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y a une seule situation de redécoupage des vers, mais qui n'entraîne pas une omission sémantique. On peut comparer ce redécoupage avec la variante de Philippe Loubière, fidèle au texte de départ : Luați făclia ce-am aprins-o/ în steaua coborâta/ deasupra ieslelor roase de boi/ și dați-o mai departe/ din mână în mână. (Bunăvestire) (Blaga, 2010 : 127) Prenez la torche que j'ai allumée à l'étoile descendue/ au dessus des mangeoires rongées par leș bœufs/ et faites-la
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déjà ") sur lequel est construite la version de ce traducteur. Nous avons identifié dans la même traduction beaucoup de situations similaires de suppression de vers, plus ou moins graves.1363 Parfois, ce choix traductif comporte aussi des omissions au niveau sémantique : [...] stelele mele/ pe care niciodată/ nu le-am văzut. (Mi-aștept amurgul) (Blaga, 2010 : 31) [...] mes étoiles/ pas encore vues. (J'attends mon crépuscule) (Villard, 2007 : 49) [...] mes étoiles/ que je n'ai encore/ jamais vues. (J'attends mon crépuscule) (Poncet
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adapter le rythme typographique et l'intratypographique à son propre goût ou au rythme de la langue cible qui est, en l'occurrence, le français. La " multiplication des vers " correspond à un rééquilibrage ou redécoupage du poème d'origine : Arendaș al stelelor,/ străvechile zodii/ mi le-am pierdut. (Cuvântul din urmă) (Blaga, 2010 : 129) Métayer des étoiles/ j'ai perdu/ mes anciens/ signes du zodiaque. (Le dernier moț) (Miclău, 1978 : 303) On peut expliquer un țel choix seulement par une préoccupation pour
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des vers équilibrés, qui créent, par leur cadence, un certain rythme intérieur. Portant, une telle modification du découpage des vers peut porter atteinte aux enjambements du texte de départ. Prenons l'exemple suivant : În noaptea asta-n care cad/ atâtea stele, tânărul tău trup/ de vrăjitoare-mi arde-n brațe/ ca-n flăcările unui rug. (Noi și pământul) (Blaga, 2010 : 27) Cette nuit où tombent/ tânt d'étoiles/ ton jeune corps de sorcière/ brûle dans mes bras/ comme dans leș flammes
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Blaga. Le texte-traduction peut être découpé différemment par rapport au poème source pour des raisons plus complexes, comme la compensation au niveau prosodique et/ou sémantique. En voici un exemple : Bătrânul zeu încremeni fără de grâi/ în noaptea cu căderi de stele,/ și tresari îndurerat,/ paianjenul s-a-ncreștinat. (Paianjenul) (Blaga, 2010 : 90) Le vieux resta stupéfait dans la nuit/ aux étoiles filantes/ et accablé de peine,/ muet, îl tressaillit,/ l'araignée s'était convertie. (L'araignée) (Miclău, 1978 : 245-247) Îl s'agit d
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Lucruri sălbatice omorâți-mi inima! (Din cer a venit un cântec de lebădă) (Blaga, 2010 : 115) Choses petites, choses grandes, choses sauvages tuez mon cœur ! (Du ciel est descendu un chant de cygne) (Pop-Curșeu, 2003 : 69) [...] și-afară de-aceea stele răsar și-mi fac semn să tac și-mi fac semn să tac. (Taină inițiatului) (Blaga, 2010 : 119) D'ailleurs, leș étoiles se lèvent Et me font signe de me taire Et me font signe de me taire. (Le secret
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pas dans le poème source, dans Lumină raiului (La lumière du paradis)1412, la création, à l'aide des guillemets, d'une citation dans le poème Domnițele (Leș princesses)1413 ou l'absence du point à la fin du poème Stelelor (Aux étoiles).1414 On peut identifier également dans cette traduction une disposition hasardeuse de la ponctuation. Îl y a par exemple des situations où la virgule apparaît là où son emploi est interdit, comme dans le cas du fragment : *" Des mains
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marche à quelle rive l'agripper ? (Années, exil et sommeil) (Ierunca, 1975 : 4) Cette longue marche, je ne sais comment lui rendre la raison promise et l'amarrer près d'un rivage [...]. (Années, exil et sommeil) (Stolojan, 1992 : 103) Cum steaua nu are deasupra mea niciun nume, n-o pot ruga nici să se stingă, nici să rămâie. (Ani, pribegie și somn) (Blaga, 2010 : 194) L'étoile au-dessus de moi n'est pas nommée comment lui demander de s'éteindre ou
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Blaga, est abolie en traduction.1455 Dans la traduction du poème Taină inițiatului (Le secret de celui qui sait), Paula Romanescu simplifie leș vers en miroir, leș remplaçant par une simple répétition dans le même vers : [...] și-afară de-aceea stele răsar și-mi fac semn să tac și-mi fac semn să tac. (Taină inițiatului) (Blaga, 2010 : 119) Voilà d'ailleurs leș étoiles qui se lèvent Comme pour me dire : Tais-toi, tais-toi ! Le secret de celui qui sait) (Romanescu, 1998
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y a pas de mort, l'amour manque aussi je t'en conjure, pourtant [...]. (Exergue) (Pop-Curșeu, 2003 : 41) Remplacement du tiret par des points de suspension Omule, ți-aș spune mai mult, dar e-n zadar și-afară de-aceea stele răsar [...]. (Taină inițiatului) (Blaga, 2010: 119) Homme, je t'en dirais bien davantage, Mais c'est en vain... D'ailleurs, des étoiles se lèvent [...]. (Le secret de l'initié) (Loubière, 2003 : 47) Homme, je te parlerais davantage, mais c'est
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à notre sens, à une perte de poéticité. La traductrice prête attention au choix des termes : le verbe " disséminer " contribue à préserver à la fois la rime et la poéticité dans le texte-traduction. Hrănim cu ea nu știm ce firava stea. (La curțile dorului) (Blaga, 2010 : 193) Nous la donnons comme nourriture à je ne sais quelle étoile d'une délicate facture. (Au manoir de l'ardente langueur) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 207) L'épithète " firava " (" fragile ", " délicate ") est traduite par une paraphrase
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va cădea. (Semne) (Blaga, 2010 : 130) Leș ponts se tairont. Des cloches leș élans tomberont. (Signes) (Miclău, 1978 : 305) [...] am cântat și mai cânt marea trecere, somnul lumii,îngerii de ceară. De pe-un umăr pe altul tăcând îmi trec steaua că o povară. (Biografie) (Blaga, 2010 : 135) [...] j'ai chanté et je chante encore le grand passage, le sommeil du monde, leș anges de cire. D'une épaule à l'autre je passe mon étoile comme un fardeau, sans moț
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1978 : 391) ; " țărâna " " la terre " (Legendă/Légende) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 79) ; " [...] sub călcâie/nu se ivește țărâna și piatră. " " Sous mes pas/ne naissent ni l'argile, ni la pierre [...]. " (Ani, pribegie și somn/Années, exil et sommeil) (Ierunca, 1975 : 4) ; " Stele curgând/ne spală țărânile. " " Leș étoiles en coulant/baignent nos poussières. " (Noapte ecstatică/Nuit extatique) (Stolojan, 1992 : 73) ; " Scuturați-vă de pământ " " Secouez-vous de la terre " (Semne/Signes) (Miclău, 1978 : 307). On observe donc une confusion des termes : și le moț
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traduit souvent par " baiser ". Nous présentons ci-dessus un fragment hautement érotique, extrait d'un poème d'inspiration expressionniste : Când aș iubi/mi-aș întinde spre cer toate marile [...]/să-l cuprind,/mijlocul să i-l frâng,/să-i sărut sclipitoarele stele. " (Dați-mi un trup voi munților) (Blaga, 2010: 77). L'élan amoureux du moi lyrique est exprimé à l'aide de quelques verbes et expressions : " a cuprinde " (" serrer dans șes bras ") ; " a frânge mijlocul " (littéralement : " briser la taille ") ; " a săruta
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signer ", " faire un signe de la croix ". Pourtant, leș traducteurs l'interprètent comme " se prosterner ", " s'incliner ", " se soumettre " ou " croire ", ce qui est dommage, parce que l'on perd l'image d'origine dans la traduction : " mă-nchin luminii voatre stelelor " " je me prosterne devant votre lumière, ô étoiles " (Stelelor/Ô, étoiles) (Miclău, 1978 : 195) ; " [...] cui să mă-nchin, la ce să mă-nchin ? " " devant qui me prosterner, devant quoi me prosterner ? " (Din cer a venit un cântec de lebădă/Du
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l'interprètent comme " se prosterner ", " s'incliner ", " se soumettre " ou " croire ", ce qui est dommage, parce que l'on perd l'image d'origine dans la traduction : " mă-nchin luminii voatre stelelor " " je me prosterne devant votre lumière, ô étoiles " (Stelelor/Ô, étoiles) (Miclău, 1978 : 195) ; " [...] cui să mă-nchin, la ce să mă-nchin ? " " devant qui me prosterner, devant quoi me prosterner ? " (Din cer a venit un cântec de lebădă/Du ciel parvint un chant de cygne) (Miclău, 1978 : 277
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Par exemple, îl n'y a pas d'équivalent pour le substantif " tinda " (petite pièce située à l'entrée des maisons paysannes). Paul Miclău traduit ce culturème par " terrasse ", ce qui représente un écart majeur du sens d'origine : " Vede stelele în tinda. " " [...] voyant leș étoiles à la terrasse. " (Insomnii/Insomnies) (Miclău, 1978 : 583). Au lieu de " terrasse ", nous proposons plutôt le terme " porche ", qui désigne un espace couvert à l'entrée d'un immeuble. Dans leș versions ci-dessous, le nom
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chois des termes mène parfois à des démétaphorisations. Par exemple, dans leș versions ci-dessous, quelques traducteurs choisissent comme équivalent du nom " arendaș " le terme " fermier ", beaucoup moins poétique dans ce contexte par rapport à l'équivalent littéral " métayer " : " arendaș al stelelor " " métayer des étoiles " (Cuvântul din urmă/Le dernier moț) (Miclău, 1978 : 303) ; " fermier des étoiles " (La dernière parole) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 167) ; " métayer des étoiles " (Le dernier moț) (Pop-Curșeu, 2003 : 97) ; " métayer des étoiles " (Le moț de la fin) (Loubière, 2003 : 67
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catégories stylistiques.1613 Par " images ", nous désignons leș " tableaux " présentés dans leș poèmes, construits d'habitude sur un cumul de figures de style. Nous citons ci-dessous quelques images transposables par la méthode littérale : " Treceau în goană toamne cu căderi de stele. " " Galopaient leș automnes aux étoiles filantes. " (V. Paianjenul/V. L'araignée) (Miclău, 1978 : 245) ; " Au galop passaient leș automnes et leurs étoiles filantes. " (V. L'araignée) (Poncet, 1996 : 88) ; " Soarele-n zenit ține cântarul zilei. " " Le soleil au zénith tient
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d'autres mots, la traduction ne peut se réaliser qu'en accordant une attention particulière au choix des termes employés dans le texte-traduction. Nous présentons ci-dessus une liste de termes poétiques sélectionnés de notre corpus : " rază " (" rayon de soleil ") " lueur " (Stelelor/Ô, étoiles) (Miclău, 1978 : 195) ; " pe-o stâncă " (" sur un rocher ") " sur un roc " (Pan/Pan) (Miclău, 1978 : 199) ; " o stâncă " (" un rocher ") " une roche " (Pan/Pan) (Poncet, 1996 : 58) ; " a privi " (" regarder ") " mirer " (În marea trecere/Au fil du
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laissons derrière nous des lieux peuplés d'énigmes. " (De mână cu Marele Orb/Je tiens le grand aveugle par la main) (Stolojan, 1992 : 47). Le nom " ghicitori " (" des devinettes ") est interprété comme " des lieux peuplés d'énigmes ", choix poétique. " Atâtea stele cad în noaptea asta. " (" Tânt d'étoiles tombent en cette nuit. ") " Îl pleut tânt d'étoiles en cette nuit. " demonul nopții " (" le démon de la nuit ") " le démon de l'ombre " (Noi și pământul/ Nous et la terre) (Poncet, 1996 : 40
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Septembre) (Miclău, 1978 : 373). L'épithète inédite " sferici " (" sphériques ") devient dans le texte cible, dans une manière inexplicable, " touffus ". " pe gânduri " (" pensive ") " distraite " (Legendă/Légende) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 79). L'adjectif " distraite " n'appartient pas au registre poétique. " -nmărmurit " (" pétrifié ") " consterné " (Stelelor/Aux étoiles) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 87). L'adjectif " consterné " n'appartient pas au registre poétique. " marginea subțire-a lunii " " la bordure mince de la lune " (Înfrigurare/Fièvre) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 95). Le nom " margine " (" contour ") est traduit par " bordure ", choix qui affecte la
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eu, încet, nespus de-ncet/pleoapa-mi închid [...]. " " Et moi, doucement, doucement à l'extrême,/je ferme leș paupières [...]. " (Noapte/La nuit) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 77). L'expression " doucement à l'extrême " est dépourvue de poéticité, voire maladroite. " Mai curg aceleași stele pe fruntea lui în stoluri [...] ? " " Leș mêmes étoiles, coulent-elles encore sur son front par bandes ? " (Gândurile unui mort/Leș pensées d'un mort) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 101). Le texte source propose une analogie entre leș étoiles et leș oiseaux qui volent
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la dernière pârtie du vers source, qui parle des " gouttes de silence, et non de sang ". Ce choix traductif annule l'opposition entre le silence et le sang, contenue par le poème d'origine. " vei umblă că și acum printre stele triste și ierburi " " errant comme maintenant parmi leș étoiles tristes et leș simples " (Cetire din palmă/L'avenir dans leș lignes de la main) (Stolojan, 1992 : 79). La traduction de Sanda Stolojan manque de logique. La traduction littérale du vers source
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săruta " (" embrasser ") par " baiser " : " zbor de lilieci [...]/îmi săruta geamul " " des vols de chauve-souris [...]/baisent mă vitre " (Fiorul/Le frisson) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 67) ; " Fiori [...] îmi săruta/cu buze de gheață trupul [...] " " Des frissons [...] baisent/avec des lèvres glacées, mon corps [...]. " (Stelelor/Aux étoiles) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 87). Cette analyse nous montre que leș versions de Veturia Drăgănescu-Vericeanu et de Paul Villard contiennent beaucoup de lourdeurs qui indiquent, une fois de pluș, une maîtrise précaire de la langue cible. 6. Paula Romanescu ou la
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