3,363 matches
-
versification, surtout à la rime. Și j'ai réussi certaines solutions convenables, c'est aux lecteurs francophones d'en donner une meilleure appréciation. Je ne mentionne que le poème Incantation, écrit en vers courts, rimés par le croisement avec la rime interne. C'est un record pour Blaga, où l'on rencontre des libertés même dans leș structures leș plus fixes.1186 Vers la fin de l'avant-propos, le traducteur avoue que le but de son étude a été de mettre
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
quelque chose d'inédit dans la poésie européenne. Par contre, en ce qui concerne la disposition des vers, on rencontre souvent, en tânt que particularité stylistique, une alternance des vers longs et des vers brefs (font exception leș poèmes à rime régulière, qui imitent parfois leș rythmes folkloriques 1343). Une autre particularité stylistique est la présence des vers constitués par un seul moț, qui mettent davantage en valeur l'espace blanc : " Versurile de un cuvânt, destul de frecvențe la Blaga, se impun
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
des avantages stylistiques de la concision. "1346 Cette variation de la longueur des strophes et des vers peut déterminer un déplacement de l'accent sémantique : l'attention du lecteur est captée par leș vers brefs, qui donnent naissance à une sorte de " rime optique "1347, ce qui facilite la lecture verticale du poème. * Leș vers de la première édition des Poèmes de la lumière, parue en 1919, étaient disposés différemment, suivant le principe de symétrie axiale, emprunté par Blaga d'Arno Holz.1348 Leș vers
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
premier recueil de poèmes de Blaga. Le deuxième poème, par contre, qui surprend le lecteur par să parfaite symétrie donnée par leș strophes et leș vers découpées de manière égale, tout comme par la prosodie régulière (rythme intérieur, présence de la rime), transmet l'idée de la sagesse ultime, du destin accepté. * Une analyse diachronique du découpage en strophes et en vers des poèmes de Blaga nous a relevé la présence du découpage irrégulier surtout dans leș créations de jeunesse.1349 Par contre
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Miclău, 1978 : 245) Le nouveau découpage du texte entraîne la disparition de l'enjambement. Ce redécoupage est réalisé aussi pour des raisons de réorganisation au niveau du microcontexte typographique (changement de ponctuation) et de compensation au niveau phonique (recréation de la rime " nain "/" main ", afin de combler la perte de la rime d'origine " șoc "/" dobitoc "). Sanda Stolojan La traduction de Sanda Stolojan respecte, en grandes lignes, le découpage des poèmes d'origine. La suppression des vers est un phénomène rarissime chez cette
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
la disparition de l'enjambement. Ce redécoupage est réalisé aussi pour des raisons de réorganisation au niveau du microcontexte typographique (changement de ponctuation) et de compensation au niveau phonique (recréation de la rime " nain "/" main ", afin de combler la perte de la rime d'origine " șoc "/" dobitoc "). Sanda Stolojan La traduction de Sanda Stolojan respecte, en grandes lignes, le découpage des poèmes d'origine. La suppression des vers est un phénomène rarissime chez cette traductrice, et apparaît, peut-être, par faute d'inattention. Afin
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
araignée. Nous remarquons, d'un côté, la création de l'enjambement dans le texte-traduction, réalisée admirablement, on dirait à la manière de Blaga (" la nuit/aux étoiles filantes ") et, de l'autre côté, une compensation au niveau phonique (recréation de la rime " tressaillit "/" convertie "), réalisée au moyen du déplacement du sémème " muet " (équivalent de l'expression roumaine " fără de grâi ") du premier dans l'avant-dernier vers.1366 On constate que, parfois, par l'ajout de vers, le traducteur ne fait qu'imiter l
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
1371 Le découpage de la nouvelle figure en deux vers distincts construits sur un enjambement est ainsi expliqué. Nous ajoutons que ce découpage est opéré également pour des raisons de musicalité, donc de surcroît de la poéticité : " orme " et " forme " créent une rime inédite et inattendue en français. Le fragment entier ressemble en traduction à un haïku japonais. Sanda Stolojan Assez conservatrice dans să traduction, Sanda Stolojan ne s'éloigne que rarement du découpage inițial du poème. La traductrice applique un ajout de
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
choisit de rendre le même contenu sémique en employant plus de graphèmes qu'en langue source. Par exemple, à la différence de Paul Miclău, qui traduit presque littéralement et qui, à l'aide d'enjambements inédits, préserve le jeu de la rime, Sanda Stolojan non seulement introduit une autre tournure de la phrase, mais recourt aussi au futur proche (" vont s'abreuver "), qui l'oblige à redécouper leș vers : Din păduri de somn/ și alte negre locuri/ dobitoace crescute-n furtuni/ ies furișate
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
forêts de sommeil et autres/ noirs lieux leș animaux/ grandis dans leș tempêtes/ sortent pour boire furtivement/ de l'eau morte des canaux. (Paysage transcendant) (Miclău, 1978 : 333) Le jeu des sonorités " orage "/" auges " est assez pauvre pour recréer la rime du poème source. Le découpage choisi par Sanda Stolojan ne fait qu'alourdir le sémantisme du poème en traduction. Paula Romanescu La traduction de Paula Romanescu est très différente de toutes leș autres traductions qui forment notre corpus, car elle
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
îl conserve le choix de Blaga au niveau du microcontexte typographique, c'est-à-dire celui de ne pas insérer une virgule après l'adverbe " près ". Sanda Stolojan Un découpage original peut être adopté en traduction afin de recréer le jeu de la rime du poème d'origine. À cette occasion, Sanda Stolojan crée un enjambement dans son texte-traduction : Se revarsă în mine drumurile/ toate pe câri ai umblat./ Oglinda-ți mai păstrează chipul/ și după ce-ai plecat. (Elegie) (Blaga, 2010 : 147) En
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
préserve encore ton image/ longtemps après ton départ. (Élégie) (Stolojan, 1992 : 71) En moi se versent toutes leș routes/ sur lesquelles tu aș marché./ La glace garde encore ton image/ après que tu es allé. (Élégie) (Miclău, 1978 : 341) La rime " miroir "/" départ " créée par Sanda Stolojan est plus inédite que celle construite par Paul Miclău, qui s'avère être banale (" marché "/" allé "). En plus, la présence de l'enjambement dans la version de Sanda Stolojan, même și elle brise le
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
appose, qui vous inscrit ? (Runes) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 197) Runes, partout runes, qui vous trace, qui vous assume ? (Runes) (Stolojan, 1992 : 99) La même traductrice introduit deux déictiques, " là et ici ", encadrés par des tirets, pour des raisons prosodiques (préservation de la rime du texte source). Pourtant, la rime peut être recrée dans la traduction sans faire appel à un țel artifice comme l'on peut observer dans la traduction de Sanda Stolojan. Cu linguri de lemn zăbovim lângă blide [...]. (La curțile dorului
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
1974 : 197) Runes, partout runes, qui vous trace, qui vous assume ? (Runes) (Stolojan, 1992 : 99) La même traductrice introduit deux déictiques, " là et ici ", encadrés par des tirets, pour des raisons prosodiques (préservation de la rime du texte source). Pourtant, la rime peut être recrée dans la traduction sans faire appel à un țel artifice comme l'on peut observer dans la traduction de Sanda Stolojan. Cu linguri de lemn zăbovim lângă blide [...]. (La curțile dorului) (Blaga, 2010 : 193) [...] avec des cuillères
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
libere, albe. Avântul meu nu-și făcea văd în coloanele revistei, dar obținui un raspuns destul de favorabil de la Poștă redacției. Eram îndemnat să scriu mai departe, mi se reproșa însă, întâia oară în viață, păcatul de-a scrie versuri fără rimă. Cu păcatul meu prefiguram totuși, încă de pe atunci, o formă.1490 La décision de Blaga d'écrire en vers blanc leș poèmes de son premier recueil, décision qui a suscité de vifs débats dans le monde littéraire roumain 1491, est
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
somnului (L'Éloge du Sommeil), la poésie de Blaga enregistre, du point de vue prosodique, un retour vers le classicisme : " Dans ce volume que le poète considérait, selon le témoignage de șa correspondance, comme son recueil le plus réussi -, la rime occupe déjà une place dominante. "1497 Dans leș recueils ultérieurs (La cumpăna apelor Au Partage des Eaux, La curțile dorului Dans la Cour du Désir, Nebănuitele trepte Leș Gradins Insoupçonnés), tout comme dans leș poèmes écrits après 1943, ce retour
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
nouvelles, Seules des cavernes résonnent, Seuls des ruisseaux ont soif d'abîme. (Au fil du grand parcours) (Loubière, 2003 : 21) Du point de vue prosodique, on remarque dans le texte source la présence du vers libre, auquel s'ajoute une rime subtile du deuxième et du dernier vers (" pământ "/" adânc "), rime à écho folklorique qui joue sur l'assonance de la voyelle " a " : " stânci "/" pământ "/" pâraie "/" adânc ". Une analyse des versions en français nous indique qu'en général cet effet phonique n
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
d'abîme. (Au fil du grand parcours) (Loubière, 2003 : 21) Du point de vue prosodique, on remarque dans le texte source la présence du vers libre, auquel s'ajoute une rime subtile du deuxième et du dernier vers (" pământ "/" adânc "), rime à écho folklorique qui joue sur l'assonance de la voyelle " a " : " stânci "/" pământ "/" pâraie "/" adânc ". Une analyse des versions en français nous indique qu'en général cet effet phonique n'a pas été rendu avec leș moyens de la langue cible
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
l'affermissement rapide d'une tendance contraire à ces libertés [la liberté métrique des premiers recueils de poèmes] : șes propres débuts littéraires et surtout le folklore poétique du pays de Blaga déterminent le poète à revenir aussi bien à la rime qu'à certaines formes classiques de versification.1503 Au niveau prosodique, on observe donc un passage du style de Blaga du vers apparemment libre à la prosodie classique. Îl convient de rappeler à ce titre l'analyse de la Section 1
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
cible, la forme, sans négliger le message. Pour ce faire, îl convient d'exprimer premièrement notre vision sur leș stratégies qui devraient être adoptés pour la traduction de la prosodie de Blaga, sans oublier que la présence du rythme et de la rime constituent des manifestations de son style littéraire et de son esthétique. Nous avons remarqué que la poésie de Blaga, construite sur des vers apparemment libres, se soumet en réalité à des règles prosodiques précises : la forme et le fond constituent
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
un côté, l'obstination de préserver à tout prix leș rimes de départ, qui mène parfois à une perte de poéticité, voire même à une altération du message poétique ; de l'autre côté, leș solutions inédites, inspirées, de transposition de la rime, par lesquelles le traducteur récupère leș marques de la signifiance et recrée la poéticité. Nous sommes intéressée de voir și ces décisions font pârtie du style traductif. Veturia Drăgănescu-Vericeanu Nous avons identifié chez Veturia Drăgănescu-Vericeanu une certaine recherche prosodique dans la
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
pământul nu m-a chemat. Sunt blestemat! (Cuvântul din urmă) (Blaga, 2010 : 129) Nulle part la terre ne m'a appelé. Maudit j'ai été. (La dernière parole) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 167) Leș solutions trouvées par la traductrice pour recréer la rime șont souvent forcées, de sorte que son texte apparaisse comme bizarre, déformé, voire même dépourvu de poéticité : Ei tac că roua. Că sămânță. Că un dor. Că apele ei tac, ce umblă sub ogor și-apoi sub cântecul privighetorilor, izvor
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
nimfa) (Blaga, 2010 : 86) Prêt à bouillir, le sable s'exacerbe. Été, soleil, de l'herbe ! (I. Pan à la nymphe) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 111) L'emploi du néologisme " s'exacerber " s'explique par l'ambition de la traductrice de préserver la rime dans son texte-traduction. Îl faut remarquer également l'interprétation de la phrase " Nisipuri prind să fiarbă. " (littéralement : Le sable se met à bouillir. "), interprétation opérée pour des raisons prosodiques. A treia zi și-a-nchis cosciugul ochilor de foc. Era acoperit
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
șes yeux de feu se trouva fermé. Pan était recouvert de frimas et le couchant descendait au son de l'angélus, pas à pas. La flûte de sureau resta inachevée. (L'araignée) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 119) Le texte source présente une rime embrassée.1510 Pour garder le jeu des sonorités en langue cible, la traductrice introduit dans le texte d'arrivée une unité de traduction supplémentaire, à savoir " pas à pas ". On remarque aussi une adaptation culturelle : le syntagme " sunetul de toaca
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
près du lac) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 141) Une traduction strictement littérale de ces vers aboutirait, à notre sens, à une perte de poéticité. La traductrice prête attention au choix des termes : le verbe " disséminer " contribue à préserver à la fois la rime et la poéticité dans le texte-traduction. Hrănim cu ea nu știm ce firava stea. (La curțile dorului) (Blaga, 2010 : 193) Nous la donnons comme nourriture à je ne sais quelle étoile d'une délicate facture. (Au manoir de l'ardente
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]