texte d'arrivée. La
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cible et, de l'autre côté, leș choix traductifs qui mènent à un appauvrissement sémantique et stylistique du texte d'arrivée. La dernière section est dédiée à l'analyse des fautes de langue et des lourdeurs que nous avons identifiées dans notre corpus. 5. 1. Techniques de poétisation Leș techniques qui contribuent à accroître la poéticité du texte d'arrivée résident dans le choix des termes et dans le travail interprétatif du traducteur. Nous analysons ci-dessous des contextes qui montrent, à
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La dernière section est dédiée à l'analyse des fautes de langue et des lourdeurs que nous avons identifiées dans notre corpus. 5. 1. Techniques de poétisation Leș techniques qui contribuent à accroître la poéticité du texte d'arrivée résident dans le choix des termes et dans le travail interprétatif du traducteur. Nous analysons ci-dessous des contextes qui montrent, à travers le vocabulaire employé, la sensibilité poétique du traducteur. Nous présentons ensuite des versions réussies qui șont le résultat du travail
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l'analyse des fautes de langue et des lourdeurs que nous avons identifiées dans notre corpus. 5. 1. Techniques de poétisation Leș techniques qui contribuent à accroître la poéticité du texte d'arrivée résident dans le choix des termes et dans le travail interprétatif du traducteur. Nous analysons ci-dessous des contextes qui montrent, à travers le vocabulaire employé, la sensibilité poétique du traducteur. Nous présentons ensuite des versions réussies qui șont le résultat du travail d'interprétation. Là où la poéticité
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tache du traducteur est de ne pas changer de registre lors du passage d'une langue à l'autre ; en d'autres mots, la traduction ne peut se réaliser qu'en accordant une attention particulière au choix des termes employés dans le texte-traduction. Nous présentons ci-dessus une liste de termes poétiques sélectionnés de notre corpus : " rază " (" rayon de soleil ") " lueur " (Stelelor/Ô, étoiles) (Miclău, 1978 : 195) ; " pe-o stâncă " (" sur un rocher ") " sur un roc " (Pan/Pan) (Miclău, 1978 : 199) ; " o
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un roc " (Pan/Pan) (Miclău, 1978 : 199) ; " o stâncă " (" un rocher ") " une roche " (Pan/Pan) (Poncet, 1996 : 58) ; " a privi " (" regarder ") " mirer " (În marea trecere/Au fil du grand parcours) (Loubière, 2003 : 21) ; " și-n ochii mei te oglindești " " et dans mes yeux tu te mires " (Noapte/La nuit) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 77) ; " codru " (" bois ") " la sylve " (Gorunul/Le chêne) (Poncet, 1996 : 38) ; " pe cărări " (" sur leș sentiers ") " sur leș sentes " (V. Paianjenul/V. L'araignée) (Poncet, 1996 : 88) ; " în văzduhuri zmeu
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yeux tu te mires " (Noapte/La nuit) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 77) ; " codru " (" bois ") " la sylve " (Gorunul/Le chêne) (Poncet, 1996 : 38) ; " pe cărări " (" sur leș sentiers ") " sur leș sentes " (V. Paianjenul/V. L'araignée) (Poncet, 1996 : 88) ; " în văzduhuri zmeu " (" cerf-volant dans leș cieux ") " cerf-volant dans leș nues " (Trezire/Réveil) (Miclău, 1978 : 411) ; " frunzele satului " (" leș feuilles du village ") " leș ramures du village " (Fum căzut/Fumée penchée) (Stolojan, 1992 : 61) ; " sura poveste " (" histoire grise ") " conte en grisaille " (Timp fără patrie/Temps apatride
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Noapte/La nuit) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 77) ; " codru " (" bois ") " la sylve " (Gorunul/Le chêne) (Poncet, 1996 : 38) ; " pe cărări " (" sur leș sentiers ") " sur leș sentes " (V. Paianjenul/V. L'araignée) (Poncet, 1996 : 88) ; " în văzduhuri zmeu " (" cerf-volant dans leș cieux ") " cerf-volant dans leș nues " (Trezire/Réveil) (Miclău, 1978 : 411) ; " frunzele satului " (" leș feuilles du village ") " leș ramures du village " (Fum căzut/Fumée penchée) (Stolojan, 1992 : 61) ; " sura poveste " (" histoire grise ") " conte en grisaille " (Timp fără patrie/Temps apatride) (Poncet, 1996 : 180) ; " laudă
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180) ; " laudă somnului " (" éloge du sommeil ") " louange au sommeil " (Perspectiva/Perspective) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 185) ; " louange du sommeil " (Perspective) (Stolojan, 1992 : 75) ; " noapte întreagă " (" nuit entière ") " nuit sans faille " (Somn/Sommeil) (Stolojan, 1992 : 59) ; " a strigă " (" crier ") " bramer " În marea trecere/Dans le grand passage) (Poncet, 1996 : 94). L'attention accordée par le traducteur aux termes employés dans le texte-traduction peut être observée dans des contextes plus amples : Le verbe " a se întuneca " (" s'assombrir ", " s'obscurcir ") est traduit par l'expression
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sommeil " (Perspective) (Stolojan, 1992 : 75) ; " noapte întreagă " (" nuit entière ") " nuit sans faille " (Somn/Sommeil) (Stolojan, 1992 : 59) ; " a strigă " (" crier ") " bramer " În marea trecere/Dans le grand passage) (Poncet, 1996 : 94). L'attention accordée par le traducteur aux termes employés dans le texte-traduction peut être observée dans des contextes plus amples : Le verbe " a se întuneca " (" s'assombrir ", " s'obscurcir ") est traduit par l'expression " tomber dans leș ombres noires " : " să mi se-ntunece tot cerul " " que mon ciel tombe dans
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întreagă " (" nuit entière ") " nuit sans faille " (Somn/Sommeil) (Stolojan, 1992 : 59) ; " a strigă " (" crier ") " bramer " În marea trecere/Dans le grand passage) (Poncet, 1996 : 94). L'attention accordée par le traducteur aux termes employés dans le texte-traduction peut être observée dans des contextes plus amples : Le verbe " a se întuneca " (" s'assombrir ", " s'obscurcir ") est traduit par l'expression " tomber dans leș ombres noires " : " să mi se-ntunece tot cerul " " que mon ciel tombe dans leș ombres noires " (Mi-aștept amurgul
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grand passage) (Poncet, 1996 : 94). L'attention accordée par le traducteur aux termes employés dans le texte-traduction peut être observée dans des contextes plus amples : Le verbe " a se întuneca " (" s'assombrir ", " s'obscurcir ") est traduit par l'expression " tomber dans leș ombres noires " : " să mi se-ntunece tot cerul " " que mon ciel tombe dans leș ombres noires " (Mi-aștept amurgul/J'attends mon crépuscule) (Miclău, 1978 : 153) ; Le nom " puzderia " (qui désigne des restes végétaux) est traduit par " poudre " : Dacă
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dans le texte-traduction peut être observée dans des contextes plus amples : Le verbe " a se întuneca " (" s'assombrir ", " s'obscurcir ") est traduit par l'expression " tomber dans leș ombres noires " : " să mi se-ntunece tot cerul " " que mon ciel tombe dans leș ombres noires " (Mi-aștept amurgul/J'attends mon crépuscule) (Miclău, 1978 : 153) ; Le nom " puzderia " (qui désigne des restes végétaux) est traduit par " poudre " : Dacă lumină ar cântă/vărsându-și puzderia,/noi am vedea cum cântecul/consumă materia. " " Și
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en moi ciel tout entier " (Mi-aștept amurgul/J'attends mon crépuscule) (Poncet, 1996 : 44) ; Le verbe " a închide " (" fermer ", " clôturer ") est traduit par " obturer " ou " murer " : " închid cu pumnul toate izvoarele " " j'obture toutes leș sources " (În marea trecere/Dans le grand passage) (Poncet, 1996 : 94) ; " je mure, avec le poing, toutes leș sources " (Au fil du grand parcours) (Loubière, 2003 : 21) ; L'expression " de-amurg " (" qui a lieu au coucher du soleil ") est traduite par " vespéral ", choix très poétique
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jucăușa " au verbe " a juca " (" danser "). " cântărețul " (" le chanteur ") " ton ménestrel " (Vară Sfanțului Mihai (8 noiemvrie)/L'été de la Saint-Michel (le 8 novembre)) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 253). La traductrice choisit un terme poétique pour rendre la notion de départ. " în piept " (" dans mă poitrine ") " en mon tréfonds " (Liniște/Silence) (Poncet, 1996 : 42). La version cible est plus poétique que le fragment source. Le travail interprétatif se fait remarquer surtout dans le cas des fragments plus amples et des images : " Ei [părinții] vor
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choisit un terme poétique pour rendre la notion de départ. " în piept " (" dans mă poitrine ") " en mon tréfonds " (Liniște/Silence) (Poncet, 1996 : 42). La version cible est plus poétique que le fragment source. Le travail interprétatif se fait remarquer surtout dans le cas des fragments plus amples et des images : " Ei [părinții] vor să fie rădăcinile/prin câri ne prelungim pe sub pământ. " (" Ils [leș parents] veulent être leș racines/par lesquelles nous nous prolongeons sous la terre. ") " Ils [leș parents] veulent
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nu străbate/vămile, vămile. " " Aucun signe ne perce/l'au-delà, l'au-delà. " (Pe multe drumuri/ Par beaucoup de chemins) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 229). La traductrice interprète le nom " vămile " (" leș douanes ") par " l'au-delà ", ajoutant une note métaphysique à son texte-traduction. Dans la religion orthodoxe, l'expression " vămile văzduhului " (littéralement : " leș douanes du ciel ") désigne leș douze endroits où s'arrête l'âme après la mort pour avouer șes péchés. Unde și când m-am ivit în lumina, nu stiu [...]. Où et
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expression " vămile văzduhului " (littéralement : " leș douanes du ciel ") désigne leș douze endroits où s'arrête l'âme après la mort pour avouer șes péchés. Unde și când m-am ivit în lumina, nu stiu [...]. Où et quand je suiș apparu dans la lumière, je ne sais pas. Où et quand la lumière m'a reçu, je ne le sais [...]. " (Biographie) (Ierunca, 1975 : 3). Le traducteur opère un changement de point de vue, ce qui rend son texte-traduction plus poétique. " soarele-mpinge
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ombre " (Noi și pământul/ Nous et la terre) (Poncet, 1996 : 40). L'emploi du verbe " pleuvoir " au lieu de " tomber " augmente la poéticité du texte cible. Le deuxième choix témoigne également du désir du traducteur de produire un texte poétique dans la langue d'accueil. " [...] durerile nu sunt adânci decât atuncea când râd. " (" leș douleurs ne șont pas profondes que lorsqu'elles rient ") " [...] douleur qui riț point n'est mortelle. " (Veniți după mine tovarăși !/Suivez-moi, camarades !) (Poncet, 1996 : 66). Le traducteur
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de vue. " luptele, ce le dam în noi,/ne lărgesc și ele în taină patria. " " leș combats qui demeurent en nous, eux aussi, en secret, honorent la patrie. " (Inscripție/Inscription) (Poncet, 1996 : 174). Le verbe " a largi " (" élargir ") est interprété, dans ce contexte, comme " honorer ". " vântul ce vine din luna/și-n țară sună " " un souffle de vent venu de la lune/et qui sur la terre gémit " (Drum prin cimitir/La route du cimetière) (Poncet, 1996 : 182). Le verbe " a sună
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