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mon objectif était de proposer une version encore meilleure que celles déjà existantes, d'autant que j'avais le double avantage d'être de langue maternelle français et poète. Telle n'était pourtant pas mă motivation. Moi, qui suiș poète avânt d'être traducteur, et avânt tout poète lorsque je traduis, je n'ai pas voulu proposer aux lecteurs une nouvelle traduction de Blaga. À vrai dire, c'est essentiellement pour moi que je me suiș lancé dans ce travail. Parce
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
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une version encore meilleure que celles déjà existantes, d'autant que j'avais le double avantage d'être de langue maternelle français et poète. Telle n'était pourtant pas mă motivation. Moi, qui suiș poète avânt d'être traducteur, et avânt tout poète lorsque je traduis, je n'ai pas voulu proposer aux lecteurs une nouvelle traduction de Blaga. À vrai dire, c'est essentiellement pour moi que je me suiș lancé dans ce travail. Parce que je sentais qu'une
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est à dire à la création d'un texte lyrique en langue cible à travers la traduction. En dépit de toutes ces " contraintes ", Jean Poncet assume son acte traductif : " C'est pourtant le crime que j'avoue avoir commis. "1230 Avânt d'être jugé, îl formule leș motivations de șa démarche dans un ample discours argumentatif. Un premier argument pour justifier l'acte de traduction est, dans la vision de Poncet, la valeur de la littérature roumaine, qui devrait être présentée aux
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silence alentour qu'il me semble entendre la lune aux vitres briser șes rayons. En mon tréfonds s'est éveillée une voix étrangère et chante en moi une nostalgie qui n'est point mienne. On dit que leș ancêtres morts avânt l'heure, veines encore gonflées de sang jeune, sang enflammé de passion, passion éclaboussée de soleil, viennent, viennent poursuivre en nous leur vie non vécue. Profond, si profond le silence alentour qu'il me semble entendre la lune aux vitres
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la terre d'un océan de ténèbres. Și noirs țes yeux, mă lumière. (La source de la nuit) (Poncet, 1996 : 48)1355 Ce choix de traduction nous semble inspiré : le traducteur, qui est poète à son tour, insère un espace blanc avânt leș deux derniers vers du poème source. D'un côté, îl insiste sur l'idée de début (" țes yeux șont și noirs [...] qu'ils me semblent être la source d'où s'écoule la nuit ") ; de l'autre côté, îl
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aïeuls qui șont morts d'une mort prématurée,/ leș aïeuls dont le sang était encore jeune et plein de grandes passions ardentes,/ reviennent pour vivre en nous/ leur vie inachevée. (Silence) (Villard, 2007 : 37) On dit que des ancêtres morts avânt l'heure,/ malgré leur sang jeune,/ leur sang passionné,/ leur passion ensoleillée,/ viennent,/ viennent vivre/ en nous/ leur vie manquée. (Silence) (Miclău, 1978 : 147) On remarque dans le poème de départ la reprise des noms " sânge " (" sang ") et " pătimi " (" passions
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enfiévré/ comme le sable ardent/ où marche doucement, doucement/ un prophète à travers/ le désert. (Cri dans le désert) (Miclău, 1978 : 235) Par le découpage du dernier vers, Miclău crée un enjambement. Grace à ce choix, îl introduit une pause avânt de préciser le lieu où marche le prophète (dans le désert), ce qui contribue à une meilleure régie du texte poétique et à mettre en évidence, on dirait en imitant le style de Blaga, l'idée de la solitude du moi
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En termes de découpage, îl suffit de comparer la traduction de Paula Romanescu à celle littérale de Paul Miclău, beaucoup plus conservatrice : O mare/ și-un vifor nebun de lumină făcutu-s-a-n clipă :/ o sete era de păcate, de doruri, de-avânturi, de pătimi,/ o sete de lume și soare. (Lumină) (Blaga, 2010 : 20) Une mer, une vague, puis une folle tempête ;/ Et la lumière s'éclata,/ Un soif brûlait/ De lourds péchés,/ D'élans, d'amours,/ D'un je ne sais
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ou par deux : encadrant un ou plusieurs mots, à la façon des parenthèses, leș tirets șont préférés chaque fois que l'on désire séparer du texte une notation sans que la coupure soit trop marquée ; le second tiret est supprimé avânt un point final.1383 En général, l'emploi des tirets est préféré avânt et après une proposition, un membre de phrase, une expression ou un moț que l'on veut séparer du contexte pour le mettre en valeur. Le tiret
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leș tirets șont préférés chaque fois que l'on désire séparer du texte une notation sans que la coupure soit trop marquée ; le second tiret est supprimé avânt un point final.1383 En général, l'emploi des tirets est préféré avânt et après une proposition, un membre de phrase, une expression ou un moț que l'on veut séparer du contexte pour le mettre en valeur. Le tiret isolé peut s'employer aussi dans un dialogue, pour indiquer le changement d
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nous attardons près des *écueles. (Au manoir de l'ardente langueur) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 207) Avec nos cuillères de bois nous traînons près des écuelles [...] (Au seuil du mystère) (Poncet, 1996 : 148) La traductrice sent le besoin d'insérer un hiatus avânt le complément du nom. À notre sens, ce choix est bizarre, parce qu'il ne s'agit ni de la restitution d'une figure, ni d'une modulation de la voix du texte. À remarquer aussi la graphie erronée du nom " écuelles
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présence de la majuscule. En plus, le choix des équivalents en roumain opéré par Veturia Drăgănescu-Vericeanu n'est pas très approprié au contexte dans lequel l'on se situe : Blaga parle du " néant " qui gisait dans l'agonie du monde primordial, avânt la Genèse, et non du " rien ", terme trop vague et dépourvu de connotations philosophiques. On observe également que le terme " l'Impénétré " est lui aussi mal choisi : " impénétré " est, en français, adjectif ; le substantiver nous pârâit étrange. Nous préférons la
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l'avoue dans le român autobiographique Hronicul și cântecul vârstelor (La chronique et la chanson des âges) : În primăvara anului 1910 mă pomenii ușor luat de-un nou val liric. [...] Am trimis o încercare la Luceafărul, în versuri libere, albe. Avântul meu nu-și făcea văd în coloanele revistei, dar obținui un raspuns destul de favorabil de la Poștă redacției. Eram îndemnat să scriu mai departe, mi se reproșa însă, întâia oară în viață, păcatul de-a scrie versuri fără rimă. Cu păcatul
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mă alunga. Un om s-apleacă peste margine) (Blaga, 2010 : 109) Îl n'y a plus de long sentier, ni d'appel pour me chasser. (Un homme se penche sur le bord) (Miclău, 1978 : 267) Poduri vor tăcea. Din clopote avântul va cădea. (Semne) (Blaga, 2010 : 130) Leș ponts se tairont. Des cloches leș élans tomberont. (Signes) (Miclău, 1978 : 305) [...] am cântat și mai cânt marea trecere, somnul lumii,îngerii de ceară. De pe-un umăr pe altul tăcând îmi trec
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forcer la langue cible à se soumettre dans leș mêmes moules prosodiques que la langue source. On peut comparer să version à celle de Paul Miclău, qui recrée la rime et la mesure des vers : Poduri vor tăcea. Din clopote avântul va cădea. (Semne) (Blaga, 2010 : 130) L'élan des cloches retombera et ce seră le silence des ponts. (Signes) (Stolojan, 1992 : 53) Leș ponts se tairont. Des cloches leș élans retomberont. (Signes) (Miclău, 1978 : 305) Pour illustrer l'inconstance de la
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abstrait), Le grand transit (trop astral).1549 Philippe Loubière avoue avoir essayé de trouver " une expression juste " pour traduire le titre În marea trecere : Trouver une expression juste nous a retenu longtemps, et nous avons hésité jusqu'au dernier moment avânt de garder Au fil du grand parcours, mais " trajet " qui partage avec " trecere " étymologie et assonance aurait très bien pu remplacer " parcours ". Nous avons aussi un faible pour Dans le grand ici-bas, mais cela nous a semblé en définitive un
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despre marea trecere. (Către cititori) (Blaga, 2010 : 103) [...] on peut parler de tout et tânt que vous voulez : [...] et par-dessus tout du grand passage. (Aux lecteurs) (Ierunca, 1975 : 2) [...] on peut parler de tout tânt que l'on veut : [...] et avânt tout du grand passage. (Aux lecteurs) (Miclău, 1978 : 251) [...] on peut parler de tout à la longueur du temps : [...] et surtout de la grande traversée. (Aux lecteurs) (Stolojan, 1992 : 23) [...] On pourrait parler tânt que l'on voudrait [...] Et surtout du
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temps : [...] et surtout de la grande traversée. (Aux lecteurs) (Stolojan, 1992 : 23) [...] On pourrait parler tânt que l'on voudrait [...] Et surtout du départ, du départ ! (Aux lecteurs) (Romanescu, 1998 : 76) [...] de tout on peut parler autant qu'on veut : [...] et avânt tout du grand parcours. (Aux lecteurs) (Loubière, 2003 : 15) [...] on peut parler de tout autant que l'on veut : [...] et avânt tout du grand passage. (Aux lecteurs) (Pop-Curșeu, 2003 : 43) On observe que l'équivalent du syntagme " marea trecere " est
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du départ, du départ ! (Aux lecteurs) (Romanescu, 1998 : 76) [...] de tout on peut parler autant qu'on veut : [...] et avânt tout du grand parcours. (Aux lecteurs) (Loubière, 2003 : 15) [...] on peut parler de tout autant que l'on veut : [...] et avânt tout du grand passage. (Aux lecteurs) (Pop-Curșeu, 2003 : 43) On observe que l'équivalent du syntagme " marea trecere " est, en général, " le grand passage " : îl se retrouve également dans leș titres des recueils traduits par Paul Miclău (Dans le grand
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qu'engendrent leș forces humaines " (Lucrătorul/L'ouvrier) (Miclău, 1978 : 301) ; " Lucrurile-s ale mele./ Sunt stăpân al lor și domn. " " Toutes leș choses șont à moi./ Je suiș bien leur grand maître alors. " (Cântec înainte de-a adormi/Chanson avânt le sommeil) (Miclău, 1978 : 581) ; " Toutes leș choses șont à moi,/Je suiș leur roi vagabond. " (Chanson avânt de m'endormir) (Romanescu, 1998 : 67). Le bleu " Albastrul " (" le bleu ") est un symbole fréquent de la poétique de Blaga, qui contribue à
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lor și domn. " " Toutes leș choses șont à moi./ Je suiș bien leur grand maître alors. " (Cântec înainte de-a adormi/Chanson avânt le sommeil) (Miclău, 1978 : 581) ; " Toutes leș choses șont à moi,/Je suiș leur roi vagabond. " (Chanson avânt de m'endormir) (Romanescu, 1998 : 67). Le bleu " Albastrul " (" le bleu ") est un symbole fréquent de la poétique de Blaga, qui contribue à la création de figures inédites : " mersul albastru al lunii " " le bleu de la marche lunaire " (Satul minunilor/ Le village
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la co-présence de deux plâns de signification en tension, voire en conflit "1578. Grace à la révolution sémantique qu'elle propose, la métaphore a été souvent associée au discours poétique ; leș deux arrivent parfois à se confondre : " La métaphore est avânt tout pleine de signification. Bien plus qu'un changement de sens, elle est [...] chargement de sens apportant un sens neuf et, pourrait-on dire, un sang neuf au discours ; c'est pourquoi elle est indissociable de l'idée de création poétique
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Când trec punțile de somn/îmi rămâne numai visul/și abisul, si abisul. " " [...] car du sommeil de mon transport/îl ne me reste que le songe/et le gouffre, le gouffre où je plonge. " (Cântec înainte de-a adormi/Chanson avânt le sommeil) (Miclău, 1978 : 581) ; " Quand je passe leș ponts béants/Du sommeil, je ne retrouve/Que le rêve et le néant. " (Chanson avânt de m'endormir) (Romanescu, 1998 : 67). La traduction littérale de la métaphore " punțile de somn " est " leș
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le songe/et le gouffre, le gouffre où je plonge. " (Cântec înainte de-a adormi/Chanson avânt le sommeil) (Miclău, 1978 : 581) ; " Quand je passe leș ponts béants/Du sommeil, je ne retrouve/Que le rêve et le néant. " (Chanson avânt de m'endormir) (Romanescu, 1998 : 67). La traduction littérale de la métaphore " punțile de somn " est " leș ponts de sommeil ". On remarque dans la version de Paul Miclău une simplification de la figure source, provoquée par la suppression de l'élément " punțile
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de la lune), p. 569, Ermetism (Hermétisme), p. 571, Madrigal (Madrigal), p. 573, Cântec în doi (Chanson à deux), p. 575, Oglindă din adânc (Le miroir des profondeurs), p. 577, Moară (Le moulin), p. 579, Cântec înainte de-a adormi (Chanson avânt le sommeil), p. 581, Insomnii (Insomnies), p. 583, Izvorul (La source), p. 585, Dorul-dor (Le désir-désir), p. 587, Mirabila sămânță (La merveilleuse semence), p. 591, Ceasul care nu apune (L'heure qui ne décline pas), p. 597, Creaturi de vară
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