34,049 matches
-
Une première difficulté réside dans le titre du recueil. Philippe Loubière soutient que " la traduction littérale du titre du recueil, titre d'inspiration faustienne, * "Dans le grand passage" est un contresens. Îl ne s'agit pas du "grand passage", de la vie à trépas, par exemple, mais de la grande traversée de la vie, sans qu'il soit jamais question d'un au-delà possible. "1296 Le titre qu'il propose en traduction est, par conséquent, Au fil du grand parcours, un titre qui, selon
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
de la vie, sans qu'il soit jamais question d'un au-delà possible. "1296 Le titre qu'il propose en traduction est, par conséquent, Au fil du grand parcours, un titre qui, selon le traducteur, met plutôt l'accent sur la vie comme parcours, et ne mène pas le lecteur à croire que le titre porte sur le passage vers " l'au-delà ", comme le ferait la traduction littérale ou quasi-littérale pratiquée par leș autres traducteurs.1297 Philippe Loubière justifie également ce choix
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
pour laisser la place à l'espace blanc, au non-dit, peut parler aussi du " grand passage " de l'être humain vers la mort, voire même du silence auquel décide de s'abandonner le poète dans leș dernières années de șa vie. Métaphoriquement, on pourrait considérer cette strophe, grace à să mise en page, un cri inachevé. La strophe de la colonne de droite, disposée de manière classique, transmet elle aussi, mais seulement par son message poétique, l'anxiété du poète devant l
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
a trezit un glas străin și-un cântec cântă-n mine-un dor, ce nu-i al meu. Se spune ca strămoși, câri au murit fără de vreme, cu sânge tânăr încă-n vine, cu pătimi mari în sânge, cu soare viu în pătimi, vin, vin să-și trăiască mai departe în noi vieața netrăită. Atâta liniște-i în jur de-mi pare că aud cum se izbesc de geamuri razele de luna. O, cine știe suflete-n ce piept îți vei
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Poncet, qui ne s'écarte pas du découpage de départ et ne contourne pas la figure d'origine : Se spune ca strămoși care-au murit fără de vreme,/ cu sânge tânăr încă-n vine,/ cu pătimi mari în sânge,/ cu soare viu în pătimi,/ vin,/ vin să-și trăiască mai departe,/ în noi,/ viața netrăită. (Liniște) (Blaga, 2010 : 28) On dit que leș aïeuls qui șont morts d'une mort prématurée,/ leș aïeuls dont le sang était encore jeune et plein de
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
în noi,/ viața netrăită. (Liniște) (Blaga, 2010 : 28) On dit que leș aïeuls qui șont morts d'une mort prématurée,/ leș aïeuls dont le sang était encore jeune et plein de grandes passions ardentes,/ reviennent pour vivre en nous/ leur vie inachevée. (Silence) (Villard, 2007 : 37) On dit que des ancêtres morts avânt l'heure,/ malgré leur sang jeune,/ leur sang passionné,/ leur passion ensoleillée,/ viennent,/ viennent vivre/ en nous/ leur vie manquée. (Silence) (Miclău, 1978 : 147) On remarque dans le
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
grandes passions ardentes,/ reviennent pour vivre en nous/ leur vie inachevée. (Silence) (Villard, 2007 : 37) On dit que des ancêtres morts avânt l'heure,/ malgré leur sang jeune,/ leur sang passionné,/ leur passion ensoleillée,/ viennent,/ viennent vivre/ en nous/ leur vie manquée. (Silence) (Miclău, 1978 : 147) On remarque dans le poème de départ la reprise des noms " sânge " (" sang ") et " pătimi " (" passions "), qui crée tout un jeu métaphorique. Și Paul Miclău récupère, en quelque sorte, la figure d'origine, Paul Villard
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
générique, une sorte de personnage mythique qui l'a mis au monde. On pourrait associer le terme " Mère " à un autre substantif qui se retrouve à maintes reprises dans leș poèmes de Blaga, à savoir " mume " (" mumele " des déesses de la vie et de la mort, dans le folklore roumain). Comme îl n'y a pas de correspondant dans le folklore français pour traduire ces noms, on retrouve dans leș traductions, en tânt qu'équivalent, le terme " mère " (ou " mères ", au pluriel). Voir
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
2010 : 174) Qui commence maintenant le chant de passage ? À qui leș eaux noires donnent le ton ? (Frontière) (Miclău, 1978 : 383) Se-ntind domol părinții pe sub pietre, în timp ce în lumini mai adăstam, în timp ce fericiri ne-mprumutăm și suferinți și apa vie pe la vetre. (Părinții) (Blaga, 2010 : 350) Leș parents s'étendent doucement sous leș pierres, cependant qu'en lumière nous attendons, cependant qu'au bonheur nous empruntons des souffrances, de l'eau de jouvence clăire. (Leș parents) (Miclău, 1978 : 487) Prin
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
marche vers leș " gradins insoupçonnées ". D'où notre tentative d'" humaniser " leș schémas vides d'un système abstrait.1507 En d'autres mots, la prosodie de Blaga, caractérisée par le vers apparemment libre et, dans la seconde moitié de șa vie, par la rigueur classique et l'influence des rythmes folkloriques, est l'une des manifestations de son art poétique. * Nous procédons maintenant à l'analyse des traductions qui constituent notre corpus, afin de voir dans quelle mesure leș traducteurs șont
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
le roumain ne jouent pas de la même façon. L'auteur donne à " marea trecere " le sens de "passage" avec un grand " p ", de " grand passage ", en ce qu'il veut dire " trajectoire " : celle, magnifiée et passagère à la fois, de la vie ici-bas, pont entre la naissance et la fin. Mais, en français, le " grand passage " évoque davantage le grand saut vers l'au-delà que la traversée de la vie elle-même ; or c'est cette existence transitoire qui est le centre d'intérêt
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
qu'il veut dire " trajectoire " : celle, magnifiée et passagère à la fois, de la vie ici-bas, pont entre la naissance et la fin. Mais, en français, le " grand passage " évoque davantage le grand saut vers l'au-delà que la traversée de la vie elle-même ; or c'est cette existence transitoire qui est le centre d'intérêt du poète, et non le passage dans un au-delà (ou un en-deçà) hors sujet. De pluș, l'expression " în trecere ", qui existe par ailleurs, indique, comme șes
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
l'allégresse/șont pour demain. " (Cântecul așteptării/Le chant de l'attente) (Stolojan, 1992 : 115). Leș choses Le code poétique de Blaga contient le symbole des choses (" lucrurile "), expression de la " réification " de l'univers.1561 Ce șont des objets de la vie matérielle, jamais nommés, peuplant l'univers du poète. Ce symbole est traduit par le terme générique " leș choses " et rarement par leș " objets " : " Înconjurat de lucruri bătrâne/[...] ar trebui să fiu mulțumit. Entouré par leș vieilles choses/[...] je devrais être
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
ne garde en effet aucun élément d'origine. Par contre, le titre proposé par Veturia Drăgănescu-Vericeanu, Au manoir de l'ardente langueur, est poétique, mais trop long. En plus, le nom " curte " (" cour ") est interprété comme un élément concret de la vie matérielle (" manoir "). Un titre qui se prête à la traduction littérale est Nebănuitele trepte ; nous avons retenu leș versions suivantes : Leș Marches Secrètes (Munteano, 1951 : 192) ; Leș Gradins Insoupçonnés (Gàldi, 1972 : 17) ; Leș marches insoupçonnées (Miclău, 1978) ; Leș marches insoupçonnées
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
trăit définitoire du nom " ceriște " (" la voûte ", " l'azur "). On remarque l'inversion des termes opérée par Paul Miclău, procédé qui apporte un surcroît de poéticité. Paula Romanescu s'éloigne du sens source, traduisant " ceriște " par " la clarté " et " trăi " (" vie ") par " la durée ". La version de Paula Romanescu est trop interprétative, car elle ne préserve pas le sémantisme de la figure d'origine. cerul cerului Paul Miclău : le ciel du ciel Jean Poncet : le ciel du ciel Paula Romanescu : la voûte
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
termes du syntagme " în limpezi depărtări " (littéralement : " dans le lointain clair ") șont inversés par Paul Miclău : " dans le clair lointain " (Gorunul/Le chêne) (1978 : 135) ; Le fragment " vieața netrăită " (littéralement : " la vie non-vécue ") est interprété par Paul Miclău comme " leur vie manquée " (Liniște/Silence) (Miclău, 1978 : 147), variante plus poétique ; " când tu-mi îneci obrajii, ochii/în părul tău,/eu amețit de valurile-i negre și bogate/visez [...]. " " quand tu noies mon visage, mes yeux/dans ta chevelure,/pris par le
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
destin. [...] Le village natal, "aux sonorités de larme" et, implicitement, dans une acception générale, le village-monade, devient, dans la dominante de l'horizon inconscient du poète et du philosophe, le cercle magnétique dans lequel vivent leș lourdes valences de șa vie et de son œuvre. " Notre traduction. 799 V. Lucian Blaga, Cunoașterea luciferica (La connaissance luciférienne), în Trilogia cunoașterii (Trilogie de la connaissance), Editura Regală pentru Literatură și Arta, București, 1943. Le concept seră développé plus tard dans ce chapitre. 800 Lucian
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
leș [...] heures, l'angoisse apparaît : sentiment du temps, spéculation philosophique, inquiétude de l'inconnu, méditation sur la mort, jusqu'à l'heure fatale, ce minuit ( ?) fatidique où la cravate se resserre. [...] C'est le dessin sur la page, opposant la vie et la mort, qui invite à méditer sur le temps : îl suffirait de desserrer la cravate du temps pour laisser s'épanouir la beauté de la vie. " V. Jean-Louis Joubert, La poésie. Formes et fonctions, op. cît., p.73-75. 1339 V.
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
dator niciun gând/dar i-am rămas dator vieața toată. " Paul Miclău ressent le besoin d'ajouter la virgule avânt la conjonction " mais " dans son texte-traduction : " [...] je ne dois plus à la vie aucune pensée,/mais c'est toute la vie que je lui dois. " (V. Lucian Blaga, Fum căzut (Fumée basse), în Poemele luminii/Leș poèmes de la lumière, traduction de Paul Miclău, op. cît., p. 319.) Leș virgules manquent parfois dans des situations où leur emploi serait normalement incontournable, comme
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
naște, se diferențiază, se multiplică, îmbătrânește și se dezorganizează, sau mai corect, se reintegrează în mediul cosmic din care a apărut. Desfășurarea vieții celulare este programată specific după legile care guverneaza echilibrul cosmic. Este tot mai frecvent acreditat conceptul că viul este nemuritor, numai carcasa materială se dezorganizează în vederea unei noi reorganizări. Numai așa se poate explica existența vieții de-a lungul milioanelor de ani. Numai așa se pot explica milioanele de specii de animale care au apărut și au
PROBLEME DE PATOLOGIE GENERALĂ by IOAN PAUL () [Corola-publishinghouse/Science/91479_a_92289]
-
prezentat câteva aspecte ale morții celulare. Începe prin moartea celulară programată genetic și participă efectiv la sculptarea diferitelor forme de organe, în raport cu specificul funcțional al acestora și specia de animal luată în considerare. Este moartea fiziologica specifică ontogenezei fiecărui organism viu. Pe masura dezvoltării și intrării organismului în contact cu mediul extern, în diferite organe și țesuturi se constată insule pluricelulare de moarte patologica. Dimensiunile lor pot varia de la un bob de mei - necroze miliare - la zone întinse de mai mulți
PROBLEME DE PATOLOGIE GENERALĂ by IOAN PAUL () [Corola-publishinghouse/Science/91479_a_92289]
-
vedere filogenetic sunt mai IOAN PAUL30 rezistente la moarte. Țesutul conjunctiv, musculatură, epiteliile de acoperire etc. supraviețuiesc un timp destul de îndelungat după moartea organelor vitale. Certitudinea morții biologice are o importanță deosebită în medicină omului, orice intervenție operatorie pe organismul viu, fără consimțământul pacientului sau a familiei acestuia fiind interzisă prin lege. Și pentru abuzurile din lumea animală se ridică din ce in ce mai frecvent opinia publică prin intermediul unor asociații neguvernamentale (Societățile pentru protecția animaleloră că și unele reglementări guvernamentale. Menționam în această
PROBLEME DE PATOLOGIE GENERALĂ by IOAN PAUL () [Corola-publishinghouse/Science/91479_a_92289]
-
care ni se pare deosebit de semnificativ. „Vorbind în chip mai general, omul, pentru științele umane, nu este ființa dotată cu o formă cu totul particulară (cu o fiziologie îndeajuns de specială și o anatomie aproape unică), ci numai acea ființă vie care, din miezul unei vieți căreia îi aparține, dă naștere unor reprezentări* grație cărora el trăiește și în temeiul cărora el deține acea misterioasă capacitatea de a-și putea reprezenta tocmai viața (...) Nu va putea fi (...) vorba de știință despre
Managementul resurselor umane în administraţia publică by Elvira Nica () [Corola-publishinghouse/Science/234_a_151]
-
Pentru aceasta, se determină nivelul și dinamica productivității muncii, sub diferitele sale forme de prezentare. În funcție de sfera de cuprindere, productivitatea muncii îmbracă două forme: productivitatea muncii sociale și productivitatea muncii individuale. Productivitatea muncii sociale exprimă eficacitatea consumului total de muncă vie și materializată la nivelul întregii societăți, în condițiile sociale de producție dintr-o anumită perioadă. Productivitatea muncii individuale indică eficacitatea cu care este cheltuită forța de muncă de un muncitor sau un colectiv de lucrători dintr-o secție, întreprindere sau
Managementul resurselor umane în administraţia publică by Elvira Nica () [Corola-publishinghouse/Science/234_a_151]
-
și incantația religioasă cu un erotism exploziv. Volumul Ceas rău și alte schițe, clișee, amintiri (1918 ) adună o proză mai puțin coerentă, însă pe alocuri percutantă, vădind o anume forță de tip dostoievskian. Subiectele se desfășoară prin intermediul unui dialog foarte viu, pedalând pe înfierarea patimii și înțelegerea adâncă a suferinței (un bătrân ce se îndreaptă în căruță spre spital își dă duhul odată cu animalele îndrăgite, caii; stingerea din viață a unui personaj este pregătită, printr-un izomorfism narativ, de relatarea morții
Dicționarul General al Literaturii Române () [Corola-publishinghouse/Science/287591_a_288920]