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de toutes leș pierres ne se laisse pas attendrir. (Chanson dans la nuit) (Miclău, 1978: 515) Amare foarte sunt toate cuvintele [...]. (Către cititori) (Blaga, 2010 : 103) Tânt d'amertume dans tous leș mots ! (Aux lecteurs) (Romanescu, 1998 : 77) Leș mots șont tous terriblement amers [...]. (Aux lecteurs) (Loubière, 2003 : 15) Plăcut e somnul, plăcut. (Cântecul somnului) (Blaga, 2010 : 323) Qu'il est doux le sommeil, qu'il est doux ! (La chanson du sommeil) (Romanescu, 1998 : 92) Le sommeil est bien doux. (La
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l'initié) (Loubière, 2003 : 47) Homme, je te parlerais davantage, mais c'est en vain et puis, leș étoiles se lèvent [...]. (Le mystère de l'initié) (Pop-Curșeu, 2003 : 77) On peut observer, dans l'ensemble du recueil, que leș tirets șont omis ou adaptés aux rigueurs de la langue cible.1464 Leș cas où le traducteur décide de préserver leș tirets șont isolés : on peut leș retrouver quand cet emploi n'est pas perçu comme choquant pour le lectorat cible, car îl
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lèvent [...]. (Le mystère de l'initié) (Pop-Curșeu, 2003 : 77) On peut observer, dans l'ensemble du recueil, que leș tirets șont omis ou adaptés aux rigueurs de la langue cible.1464 Leș cas où le traducteur décide de préserver leș tirets șont isolés : on peut leș retrouver quand cet emploi n'est pas perçu comme choquant pour le lectorat cible, car îl est considéré comme plus proche des normes françaises de ponctuation : M-aplec peste margine : nu știu e-a mării ori
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là où cela lui semble accroître la cohérence du texte.1466 Îl faut remarquer également que le traducteur a suivi l'usage du français de faire commencer chaque vers par une majuscule, alors que tous leș vers originaux n'en șont pas pourvus. Nous avons remarqué la préférence de Philippe Loubière pour leș majuscules dans le cas des pronoms qui désignent Dieu. Par exemple, dans la traduction du poème Psalm (Psaume), le pronom personnel " Tu " commence par une majuscule, car le
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adresse à un Dieu absent et muet. Sensible à la poétique de Blaga, mais aussi aux exigences des lecteurs francophones, Philippe Loubière, tout comme Paula Romanescu, a opté pour la majuscule dans cette situation. Tous leș autres traducteurs qui se șont occupés de ce poème (Veturia Drăgănescu-Vericeanu, Paul Miclău, Aurel George Boeșteanu, Ștefana et Ioan Pop-Curșeu, Paul Villard) ont choisi de faire commencer le pronom " tu " par une minuscule. La majuscule est conservée, par contre, par tous leș traducteurs, dans la traduction
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a comme sujet la traduction de la prosodie et des effets phoniques de la poésie de Blaga. Dans un premier temps, nous voulons préciser que nous n'envisageons pas leș particularités stylistiques strictement du côté sonore du signifiant ; leș décisions des traducteurs șont toujours discutées du point de vue de la récupération de la signifiance dans le texte d'arrivée, en fonction des stratégies interprétatives. Nous voulons mentionner également que nous ne nous proposons pas d'élaborer une recherche exhaustive sur la versification de Blaga
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structuré : [...] nous jugeons utile de préciser dès maintenant que la versification de Blaga et loin d'être absolument homogène [...]. Le texte se compose d'unités à peine identifiables avec leș mètres traditionnels ; la césure n'accuse aucune régularité ; leș rimes șont exclues de ce système relativement très simple. Le caractère poétique de l'énoncé s'appuie sur le thème, sur la disposition des motifs et, éventuellement, sur des procédés stylistiques et syntaxiques, comme le parallélisme, l'anaphore, l'allitération, etc. Îl en
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le résultat de l'avènement de la prose poétique au début du XXe siècle.1495 Leș premiers recueils de Blaga (Poemele luminii Leș Poèmes de la lumière, Pașii profetului Leș pas du prophète, În marea trecere Dans l'immense fuite du temps) șont écrits donc, pour la plupart, en vers libres et, selon Ladislas Gáldi, ils marquent " le triomphe du vers libre roumain "1496. Par contre, avec le recueil Laudă somnului (L'Éloge du Sommeil), la poésie de Blaga enregistre, du point de
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de la création poétique de Blaga et rappelle que la première moitié de son œuvre se fait remarquer par la présence du vers libre comme expression de la modernité. Pourtant, ce serait faux de conclure que leș poèmes de jeunesse de Blaga șont écrits entièrement en vers blancs ; selon cet auteur, on peut identifier également des clausules iambiques ou adoniques qui annoncent, en quelque sorte, le retour à la prosodie classique. La liberté métrique du vers de Blaga est mise en relation avec
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du vers libre [...]. De même qu'en Italie, on rencontre souvent chez Blaga un vers libre né du vers iambique des grands monologues en " blank verse " des héros shakespeariens [...]. Pendant cette période caractérisée par un maximum de liberté métrique, ce șont leș clausules iambiques, adoniques ou autres qui gardent le mieux leș traces d'une métrique préétablie.1500 Pour illustrer l'originalité de la prosodie des recueils de jeunesse, caractérisée par un mélange de vers libres et de rythmes classiques, et la
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joue sur l'assonance de la voyelle " a " : " stânci "/" pământ "/" pâraie "/" adânc ". Une analyse des versions en français nous indique qu'en général cet effet phonique n'a pas été rendu avec leș moyens de la langue cible : leș traducteurs ne se șont pas donné la peine de trouver en français un effet phonique équivalent. En revanche, ils ont préservé leș vers en miroir construits sur la reprise de l'adverbe " peut-être " (fait exception Paula Romanescu qui, fidèle à son style interprétatif libre
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leș poèmes écrits dans la deuxième période de création déploient un rythme typographique organisé et une prosodie régulière. Le lecteur peut découvrir parfois dans ces poèmes de maturité des échos folkloriques.1504 Ces deux étapes de la création de Blaga ne șont pas contradictoires ; elles se complètent et contribuent, par cela, à révéler leș manifestations de son style poétique. Ladislas Gáldi parle d'un équilibre, d'une osmose entre leș " expériences du verslibriste " et leș formes traditionnelles qui s'entremêlent, dans des
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vie, par la rigueur classique et l'influence des rythmes folkloriques, est l'une des manifestations de son art poétique. * Nous procédons maintenant à l'analyse des traductions qui constituent notre corpus, afin de voir dans quelle mesure leș traducteurs șont restés fidèles à la prosodie des poèmes de départ et quels șont le compromis qu'ils ont fait pour rendre, dans la langue cible, la forme, sans négliger le message. Pour ce faire, îl convient d'exprimer premièrement notre vision
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l'une des manifestations de son art poétique. * Nous procédons maintenant à l'analyse des traductions qui constituent notre corpus, afin de voir dans quelle mesure leș traducteurs șont restés fidèles à la prosodie des poèmes de départ et quels șont le compromis qu'ils ont fait pour rendre, dans la langue cible, la forme, sans négliger le message. Pour ce faire, îl convient d'exprimer premièrement notre vision sur leș stratégies qui devraient être adoptés pour la traduction de la prosodie
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retrouver non seulement une expression à la fois juste et naturelle, mais aussi un rythme adéquat et, surtout dans le cas des poèmes à forme fixe, un jeu de rimes. Pourtant, au niveau du texte, leș décisions du traducteur ne șont jamais innocentes, car elles șont le résultat d'une négociation, d'une médiation. L'ambition de garder à tout prix le jeu de rimes peut mener à des versions maladroites ou forcées en langue cible, comme nous voyons par la
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à la fois juste et naturelle, mais aussi un rythme adéquat et, surtout dans le cas des poèmes à forme fixe, un jeu de rimes. Pourtant, au niveau du texte, leș décisions du traducteur ne șont jamais innocentes, car elles șont le résultat d'une négociation, d'une médiation. L'ambition de garder à tout prix le jeu de rimes peut mener à des versions maladroites ou forcées en langue cible, comme nous voyons par la suite ; en d'autres mots
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contenu pour la forme, et même à ajouter des unités sémantiques supplémentaires, opérant des changements sémantiques, parfois graves. De l'autre côté, ignorer totalement la prosodie du texte source mène à une perte stylistique dans la traduction : leș contraintes prosodiques șont inhérentes à la poésie, y compris à la poésie écrite dans des vers apparemment libres. Leș recueils anthumes de Blaga șont parus dans la période 1919-1943, donc à une époque où le vers roumain et français n'avait pas encore
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côté, ignorer totalement la prosodie du texte source mène à une perte stylistique dans la traduction : leș contraintes prosodiques șont inhérentes à la poésie, y compris à la poésie écrite dans des vers apparemment libres. Leș recueils anthumes de Blaga șont parus dans la période 1919-1943, donc à une époque où le vers roumain et français n'avait pas encore renoncé à toute contrainte de la forme. Par conséquent, ce serait une erreur de traduire la poésie de Blaga, qui est une
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tenons à évoquer est la constance des choix traductifs. Nous considérons que, surtout dans le cas des poèmes à prosodie fixe, le traducteur doit prendre des responsabilités et s'assumer des risques. En grand, leș deux options qu'il a șont leș suivantes : soit rester fidèle entièrement à la forme sonore de départ et essayer de la reconstruire avec leș moyens de la langue cible, sans affecter le sémantisme du poème, soit traduire sans se soucier des rimes de l'original, afin de
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vers apparemment libre ou à forme fixe. Cette tendance est expliquée par le désir de la traductrice de rester fidèle à l'original. Leș rimes qu'elle crée, parfois à l'aide d'inversions ou de changements des tournures de phrase, șont assez pauvres 1508 : Îmi ești aproape. Prin noapte simt o pâlpâire de pleoape. (Înfrigurare) (Blaga, 2010 : 63) Toute proche tu es. Dans la nuit, țes paupières je leș sens palpiter. (Fièvre) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 95) [...] și-aș apare năvalnic și liber
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nu m-a chemat. Sunt blestemat! (Cuvântul din urmă) (Blaga, 2010 : 129) Nulle part la terre ne m'a appelé. Maudit j'ai été. (La dernière parole) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 167) Leș solutions trouvées par la traductrice pour recréer la rime șont souvent forcées, de sorte que son texte apparaisse comme bizarre, déformé, voire même dépourvu de poéticité : Ei tac că roua. Că sămânță. Că un dor. Că apele ei tac, ce umblă sub ogor și-apoi sub cântecul privighetorilor, izvor se
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herbe du ciel ton vol disparaît. Din văzduhul boltitelor tale amiezi ghicești în adâncuri toate misterele. Înalță-te fără sfârșit, dar să nu ne descoperi niciodată ceea ce vezi. (Blaga, 2010 : 139) De l'air, où leș voûtes de țes midis șont incurvées, dans *leș profondeur tu devines leș mystères. Élève-toi infiniment, mais jamais ne nous dévoile ce que tu aș observé. (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 180-183) Tu devines la profondeur des mystères dans l'air de țes midis envoûtés. Monte, monte sans cesse
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inconstante dans șes choix : elle respecte le modèle prosodique de la première, deuxième, quatrième et sixième strophe, mais l'abandonne dans le cas de la troisième strophe (sauf și, dans la vision de la traductrice, " anses " et " trépassent " forment une rime). Șes choix șont parfois discutables, par exemple quand elle décide d'ajouter des unités de traduction et force la langue d'arrivée : " au dessus des eaux premières nées ". La cinquième strophe déploie une rime croisée incomplète (seulement le deuxième et le dernier vers
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criais " ; l'adjectif " existante " qui provient d'un gérondif et alourdit le vers, tout comme le gérondif " se trouvant "), des traductions purement littérales (" imaginaire flûte à vent ", " l'herbe du ciel "), des démétaphorisations par paraphrase (" leș voûtes de țes midis șont incurvées ", explication trop longue, maladroite). En revanche, dans la traduction qui date de 1978, plus fidèle à la prosodie source, on peut identifier un travail d'interprétation qui met en valeur la poéticité du texte : le syntagme " lăcrimându-și [...] geometria
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identifier un travail d'interprétation qui met en valeur la poéticité du texte : le syntagme " lăcrimându-și [...] geometria " est traduit par " en pleurant [...] să géométrie " ; l'épithète " înaltă " (littéralement : " haute ") est interprétée comme " infinie ". Leș métaphores du poème de départ șont soumises également au travail d'interprétation : " fluier părelnic de vânt " est traduit par " la flûte irréelle des airs ", tandis que " văzduhul boltitelor tale amiezi " devient en langue cible " l'air de țes midis envoûtés ". L'ajout sémantique auquel recourt le
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