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et culturelle par excellence : beaucoup de șes œuvres șont écrites premièrement en français, dont quelques-unes șont traduites en roumain par l'auteur même.1129 En effet, " ce va-et-vient permanent entre deux langues et, implicitement, entre deux cultures, a créé un milieu favorable et stimulant pour son activité de traduction "1130. L'amour pour la langue française est témoigné par Paul Miclău dans des vers très sensibles : Je dis le même monde en une chaude alternance en langue des aïeux où s
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
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Dans une étude intitulée " Le transport de la spécificité culturelle chez Paul Miclău ", Brândușa-Elena Steiciuc analyse la traduction des références culturelles du français vers le roumain : și, dans la langue source, leș termes appartiennent au registre neutre ou șont adaptés au milieu français, ils șont transposés par des culturèmes roumains dans le texte d'arrivée.1152 De cette manière, leș " crêpes " șont en roumain des " scoverzi ", leș " petits pains circulaires " représentent en effet des " colăci ", tandis que la paraphrase " une sorte de
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source afin de la faire connaître au public cible : " Toute traduction, mais surtout la traduction poétique, doit envisager leș particularités fondamentales de l'original, qui vont être transposées de telle façon que le texte apporte un air frais dans le nouveau milieu culturel, où îl entre par son expression inédite. "1162 Îl s'agit, comme nous avons déjà observé, d'une orientation sourcière, censée récupérer dans le texte cible leș marques d'étrangeté de l'original. En ce qui concerne l'œuvre
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Blaga. Poète à son tour, îl avoue avoir entrepris ce travail parce qu'il a été poussé par son amour pour la poésie du monde. Nous consacrons la Section 3. 5. 1. à la relation de Jean Poncet avec le milieu culturel roumain. Dans la Section 3. 5. 2., nous présentons la " défense " du traducteur, dans laquelle îl expose șes arguments, pour analyser, dans la Section 3. 5. 3., quelques témoignages de la critique sur la parution de cette traduction en France
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du Conseil de Rédaction de la revue Autre SUD de 1998 à 2009, îl a créé en 2010, en compagnie de quelques autres poètes membres ou proches d'Autre SUD, la revue Phœnix.1209 Voilà donc une relation intense avec le milieu littéraire et culturel roumain. L'anthologie Lucian Blaga ou le chant de la terre et des étoiles, qui fait pârtie de notre corpus, comprend 75 poèmes de Lucian Blaga traduits en version française, tout comme des articles signés par Jean Poncet
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une communication de Jean Poncet à l'occasion du Festival " Lucian Blaga ", organisé par Horia Bădescu. Le festival a eu lieu à Cluj-Napoca en 2010. En début de son discours, Jean Poncet parle de l'" amitié " qui le lie au milieu culturel roumain, faisant en même temps le bilan de șes traductions des poètes roumains.1210 Îl annonce par la suite le thème de șa communication, qui ne concerne pas leș stratégies à adopter dans la traduction de poésie, mais plutôt
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œuvre poétique de Blaga dans la littérature européenne, le poète George Astalos remarque aussi que la parution du volume Lucian Blaga ou le chant de la terre et des étoiles constitue un événement important pour la réception de Blaga dans le milieu francophone. En effet, cette anthologie est peut-être la plus connue actuellement en France ; elle offre en même temps un choix varié de poèmes (elle rassemble des poèmes appartenant aux cycles anthumes et posthumes). En plus, leș autres versions publiées en
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à la figure du Grand Anonyme des écrits philosophiques de Blaga. Au niveau du microcontexte typographique, nous avons identifié dans ce recueil de nombreux emplois erronés des signes de ponctuation et des graphèmes, comme la présence du point juste au milieu de la phrase dans la traduction du poème Lacrimile (Leș larmes)1411, l'introduction des guillemets ouvrants pour marquer le début d'une citation qui n'existe pas dans le poème source, dans Lumină raiului (La lumière du paradis)1412, la
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leș vers par une minuscule. Dans la traduction des poèmes Am inteles păcatul ce apasă peste casa mea (J'ai compris le péché qui pèse sur mă maison) et Domnițele (Leș princesses), îl y a pourtant deux situations où, au milieu de la phrase, le vers commence par une majuscule.1425 Îl s'agit, sans doute, d'une erreur de frappe de la part des éditeurs. La présence des coquilles et des fautes de ponctuation identifiées au niveau du microcontexte typographique montre, une
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contenu par leș vers suivants : Străin zâmbind, vrăjit suind / în mijlocul ei mă-mplinesc cu mirare. (Biografie) (Blaga, 2010 : 135) Surpris je m'y réalise/ souriant étrangement dans mon ascension. (Biographie) (Miclău, 1978 : 313) Souriant étranger, remontant charmé,/ émerveillé, en son milieu je me réalise fécond. (Biographie) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 175) L'étranger au sourire qui monte ensorcelé,/ cet étranger que je suiș,/ achève l'étonnement d'être au centre du monde. (Biographie) (Ierunca, 1975 : 3) Étranger souriant, ensorcelé m'élevant/ en lui
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souriant, ensorcelé m'élevant/ en lui je m'accomplis dans l'étonnement. (Biographie) (Stolojan, 1992 : 57) Je m'y accomplis étonné/ un sourire étranger aux lèvres, une ascension magique. (Biographie) (Poncet, 1996 : 116) Je souris absent, je monte enchanté,/ au milieu du monde je m'accomplis avec étonnement. (Biographie) (Villard, 2010 : 11) Le texte de départ ressemble à une incantation grace à l'effet phonique crée par leș verbes au gérondif (" zâmbind " " suind "), précédés par leș adverbes " străin " (" étranger ") et " vrăjit
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noi,/cumplit, amarnic, sfâșiata că o iie/într-un iatac, pe întuneric între doi. " " Avec une joie terrifiée ici j'attends/pour que le long silence entre nous deux se rompe/comme un chemisier déchiré terriblement/dans une alcôve au milieu de la nuit sombre. " (Œdip în fața Sfinxului/ Œdipe devant le Sphynx) (Miclău, 1978 : 467). Le sentiment de l'illimité Surtout dans leș poèmes d'inspiration expressionniste, on découvre des termes qui illustrent l'aspiration du poète de se confondre avec l
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Le jeune chêne (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 55) ; Le chêne (Poncet, 1996 : 38) ; Le rouvre (Villard, 2007). La traduction littérale de Paul Miclău et de Jean Poncet est la plus adéquate ; par contre, Paul Villard adapte le nom de l'arbre au milieu cible, le rouvre étant plus fréquent en France. Quant à Veturia Drăgănescu-Vericeanu, elle choisit d'expliciter le titre du poème (Le jeune chêne). Le moi lyrique parle, évidemment, d'un chêne qui n'a pas encore atteint să maturité et
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bătrâne contient l'un des motifs favoris de Blaga, à savoir " leș choses ". Leș versions que nous avons retenues șont leș suivantes : Silence entre leș vieilles choses (Miclău, 1978 : 269) ; Silence entre leș choses anciennes (Stolojan, 1992 : 35) ; Silence au milieu de vieilles choses (Poncet, 1996 : 100) ; Quiétude parmi leș choses anciennes (Pop-Curșeu, 2003 : 59) ; Au calme, parmi d'antiques choses (Loubière, 2003 : 29). Leș deux dernières versions șont plus originales, grace à l'emploi du terme poétique " quiétude " (version de
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Îi sunt obrajii zdrențuiți/întocmai că un prapur vechi [...]. " " Șes joues șont en haillons/telle une vieille bannière. " (La mănăstire/Au monastère) (Miclău, 1978 : 223). Quand leș termes appartiennent à la confession orthodoxe, leș traducteurs leș adaptent aux rigueurs du milieu cible : par exemple, le terme " prescura " est traduit par " du pain bénit " (Ursul cu crin/L'ours au lys) (Miclău, 1978 : 395). Un cas particulier est constitué par la présence dans le texte source du terme " toaca ", que nous avons
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rareș émaux " (Biblique) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 187) ; " buffet plein de rareș émaux " (Biblique) (Poncet, 1996 : 129) ; " des émaux rareș du vaisselier " (Biblique) (Villard, 2010 : 35). À d'autres occasions, le métier à tisser est évoqué dans leș poèmes pour suggérer le milieu rustique : " Războiul după ușa pus/țese singur vezi suveica ? " " Derrière la porte, le métier/tisse seul, en vois-tu la navette ? " (Vraja și blestem/Charme et blasphème) (Miclău, 1978 : 385). Le lin (" inul ") est un symbole de la pureté dans la poésie
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le péché qui pèse sur mă maison) (Miclău, 1978 : 297). Le traducteur emploie l'expression " ouvrier [...] qui fait jaillir leș étincelles de pierre " afin de désigner le " casseur/tailleur de pierres ". În mijlocul dimineții stă taurul neînjugat. Le taureau libre au milieu du matin sans bornes. " (Lumină din lumina) (Miclău, 1978 : 397). L'adjectif " neînjugat " signifie, littéralement, " sans joug ". Le traducteur compense la perte de ce moț par l'emploi des termes " libre " et " sans bornes " à l'aide desquels îl recrée l
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șont complémentaires et, parfois, ils arrivent à se confondre. À travers leș traductions, leș styles littéraires se nourrissent réciproquement et passent d'une langue à l'autre, dans un va-et-vient continuel et fécond : Leș ouvrages șont certes enracinés dans leur milieu culturel, mais ce fait n'empêche pas que leș styles deviennent collectifs est passent d'une langue à une autre grace à la traduction. La traduction rend leș styles, leș courants littéraires translinguistiques. Ainsi, lorsque leș poètes latino-américains ont traduit
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Jervolino, Ricœur. Herméneutique et traduction, op. cît., p. 75-76 : " [...] on peut parler de la naissance dans la seconde moitié du XXe siècle d'une véritable science de la traduction ou traductologie ou, comme on le dit, avec plus de prudence, dans le milieu anglo-américain, du domaine des Translation Studies : une science ou un champ d'études qui est propre certes à nos jours et à l'essor contemporain des disciplines qui ont comme objet le langage, mais qui aurait des ancêtres illustres, à
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certain goût pour l'art de l'intérieur, dont le poète se souvient avec plaisir. Leș "deux armoires vieilles", en noyer, une commode Biedermeier et la pendule dorée qui jouait "deux mélodies viennoises, aux sons métalliques, sautillants", font pârtie du milieu ambiant, fixé dans la mémoire de l'écrivain. " 788 Lucian Blaga, Hronicul și cântecul vârstelor (La chronique et la chanson des âges), apud Romul Munteanu, " Notice biographique ", în Lucian Blaga, Poemele luminii/Leș poèmes de la lumière, traduction de Paul Miclău
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