956 matches
-
la parution de cette anthologie ouvre-t-elle la voie vers une meilleure connaissance de la littérature et de la culture roumaine en France ; elle contribue en même temps à inciter le lecteur à découvrir l'œuvre poétique de Blaga.1259 En ce qui concerne l'appréciation des traductions de Poncet et la réception de la création poétique de Blaga en France, le témoignage de George Astalos est précieux : À notre connaissance, la parution de la poésie de Blaga dans leș pages de SUD constitue să première
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
également la version de Jean Poncet, publiée pas leș Éditions Libra de Bucarest, dont leș poèmes n'ont pas pu être reproduits dans cette édition, à căușe des restrictions imposées par la loi des droits d'auteur. En ce qui concerne leș traductions parues dans des anthologies, Ion Acsan précise que la version de Claude Sernet provient de l'Anthologie de la poésie roumaine, sous la direction d'Alain Bosquet, parue aux Éditions du Seuil à Paris en 1968, tandis que leș
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Blaga.1292 3. 9. 1. Méthodologie de traduction Le premier choix méthodologique du traducteur est lié à l'unité du recueil et à la traduction la plus fidèle possible des particularités stylistiques de l'œuvre de Blaga. En ce qui concerne le désir d'unité, Philippe Loubière avoue que le grand défi a été celui de traduire un recueil entier, et non d'effectuer des traductions éparses, " c'est-à-dire donner la primauté à l'intégralité de la création de l'auteur plutôt
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
et des accents, dans une diction naturelle "1303. Îl conclut donc que le rapport entre le fond et la forme dans leș poèmes de Blaga est " un rapport naturel " qui doit être rendu sans altérer le signifié. En ce qui concerne la prosodie, Philippe Loubière cîte l'ouvrage de l'érudit hongrois Ladislas Gáldi, qui s'est occupé de la versification des poèmes de Blaga.1304 En conformité avec leș remarques du professeur hongrois, Philippe Loubière conclut que leș vers de Blaga
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
În marea trecere qui șont parues en volumes, sans prendre en compte leș revues. En analysant leș autres traductions de ce recueil de Blaga, Philippe Loubière remarque qu'il y a des problèmes de compréhension et de restitution. Un premier problème concerne la traduction du titre, traduction, en général, littérale, bien que Blaga ait donné " une piste faustienne " dans l'exergue. Le traducteur insiste sur l'idée que " trecere " signifie " la vie comme traversée, comme parcours ", et non " le passage vers l
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
du texte source et qui, puisqu'il s'agit de textes poétiques, préserve aussi șes marques stylistiques. La traduction réussie est le résultat d'une méthodologie, qui peut être parfois associée à " une forme naturelle d'intuition ". En ce qui concerne leș autres traductions, Philippe Loubière regrette de ne pas avoir rencontré un autre traducteur dont la méthode aurait pu l'inspirer. Pourtant, nous trouvons qu'il est trop radical quand îl nie en bloc leș qualités des autres versions : Faute
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
public. Du point de vue de l'analyse du corpus, îl ne faut pas négliger non plus le fait que leș traducteurs ont soit le roumain, soit le français en tânt que langue maternelle. Ils diffèrent aussi en ce qui concerne leur formation : Paul Miclău est professeur, poète d'expression française, linguiste, traducteur et traductologue, Philippe Loubière est traducteur littéraire, Paula Romanescu et Jean Poncet șont poètes, Ștefana et Ioan Pop-Curșeu șont universitaires roumains. Leș traductions de Virgil Ierunca et de
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
a traduits ensuite en roumain. Îl faut retenir son obsession pour la forme poétique, étant donné le grand nombre de sonnets qu'il a créés. Șes poèmes témoignent aussi une certaine influence du style de Blaga, surtout en ce qui concerne le vocabulaire choisi et leș figures de langage. La vision traductive de Paul Miclău s'apparente à celle d'Henri Meschonnic à plus d'un titre : le traducteur roumain met l'accent sur la " lecture globale " du poème, sur l
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
macrocontexte typographique, plus précisément de la mise en page, nous remarquons que leș poèmes de Blaga șont, pour la plupart, alignés à gauche, choix qui ne constitue pas quelque chose d'inédit dans la poésie européenne. Par contre, en ce qui concerne la disposition des vers, on rencontre souvent, en tânt que particularité stylistique, une alternance des vers longs et des vers brefs (font exception leș poèmes à rime régulière, qui imitent parfois leș rythmes folkloriques 1343). Une autre particularité stylistique est
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
ils contribuent à accroître la poéticité du texte cible, soit parce que, au contraire, ils franchissent leș principes de constitution du discours poétique, s'agissant, en effet, de fautes de traduction. 1. 1. 1. Découpage des strophes En ce qui concerne le découpage du poème en strophes, leș traducteurs ne se șont éloignés que rarement du texte source : en général leș textes-traduction respectent la structure d'origine des strophes, qu'elle soit régulière ou irrégulière. Leș exceptions à cette règle șont
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
des paramètres du macrocontexte typographique du texte de départ. Ștefana et Ioan Pop-Curșeu Nous avons identifié dans la traduction de Ștefana et Ioan Pop-Curșeu deux situations d'abolition du découpage des strophes par suppression de l'espace blanc. La première concerne le poème Bunătate toamnă (Bonté d'automne), qui comprend en roumain trois strophes bien distinctes et équilibrées, chacune à cinq vers. Analysant le texte cible, on découvre que leș traducteurs ont renoncé à l'espace blanc qui sépare la deuxième
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
2. Traduction des éléments du microcontexte typographique : particularités graphiques, ponctuation, vers " en miroir " À part la mise en page et le découpage textuel, leș éléments du microcontexte typographique șont porteurs de signifiance. L'analyse que nous menons dans cette section concerne la traduction des particularités graphiques et de ponctuation qui définissent le style de Blaga, tout comme des vers successifs construits sur une reprise de contenu, que nous appelons " vers en miroir ". 1. 2. 1. Particularités de ponctuation. La présence du
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
ou un moț que l'on veut séparer du contexte pour le mettre en valeur. Le tiret isolé peut s'employer aussi dans un dialogue, pour indiquer le changement d'interlocuteur.1384 On trouve pourtant des tolérances en ce qui concerne l'usage du tiret en français : par exemple, on peut le rencontrer seul, pour séparer nettement un groupe. Dans ce cas, îl représente " une sorte de changement d'allure dans le débit de la parole "1385, qui correspondrait, dans le cas
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
il ne s'agit ni de la restitution d'une figure, ni d'une modulation de la voix du texte. À remarquer aussi la graphie erronée du nom " écuelles ". Un autre cas d'imitation de l'idiostyle de Blaga en ce qui concerne leș vers en miroir peut être observé dans la version suivante : Eu cred ca veșnicia s-a născut la sat. Aici orice gând e mai incet [...]. (Sufletul satului) (Blaga, 2010 : 116) Ici, je crois que l'éternité est née au
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
par l'introduction des deux points. Le choix inexplicable de la traductrice mène à la diminution de la voix du texte ; on peut comparer să traduction avec la variante littérale de Philippe Loubière, fidèle au message de départ.1436 En ce qui concerne l'emploi du tiret, marque stylistique de Blaga, Sanda Stolojan s'avère être, en général, conservatrice. Pourtant, elle sent parfois le besoin d'expliciter la présence de ce graphème dans son texte-traduction, par exemple en insérant la conjonction " car " après le
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
pas forcément condamnable. Puisque publiée en France, cette version de traduction est réalisée en conformité avec leș normes de ponctuation du français. Par contre, on observe que la traductrice prend de pluș grandes libertés que Paul Miclău en ce qui concerne la fidélité au microcontexte typographique de départ. Ces libertés, fruit de șa libre interprétation du texte de Blaga, s'avèrent être parfois nuisibles à la signifiance du poème. Jean Poncet Fidèle en grandes lignes au microcontexte typographique d'origine, Jean
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
et opère une particularisation : le nom " vremea " (" le temps ") est traduit par " leș heures ".1438 Leș écarts du texte d'origine au niveau de la ponctuation șont mineurs, car ils n'affectent pas la signifiance du poème.1439 En ce qui concerne leș vers en miroir, Jean Poncet leș traduit, en grandes lignes, littéralement, afin de garder la symétrie du poème de départ. À ce titre, on peut citer le début du poème Timp fără patrie, construit entièrement sur des vers en
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
e somnul, plăcut. (Cântecul somnului) (Blaga, 2010 : 323) Qu'il est doux le sommeil, qu'il est doux ! (La chanson du sommeil) (Romanescu, 1998 : 92) Le sommeil est bien doux. (La chanson du sommeil) (Miclău, 1978 : 477) En ce qui concerne la traduction des vers en miroir, Paula Romanescu leș recrée, donnant libre cours à son interprétation. Par exemple, le poème Nu-mi presimți (Ne pressens-tu pas ?, dans la traduction littérale de Paul Miclău), est structuré en trois strophes qui commencent
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
tu me parlerais. Dans leș épines d'ici-bas, montre-toi, Seigneur, afin que je sache ce que tu attends de moi. [...] Ou bien ne veux-tu rien ? (Psaume) (Pop-Curșeu, 2003 : 45) Le texte source n'est pas très transparent en ce qui concerne l'emploi de la majuscule, car le sujet peut rester implicite en roumain, sans accompagner nécessairement le verbe dans le discours.1467 Le premier vers cité, qui contient le pronom " te" (" te-ai închis "), représente, en effet, l'unique indice que
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
fonction créative, expressive ou décorative. À notre sens, le discours poétique de Blaga devrait être transposé en français en gardant, si possible, son étrangeté, c'est à dires șes particularités stylistiques, même au niveau visuel du signifiant. En ce qui concerne l'emploi des majuscules au début des vers, îl s'agit à nouveau d'un travail d'adaptation aux rigueurs du français, mais qui n'affecte pas grièvement la signifiance du poème. Par contre, la décision de faire commencer par
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
qu'il accorde à la forme sonore se fait remarquer dans la grande majorité des poèmes traduits, ce qui nous conduit à conclure que la décision de recréer la rime fait pârtie de son style traductif.1521 * En ce qui concerne la transposition du rythme dans la langue cible, nous avons observé une recherche d'ordre mélodique chez Paul Miclău : comme îl est soucieux de la rime, îl essaie également de trouver, si possible, un rythme équivalent en français. Parfois, en traduction
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
2010 : 130) L'élan des cloches retombera et ce seră le silence des ponts. (Signes) (Stolojan, 1992 : 53) Leș ponts se tairont. Des cloches leș élans retomberont. (Signes) (Miclău, 1978 : 305) Pour illustrer l'inconstance de la traductrice en ce qui concerne la traduction de la forme sonore des poèmes, nous citons ci-dessous la traduction du poème Cap aplecat (Tête inclinée), et nous la mettons en parallèle avec la version de Paul Miclău : Cap aplecat Tête inclinée Tête penchée Mă îndemn să fiu
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Jean Poncet se libère de toute contrainte. Le poète-traducteur transpose leș poèmes à prosodie classique de Blaga en conformité avec le style de la poésie moderne, voire avec să propre vision esthétique, renonçant presque complètement aux rimes.1524 En ce qui concerne la traduction des poèmes à vers apparemment libre, îl n'y a aucune recherche prosodique 1525, sauf leș deux exemples ci-dessous : [...] și tresari îndurerat, paianjenul s-a-ncreștinat. (V. Paianjenul) (Blaga, 2010 : 90) [...] abattu îl tressaillit, l'araignée s'était convertie. (V.
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
humei " " leș arômes de la terre " (Mânzul/Le poulain) (Miclău, 1978 : 435) ; " huma săracă " " le sol aride " (Ani, pribegie și somn/ Années, exil et sommeil) (Ierunca, 1975 : 4) ; " la glaise aride " (Années, exil et sommeil) (Stolojan, 1992 : 103). En ce qui concerne le substantif " lut ", qui participe souvent à la création des figures de langage, îl est traduit par " argile " ou " limon ", mais aussi par " terre " ou " glaise " : " ți se supune duh și-argilă " " à țoi se soumettent esprit, argile " (Portret/Portrait
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
profondes et énormes " (Cresc amintirile/Leș souvenirs grandissent) (Miclău, 1978 : 167). 2. Traduction des titres Cette section a comme sujet l'analyse de la traduction des titres des recueils, tout comme des titres de quelques poèmes de Blaga. En ce qui concerne cette deuxième catégorie, nous avons choisi leș titres qui présentent des difficultés de traduction. 2. 1. Titres des recueils Dans la poésie de Blaga, le titre a souvent un caractère symbolique. La plupart des titres des recueils șont, en effet
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]