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val se retrage din mine înapoi în părinți. (Somn) (Blaga, 2010 : 136) Levant de sourdes rumeurs dans leș ramures se dressent leș siècles ardents. Dans mon sommeil mon sang comme une vague se retire de moi et s'en retourne vers mes parents. (Sommeil) (Poncet, 1996 : 118) L'analyse globale de la traduction de Jean Poncet nous détermine à affirmer que la présence de la rime dans leș cas ci-dessus est plutôt le résultat de la traduction littérale, et non un effet voulu par
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effrayer îl faut t'en approcher en chantant. Viens doucement. (Charrues) (Poncet, 1996 : 96) Cependant, îl est fort possible que ce jeu des sonorités ne soit pas l'intention du traducteur, car îl est inhérent à la traduction littérale des vers source. L'analyse de la traduction de Jean Poncet nous conduit à conclure que la recréation de la rime ne fait pas pârtie de son style traductif. Collectif de traducteurs Poeme alese : Comme îl s'agit d'une anthologie de poèmes qui
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de poèmes qui recueille leș versions en français de plusieurs traducteurs, îl est hors question de parler dans ce cas d'un style traductif. Nous avons identifié une négligence concernant la transposition des sonorités dans le cas des poèmes à vers apparemment libre chez Claude Sernet 1527 et une absence totale de recherche prosodique dans la traduction de quelques poèmes à prosodie fixe réalisée par Alain Caumette.1528 Paula Romanescu Nous avons observé que Paula Romanescu essaie de garder leș rimes
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y rester Chanter sous le ciel portugais De nu m-ar găsi unde sunt neliniștea morii de vânt. Și l'angoisse du moulin à vent ne me trouvait auparavant. Și l'ombre d'un moulin à vent Ne m'arriverait vers le couchant, De nu as pieri, supt de-un astru văzut-nevăzut, în albastru. (Blaga, 2010 : 214) Și un petit astre mystérieux ne m'absorbait dans la voûte bleue. (Miclău, 1978 : 415) Și je ne disparaissais pas dans l'astre creux
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qu'ils emploient șont différentes. Și Paul Miclău recourt en général à la traduction littérale, Paula Romanescu ajoute des unités sémantiques pour recréer la prosodie en langue cible : la croix devient " vive ", l'ombre d'un moulin à vent arrive " vers le couchant ", l'astre est " creux ". La traductrice omet de traduire le syntagme " miei luzitani " (" agneaux portugais ") ; en plus, le moț " liman " (" rive ", " bord ") est interprété comme un " cîte ". Comme nous avons observé un ajout d'unités sémantiques dans la
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isprăvi visate îmi sunt ochii plini. (Biografie) (Blaga, 2010 : 135) De vent et de prouesses rêvées mes yeux se remplissent. (Biographie) (Miclău, 1978 : 313) Mes yeux șont pleins de vents et de hauts faits rêvés. (Biographie) (Stolojan, 1992 : 57) Le vers source joue sur la répétition de la consonne constrictive [v]. Leș traducteurs récupèrent l'allitération par la simple traduction littérale. Tu adormiseși pătrunsa de soare mie alături, în șuier de cetini. În șuier venind din adâncuri arar că un val de
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nous effleure [...]. (L'âme du village) (Stolojan, 1992 : 43) L'âme du village virevolte autour de nous [...]. (L'âme du village) (Poncet, 1996 : 106) L'âme du village autour de nous papillonne [...]. (L'âme du village) (Loubière, 2003 : 41) Le vers d'origine présente l'allitération de la consonne forțe [s] pour suggérer le mouvement de l'âme du village. Paul Miclău et Jean Poncet choisissent des verbes qui contiennent la consonne [v] pour recréer l'allitération en français (" village " " voltige " ; " village
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Sanda Stolojan et Philippe Loubière emploient des verbes poétiques pour compenser la perte du jeu phonique (" effleurer " ; " papillonner "). Dans leurs versions, la poéticité du texte est gardée par compensation. Un effet sonore proche de l'intraduisible est contenu par leș vers suivants : Străin zâmbind, vrăjit suind / în mijlocul ei mă-mplinesc cu mirare. (Biografie) (Blaga, 2010 : 135) Surpris je m'y réalise/ souriant étrangement dans mon ascension. (Biographie) (Miclău, 1978 : 313) Souriant étranger, remontant charmé,/ émerveillé, en son milieu je me réalise
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explicatif de la langue roumaine, le champ sémantique de ce moț va du concret (envie, goût, douleur physique, désir ou attraction érotique) jusqu'au côté abstrait (aspiration, chagrin, nostalgie).1538 Ce qui caractérise le terme " dor " serait, selon Anca Vasiliu, " la tension vers quelque chose " : " [le terme " dor "] suppose une mobilisation de l'être qui cherche à acquérir ou à retrouver activement l'objet du manque. La frustration ressentie comme une peine donne lieu à la quête du retour (comme le nostos grec
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grand " p ", de " grand passage ", en ce qu'il veut dire " trajectoire " : celle, magnifiée et passagère à la fois, de la vie ici-bas, pont entre la naissance et la fin. Mais, en français, le " grand passage " évoque davantage le grand saut vers l'au-delà que la traversée de la vie elle-même ; or c'est cette existence transitoire qui est le centre d'intérêt du poète, et non le passage dans un au-delà (ou un en-deçà) hors sujet. De pluș, l'expression " în trecere
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le passage " exprime une position statique, éventuellement encombrante. Nous sommes donc loin de l'original...1547 L'interprétation que Philippe Loubière donne au moț " trecere " est correcte : dans la poétique de Blaga, ce terme ne fait pas référence au " passage vers l'au-delà ", mais à la " grande traversée " qu'est la vie.1548 Dans le même avant-propos explicatif, le traducteur expose une liste d'autres possibles solutions de traduction pour le titre du recueil. Nous citons ci-dessous ces versions, accompagnées par
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tout comme la poéticité du texte-traduction. Fidèle à son choix, Philippe Loubière traduit ce syntagme-clé de la poétique de Blaga par le " grand parcours ". Quant à Paula Romanescu, elle crée un contresens, traduisant le " passage " par " le départ " (un départ peut-être vers l'au-delà, ce qui mène à un sens qui s'oppose complètement à celui voulu par Blaga). La traduction la plus fidèle au sens et qui n'arrive pas à compliquer la signification des poèmes traduits est, selon nous, " le
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métaphysique) (Miclău, 1978 : 353) ; " [...] oh, nicio minune nu se-mplinește./ Nu se-mplinește, nu se-mplinește ! " " [...] oh, aucun miracle ne s'accomplit./ Ne s'accomplit, ne s'accomplit ! " (Tristețe metafizica/Tristesse métaphysique) (Miclău, 1978 : 355) ; " spre crudă, spre sacra uimire " " vers un étonnement cruel et sacré " (Văzduhul semințe mișcà/L'air emportait des graines) (Miclău, 1978 : 497) ; Leș termes " minune " (" merveille ", " miracle "), " uimire ", " mirare " (" étonnement "), qui font pârtie du code poétique de Blaga, se prêtent à la traduction littérale. Leș cendres
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miel, de la cire. Par la traduction littérale, le traducteur réussit à refaire leș mêmes images dans la langue d'accueil : " din stupii mei/mai zboară roiuri de albine spre păduri ? " " leș essaims d'abeilles/s'envolent toujours de mes ruches vers leș forêts ? " (Gândurile unui mort/Leș pensées d'un mort) (Miclău, 1978 : 217) ; " [...] luna crește că un fagure/de miere într-un stup. " " [...] la lune grandit comme un rayon/de miel dans une ruche. " (La mănăstire/Au monastère) (Miclău, 1978
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par " race ", " peuple ", " tribus " ou " nations " : Platanii suri și cedrii-n mare/semințiile și-adapă. " " Leș platanes gris et leș cèdres/abreuvent dans la mer leurs tribus. " (Plajă/Plage) (Miclău, 1978 : 379) ; " Râuri spre alte seminții/duc slavă bucatelor blonde. " " Vers d'autres races leș rivières/portent la gloire de la moisson blonde. " (Țară/Pays) (Miclău, 1978 : 399) ; " Al seminției mele cel din urmă sunt. " " [...] je suiș le dernier de mă race. " (Ardere/Combustion) (Miclău, 1978 : 445) ; " semințiile " " leș races " (Poeții/Leș
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2010: 77). L'élan amoureux du moi lyrique est exprimé à l'aide de quelques verbes et expressions : " a cuprinde " (" serrer dans șes bras ") ; " a frânge mijlocul " (littéralement : " briser la taille ") ; " a săruta " (" embrasser "). Leș traducteurs ont transposé différemment ces vers en français : " Quand j'aimerais/ j'étendrais vers le ciel toutes mes mers [...]/pour le saisir,/pour serrer să taille,/pour embrasser șes étoiles étincelantes. " (Donnez-moi un corps, ô montagnes) (Miclău, 1978 : 229) ; " Lorsque j'aimerais, je tendrais vers le
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est exprimé à l'aide de quelques verbes et expressions : " a cuprinde " (" serrer dans șes bras ") ; " a frânge mijlocul " (littéralement : " briser la taille ") ; " a săruta " (" embrasser "). Leș traducteurs ont transposé différemment ces vers en français : " Quand j'aimerais/ j'étendrais vers le ciel toutes mes mers [...]/pour le saisir,/pour serrer să taille,/pour embrasser șes étoiles étincelantes. " (Donnez-moi un corps, ô montagnes) (Miclău, 1978 : 229) ; " Lorsque j'aimerais, je tendrais vers le ciel toutes mes mers [...]/pour l'étreindre,/să
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ces vers en français : " Quand j'aimerais/ j'étendrais vers le ciel toutes mes mers [...]/pour le saisir,/pour serrer să taille,/pour embrasser șes étoiles étincelantes. " (Donnez-moi un corps, ô montagnes) (Miclău, 1978 : 229) ; " Lorsque j'aimerais, je tendrais vers le ciel toutes mes mers [...]/pour l'étreindre,/să taille l'écraser/et baiser șes brillantes étoiles. " (Vous, leș montagnes, donnez-moi un corps) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 101) ; " Quand j'aimerais/Je porterais toutes leș mers vers le ciel, [...]/Vers le ciel
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Lorsque j'aimerais, je tendrais vers le ciel toutes mes mers [...]/pour l'étreindre,/să taille l'écraser/et baiser șes brillantes étoiles. " (Vous, leș montagnes, donnez-moi un corps) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 101) ; " Quand j'aimerais/Je porterais toutes leș mers vers le ciel, [...]/Vers le ciel pour l'embrasser à en briser să taille/Pour boire dans un baiser șes étoiles éclatantes. " (Vous leș montagnes, donnez-moi un corps !) (Romanescu, 1998 : 66) ; " Aimerais-je,/je tendrais vers le ciel toutes mes mers, [...]/vers
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je tendrais vers le ciel toutes mes mers [...]/pour l'étreindre,/să taille l'écraser/et baiser șes brillantes étoiles. " (Vous, leș montagnes, donnez-moi un corps) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 101) ; " Quand j'aimerais/Je porterais toutes leș mers vers le ciel, [...]/Vers le ciel pour l'embrasser à en briser să taille/Pour boire dans un baiser șes étoiles éclatantes. " (Vous leș montagnes, donnez-moi un corps !) (Romanescu, 1998 : 66) ; " Aimerais-je,/je tendrais vers le ciel toutes mes mers, [...]/vers le ciel,/pour
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aimerais/Je porterais toutes leș mers vers le ciel, [...]/Vers le ciel pour l'embrasser à en briser să taille/Pour boire dans un baiser șes étoiles éclatantes. " (Vous leș montagnes, donnez-moi un corps !) (Romanescu, 1998 : 66) ; " Aimerais-je,/je tendrais vers le ciel toutes mes mers, [...]/vers le ciel,/pour l'étreindre,/l'enserrer,/baiser șes scintillantes étoiles. " (Donnez-moi un corps, ô, montagnes !) (Boeșteanu, 1998 :71) ; " en aimant,/je tendrais vers le ciel toutes leș mers, [...]/vers le ciel,/pour l
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vers le ciel, [...]/Vers le ciel pour l'embrasser à en briser să taille/Pour boire dans un baiser șes étoiles éclatantes. " (Vous leș montagnes, donnez-moi un corps !) (Romanescu, 1998 : 66) ; " Aimerais-je,/je tendrais vers le ciel toutes mes mers, [...]/vers le ciel,/pour l'étreindre,/l'enserrer,/baiser șes scintillantes étoiles. " (Donnez-moi un corps, ô, montagnes !) (Boeșteanu, 1998 :71) ; " en aimant,/je tendrais vers le ciel toutes leș mers, [...]/vers le ciel,/pour l'embrasser,/pour le soumettre,/pour lui
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montagnes, donnez-moi un corps !) (Romanescu, 1998 : 66) ; " Aimerais-je,/je tendrais vers le ciel toutes mes mers, [...]/vers le ciel,/pour l'étreindre,/l'enserrer,/baiser șes scintillantes étoiles. " (Donnez-moi un corps, ô, montagnes !) (Boeșteanu, 1998 :71) ; " en aimant,/je tendrais vers le ciel toutes leș mers, [...]/vers le ciel,/pour l'embrasser,/pour le soumettre,/pour lui baiser leș étoiles luisantes. " (Donnez-moi un corps, ô, montagnes !) (Villard, 2008 : 97). La traduction la plus fidèle au sens est celle de Paul Miclău
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66) ; " Aimerais-je,/je tendrais vers le ciel toutes mes mers, [...]/vers le ciel,/pour l'étreindre,/l'enserrer,/baiser șes scintillantes étoiles. " (Donnez-moi un corps, ô, montagnes !) (Boeșteanu, 1998 :71) ; " en aimant,/je tendrais vers le ciel toutes leș mers, [...]/vers le ciel,/pour l'embrasser,/pour le soumettre,/pour lui baiser leș étoiles luisantes. " (Donnez-moi un corps, ô, montagnes !) (Villard, 2008 : 97). La traduction la plus fidèle au sens est celle de Paul Miclău. La traduction littérale de l'expression
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ecstatică/Nuit extatique) (Stolojan, 1992 : 73) ; " Ouvre en grande croix/ta pensée et țes mains. " (Nuit extatique) (Poncet, 1996 : 126). Par contre, Paul Villard produit un contresens en traduisant : " Croise/țes pensées et țes mains. " (Nuit extatique) (2010 : 75). Leș vers " Tăiați-vă mieii pe cruce/ În amintirea jertfei ce se va face " évoquent le sacrifice de la crucifixion. Philippe Loubière utilise un vocabulaire adéquat, recourant au verbe " immoler ", qui exprime le sacrifice : " Mettez à mort vos agneaux sur la croix/en
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