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une altération du message de départ. 5. 2. 4. Omissions Nous avons remarqué quelques situations où des éléments du texte source șont omis en traduction : " Văzduh topit [...]/curgea de-a lungul peste miriști că un râu. " " L'air fondu [...]/coulait dans leș champs comme une rivière. " (Pământul/La terre) (Miclău, 1978 : 133). L'image de départ est celle de l'air fondu qui coule " à travers " (" de-a lungul ") leș champs, et non " dans leș champs ". La version de Paul Miclău
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că un râu. " " L'air fondu [...]/coulait dans leș champs comme une rivière. " (Pământul/La terre) (Miclău, 1978 : 133). L'image de départ est celle de l'air fondu qui coule " à travers " (" de-a lungul ") leș champs, et non " dans leș champs ". La version de Paul Miclău contient une légère modification sémantique engendrée par l'omission. " stropi de liniște îmi curg prin vine, nu de sânge " " seules leș gouttes de silence coulent dans mes veines " (Gorunul/Le chêne) (Miclău, 1978
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de-a lungul ") leș champs, et non " dans leș champs ". La version de Paul Miclău contient une légère modification sémantique engendrée par l'omission. " stropi de liniște îmi curg prin vine, nu de sânge " " seules leș gouttes de silence coulent dans mes veines " (Gorunul/Le chêne) (Miclău, 1978 : 135). Le traducteur omet la dernière pârtie du vers source, qui parle des " gouttes de silence, et non de sang ". Ce choix traductif annule l'opposition entre le silence et le sang, contenue
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annule l'opposition entre le silence et le sang, contenue par le poème d'origine. " vei umblă că și acum printre stele triste și ierburi " " errant comme maintenant parmi leș étoiles tristes et leș simples " (Cetire din palmă/L'avenir dans leș lignes de la main) (Stolojan, 1992 : 79). La traduction de Sanda Stolojan manque de logique. La traduction littérale du vers source est " tu erreras comme maintenant parmi leș étoiles tristes et leș herbes ". Parfois, leș traducteurs omettent de traduire des
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maintenant parmi leș étoiles tristes et leș herbes ". Parfois, leș traducteurs omettent de traduire des culturèmes, soit parce qu'ils ne leș considèrent pas nécessaires à la compréhension du texte, soit parce que ces culturèmes șont difficilement traduisibles. Par exemple, dans leș vers ci-dessous, l'expression " a se ridica o șchioapa de la pământ " (littéralement : " se soulever de la terre d'un empan ") constitue une difficulté de traduction : " Pe coate încă o dată/mă mai ridic o șchioapa de la pământ [...]. " " Allongé sur la terre
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Un homme se penche au-dessus du bord) (Pop-Curșeu, 2003 : 57) ; " Accoudé une fois encore,/du sol je me soulève à peine [...]. " (Un être se penche sur le bord) (Loubière, 2003 : 27). La traduction de ce culturème n'est pas absolument nécessaire dans ce contexte, parce que să présence n'éclaircirait en rien le message poétique. La décision de Paul Miclău et de Jean Poncet d'omettre l'expression " o șchioapa " est, en quelque sorte, justifiée. Veturia Drăgănescu-Vericeanu et Ștefana et Ioan Pop-Curșeu
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par " une fois ", solution qui rend le texte cible confus. " O, niciodată n-am văzut pe Dumnezeu/mai mare !? " " Ô, jamais je n'ai vu Dieu/avec plus de grandeur !? " (Nu-mi presimți ?/ Ne pressens-tu pas ?) (Veturia Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 69). Dans le texte source, " mai mare " est un adjectif (" plus grand "), et non un adverbe de manière, comme le considère la traductrice. " Înalt unicorn fără glas/s-a oprit spre asfințit să asculte. " " Une grande licorne muette/s'est arrêtée pour
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contresens : la licorne s'est arrêtée " vers l'ouest " (" spre asfințit ") pour écouter, et non pour " entendre le couchant ", quelque métaphorique que soit la nouvelle image. " pâraie se cer în adânc " (" des ruisseaux aspirent aux profondeurs ") " leș ruisseaux qui murmurent dans l'abîme " (În marea trecere/Durant le grand passage) (Villard, 2009 : 35) ; " Sângeram din mâini, din cuget și din ochi. On saigne des mains, de la pensée et des yeux ") " On a leș mains, l'esprit, leș yeux ensanglantés. " (Un chant
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de la pensée et des yeux ") " On a leș mains, l'esprit, leș yeux ensanglantés. " (Un chant de cygne est descendu du ciel) (Villard, 2009 : 75) ; " îți verși mlădie trupul gol în iarbă " " ton souple corps tout nu, tu le renverses dans l'herbe " (I. Pan à la nymphe) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 111) ; " ton corps souple et nu se répand dans l'herbe " (I. Pan à la nymphe) (Poncet, 1996 : 80). On observe le manque de logique de la version de Veturia Drăgănescu-Vericeanu (on
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est descendu du ciel) (Villard, 2009 : 75) ; " îți verși mlădie trupul gol în iarbă " " ton souple corps tout nu, tu le renverses dans l'herbe " (I. Pan à la nymphe) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 111) ; " ton corps souple et nu se répand dans l'herbe " (I. Pan à la nymphe) (Poncet, 1996 : 80). On observe le manque de logique de la version de Veturia Drăgănescu-Vericeanu (on ne peut pas renverser son propre corps), par rapport à la traduction fidèle et poétique de Jean Poncet
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le traducteur parle du " secret enfoui sous la terre ". La version de Ștefana et Ioan Pop-Curșeu est plus conforme au message de départ ; pourtant, le nom " țărâna " est traduit par " poussière ". " Zăbovește prin rostul/grădinilor pajul. " " Le page s'attarde/dans l'ordonnance des jardins. " (Peisaj trecut/Paysage d'antan) (Poncet, 1996 : 128) ; " S'attarde dans leș jardins/le page. " (Paysage passé) (Villard, 2010 : 91). Leș vers source șont construits sur une ambiguïté sémantique créée par la présence du nom " rost
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Pop-Curșeu est plus conforme au message de départ ; pourtant, le nom " țărâna " est traduit par " poussière ". " Zăbovește prin rostul/grădinilor pajul. " " Le page s'attarde/dans l'ordonnance des jardins. " (Peisaj trecut/Paysage d'antan) (Poncet, 1996 : 128) ; " S'attarde dans leș jardins/le page. " (Paysage passé) (Villard, 2010 : 91). Leș vers source șont construits sur une ambiguïté sémantique créée par la présence du nom " rost " (" raison d'être "). Une traduction réussie est, dans ce cas, une traduction interprétative, comme celle
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d'antan) (Poncet, 1996 : 128) ; " S'attarde dans leș jardins/le page. " (Paysage passé) (Villard, 2010 : 91). Leș vers source șont construits sur une ambiguïté sémantique créée par la présence du nom " rost " (" raison d'être "). Une traduction réussie est, dans ce cas, une traduction interprétative, comme celle de Paul Miclău : " Dans l'aura des jardins/s'attarde longtemps le page. " (Paysage d'antan) (1978 : 347). La version de Jean Poncet est construite sur un manque de logique, tandis que Paul
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page. " (Paysage passé) (Villard, 2010 : 91). Leș vers source șont construits sur une ambiguïté sémantique créée par la présence du nom " rost " (" raison d'être "). Une traduction réussie est, dans ce cas, une traduction interprétative, comme celle de Paul Miclău : " Dans l'aura des jardins/s'attarde longtemps le page. " (Paysage d'antan) (1978 : 347). La version de Jean Poncet est construite sur un manque de logique, tandis que Paul Villard omet de traduire la figure de départ, simplifiant en même
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existence et, par extension, le néant ; îl s'oppose donc à " l'immortalité " évoquée par la traductrice. " [...] dobitoace în trecere/își privesc fără de spaimă umbră în albii. " " Sous l'ombre de la peur, leș animaux qui passent/Regardent sagement/Leur ombre/ Dans l'onde des rivières. " (Dans le grand passage) (Romanescu, 1998 : 72). La traduction est fondée sur un contresens : leș bêtes au passage regardent " sans peur " (" fără de spaimă ") leur ombre dans leș eaux. Le message source est complètement altéré. " O toamnă
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néant ; îl s'oppose donc à " l'immortalité " évoquée par la traductrice. " [...] dobitoace în trecere/își privesc fără de spaimă umbră în albii. " " Sous l'ombre de la peur, leș animaux qui passent/Regardent sagement/Leur ombre/ Dans l'onde des rivières. " (Dans le grand passage) (Romanescu, 1998 : 72). La traduction est fondée sur un contresens : leș bêtes au passage regardent " sans peur " (" fără de spaimă ") leur ombre dans leș eaux. Le message source est complètement altéré. " O toamnă va veni și maștera/din
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de la peur, leș animaux qui passent/Regardent sagement/Leur ombre/ Dans l'onde des rivières. " (Dans le grand passage) (Romanescu, 1998 : 72). La traduction est fondée sur un contresens : leș bêtes au passage regardent " sans peur " (" fără de spaimă ") leur ombre dans leș eaux. Le message source est complètement altéré. " O toamnă va veni și maștera/din toate florile ce le-ai avut vreodată/numai pe-acelea n-o să ți le ia,/ce-o să le-așterni peste mormânturi tuturor,/acelora, care se
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du cygne) (Loubière, 2003 : 39). La version de Jean Poncet contient un contresens : le moi lyrique implore qu'on le tue, et non qu'on lui accorde le " repos éternel ". Le thème du " repos éternel " est d'ailleurs hors sujet dans le cas du recueil În marea trecere (Dans le grand passage), qui parle du parcours terrestre et non de l'au-delà.1619 Leș versions de Veturia Drăgănescu-Vericeanu, Paula Romanescu, Paul Villard et, parfois, celle de Jean Poncet, contiennent des contresens
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Jean Poncet contient un contresens : le moi lyrique implore qu'on le tue, et non qu'on lui accorde le " repos éternel ". Le thème du " repos éternel " est d'ailleurs hors sujet dans le cas du recueil În marea trecere (Dans le grand passage), qui parle du parcours terrestre et non de l'au-delà.1619 Leș versions de Veturia Drăgănescu-Vericeanu, Paula Romanescu, Paul Villard et, parfois, celle de Jean Poncet, contiennent des contresens qui affectent la signifiance du poème d'origine
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Romanescu, Paul Villard et, parfois, celle de Jean Poncet, contiennent des contresens qui affectent la signifiance du poème d'origine. 5. 3. Fautes de langue et lourdeurs Cette section est dédiée à l'analyse de quelques fautes de langue identifiées dans notre corpus, tout comme des maladresses et des lourdeurs qui mènent à de graves altérations de la poéticité du texte de départ. 5. 3. 1. Fautes de langue Leș fautes de langue que nous avons rencontrées dans leș versions qui font
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fautes de langue identifiées dans notre corpus, tout comme des maladresses et des lourdeurs qui mènent à de graves altérations de la poéticité du texte de départ. 5. 3. 1. Fautes de langue Leș fautes de langue que nous avons rencontrées dans leș versions qui font l'objet de notre analyse șont de nature lexicale ou morphologique. Nous citons ci-dessous quelques erreurs qui montrent une mauvaise maîtrise du vocabulaire de la langue française : " O toamnă va veni, cândva, târziu [...]. " " Un automne viendra une
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-mi inima c-o ardere, c-un gând " " agrandis mon cœur d'une brûlure, d'une pensée au moins " (Vară Sfanțului Mihai (8 noiemvrie)/L'été de la Saint-Michel (le 8 novembre)) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 253). Le nom " ardere " (" combustion ", " incandescence ") a, dans ce contexte, un sens positif, tandis que " brûlure " a des connotations négatives. " un fund adânc de mare " " la profondeur d'un fond de mer " (Catren/Quatrain) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 257). L'effet phonique crée par la succession des mots " profondeur " et
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pâlpâire " ; l'effet ainsi créé est loin d'être poétique. " neodihna " " manque de repos " (Leagănul /Le berceau) (Villard, 2008 : 41). Le traducteur emploie un registre non-poétique, commun. " Albinele-n faguri adună/și-amestecă învierea,/ceară și mierea. " " Leș abeilles amassent dans le rayon de miel/et mélangent la résurrection,/le cierge et le miel. " (Trezire/Éveil) (Villard, 2011 : 57). L'équivalent contextuel du verbe " a aduna " (" ramasser ") est " mêler ", plutôt qu'" amasser ". En plus, le traducteur produit un contresens, traduisant le
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Villard, 2011 : 57). L'équivalent contextuel du verbe " a aduna " (" ramasser ") est " mêler ", plutôt qu'" amasser ". En plus, le traducteur produit un contresens, traduisant le nom " ceară " (" le miel ") par " le cierge ". Une erreur lexicale généralisée que nous avons identifiée dans le corpus, surtout dans le cas des traducteurs roumains, est illustrée par leș versions ci-dessous : " lepădați-vă coarnele moarte/bătrânilor cerbi " " jetez vos cornes mortes/vieux cerfs " (Semne/Signes) (Miclău, 1978 : 307) ; " laissez tomber vos cornes mortes,/vieux cerfs " (Leș
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équivalent contextuel du verbe " a aduna " (" ramasser ") est " mêler ", plutôt qu'" amasser ". En plus, le traducteur produit un contresens, traduisant le nom " ceară " (" le miel ") par " le cierge ". Une erreur lexicale généralisée que nous avons identifiée dans le corpus, surtout dans le cas des traducteurs roumains, est illustrée par leș versions ci-dessous : " lepădați-vă coarnele moarte/bătrânilor cerbi " " jetez vos cornes mortes/vieux cerfs " (Semne/Signes) (Miclău, 1978 : 307) ; " laissez tomber vos cornes mortes,/vieux cerfs " (Leș signes) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 171
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