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îl choisit d'interpréter et de recréer la figure dans la langue cible. Ce choix traductif lui permet de préserver la poéticité du texte de départ et, en même temps, de rendre la figure d'origine plus explicite : la comparaison " țes yeux pareils aux clairières des forêts " est, à notre sens, réussie. Cette analyse nous autorise à affirmer que l'herméneutique de la traduction ne consiste pas seulement à comprendre le sens du texte source, mais aussi à interpréter et à recréer
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
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ochii tăi, adâncii sunt izvorul din care tainic curge noaptea peste vai și peste munți și pește șesuri, acoperind pămâtul c-o mare de-ntuneric. Așa-s de negri ochii tăi lumină mea. (Izvorul nopții) (Blaga, 2010 : 43) Mă belle, țes yeux șont și noirs que le soir, lorsque je pose mă tête sur țes genoux, ô, si profonds țes yeux qu'ils me semblent être la source d'où s'écoule la nuit mystérieuse, sur leș montagnes, vers leș vallées
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
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munți și pește șesuri, acoperind pămâtul c-o mare de-ntuneric. Așa-s de negri ochii tăi lumină mea. (Izvorul nopții) (Blaga, 2010 : 43) Mă belle, țes yeux șont și noirs que le soir, lorsque je pose mă tête sur țes genoux, ô, si profonds țes yeux qu'ils me semblent être la source d'où s'écoule la nuit mystérieuse, sur leș montagnes, vers leș vallées, de păr leș plaines, jusqu'à recouvrir la terre d'un océan de ténèbres
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
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pămâtul c-o mare de-ntuneric. Așa-s de negri ochii tăi lumină mea. (Izvorul nopții) (Blaga, 2010 : 43) Mă belle, țes yeux șont și noirs que le soir, lorsque je pose mă tête sur țes genoux, ô, si profonds țes yeux qu'ils me semblent être la source d'où s'écoule la nuit mystérieuse, sur leș montagnes, vers leș vallées, de păr leș plaines, jusqu'à recouvrir la terre d'un océan de ténèbres. Și noirs țes yeux, mă
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si profonds țes yeux qu'ils me semblent être la source d'où s'écoule la nuit mystérieuse, sur leș montagnes, vers leș vallées, de păr leș plaines, jusqu'à recouvrir la terre d'un océan de ténèbres. Și noirs țes yeux, mă lumière. (La source de la nuit) (Poncet, 1996 : 48)1355 Ce choix de traduction nous semble inspiré : le traducteur, qui est poète à son tour, insère un espace blanc avânt leș deux derniers vers du poème source. D'un
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1996 : 48)1355 Ce choix de traduction nous semble inspiré : le traducteur, qui est poète à son tour, insère un espace blanc avânt leș deux derniers vers du poème source. D'un côté, îl insiste sur l'idée de début (" țes yeux șont și noirs [...] qu'ils me semblent être la source d'où s'écoule la nuit ") ; de l'autre côté, îl met en évidence, surtout grace à la structure elliptique (" Și noirs țes yeux,/mă lumière ") le contraste entre
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insiste sur l'idée de début (" țes yeux șont și noirs [...] qu'ils me semblent être la source d'où s'écoule la nuit ") ; de l'autre côté, îl met en évidence, surtout grace à la structure elliptique (" Și noirs țes yeux,/mă lumière ") le contraste entre l'obscurité/la noirceur/la nuit/leș ténèbres dont leș yeux de la bien-aimée șont la source et la lumière par laquelle le poète appelle, métaphoriquement, l'être aimé. Cette décision de découper le poème
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238) Tout est en attente. Tout bleu rayon ardent. (Le poulain) (Miclău, 1978 : 437) Mumele sfintele luminile mii, mume sub glii îți iau în primire cuvintele. (Epitaf) (Blaga, 2010 : 254) Leș mères saintes milliers de lueurs mères des profondeurs accueillent țes paroles. (Épitaphe) (Miclău, 1978 : 449) [...] în panică furnicile își căra sub chip de ouă-larve viitorul. (Dumbrava africană) (Blaga, 2010 : 330) [...] leș fourmis dans la panique du trépas portant dans leș œufs-larves l'avenir. (Bois africain) (Miclău, 1978 : 481) Arama grea
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avaient grandi énormes. (Leș souvenirs grandissent) (Miclău, 1978 : 167) Lăcomi și flămânzi îmi strigă ochii [...] după ochii tăi scăpărătorii câri de luminoși ce sunt, copilo, nu văd niciodată umbre. (Primăvară) (Blaga, 2010 : 51) Avides et affamés mes yeux crient [...] après țes yeux étincelants qui șont tellement lumineux, mă chère enfant, qu'ils ne voient jamais des ombres. (Printemps) (Miclău, 1978 : 181) Constructions absolues 1391 Ca să-l aud mai bine mi-am lipit de glii urechea îndoielnic și supus [...]. (Pământul) (Blaga, 2010
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amplifie le mystère qui est, dans ce cas, celui de la Genèse. Și-ar înflori pe buza ta atâta vraja, de n-ai fi frământata, Sfânto, de voluptatea-ascunsă a păcatului ? (Lumină raiului) (Blaga, 2010 : 35) Le charme fleurirait-il și clair sur țes lèvres și tu n'étais travaillée, țoi, la Sainte, par la secrète volupté du péché ? (La lumière du paradis) (Poncet, 1996 : 46) Le poète s'adresse directement à la bien-aimée, l'appelant " la Sainte ". Cet appellatif est d'ailleurs assez
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au niveau de la ponctuation s'avèrent être exagérés, car elles déterminent des écarts majeurs de la tonalité du texte d'origine, comme dans la traduction ci-dessous : Copilo, pune-ți mâinile pe genunchii mei. (Sufletul satului) (Blaga, 2010 : 116) Mon enfant, repose țes mains sur mes genoux ! (L'âme du village) (Romanescu, 1998 : 82) Petite, mets țes mains sur mes genoux. (L'âme du village) (Loubière, 2003 : 41) Le moț paisible du moi lyrique adressé à une petite fille devient, sous la plume
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de la tonalité du texte d'origine, comme dans la traduction ci-dessous : Copilo, pune-ți mâinile pe genunchii mei. (Sufletul satului) (Blaga, 2010 : 116) Mon enfant, repose țes mains sur mes genoux ! (L'âme du village) (Romanescu, 1998 : 82) Petite, mets țes mains sur mes genoux. (L'âme du village) (Loubière, 2003 : 41) Le moț paisible du moi lyrique adressé à une petite fille devient, sous la plume de Paula Romanescu, un ordre. Nous avons identifié dans cette version des emplois inédits
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elle crée, parfois à l'aide d'inversions ou de changements des tournures de phrase, șont assez pauvres 1508 : Îmi ești aproape. Prin noapte simt o pâlpâire de pleoape. (Înfrigurare) (Blaga, 2010 : 63) Toute proche tu es. Dans la nuit, țes paupières je leș sens palpiter. (Fièvre) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 95) [...] și-aș apare năvalnic și liber cum sunt, pământule sfânt. (Dați-mi un trup, voi munților) (Blaga, 2010 : 77) [...] et j'apparaîtrais envahisseur et libre țel que je suiș fait, terre
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poussent sous la terre. Fosfor cojit de pe vechi oseminte ne pare lumină din ochii tăi verzi. Ascultând revelații fără cuvinte subt iarbă cerului zborul ți-l pierzi. (abab) Phosphore écaillé sur leș os très anciens, nous pârâit la lumière de țes yeux verts. Écoutant ce qu'on te révèle sans paroles, sous l'herbe du ciel, ton vol tu le perds. La lumière de țes yeux verts est comme le phosphore des vieux ossements écaillé. Écoutant des révélations sans paroles sous
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ți-l pierzi. (abab) Phosphore écaillé sur leș os très anciens, nous pârâit la lumière de țes yeux verts. Écoutant ce qu'on te révèle sans paroles, sous l'herbe du ciel, ton vol tu le perds. La lumière de țes yeux verts est comme le phosphore des vieux ossements écaillé. Écoutant des révélations sans paroles sous l'herbe du ciel ton vol disparaît. Din văzduhul boltitelor tale amiezi ghicești în adâncuri toate misterele. Înalță-te fără sfârșit, dar să nu
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sous l'herbe du ciel ton vol disparaît. Din văzduhul boltitelor tale amiezi ghicești în adâncuri toate misterele. Înalță-te fără sfârșit, dar să nu ne descoperi niciodată ceea ce vezi. (Blaga, 2010 : 139) De l'air, où leș voûtes de țes midis șont incurvées, dans *leș profondeur tu devines leș mystères. Élève-toi infiniment, mais jamais ne nous dévoile ce que tu aș observé. (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 180-183) Tu devines la profondeur des mystères dans l'air de țes midis envoûtés. Monte, monte
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où leș voûtes de țes midis șont incurvées, dans *leș profondeur tu devines leș mystères. Élève-toi infiniment, mais jamais ne nous dévoile ce que tu aș observé. (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 180-183) Tu devines la profondeur des mystères dans l'air de țes midis envoûtés. Monte, monte sans cesse, mais ne dis jamais ce que tu aș découvert. (Miclău, 1978 : 321-323) L'exergue nous indique qu'il s'agit de l'oiseau " réalisé en or par le sculpteur C. Brâncuși "1513 ; en d
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imparfait " tu criais " ; l'adjectif " existante " qui provient d'un gérondif et alourdit le vers, tout comme le gérondif " se trouvant "), des traductions purement littérales (" imaginaire flûte à vent ", " l'herbe du ciel "), des démétaphorisations par paraphrase (" leș voûtes de țes midis șont incurvées ", explication trop longue, maladroite). En revanche, dans la traduction qui date de 1978, plus fidèle à la prosodie source, on peut identifier un travail d'interprétation qui met en valeur la poéticité du texte : le syntagme " lăcrimându
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comme " infinie ". Leș métaphores du poème de départ șont soumises également au travail d'interprétation : " fluier părelnic de vânt " est traduit par " la flûte irréelle des airs ", tandis que " văzduhul boltitelor tale amiezi " devient en langue cible " l'air de țes midis envoûtés ". L'ajout sémantique auquel recourt le traducteur pour recréer la rime n'arrive pas à compromettre la poéticité du texte, bien au contraire : traduire le nom " făptura " (littéralement : " être "), par " être nu " nous semble une solution inédite, adoptée
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battement de paupières "). Le nom " pâlpâire " fait pârtie du champ sémantique du feu, să traduction littérale étant " vacillement ". Nous aurions préféré plutôt la transposition 1516 du nom " pâlpâire " par le verbe " palpiter ", comme le fait Veturia Drăgănescu-Vericeanu : " Dans la nuit, țes paupières je leș sens palpiter " (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 95) [...] și părul ți l-ai uns peste-o cădelniță-n tămâie, fir de fir, ca să mirosi la fel c-un patrafir. (Tămâie și fulgi) (Blaga, 2010 : 80) [...] et țes cheveux șont mouillés
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Dans la nuit, țes paupières je leș sens palpiter " (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 95) [...] și părul ți l-ai uns peste-o cădelniță-n tămâie, fir de fir, ca să mirosi la fel c-un patrafir. (Tămâie și fulgi) (Blaga, 2010 : 80) [...] et țes cheveux șont mouillés dans l'auréole d'un encensoir pour que tu sentes comme une étole. (Encens et neige) (Miclău, 1978 : 231) La rime n'est pas préservée en traduction. On remarque également l'omission du syntagme " fir de fir
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concret dans le cas du même contexte. Nous analysons ci-dessous leș équivalents de l'adverbe " dornic ", dérivé de " dor " : Așa de tainic tu mi-o spui și dornic, parc-aș fi pribeag pe-un alt tărâm. (Dorul) (Blaga, 2010 : 52) Țes mots șont chargés de mystère et de nostalgie, comme și j'étais exilé sur une autre planète. (Désir) (Miclău, 1978 : 183) Mystérieuse et hantée de désir tu m'appelles comme și je vivais exilé sur une autre planète. (Désir) (Poncet
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référence à la conception philosophique de Blaga. Pour illustrer ce choix traductif, nous mettons en parallèle să version et celle de Paul Miclău : ochii tăi, adâncii, sunt izvorul din care tainic curge noaptea peste vai (Izvorul nopții) (Blaga, 2010 : 43) țes yeux profonds șont la source d'où coule le mystère de la nuit par leș vallées (La source de la nuit) (Miclău, 1978 : 173) țes yeux profonds, șont la source d'où, en secret, la nuit coule sur leș vallées (La source
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ochii tăi, adâncii, sunt izvorul din care tainic curge noaptea peste vai (Izvorul nopții) (Blaga, 2010 : 43) țes yeux profonds șont la source d'où coule le mystère de la nuit par leș vallées (La source de la nuit) (Miclău, 1978 : 173) țes yeux profonds, șont la source d'où, en secret, la nuit coule sur leș vallées (La source de la nuit) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 73) pleoapele-mi închid, îmbrățișând cu ele tainic icoana ta din ochii mei (Noapte) (Blaga, 2010 :49) je ferme
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source. En plus, le silence, tout comme le mutisme, șont des leitmotivs favoris de Blaga. → Le titre Dorul est traduit par " désir " : Désir (Miclău, 1978 : 183) Désir (Poncet, 1996 : 50). → Le titre Din părul tău (littéralement : " de ta chevelure ", " de țes cheveux ") pose des problèmes aux traducteurs : Ta chevelure (Miclău, 1978 : 141) ; De țes cheveux (Romanescu, 1998 : 34). Le poème parle des cheveux de la bien-aimée, comparés au voile de Maya. Le titre même joue sur l'ambiguïté de la préposition " din " : îl
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