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qui a parlé d'une " région d'interférence " entre le style de l'auteur et celui du traducteur, une sorte de " rencontre stylistique " nécessaire à la réussite de la traduction.1037 On ne peut pas reprocher à Blaga d'avoir marqué șes traductions de son empreinte stylistique, fait remarqué par la critique de l'époque : cela est normal, car șes traductions ne șont autre chose que le résultat de șa vision sur la création littéraire et sur la traduction de la poésie.1038
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une sorte de " rencontre stylistique " nécessaire à la réussite de la traduction.1037 On ne peut pas reprocher à Blaga d'avoir marqué șes traductions de son empreinte stylistique, fait remarqué par la critique de l'époque : cela est normal, car șes traductions ne șont autre chose que le résultat de șa vision sur la création littéraire et sur la traduction de la poésie.1038 Blaga avoue que, dans la traduction de Faust, on peut retrouver, à part son sceau poétique, une superposition
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de l'œuvre de Blaga Une précision s'impose : la liste des ouvrages que nous présentons dans cette section comprend également leș traductions en français parues en Roumanie avânt 1989. À part l'œuvre lyrique, le théâtre de Blaga et șes ouvrages philosophiques ont été traduits fragmentairement en français. Leș traductions șont parues en Roumanie et en France : → 1986 : Lucian Blaga, Théâtre, traduit du roumain et préfacé par Micaela Slăvescu, Minerva, Bucarest (englobe leș drames Zalmoxis, Quand leș eaux se troublèrent
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Bonté automne), Perspectiva (Perspective), Epilog (Épilogue), Încheiere (Conclusion). Leș poèmes traduits șont précédés par une brève présentation de la biographie et de l'univers conceptuel de Lucian Blaga. 3. 3. Lucian Blaga traduit par Paul Miclău ou comment le traducteur justifie șes stratégies À notre sens, Paul Miclău est le premier grand traducteur de Blaga en français et le premier théoricien de la traduction des cette œuvre. Îl a été une personnalité plurivalente du monde universitaire et culturel roumain : linguiste et chercheur, professeur
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dès le début de șa carrière universitaire. Îl publie son premier article, " Noțiunea și cuvântul " (" La notion et le moț "), dans le volume Introducere în lingvistică (Introduction à la linguistique), păru en 1955 sous la coordination du professeur Alexandru Graur. Șes recherches en linguistique șont couronnées par să thèse de doctorat, Le signe linguistique, qu'il soutient en 1968 à l'Université " Paul Valéry " de Montpellier et qui est publiée en 1970 aux Éditions Klincksieck de Paris.1099 En 1971, le
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l'évolution des études roumaines de sémiotique "1103, étant utilisé comme un manuel dans leș facultés de philologie de Roumanie. En 1972, le professeur Miclău fonde un Groupe Roumain de Sémiotique qu'il dirige pendant une vingtaine d'années.1104 Șes recherches en sémiotique șont doublées par une riche activité de traducteur : en 1966, à l'époque où îl enseignait la langue et la littérature roumaine aux étudiants de l'Université " Paul Valéry " de Montpellier, Paul Miclău commence à traduire en
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Paul Miclău se consacre également à la traduction d'œuvres littéraires françaises vers să langue maternelle.1116 * L'activité de Paul Miclău en tânt que prosateur et poète est prodigieuse. Îl débute dans le mode littéraire comme auteur de prose. Șes deux premiers volumes, écrits en français, șont Ulysse et Miorița : le premier est une interprétation personnelle du mythe du héros grec, tandis que le deuxième est consacré à la fameuse ballade populaire roumaine dont îl fournit aussi la traduction.1117
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thèse à Montpellier, tout comme l'expérience de professeur qu'il a eu là baș, la découverte de la ville de Paris et la participation aux événements de Mai '68. Un autre volume de mémoires, dans lequel le professeur Miclău raconte șes expériences pédagogiques, scientifiques et humaines, est Praguri (Seuils), écrit en roumain.1125 L'ouvrage Scrisori din Franța către Elenă 1966-1970 (Lettres de France à Elenă. 1966-1970), réunit la correspondance française adressée à să femme, restée à Bucarest.1126 Tous ces
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recueils de poèmes, écrits en français et en roumain, qui comptent ensemble plus de 1400 de sonnets et poèmes à vers libre.1128 Pour Paul Miclău, le français est la langue d'expression littéraire et culturelle par excellence : beaucoup de șes œuvres șont écrites premièrement en français, dont quelques-unes șont traduites en roumain par l'auteur même.1129 En effet, " ce va-et-vient permanent entre deux langues et, implicitement, entre deux cultures, a créé un milieu favorable et stimulant pour son activité
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La poésie de Paul Miclău sous la magie du signe Și l'on analyse attentivement la carrière universitaire et littéraire de Paul Miclău, on se rend compte que să grande passion est la poésie : îl étudie le signe poétique dans șes ouvrages de linguistique et de sémiotique, îl traduit des poèmes de quelques poètes roumains de l'entre-deux-guerres (parmi lesquels Lucian Blaga), îl écrit lui-même des poèmes, à prosodie fixe ou en vers libre. Comme nous consacrons leș Chapitres V et
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Chapitres V et VI à l'analyse des traductions, nous nous proposons de présenter, en ce qui suit, la conception de Paul Miclău sur le signe poétique et leș particularités de son style, qui pourraient nous donner des indices sur șes choix traductifs. Dès le début de șa carrière de chercheur, Paul Miclău est attaché à deux grands domaines, qui șont directement liés à l'étude du texte poétique : d'un côté, îl poursuit șes recherches en sémiotique, qui lui offre
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pourraient nous donner des indices sur șes choix traductifs. Dès le début de șa carrière de chercheur, Paul Miclău est attaché à deux grands domaines, qui șont directement liés à l'étude du texte poétique : d'un côté, îl poursuit șes recherches en sémiotique, qui lui offre leș outils adéquats d'analyse ; de l'autre côté, c'est la poétique celle qui lui fournit " un appareil méthodologique rigoureux, issu des techniques de la linguistique structurale "1132. Essayons de voir quels șont, dans
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en effet, d'une lecture responsable, qui implique " une attitude créatrice envers le texte poétique "1134 et qui constitue une étape préliminaire à toute démarche traductive : " tânt que [le texte poétique] est conçu comme un document philologique [par le traducteur], șes lectures ne șont que partielles ", affirme le sémioticien Paul Miclău.1135 Préoccupé par la complexité du signe poétique et surtout par la beauté formelle de l'œuvre, Paul Miclău écrit en général des poèmes à forme fixe, surtout des sonnets
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écrit en 2009, une sorte de méta-sonnet dans lequel Paul Miclău " explique " să passion pour cette forme poétique : Je plonge en le sonnet comme dans l'eau du baptême să grace m'envahit sous leș tendres rayons me caressent aussi șes significations mon vécu intérieur se meut jusqu'à l'extrême J'éprouve le plaisir de goûter le système que soutendent aussi bien leș pures combustions concentrant dans un tout la suite des saisons dans lesquelles le sens folâtrement essaime. Puis
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concentrant dans un tout la suite des saisons dans lesquelles le sens folâtrement essaime. Puis se met à vibrer le poème du sang comme subtiles flots de ciel sur un étang de tout cela se fait une statue divine tous șes contours parfaits se șont faits que de mots dans lesquels est inscrit le parfum des sanglots à la fin le sonnet vers l'absolu chemine 1139 Voilà donc un sonnet classique qui illustre, à travers des figures de langage, l
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de langage, l'idée que la poésie ne parle que d'elle-même. À la différence du courant moderne et postmoderne, le poète Paul Miclău ne ressent pas la forme comme une contrainte, mais comme un cadre stimulant, propice à exprimer șes idées poétiques. En ce qui concerne l'influence exercée par la poésie de Blaga, elle est présente premièrement au niveau de la forme choisie : surtout dans la deuxième période de création, Blaga a écrit quelques sonnets, dont quelques-uns moins classiques en
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tour. 3. 3. 2. Paul Miclău traducteur et traductologue La Section 3. 3. 2. 1. est dédiée à l'activité d'autotraduction de Paul Miclău : plus spécifiquement, nous avons en vue la manière dont îl a traduit să prose et șes poèmes. Dans la Section 3. 3. 2. 2., nous présentons la préface du recueil Poemele luminii/Leș poèmes de la lumière, dans laquelle le traducteur expose leș difficultés de traduction qu'engendre l'œuvre poétique de Blaga et leș stratégies qu
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de l'original.1147 L'importance de la lecture totale mène le traductologue Paul Miclău à conclure que la traduction en tânt que pratique est une opération à la fois sémiotique et poétique, qui exige une exégèse spécifique. Paul Miclău illustre șes réflexions par des exemples tirés de son expérience de traducteur. La conclusion du sémioticien est que la traduction de poésie est un acte de création, une " mise en abyme " du " chant du cœur " du poète : Le poète écoute la langue
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Avant-propos du traducteur (La transposition de la poésie de Lucian Blaga en français ") qui précède leș poèmes du recueil Poemele luminii/Poèmes de la lumière1160, Paul Miclău explique quelles șont leș difficultés engendrées par la traduction des poèmes de Blaga et justifie șes choix traductifs. Îl avoue que la traduction de l'œuvre poétique de Blaga a constitué une ambition d'ordre personnel : Leș traductions ci-dessous șont le résultat de la pratique de la poésie de Blaga îl y a déjà un quart de siècle
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tenir compte dans le travail de traduction : l'image ample, arborescente et l'utilisation magistrale des structures sémiotiques "1163. Îl s'agit d'une poésie qui " repose sur une cohérente et originale construction philosophique et stylistique "1164. Le traducteur illustre șes propos avec des exemples tirés des poèmes de Blaga. Par exemple, pour montrer la présence des images arborescentes, îl choisit plusieurs fragments qui șont en effet des tableaux construits à l'aide des figures de style. L'une des plus
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pour la linguistique et qui peuvent être appliqués aussi à la poétique et à la sémiotique ; ce șont : l'analyse sémantique, l'emprunt, la transposition, la modulation, l'équivalence globale et l'adaptation "1170. L'avant-propos du traducteur qui justifie șes choix s'avère être très utile ; îl nous autorise à déceler leș stratégies de traduction et à aboutir à des conclusions concernant le style traductif. Une première difficulté identifiée par Paul Miclău dans leș poèmes de Blaga concerne leș termes
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à aboutir à des conclusions concernant le style traductif. Une première difficulté identifiée par Paul Miclău dans leș poèmes de Blaga concerne leș termes apparemment intraduisibles. Pour trouver le bon équivalent en français, Miclău propose " la séparation de la signification dans șes traits constitutifs "1171, c'est à dire l'analyse sémantique. Par exemple, le moț roumain " dor ", qui n'a pas de correspondant direct en français, une fois décomposé dans șes caractéristiques sémantiques, seră traduit parfois par " désir ", dans le cas
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équivalent en français, Miclău propose " la séparation de la signification dans șes traits constitutifs "1171, c'est à dire l'analyse sémantique. Par exemple, le moț roumain " dor ", qui n'a pas de correspondant direct en français, une fois décomposé dans șes caractéristiques sémantiques, seră traduit parfois par " désir ", dans le cas d'un poème qui en parle explicitement, parfois par " nostalgie " et même " mystère " : " Îl s'ensuit que la traduction est plus précise que l'original, mais celui-ci avait une qualité
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lui, conserver la roumanité du poème d'origine devient, en fin de compte, " un geste d'authentique culture " : L'exotisme de la poésie doit être maintenu ; Blaga même apporte de la couleur locale dans leș poèmes inspirés du paysage portugais ou polonais. Șes poésies, si roumaines par l'univers référentiel du village, de la nature élevée jusqu'à une spiritualité absolue, ne doivent pas être adaptées au coloris français d'un Francis Jammes ou Paul Claudel, même și le poète admirait celui-ci. On fait
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amour pour la poésie du monde. Nous consacrons la Section 3. 5. 1. à la relation de Jean Poncet avec le milieu culturel roumain. Dans la Section 3. 5. 2., nous présentons la " défense " du traducteur, dans laquelle îl expose șes arguments, pour analyser, dans la Section 3. 5. 3., quelques témoignages de la critique sur la parution de cette traduction en France. 3. 5. 1. Jean Poncet et la Roumanie Jean Poncet, poète et traducteur français, est né à Marseille en
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