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Miclău, 1978 : 367) ; " ce prund fierbinte, turmentat " " quel gravier brûlant, agité " (Prin toate erele/Par toutes leș ères) (Miclău, 1978 : 533) ; " prund de suflet " " le gravier de l'âme " (Poveri/Lourdes charges) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 243). Leș races Leș collectivités humaines șont désignées dans la poésie de Blaga par le terme " seminție ", traduit en français par " race ", " peuple ", " tribus " ou " nations " : Platanii suri și cedrii-n mare/semințiile și-adapă. " " Leș platanes gris et leș cèdres/abreuvent dans la mer leurs tribus
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poètes) (Poncet, 1996 : 186) ; " seminții, pretutindenea altele " " des tribus, chaque fois d'autres tribus " (Ani, pribegie și somn/Années, exil et sommeil) (Ierunca, 1975 : 4). Leș cristaux Leș cristaux représentent un autre symbole difficilement déchiffrable de la poétique de Blaga. Ils șont évoqués d'habitude pour représenter des espaces enfermés, cloș : " Viespii se-nchid în/cristale de lemn. " " Des guêpes s'enferment/dans leș cristaux de bois. " (Seară mediteraneană/Soir méditerranéen) (Miclău, 1978 : 381) ; " Cu zumzet prin somnul cristalelor zboară/albinele morții
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serrés, pour que l'été du sang ne meure pas un jour, et le charme du conte brûle toujours. (L'été de la Saint Michel (8 novembre)) (Miclău, 1978 : 539) Le bleu, le mystère, le sang, le charme et le conte șont tous présents dans cette strophe pour illustrer le code poétique de Blaga. La poéticité du texte source, tout comme leș éléments du code poétique ont été récupérés en français grace à la traduction littérale. 1. 3. Champs sémantiques Nous avons
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découvre des termes qui illustrent l'aspiration du poète de se confondre avec l'univers. L'adjectif/adverbe " năprasnic "/" năpraznic " (littéralement : " terrible ", " terriblement ") est très fréquent dans leș créations de jeunesse. Lorsque " năprasnic " est adjectif, leș possibles équivalents en français șont " terrible " ou, par interprétation, " foudroyant " ou " indompté " : " Pământule larg [...]/fii pieptul acestei năprasnice inimi [...] ! " " Terre large, [...] sois la poitrine de ce cœur indompté [...] ! " (Dați-mi un trup voi munților/Donnez-moi un corps, ô montagnes) (Miclău, 1978 : 227) ; " Large terre [...]/sois la
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ce qui concerne cette deuxième catégorie, nous avons choisi leș titres qui présentent des difficultés de traduction. 2. 1. Titres des recueils Dans la poésie de Blaga, le titre a souvent un caractère symbolique. La plupart des titres des recueils șont, en effet, des métaphores qui offrent au lecteur des indices sur la thématique des poèmes. Quelques titres contiennent des termes clé, des motifs ou des symboles que nous avons présentés dans la section précédente. En ce qui suit, nous analysons
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compte également leș versions qui contiennent la traduction du poème În marea trecere. À part la version de Ladislas Gàldi et celle de Philippe Loubière, titres en quelque sorte explicatifs, résultat de l'interprétation de leurs auteurs, leș autres traductions șont littérales. Nous considérons comme réussie la traduction de Sanda Stolojan, La grande traversée, parce qu'elle met l'accent sur l'idée de parcours, de passage à travers le temps. Un choix intéressant est celui de Basil Munteano, tout comme
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on se trouve ici, " dans/durant le grand passage ". Le titre du recueil Laudă somnului a connu des traductions littérales. Certains traducteurs privilégient le terme " louange " comme équivalent du nom roumain " laudă ". Leș variantes de traduction que nous avons retenues șont leș suivantes : L'Éloge du sommeil (Munteano, 1951 : 192) ; L'Éloge du sommeil (Gàldi, 1972 : 121) ; L'éloge du sommeil (Miclău, 1978) ; Louange au sommeil (Drăgănescu-Vericeanu, 1974) ; Éloge du sommeil (Poncet, 1996) ; Louange au sommeil (Villard, 2010). Le syntagme " laudă
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On observe qu'il contient le moț " dor " que nous avons discuté dans la section précédente, mais aussi un culturème, à savoir le nom " curte " qui signifie " cour " et, par extrapolation, " domaine ", " manoir ", " propriété ". Leș variantes de traduction de ce titre șont leș suivantes : Leș Préaux Nostalgiques (Munteano, 1951 : 192) ; Dans la Cour du Désir (Gàldi, 1972 : 150) ; À la cour du mystère (Miclău, 1978) ; Au manoir de l'ardente langueur (Drăgănescu-Vericeanu, 1974) ; Au seuil du mystère (Poncet, 1996) ; Aux cours du
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réussie : Navires à cendres (Miclău, 1978) ; Barques porteuses de cendre (Drăgănescu-Vericeanu, 1974) ; Navires de cendres (Poncet, 1996). La version de Veturia Drăgănescu-Vericeanu est trop explicative. Jean Poncet, par contre, opère un changement sémantique : leș navires portent de la cendre ; ils ne șont pas construits en cendre. Leș titres des recueils posthumes Cântecul focului et Vârstă de fier șont rendus littéralement : La chanson du feu (Miclău, 1978) ; Le chant du feu (Drăgănescu-Vericeanu, 1974) ; L'âge de fer (Drăgănescu-Vericeanu, 1974) ; L'âge de fer
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1996). La version de Veturia Drăgănescu-Vericeanu est trop explicative. Jean Poncet, par contre, opère un changement sémantique : leș navires portent de la cendre ; ils ne șont pas construits en cendre. Leș titres des recueils posthumes Cântecul focului et Vârstă de fier șont rendus littéralement : La chanson du feu (Miclău, 1978) ; Le chant du feu (Drăgănescu-Vericeanu, 1974) ; L'âge de fer (Drăgănescu-Vericeanu, 1974) ; L'âge de fer (Poncet, 1996). En ce qui concerne le titre Ce aude unicornul, nous avons déjà précisé que
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s'est passé dans une récente traduction mal inspirée. "1564 → Le titre Liniște (littéralement : " silence "), est traduit par Calme par Veturia Drăgănescu-Vericeanu (1974 : 63). Cette solution représente un écart du sens source. En plus, le silence, tout comme le mutisme, șont des leitmotivs favoris de Blaga. → Le titre Dorul est traduit par " désir " : Désir (Miclău, 1978 : 183) Désir (Poncet, 1996 : 50). → Le titre Din părul tău (littéralement : " de ta chevelure ", " de țes cheveux ") pose des problèmes aux traducteurs : Ta chevelure (Miclău
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le corpus : Au sommet (Miclău, 1978 : 177) ; Tout en haut (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 75) ; Tout haut (Romanescu, 1998 : 25) ; Là-haut (Villard, 2007 : 79). La version de Paul Miclău est trop explicite, tandis que celles de Veturia Drăgănescu-Vericeanu et de Paula Romanescu șont trop vagues. La traduction littérale de Paul Villard préserve l'ambiguïté du titre source. → Le titre Înfrigurare (littéralement : " frisson produit par le froid ") est traduit littéralement par Paul Miclău : Frisson (1978 : 203). Leș autres traducteurs produisent un contresens en traduisant
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ne serait pas compréhensible dans la langue cible. → Le titre Motto du passage qui ouvre le recueil În marea trecere est traduit parfois par " motto ", moț qui n'existe pas en français. Ștefana et Ioan Pop-Curșeu, tout comme Philippe Loubière șont leș seuls traducteurs à avoir choisi le moț juste, à savoir " exergue " : Motto (Miclău, 1978 : 249) ; Exergue (Pop-Curșeu, 2003 : 41) ; Exergue (Loubière, 2003 : 13). → Le titre Pluguri (littéralement " des charrues ") est traduit par Veturia Drăgănescu-Vericeanu par Leș charrues (1974 : 133
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sur le bord " devrait être gardée en traduction pour préserver l'ambiguïté du titre d'origine. → Le titre Liniște între lucruri bătrâne contient l'un des motifs favoris de Blaga, à savoir " leș choses ". Leș versions que nous avons retenues șont leș suivantes : Silence entre leș vieilles choses (Miclău, 1978 : 269) ; Silence entre leș choses anciennes (Stolojan, 1992 : 35) ; Silence au milieu de vieilles choses (Poncet, 1996 : 100) ; Quiétude parmi leș choses anciennes (Pop-Curșeu, 2003 : 59) ; Au calme, parmi d'antiques
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1978 : 269) ; Silence entre leș choses anciennes (Stolojan, 1992 : 35) ; Silence au milieu de vieilles choses (Poncet, 1996 : 100) ; Quiétude parmi leș choses anciennes (Pop-Curșeu, 2003 : 59) ; Au calme, parmi d'antiques choses (Loubière, 2003 : 29). Leș deux dernières versions șont plus originales, grace à l'emploi du terme poétique " quiétude " (version de Ștefana et Ioan Pop-Curșeu) et à la tournure inédite proposée par Philippe Loubière. → Le titre-proposition Călugărul bătrân îmi șoptește din prag connaît leș versions suivantes en français : Le
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Paul Villard) alourdissent inutilement le titre dans la langue cible. → Nous avons analysé la métaphore centrale du poème Bunătate toamnă (littéralement : " bonté en automne ") dans la Section 1. 1. 2. 2. du Chapitre V. Leș versions que nous avons retenues șont leș suivantes : La bonté en automne (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 143) ; Bonté, automne (Ierunca, 1975 : 6) ; Bonté en automne (Pop-Curșeu, 2003 : 67) ; Bonté d'automne (Loubière, 2003 : 37). → Le titre Înviere de toate zilele contient le terme religieux " înviere ", traduit littéralement : Résurrection
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47). → Le poème De mână cu Marele Orb (varianta) fait référence au Grand Anonyme des écrits philosophiques de Blaga. Dans le poème source, le syntagme " Marele Orb " (" le Grand Aveugle ") est écrit avec des majuscules. Par contre, ces majuscules ne șont pas gardées en traduction : Accompagnant le grand aveugle (variante) (Miclău, 1978 : 289) ; Je tiens le grand aveugle par la main (Stolojan, 1992 : 47) ; Main dans la main avec le grand aveugle (Pop-Curșeu, 2003 : 79) ; Le grand aveugle par la main
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le péché qui pèse sur mă maison (Pop-Curșeu, 2003 : 85) ; J'ai compris le péché qui ronge mă maison (Loubière, 2003 : 55). → Le titre Fiu al faptei nu sunt contient une allusion faustienne.1565 Leș versions proposées par leș traducteurs șont : Je ne suiș pas fils de l'œuvre (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 163) ; Je ne suiș pas fils de l'acte (Pop-Curșeu, 2003 : 91) ; Fils de l'agir je ne suiș pas (Loubière, 2003 : 61). → Le titre Fum căzut est traduit par
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359) et Désaveux (Stolojan, 1992 : 83). → Le nom " blestem " (littéralement : " malédiction ") du titre Vraja și blestem est interprété par leș traducteurs comme un " blasphème " : Charme et blasphème (Miclău, 1978 : 385) ; Charme et blasphème (Poncet, 1996 : 138). Pourtant, leș deux termes șont loin d'être synonymes. → Le nom " alean " qui est, en quelque sorte, synonyme de " dor ", est interprété par leș traducteurs comme une " nostalgie " ou un " doux chagrin " : Nostalgie (Miclău, 1978 : 415) ; Doux chagrin (Romanescu, 1998 : 53). → Le titre Poetul est
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Nous analysons des termes religieux et des culturèmes dans des contextes différents, tout comme leș stratégies employées par leș traducteurs afin de résoudre l'apparente incompatibilité linguistique et/ou culturelle. 3. 1. Traduction des termes religieux Leș poèmes de Blaga șont souvent empreints d'allusions à une terminologie d'origine religieuse. Traduire ces allusions en français n'est pas toujours une tache facile, parce que leș termes employés dans le texte source appartiennent en général au culte orthodoxe. Leș traducteurs adaptent
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me rencontre seul " (Răsărit magic/Lever magique) (Miclău, 1978 : 433) ; " patrafir " " étole " (Tămâie și fulgi/Encens et neige) (Miclău, 1978 : 231) ; " étole sacerdotale " (Encens et neige) (Poncet, 1996 : 78) ; " Îi sunt obrajii zdrențuiți/întocmai că un prapur vechi [...]. " " Șes joues șont en haillons/telle une vieille bannière. " (La mănăstire/Au monastère) (Miclău, 1978 : 223). Quand leș termes appartiennent à la confession orthodoxe, leș traducteurs leș adaptent aux rigueurs du milieu cible : par exemple, le terme " prescura " est traduit par " du pain
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par " leș feuille des ormes/parfont le bruit des planches liturgiques " (III. Umbră/III. L'ombre) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 113) est maladroite, surtout și on la compare avec la version infiniment plus poétique de Paul Miclău : " et leș feuilles d'orme/șont leș formes/sonores de l'angélus ".1566 D'autres termes employés par Blaga constituent des allusions subtiles à des éléments bibliques. Parfois leș traducteurs ne saisissent pas ces nuances et traduisent littéralement : Le syntagme " ziua de-apoi " fait allusion au
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pour le locuteur roumain. Philippe Loubière observe que, dans le rituel orthodoxe, cette expression fait référence à la façon dont on sonne leș cloches au moment de l'enterrement d'un défunt.1567 Leș variantes de traduction de cette phrase șont leș suivantes : " Que leș cloches sonnent le tocsin. " (Fiica pământului joacă/La fille de la terre danse) (Miclău, 1978 : 293) ; " Que leș cloches aient toutes des sons fêlés. " (La fille de la terre danse) (Pop-Curșeu, 2003 : 83) ; " Que leș cloches sonnent le
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Ioan Pop-Curșeu est trop vague. Par contre, Philippe Loubière connaît le sens de cette expression et la traduit de manière adéquate. Le nom " ispita " (" tentation "), tout comme le verbe " a ispiti " (" tenter "), qui se retrouve parfois à la voix pronominale, șont fréquents dans leș poèmes de Blaga : " mă ispitesc singur să cred/că lumea e o cantare " " dans l'ombre mă propre tentation me porte à croire/que le monde est une chanson " (Biografie/Biographie) (Miclău, 1978 : 313) ; " je m'incite
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închină " (" se signer "). Dans le dernier exemple, Jean Poncet traduit littéralement l'expression " a face cruce " (" se signer "). Par contre, dans le cas de l'image ci-dessous, leș verbes " se prosterner " ou " s'agenouiller ", comme équivalents de " a se închină " șont adéquats : " în zadar câinii ni se închină " " en vain leș chiens se prosternent devant nous " (Noi, cântăreții leproși/Nous, leș chanteurs lépreux) (Miclău, 1978 : 283) ; " vainement leș chiens se prosternent-ils devant nous " (Nous, leș chanteurs lépreux) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 151) ; " c
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