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donnons comme nourriture à je ne sais quelle étoile d'une délicate facture. (Au manoir de l'ardente langueur) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 207) L'épithète " firava " (" fragile ", " délicate ") est traduite par une paraphrase (" d'une délicate facture "), afin de maintenir la rime dans le texte cible. Dacă m-aș pierde în toate și-aș rămânea fără nume, așa că o pană căzută din zbor, din àripa pajurei, n-aș mai fi singur pe lume. Dacă m-aș pierde) (Blaga, 2010 : 311) Și je
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serais plus esseulé. (Și je me perdais) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 247) L'emploi de l'épithète très inédite " esseulé " comme équivalent du syntagme " singur pe lume " (" seul au monde ") est un choix inspiré par lequel la traductrice non seulement recrée la rime dans la langue cible, mais augmente aussi le degré de poéticité de son texte-traduction. [...] un veac pădureț, popoare de frunze și-un murmur de neam cântăreț. (Mirabila sămânță) (Blaga, 2010 : 503) [...] un siècle où leș forêts ont régné et des
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2010 : 503) [...] un siècle où leș forêts ont régné et des peuples de feuilles et le murmure d'une gent qui toujours a chanté. (L'émerveillante graine) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 271) La solution par laquelle la traductrice réussit à préserver la rime est la double paraphrase : le syntagme " un veac pădureț " (littéralement : " un siècle forestier ") est traduit par " un siècle où leș forêts ont régné ", tandis que " neam cântăreț " (littéralement : " un peuple chanteur ") est rendu par " une gent qui toujours a chanté
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création des rimes est parfois facilitée par la simple parenté de la langue source et de la langue cible : " trist "/" Christ " (" triste "/" Christ ")1511, " rest "/" vest " (" reste "/" ouest ").1512 Même și, dans la plupart des cas, la traductrice essaie de trouver une rime en langue cible, nous pouvons affirmer que son effort n'est pas constant et que cette décision ne s'inscrit pas dans son style traductif. Pour montrer notre propos, îl suffit d'analyser la traduction du poème Pasărea sfântă (L
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par le sculpteur C. Brâncuși "1513 ; en d'autres mots, le poème tout entier est une métaphore de la fameuse sculpture appelée " la Maïastra ".1514 Ce poème fait pârtie du recueil Laudă somnului (L'Éloge du sommeil), recueil dans lequel la rime commence à avoir une place dominante dans la poétique de Blaga. On remarque pourtant qu'il ne s'agit pas d'un poème à rime classique : leș quatre premières strophes jouent sur la rime du deuxième et du quatrième vers
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poème fait pârtie du recueil Laudă somnului (L'Éloge du sommeil), recueil dans lequel la rime commence à avoir une place dominante dans la poétique de Blaga. On remarque pourtant qu'il ne s'agit pas d'un poème à rime classique : leș quatre premières strophes jouent sur la rime du deuxième et du quatrième vers ; l'avant-dernière strophe présente une rime croisée classique 1515, tandis que dans la dernière strophe le poète décide d'introduire un changement inattendu du modèle
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du sommeil), recueil dans lequel la rime commence à avoir une place dominante dans la poétique de Blaga. On remarque pourtant qu'il ne s'agit pas d'un poème à rime classique : leș quatre premières strophes jouent sur la rime du deuxième et du quatrième vers ; l'avant-dernière strophe présente une rime croisée classique 1515, tandis que dans la dernière strophe le poète décide d'introduire un changement inattendu du modèle prosodique antérieur, faisant en sorte que le premier vers
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dominante dans la poétique de Blaga. On remarque pourtant qu'il ne s'agit pas d'un poème à rime classique : leș quatre premières strophes jouent sur la rime du deuxième et du quatrième vers ; l'avant-dernière strophe présente une rime croisée classique 1515, tandis que dans la dernière strophe le poète décide d'introduire un changement inattendu du modèle prosodique antérieur, faisant en sorte que le premier vers rime avec le dernier. Veturia Drăgănescu-Vericeanu s'avère être inconstante dans șes
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du deuxième et du quatrième vers ; l'avant-dernière strophe présente une rime croisée classique 1515, tandis que dans la dernière strophe le poète décide d'introduire un changement inattendu du modèle prosodique antérieur, faisant en sorte que le premier vers rime avec le dernier. Veturia Drăgănescu-Vericeanu s'avère être inconstante dans șes choix : elle respecte le modèle prosodique de la première, deuxième, quatrième et sixième strophe, mais l'abandonne dans le cas de la troisième strophe (sauf și, dans la vision de la traductrice
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s'avère être inconstante dans șes choix : elle respecte le modèle prosodique de la première, deuxième, quatrième et sixième strophe, mais l'abandonne dans le cas de la troisième strophe (sauf și, dans la vision de la traductrice, " anses " et " trépassent " forment une rime). Șes choix șont parfois discutables, par exemple quand elle décide d'ajouter des unités de traduction et force la langue d'arrivée : " au dessus des eaux premières nées ". La cinquième strophe déploie une rime croisée incomplète (seulement le deuxième et
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traductrice, " anses " et " trépassent " forment une rime). Șes choix șont parfois discutables, par exemple quand elle décide d'ajouter des unités de traduction et force la langue d'arrivée : " au dessus des eaux premières nées ". La cinquième strophe déploie une rime croisée incomplète (seulement le deuxième et le dernier vers riment). Par contre, si l'on analyse la traduction de Paul Miclău, on remarque une plus grande fidélité au poème source en termes de versification (fait exception l'avant-dernière strophe, qui
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le deuxième et le dernier vers riment). Par contre, si l'on analyse la traduction de Paul Miclău, on remarque une plus grande fidélité au poème source en termes de versification (fait exception l'avant-dernière strophe, qui présente toujours une rime croisée incomplète). Du point de vue de la récupération en langue cible des marques de la signifiance, la traduction de Paul Miclău est plus naturelle et plus poétique que celle de Veturia Drăgănescu-Vericeanu. On retrouve par exemple dans la traduction publiée en
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d'interprétation : " fluier părelnic de vânt " est traduit par " la flûte irréelle des airs ", tandis que " văzduhul boltitelor tale amiezi " devient en langue cible " l'air de țes midis envoûtés ". L'ajout sémantique auquel recourt le traducteur pour recréer la rime n'arrive pas à compromettre la poéticité du texte, bien au contraire : traduire le nom " făptura " (littéralement : " être "), par " être nu " nous semble une solution inédite, adoptée pour ne pas " briser " la prosodie du texte. Ce petit commentaire nous conduit
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de fir, ca să mirosi la fel c-un patrafir. (Tămâie și fulgi) (Blaga, 2010 : 80) [...] et țes cheveux șont mouillés dans l'auréole d'un encensoir pour que tu sentes comme une étole. (Encens et neige) (Miclău, 1978 : 231) La rime n'est pas préservée en traduction. On remarque également l'omission du syntagme " fir de fir " (littéralement : " cheveu à cheveu "). Par contre, grace à son travail interprétatif, le traducteur crée une métaphore inédite en français, traduisant " cădelnița " par " l'auréole
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du monde, leș anges de cire. D'une épaule à l'autre je passe mon étoile comme un fardeau, sans moț dire. (Biographie) (Miclău, 1978 : 315) C'est la parenté des langues qui aide souvent le traducteur à recréer la rime dans șont texte-traduction.1517 Parfois, le jeu des rimes est préservé à l'aide de petits artifices, comme l'ajout d'unités sémantiques supplémentaires. De cette manière, Miclău réussit à créer des rimes inattendues dans son texte-traduction : Nimicul își încoardă
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et parfois s'y déclenche La lune blanche. (IV. La flûte de Pan) (Miclău, 1978 : 243) Le traducteur recourt, dans ce cas, à un double artifice : d'un côté, îl ajoute l'épithète " blanche " à son texte-traduction, afin qu'il rime avec " déclenche " ; de l'autre côté, îl opère une compensation : dans să version, c'est l'avant-dernier et le dernier vers qui se répondent, à la différence du texte source, où le jeu des rimes est beaucoup plus " espacé ". Printre
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ombres m'entoure dans șes méandres. Leș âges sortent et mettent sur mă tête une auréole de cendres. (Couchant) (Miclău, 1978 : 337) Le traducteur opère une inversion du premier et du troisième vers du texte source afin de recréer la rime. Să traduction du vers " Printre ziduri ceasul umbrelor mă-ncearcă. " (littéralement : " Parmi leș murs l'heure des ombres me tente. ") par " L'heure des ombres m'entoure dans șes méandres. ", résultat de son travail interprétatif, est tout à fait poétique
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cu gura. (Întâia dumineca) (Blaga, 2010 : 298) Car l'existant et toute la créature avec l'écho de la mort îl voulait leș consoler, en leș embrassant de șa bouche pure. (Le premier dimanche) (Miclău, 1978 : 455) Afin de garder la rime du texte source, le traducteur ajoute une unité sémantique supplémentaire : la bouche de Dieu devient " pure " dans son texte-traduction. À remarquer aussi l'interprétation du nom " arătările " (littéralement : " leș visions ", " leș apparences "), traduit génériquement par " l'existant ". Pe vetre și
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zei, si mirtul, sălbaticul. (Supremă ardere) (Blaga, 2010 : 314) Dans leș âtres et leș temples on attise le feu sage. On allume l'ambre pour leș dieux et le myrte, le sauvage. (Suprême combustion) (Miclău, 2010 : 465) Le jeu de la rime est conservé grace à la dévérbalisation du nom " jăratecul " (littéralement : " la braise ") et à să traduction par " le feu sage ". De cette façon, une épithète inédite est créée dans le texte d'arrivée. L'effort du traducteur de rendre avec
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et compte șes années. Tais-toi, car le saint de pierre dans la nuit a éteint son auréole. (Poncet, 1996 : 124) Le lecteur peut observer que la différence la plus évidente entre leș deux styles traductifs réside dans la recréation de la rime avec leș moyens de la langue cible dans la première version. Paul Miclău, fidèle à să décision traductive, garde leș rimes d'un bouț à l'autre de son texte-traduction, en employant parfois des termes inédits comme " allant " ou en ajoutant
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leș rimes d'un bouț à l'autre de son texte-traduction, en employant parfois des termes inédits comme " allant " ou en ajoutant des unités sémantiques, comme l'épithète " dorée ". Par contre, Jean Poncet ne considère pas nécessaire de reconstruire la rime dans son texte-traduction (la rime de la première strophe est accidentelle). Dans son effort de préserver la rime, Paul Miclău arrive parfois à des solutions intéressantes, fruit de son interprétation du texte de départ. En voici quelques exemples : Ce-a rămas
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à l'autre de son texte-traduction, en employant parfois des termes inédits comme " allant " ou en ajoutant des unités sémantiques, comme l'épithète " dorée ". Par contre, Jean Poncet ne considère pas nécessaire de reconstruire la rime dans son texte-traduction (la rime de la première strophe est accidentelle). Dans son effort de préserver la rime, Paul Miclău arrive parfois à des solutions intéressantes, fruit de son interprétation du texte de départ. En voici quelques exemples : Ce-a rămas din lucruri ? Numai întuneric și
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comme " allant " ou en ajoutant des unités sémantiques, comme l'épithète " dorée ". Par contre, Jean Poncet ne considère pas nécessaire de reconstruire la rime dans son texte-traduction (la rime de la première strophe est accidentelle). Dans son effort de préserver la rime, Paul Miclău arrive parfois à des solutions intéressantes, fruit de son interprétation du texte de départ. En voici quelques exemples : Ce-a rămas din lucruri ? Numai întuneric și semnale. Turnuri nu-s, nici catedrale. Calea Laptelui e-n vale. Calea
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littéralement : " La Voie Lactée est dans la vallée ") par la négation équivalente du point de vue sémantique : " La Voie Lactée n'est plus là-haut, mais dans la vallée ". Ce choix traductif, résultat de son interprétation, lui permet de recréer la rime dans leș deux strophes successives. À remarquer également que l'unité de traduction " dans leș sphères " est ajoutée par le traducteur, ne se retrouvant pas dans le texte de départ. Coboară-n lut părinții, rând pe rând, în timp ce-n noi
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Blaga, 2010 : 350) (abba) Tour à tour leș parents sous terre descendent, cependant qu'en nous poussent leș jardins. Ils veulent être leș pivots souterrains, par lesquels nous prolongeons la légende. (Leș parents) (Miclău, 1978 : 487) (abba) Le jeu de la rime est préservé grace à une double démarche : d'un côté, le nom " rădăcinile " (littéralement " leș racines ") est interprété comme " leș pivots souterrains ", métaphore inédite ; de l'autre côté, le vers " ne prelungim pe sub pământ " (littéralement : " nous nous prolongeons sous la
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