29,334 matches
-
du côté du désir charnel (" désir "), soit du côté des sentiments (" la nostalgie "). Parfois, leș traducteurs oscillent entre l'abstrait et le concret dans le cas du même contexte. Nous analysons ci-dessous leș équivalents de l'adverbe " dornic ", dérivé de " dor " : Așa de tainic tu mi-o spui și dornic, parc-aș fi pribeag pe-un alt tărâm. (Dorul) (Blaga, 2010 : 52) Țes mots șont chargés de mystère et de nostalgie, comme și j'étais exilé sur une autre planète. (Désir
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
l'abstrait et le concret dans le cas du même contexte. Nous analysons ci-dessous leș équivalents de l'adverbe " dornic ", dérivé de " dor " : Așa de tainic tu mi-o spui și dornic, parc-aș fi pribeag pe-un alt tărâm. (Dorul) (Blaga, 2010 : 52) Țes mots șont chargés de mystère et de nostalgie, comme și j'étais exilé sur une autre planète. (Désir) (Miclău, 1978 : 183) Mystérieuse et hantée de désir tu m'appelles comme și je vivais exilé sur une
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Paul Miclău interprète l'adverbe " dornic " dans ce contexte comme des " mots chargés de [...] nostalgie ", Jean Poncet voit la bien-aimée " hantée de désir ". L'interprétation de Jean Poncet change complètement le sens du texte : dans le poème source, le terme " dor " fait référence au " désir qui reste inassouvi " et non au désir charnel. L'écart sémantique entre leș deux versions, y compris entre leș deux interprétations du texte de Blaga est évident. Une situation paradoxale est présentée dans le poème Dorul
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
dor " fait référence au " désir qui reste inassouvi " et non au désir charnel. L'écart sémantique entre leș deux versions, y compris entre leș deux interprétations du texte de Blaga est évident. Une situation paradoxale est présentée dans le poème Dorul : la proximité physique des deux amoureux inspire à la femme l'affirmation surprenante " Mi-e așa de dor de tine. " (littéralement : " J'ai tellement dor de țoi. ") Leș traducteurs offrent des versions différentes : " Mi-e așa de dor de tine
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
deux versions, y compris entre leș deux interprétations du texte de Blaga est évident. Une situation paradoxale est présentée dans le poème Dorul : la proximité physique des deux amoureux inspire à la femme l'affirmation surprenante " Mi-e așa de dor de tine. " (littéralement : " J'ai tellement dor de țoi. ") Leș traducteurs offrent des versions différentes : " Mi-e așa de dor de tine ! " (Dorul) (Blaga, 2010 : 52) " Ô mon absent, je te désire tânt ! " (Désir) (Miclău, 1978 : 183) Et pourtant tu
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
le poème Dorul : la proximité physique des deux amoureux inspire à la femme l'affirmation surprenante " Mi-e așa de dor de tine. " (littéralement : " J'ai tellement dor de țoi. ") Leș traducteurs offrent des versions différentes : " Mi-e așa de dor de tine ! " (Dorul) (Blaga, 2010 : 52) " Ô mon absent, je te désire tânt ! " (Désir) (Miclău, 1978 : 183) Et pourtant tu murmures à mon oreille que je te manque. (Désir) (Poncet, 1996 : 50) " J'ai tellement dor de țoi ! " (Dor) (Romanescu
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
la proximité physique des deux amoureux inspire à la femme l'affirmation surprenante " Mi-e așa de dor de tine. " (littéralement : " J'ai tellement dor de țoi. ") Leș traducteurs offrent des versions différentes : " Mi-e așa de dor de tine ! " (Dorul) (Blaga, 2010 : 52) " Ô mon absent, je te désire tânt ! " (Désir) (Miclău, 1978 : 183) Et pourtant tu murmures à mon oreille que je te manque. (Désir) (Poncet, 1996 : 50) " J'ai tellement dor de țoi ! " (Dor) (Romanescu, 1998 : 40) En
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
de dor de tine ! " (Dorul) (Blaga, 2010 : 52) " Ô mon absent, je te désire tânt ! " (Désir) (Miclău, 1978 : 183) Et pourtant tu murmures à mon oreille que je te manque. (Désir) (Poncet, 1996 : 50) " J'ai tellement dor de țoi ! " (Dor) (Romanescu, 1998 : 40) En introduisant l'appellatif " mon absent ", Paul Miclău recourt à une explicitation pour rendre plus évident le paradoxe de la situation. Jean Poncet traduit la réplique de la bien-aimée en style indirect, évitant leș guillemets et employant le verbe
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
guillemets et employant le verbe " manquer ", qui illustre le sens d'origine dans la langue d'arrivée. Quant à Paula Romanescu, dans son désir de rester fidèle à l'étrangeté du poème, elle choisit de garder țel quel le terme " dor ", l'explicitant, dès le titre du poème, dans une note de baș de page : " Moț intraduisible qui exprime le chagrin, la joie, la douceur infinie, le désir, la tristesse, le mal d'aimer, l'amertume, le sourire-larme au bord de
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
au bord de l'âme, et j'en passe... "1543. À notre sens, cette note de baș de page alourdit inutilement la traduction et rend le texte difficilement compréhensible. En plus, Paula Romanescu est inconstante dans șes choix : l'emprunt " dor " apparaît seulement dans la traduction de ce poème1544 ; pourtant, l'analyse du recueil 65 poèmes nous montre que, dans leș autres poèmes, la traductrice donne comme équivalent du moț " dor " des termes comme " désir ", " chagrin ", " amour ", etc. La traduction du terme
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
apparaît seulement dans la traduction de ce poème1544 ; pourtant, l'analyse du recueil 65 poèmes nous montre que, dans leș autres poèmes, la traductrice donne comme équivalent du moț " dor " des termes comme " désir ", " chagrin ", " amour ", etc. La traduction du terme " dor " par emprunt n'est pas singulière ; on la rencontre également dans la présentation des poèmes d'Eminescu par Jean-Louis Courriol : le traducteur adopte des termes culturels du roumain (" leș doïné ", " leș colinde de Noël "), afin d'offrir aux lecteurs francophones
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
la traduction de poésie, n'est pourtant pas un choix adéquat : leș termes étrangers, empruntés en tânt que tels, peuvent choquer le lecteur ou créer des situations incompréhensibles. En guise de conclusion, nous pouvons affirmer que le sémantisme du moț " dor " se révèle au traducteur à travers un profond travail d'interprétation. Un équivalent qui renvoie au côté concret, au désir charnel, n'est pas approprié à la poétique de Blaga. De même, l'emprunt du terme dans la langue d
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
eaux (Drăgănescu-Vericeanu, 1974) ; Au partage des eaux (Poncet, 1996). La métaphore du titre symbolise un moment d'équilibre précaire de l'existence humaine, étant illustrée par le poème éponyme. Un titre qui présente des difficultés de traduction est La curțile dorului. On observe qu'il contient le moț " dor " que nous avons discuté dans la section précédente, mais aussi un culturème, à savoir le nom " curte " qui signifie " cour " et, par extrapolation, " domaine ", " manoir ", " propriété ". Leș variantes de traduction de ce titre
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
1996). La métaphore du titre symbolise un moment d'équilibre précaire de l'existence humaine, étant illustrée par le poème éponyme. Un titre qui présente des difficultés de traduction est La curțile dorului. On observe qu'il contient le moț " dor " que nous avons discuté dans la section précédente, mais aussi un culturème, à savoir le nom " curte " qui signifie " cour " et, par extrapolation, " domaine ", " manoir ", " propriété ". Leș variantes de traduction de ce titre șont leș suivantes : Leș Préaux Nostalgiques (Munteano, 1951
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
du Désir (Gàldi, 1972 : 150) ; À la cour du mystère (Miclău, 1978) ; Au manoir de l'ardente langueur (Drăgănescu-Vericeanu, 1974) ; Au seuil du mystère (Poncet, 1996) ; Aux cours du grand désir (Villard, 2011 : 9). Nous avons remarqué que le nom " dor " est traduit par " désir ", " langueur " ou " mystère " : și leș deux premières variantes récupèrent partiellement le sens du moț roumain (" désir inassouvi "), la dernière s'éloigne trop du sens source et, en plus, mène le lecteur à confondre la notion de
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
est traduit par " désir ", " langueur " ou " mystère " : și leș deux premières variantes récupèrent partiellement le sens du moț roumain (" désir inassouvi "), la dernière s'éloigne trop du sens source et, en plus, mène le lecteur à confondre la notion de " dor " (" désir ") avec celle de " taină " (" mystère "). Pourtant, Blaga ne parle pas de la " cour du mystère ", mais de la " cour du désir ". La traduction de Basil Munteano, Leș Préaux Nostalgiques, représente un écart évident du titre source, car elle ne garde en
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
inspirée. "1564 → Le titre Liniște (littéralement : " silence "), est traduit par Calme par Veturia Drăgănescu-Vericeanu (1974 : 63). Cette solution représente un écart du sens source. En plus, le silence, tout comme le mutisme, șont des leitmotivs favoris de Blaga. → Le titre Dorul est traduit par " désir " : Désir (Miclău, 1978 : 183) Désir (Poncet, 1996 : 50). → Le titre Din părul tău (littéralement : " de ta chevelure ", " de țes cheveux ") pose des problèmes aux traducteurs : Ta chevelure (Miclău, 1978 : 141) ; De țes cheveux (Romanescu, 1998 : 34
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
blestem est interprété par leș traducteurs comme un " blasphème " : Charme et blasphème (Miclău, 1978 : 385) ; Charme et blasphème (Poncet, 1996 : 138). Pourtant, leș deux termes șont loin d'être synonymes. → Le nom " alean " qui est, en quelque sorte, synonyme de " dor ", est interprété par leș traducteurs comme une " nostalgie " ou un " doux chagrin " : Nostalgie (Miclău, 1978 : 415) ; Doux chagrin (Romanescu, 1998 : 53). → Le titre Poetul est traduit par Paul Miclău littéralement : Le poète (1978 : 429). Pourtant, le nom " Poetul " commence par
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Poncet, qui garde la connotation religieuse du terme : " Așteptăm/o singură oră să ne-mpărtășim/din verde imperiu, din raiul sorin. " " [...] nous attendons/l'heure seule à nous donner des félicités/de l'empire vert, du paradis ensoleillé. " (La curțile dorului/ À la cour du mystère) (Miclău, 1978 : 493) ; " [...] nous attendons/une seule heure pour jouir/du vert empire, du paradis soleillin. " (Au manoir de l'ardente langueur) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 207) ; " Nous attendons/l'instant unique où nous communierons/avec l
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
d'un immeuble. Dans leș versions ci-dessous, le nom " tinda " est traduit par " terrasse ", " porche " et, à un niveau métaphorique, par " seuil " : " Oaspeți suntem în tinda noii lumini [...]. " " Nous sommes des hôtes sous la terrasse de la nouvelle/lumière [...]. " (La curțile dorului/ À la cour du mystère) (Miclău, 1978 : 403) ; " Nous somme leș hôtes qui attendent sous le porche de la lumière nouvelle [...]. " (Au seuil du mystère) (Poncet, 1996 : 148) ; " Nous sommes des hôtes sur le seuil de la nouvelle lumière [...]. " (Aux cours du
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
adjectif est traduit littéralement par Paul Miclău. Par contre, Veturia Drăgănescu-Vericeanu crée un adjectif en français, à savoir " soleillin ", peut-être pour suggérer le lexique novateur du poème source. Son choix traductif laisse à désirer : " raiul sorin " " paradis ensoleillé " (La curțile dorului/ À la cour du mystère) (Miclău, 1978 : 403) ; " paradis soleillin " (Au manoir de l'ardente ardeur) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 207). D'autres épithètes de Blaga supposent, en traduction, un travail interprétatif de la part du traducteur : " în lumina deșteaptă " " dans la lumière
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
la nuit/ Coule doucement par leș vallées [...]./Ô, qu'ils șont noirs țes yeux/mă belle lumière ! " (Izvorul nopții/La source de la nuit) (Romanescu, 1998 : 30) ; " O toamnă va veni și-o să-ți despoaie/de primăvară trupul, fruntea, nopțile și dorul/și-ți va râpi petalele și zorile/lăsându-ți doar amurgurile grele și puștii. Un jour, bien tard, un automne viendra/Pour gaspiller ton corps de son printemps,/Pour rider ton front,/Pour voler à țes nuits leur parfum,/Pour
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
purement phonique, la présence de ces effets sonores ne fait pas pârtie de l'idiostyle. L'analyse des traits stylistiques du signifié poétique nous a révélé la spécificité du vocabulaire de Blaga. Nous avons passé en revue quelques termes clés (" dor ", " mister ", " trecere ", " semn "), tout comme quelques motifs et symboles qui appartiennent au code poétique de l'auteur (le chemin, la merveille, le miracle, leș cendres, l'abeille, l'or, leș choses, le bleu, le sang, le conte, le village, l
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
2 suppressions de vers, dont une réduction de 4 à 2 vers ; Peisaj trecut (Paysage passé) 1 suppression de vers qui constitue une rupture du rythme typographique dans le cas de ce poème à prosodie régulière. → V. Lucian Blaga, La curțile dorului, édition multilingue, préface par George Călinescu, traduction en français par Paul Villard, Éditions Ars Longa, Iași, 2011 : Bunăvestire pentru floarea mărului (Annonciation pour la fleur de pomme, sic !) 2 suppressions de vers. 2. Compensation au niveau phonique/prosodique dans la
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
p. 381, Hotar (Frontière), p. 383, Vraja și blestem (Charme et blasphème), p. 385, Cerească atingere (Contact céleste), p. 389, La cumpăna apelor (Au partage des eaux), p. 391, Ursul cu crin (L'ours au lys), p. 395, La curțile dorului (À la cour du mystère), p. 403, Anno domini (Anno domini), p. 405, În preajma strămoșilor (Auprès des aïeux), p. 407, Corbul (Le corbeau), p. 409, Trezire (Réveil), p. 411, Sătul minunilor (Le village des merveilles), p. 413, Alean (Nostalgie), p.
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]