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et țoi nous l'entendons. (Du ciel est descendu un chant de cygne) (Pop-Curșeu, 2003 : 69) Du ciel est descendu un chant du cygne./ L'entendent leș vierges qui marchent,/ La beauté nu-pieds, parmi leș bourgeons./ Partout je l'entends, țoi aussi. " (Du ciel est descendu un chant du cygne) (Loubière, 2003 : 39) Un chant de cygne est descendu du ciel/ L'entendent leș vierges qui portent pieds nus leurs beauté/ au-dessus des bourgeons. Et nous l'entendons partout, țoi et
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entends, țoi aussi. " (Du ciel est descendu un chant du cygne) (Loubière, 2003 : 39) Un chant de cygne est descendu du ciel/ L'entendent leș vierges qui portent pieds nus leurs beauté/ au-dessus des bourgeons. Et nous l'entendons partout, țoi et moi. (Un chant de cygne est descendu du ciel) (Villard, 2009 : 75) Dans la langue de départ, l'image du texte source peut avoir leș deux sens suivants : 1) Îl y a des vierges dont leș beautés șont nu-pieds
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nouvelle métaphore en français (" beautés marchant pieds nus " ; " la beauté nu-pieds "). La traduction poétique s'avère être, une fois de pluș, recréation. Une autre différence entre leș versions ci-dessus concerne le traitement du syntagme " eu și tu " (littéralement : " moi et țoi "). La traduction de Veturia Drăgănescu-Vericeanu, tout comme celle Ștefana et Ioan Pop-Curșeu contiennent une faute d'usage du français : on observe la formule " moi et țoi ", eu lieu du " țoi et moi " habituel de courtoisie. Leș autres traductions șont plus
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leș versions ci-dessus concerne le traitement du syntagme " eu și tu " (littéralement : " moi et țoi "). La traduction de Veturia Drăgănescu-Vericeanu, tout comme celle Ștefana et Ioan Pop-Curșeu contiennent une faute d'usage du français : on observe la formule " moi et țoi ", eu lieu du " țoi et moi " habituel de courtoisie. Leș autres traductions șont plus conformes à l'esprit de la langue cible. Leș images arborescentes de la poésie de Blaga créent des difficultés de traduction, surtout à căușe du haut niveau d
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le traitement du syntagme " eu și tu " (littéralement : " moi et țoi "). La traduction de Veturia Drăgănescu-Vericeanu, tout comme celle Ștefana et Ioan Pop-Curșeu contiennent une faute d'usage du français : on observe la formule " moi et țoi ", eu lieu du " țoi et moi " habituel de courtoisie. Leș autres traductions șont plus conformes à l'esprit de la langue cible. Leș images arborescentes de la poésie de Blaga créent des difficultés de traduction, surtout à căușe du haut niveau d'abstraction et de l
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de la voix du texte. À part leș appellatifs, d'autres termes employés par leș traducteurs produisent un changement de registre : " Când eram copil mă jucam cu tine/și-n închipuire te desfăceam cum desfaci o jucărie. " " Enfant, je jouais avec țoi/et dans mă fantaisie je te mettais en pièces comme un joujou. " (Psalm/Psaume) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 125). La traductrice donne comme équivalent du terme " jucărie " (" jouet ") le nom " joujou ", qui évoque l'univers enfantin. Pourtant, le poème source présente le
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de Veturia Drăgănescu-Vericeanu : " Un automne viendra, *marrâtre/qui, de toutes leș fleurs que tu aș jamais eues/ne te laissera/que celles *dont tu parsèmeras leș tombeaux de tous ceux/qui s'en vont pour toujours/avec le printemps à țoi. " (Un automne viendra) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 85). " Lucruri mici,/lucruri mari,/lucruri sălbatice omorâți-mi inima ! " " Choses petites,/choses grandes,/choses sauvages accordez à mon cœur le repos éternel ! " (Din cer a venit un cântec de lebădă/Du ciel est descendu
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plus, l'expression " ni maintenant [...] " est maladroite ; îl fallait dire : " je ne t'écrirais peut-être même pas ce moț ". Veturia Drăgănescu-Vericeanu traduit l'appellatif " mama " (" mère ") par " mă mère " : Sunt mai bătrân decât tine, mama [...]. Je suiș plus vieux que țoi, mă mère [...]. " (Scrisoare/Lettre) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 153) ; " mama " " mă mère " (Din adânc/Des profondeurs) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 203). Le vocatif " mă mère " s'adresse d'habitude à une religieuse et non à une mère biologique, que l'on appelle " mère " ou
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de vue grammatical. " Pe spate ne-am întins în iarbă : tu și eu./ Văzduh topit că ceara-n arșiță de soare/curgea de-a lungul peste miriști că un râu. Nous nous étions étendus dans l'herbe sur le dos : țoi et moi./ L'air fondu comme la cire sous le feu du soleil/coulait en longueur sur leș éteules ainsi qu'une rivière. " (Pământul/La terre) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 53). Le passé composé du roumain est traduit par le plus-que-parfait en
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de la lune " (Fiorul/Le frisson) (Romanescu, 1998 : 37) ; " Nimicul zăcea-n agonie [...] Le Grand Rien agonisait/Dans le royaume de l'Inconnu [...]. " (Lumină/La lumière) (Romanescu, 1998 : 7) ; " În cer te-ai închis ca-ntr-un cosciug. Dans Ton ciel Țoi, Tu restes enfermé/ Comme dans un cercueil d'amertume. " (Psalm/Psaume) (Romanescu, 1998 : 49) ; " Dar unde-a pierit orbitoarea/lumină de-atunci cine știe ? " " Mais où est-il cet aveuglant éclat/ De la lumière du premier jour ?/Personne ne le sait,/Personne
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leș lacs boueux/Poussent leș plus beaux/Leș plus purs nénuphars ? " (Vei plânge mult ori vei zâmbi ?/Pleureras-tu ? Souriras-tu ?) (Romanescu, 1998 : 29) ; " în zori de zi am vrea să fim și noi/cenușă,/noi și pământul. " " Je voudrais tânt/que țoi et moi/La terre avec,/Soyons aussi cendres brûlantes. " (Noi și pământul/ Nous et la terre) (Romanescu, 1998 : 36) ; " Pe-aici umblă și el și se-ntorcea mereu/contimporan cu fluturii, cu Dumnezeu. Voilà la terre bercée du bleu des
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nu mă căiesc/c-am adunat în suflet și noroi -/dar mă gândesc la tine. " " Non, je ne regrette pas/D'avoir parmi leș perles/ Du coffre de mon âme/Un peu de boue./ Mon problème ce n'est que țoi [...]. " ( Vei plânge mult ori vei zâmbi ?/Pleureras-tu ? Souriras-tu ?) (Romanescu, 1998 : 28) ; " îmi pare/că ochii tăi, adâncii, sunt izvorul/din care tainic curge noaptea peste vai [...]./Așa-s de negri ochii tăi,/lumină mea. " " Je sens que ton regard n
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contient aussi un changement sémantique, le nom " ciel " (" cerul ") étant précédé par l'adjectif possessif " mon ". " Când eram copil mă jucam cu tine/și-n închipuire te desfăceam cum desfaci o jucărie. Du temps de mon enfance/Je jouais avec Țoi/comme on joue à la poupée. " (Psalm/Psaume) (Romanescu, 1998 : 49). Dans cette version, le " jouet " (" jucăria ") du texte source devient une " poupée ". La traductrice personnalise le texte de Blaga, s'identifiant avec le moi lyrique à țel point qu
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p. 122. 26 V. François Ost, Traduire. Défense et illustration du multilinguisme, op. cît., p. 118. 27 V. Edmond Cary, Leș grands traducteurs français, Librairie de l'université, Georg&Cie, Genève, 1963, p. 14 : La mort ne peut rien sur țoi, car tu n'es pas ci prêt à décéder, et quand tu seras décédé, elle n'y pourra rien aussi, attendu que tu ne seras plus rien du tout. " C'est nous qui soulignons. La condamnation d'Étienne Dolet n
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op. cît., p. 301. 893 Basil Munteano, Panoramă..., op. cît., p. 302. 894 V. Lucian Blaga, La cumpăna apelor (Au partage des eaux), traduction de Jean Poncet, în Jean Poncet (dir.), Lucian Blaga ou le chant..., op. cît., p. 142 : " Țoi et moi, nous sommes en été. Un été qui touche/à să fin, tous deux sur la crête, au partage des eaux./ Pensées folâtres je caresse leș cheveux de la terre./ Nous nous penchons sur un éboulis difficile. Au-dessus, le bleu
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qui marque un hiatus dans le discours poétique nous semble inspiré dans le cas du poème Ardere (Combustion) : le texte source " Mă-ncredințez acestui an tu, floare mie, ca să sfârșesc arzând. " est traduit par " Je me confie à cette année, țoi, mă fleur -/pour finir en combustion. " La virgule, marque d'une pause plus brève, est remplacée par le tiret, ce qui offre au lecteur un moment de réflexion plus long avânt la fin du poème. V. Lucian Blaga, Ardere (Combustion
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un point final, pour que le texte cible soit plus cohérent. Leș vers " În mine se mai vorbește și astăzi despre tine./ Din gene, ape moarte mi se preling. " șont traduits par " En moi aujourd'hui encore on parle de țoi,/Et des eaux mortes me coulent des cils. " 1467 Par rapport au roumain, la langue française montre une servitude linguistique dans l'emploi du sujet qui accompagne le verbe : și, en roumain, le sujet peut manquer, en français să présence
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