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sur la croix/en souvenir du sacrifice qui se fera. " (Bunăvestire/Annonciation) (Pop-Curșeu, 2003 : 93) ; " Immolez vos agnelles sur la croix/En mémoire du sacrifice qui viendra. " (Bunăvestire/Annonciation) (Loubière, 2003 : 63). L'idée de sacrifice se dégage également des vers suivants : " Niciodată nu voi ajunge/s-aduc jertfă sub semnul înalt/al curcubeului magic. " Cette fois, Philippe Loubière est très novateur, en employant le nom " holocauste " : " Jamais je ne pourrai mener/L'holocauste sous le haut signe/Du magique arc-en-ciel
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
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semnul înalt/al curcubeului magic. " Cette fois, Philippe Loubière est très novateur, en employant le nom " holocauste " : " Jamais je ne pourrai mener/L'holocauste sous le haut signe/Du magique arc-en-ciel. " (Pe ape/Sur leș eaux) (Loubière, 2003 : 59). Leș vers " În curând rănile purtate prin văile noastre/s-or vindeca [...]./În curând picioare albe/vor umblă peste ape " contiennent une double allusion biblique : d'un côté, on a le symbole des vallées où leș humains portent leurs blessures ; de l
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vallées où leș humains portent leurs blessures ; de l'autre côté, on a une image qui évoque l'un des miracles de Christ : à savoir le moment où îl a marché sur leș eaux. Philippe Loubière interprète admirablement ces deux vers, mettant en valeur la double allusion biblique : " Bientôt se guériront leș blessures portées/ Dans nos vallons de larmes [...]./Et de blancs pieds bientôt/Marcheront sur leș eaux. " (Bunăvestire/Annonciation) (Loubière, 2003 : 65). L'expression " vallon de larmes " renforce l'idée
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sur le seuil m'appelle le vieux moine) (Loubière, 2003 : 31) " Baptise-moi avec de la terre. " (Le vieux moine me parle à mi-voix depuis le pas de la porte) (Villard, 2009 : 59). Leș traducteurs, dans leur majorité, ont gardé le sens du vers source. On observe pourtant l'expression maladroite " fais-moi baptême " dans la traduction de Veturia Drăgănescu-Vericeanu, tout comme le contresens contenu par la version de Sanda Stolojan. La préposition " cu " se traduit par " avec ", non par " dans ", parce qu'elle n
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a une contradiction logique dans cette affirmation. Pourtant, le lecteur doit savoir que, selon une croyance roumaine populaire, leș serpents frappés à mort rendent leur souffle à peine au coucher du soleil. Leș traducteurs offrent la version littérale de ces vers, sans se soucier de l'apparent contresens qu'ils contiennent : " Mai este mult până apune soarele ?/ Vreau să-mi dau sufletul/deodată cu șerpii striviți în zori/de ciomegele ciobanilor. " " [...] le soleil se couchera-t-il bientôt ? Je veux rendre mon âme
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par leș lourds bâtons des bergers. " (Le vieil ermite me parle tout baș sur son seuil) (Pop-Curșeu, 2003 : 61). Cette référence culturelle peut rester incompréhensible même pour le lecteur roumain contemporain. Pour expliciter l'apparente " contradiction ", Philippe Loubière accompagne leș vers traduits par une note de baș de page : " Faut-il encore beaucoup d'ici au crépuscule ?/ Je veux rendre le souffle/En même temps que leș serpents brisés à l'aube/ Par leș bâtons des bergers.* " (Faiblement sur le seuil m
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est plus poétique que " tiges ". Un cas particulier est constitué par la métaphore filée, qui est " une construction cohérente au long de laquelle une image sert de thème conducteur, développé de façon prévue et imprévue "1603. Par exemple, dans leș vers ci-dessous, Dieu est vu comme un " arbre maudit ", qui a des " racines ". La traduction littérale est la méthode la plus adéquate : " la rădăcinile tale mă-ngrop,/Dumnezeule, pom blestemat. " à țes racines je m'enterre,/Seigneur, arbre maudit. " (Cuvântul din
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le symbole de la " corolle " à l'aide duquel îl crée une métaphore : " Pe buzele ei calde mi se naște sufletul. Sur șes lèvres chaudes mon âme ouvre să corolle. " (În lan/Le champ) (Poncet, 1996 : 72). La traduction littérale de ce vers est " Sur șes lèvres chaudes mon âme est né. " Le traducteur aboutit à une version métaphorique, plus poétique que le texte source. Démétaphorisation La démétaphorisation comprend plusieurs degrés : de la simplification de la figure, jusqu'à la suppression totale. Par exemple, dans
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de la nymphe ne șont pas " parés de grenouille ", mais parés de confèrve. Une démétaphorisation évidente provoquée par un mauvais choix de termes peut être observée dans la version de Veturia Drăgănescu-Vericeanu citée ci-dessous : " Spre munți trec nori cu ugerele pline. Vers leș montagnes passent leș nuages aux pis pleins. " (Melancolie/ Mélancolie) (Miclău, 1978 : 191) ; " Vers leș montagnes passent des nuages aux mamelles pleines " (Mélancolie) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 83) ; " Du côté des montagnes courent leș nuages aux pis gonflés. " (Mélancolie) (Poncet, 1996 : 54
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évidente provoquée par un mauvais choix de termes peut être observée dans la version de Veturia Drăgănescu-Vericeanu citée ci-dessous : " Spre munți trec nori cu ugerele pline. Vers leș montagnes passent leș nuages aux pis pleins. " (Melancolie/ Mélancolie) (Miclău, 1978 : 191) ; " Vers leș montagnes passent des nuages aux mamelles pleines " (Mélancolie) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 83) ; " Du côté des montagnes courent leș nuages aux pis gonflés. " (Mélancolie) (Poncet, 1996 : 54) ; " Vers leș montagnes passent des nuages, avec leurs outres pleines. " (Mélancolie) (Bonnet, 1998 : 47
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leș montagnes passent leș nuages aux pis pleins. " (Melancolie/ Mélancolie) (Miclău, 1978 : 191) ; " Vers leș montagnes passent des nuages aux mamelles pleines " (Mélancolie) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 83) ; " Du côté des montagnes courent leș nuages aux pis gonflés. " (Mélancolie) (Poncet, 1996 : 54) ; " Vers leș montagnes passent des nuages, avec leurs outres pleines. " (Mélancolie) (Bonnet, 1998 : 47). Dans la version de Veturia Drăgănescu-Vericeanu, le nom " mamelle ", pas du tout poétique, annule l'effet de la métaphore. On observe également dans la version de Mireille Bonnet
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une légère modification sémantique engendrée par l'omission. " stropi de liniște îmi curg prin vine, nu de sânge " " seules leș gouttes de silence coulent dans mes veines " (Gorunul/Le chêne) (Miclău, 1978 : 135). Le traducteur omet la dernière pârtie du vers source, qui parle des " gouttes de silence, et non de sang ". Ce choix traductif annule l'opposition entre le silence et le sang, contenue par le poème d'origine. " vei umblă că și acum printre stele triste și ierburi " " errant
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printre stele triste și ierburi " " errant comme maintenant parmi leș étoiles tristes et leș simples " (Cetire din palmă/L'avenir dans leș lignes de la main) (Stolojan, 1992 : 79). La traduction de Sanda Stolojan manque de logique. La traduction littérale du vers source est " tu erreras comme maintenant parmi leș étoiles tristes et leș herbes ". Parfois, leș traducteurs omettent de traduire des culturèmes, soit parce qu'ils ne leș considèrent pas nécessaires à la compréhension du texte, soit parce que ces culturèmes
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leș étoiles tristes et leș herbes ". Parfois, leș traducteurs omettent de traduire des culturèmes, soit parce qu'ils ne leș considèrent pas nécessaires à la compréhension du texte, soit parce que ces culturèmes șont difficilement traduisibles. Par exemple, dans leș vers ci-dessous, l'expression " a se ridica o șchioapa de la pământ " (littéralement : " se soulever de la terre d'un empan ") constitue une difficulté de traduction : " Pe coate încă o dată/mă mai ridic o șchioapa de la pământ [...]. " " Allongé sur la terre/je me
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fără glas/s-a oprit spre asfințit să asculte. " " Une grande licorne muette/s'est arrêtée pour entendre le couchant. " (Septemvrie/Septembre) (Poncet, 1996 : 136). La version de Jean Poncet est construite sur un contresens : la licorne s'est arrêtée " vers l'ouest " (" spre asfințit ") pour écouter, et non pour " entendre le couchant ", quelque métaphorique que soit la nouvelle image. " pâraie se cer în adânc " (" des ruisseaux aspirent aux profondeurs ") " leș ruisseaux qui murmurent dans l'abîme " (În marea trecere/Durant
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țărâna " est traduit par " poussière ". " Zăbovește prin rostul/grădinilor pajul. " " Le page s'attarde/dans l'ordonnance des jardins. " (Peisaj trecut/Paysage d'antan) (Poncet, 1996 : 128) ; " S'attarde dans leș jardins/le page. " (Paysage passé) (Villard, 2010 : 91). Leș vers source șont construits sur une ambiguïté sémantique créée par la présence du nom " rost " (" raison d'être "). Une traduction réussie est, dans ce cas, une traduction interprétative, comme celle de Paul Miclău : " Dans l'aura des jardins/s'attarde longtemps
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iese din pământ " " le soleil de la terre était sorți " (Amintire/Souvenir) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 155). La traductrice utilise, inexplicablement, le plus-que-parfait au lieu du présent de l'indicatif. Une difficulté de traduction, surtout pour leș traducteurs roumains, est constituée par leș vers ci-dessous : " cu ciocuri înfipte-n ogor sănătos/sunt pluguri " " leș becs enfoncés dans la terre saine,/îl y a des charrues " (Pluguri/Leș charrues) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 133) ; " leur bec planté dans l'humus fertile/vois des charrues " (Charrues) (Poncet, 1996
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lumea aievelor " (" le monde réel ") " monde sans rêve " (Ce aude unicornul/Ce que l'unicorne entend) (Romanescu, 1998 : 84) ; " Numai astfel stihul are un temei/să se-mplinească și să fie floare. Țel est l'unique fondement sur quoi le vers peut s'accomplir et se faire fleur. ") " Autrement le vers pourrait-il des couleurs/Recréer la fleur ? " (Stihuitorul/Le poète) (Romanescu, 1998 : 85). Parmi leș solutions de traduction exposées ci-dessus, quelques-unes contribuent à accroître la poéticité du texte d'arrivée. Pourtant
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unicornul/Ce que l'unicorne entend) (Romanescu, 1998 : 84) ; " Numai astfel stihul are un temei/să se-mplinească și să fie floare. Țel est l'unique fondement sur quoi le vers peut s'accomplir et se faire fleur. ") " Autrement le vers pourrait-il des couleurs/Recréer la fleur ? " (Stihuitorul/Le poète) (Romanescu, 1998 : 85). Parmi leș solutions de traduction exposées ci-dessus, quelques-unes contribuent à accroître la poéticité du texte d'arrivée. Pourtant, dans la majorité des cas, le travail interprétatif de cette
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Blaga a visé, dans un premier temps, leș traits définitoires du signifiant poétique, au niveau visuel et sonore. Le niveau visuel du signifiant a été examiné en fonction du macrocontexte (mise en page, symétrie axiale, découpage des strophes et des vers, enjambements) et du microcontexte typographique (particularités graphiques, vers en miroir). Le texte poétique de Blaga est organisé en fonction d'un rythme typographique spécifique, qui permet la lecture verticale. Une particularité stylistique au niveau du signifiant visuel est l'espace
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traits définitoires du signifiant poétique, au niveau visuel et sonore. Le niveau visuel du signifiant a été examiné en fonction du macrocontexte (mise en page, symétrie axiale, découpage des strophes et des vers, enjambements) et du microcontexte typographique (particularités graphiques, vers en miroir). Le texte poétique de Blaga est organisé en fonction d'un rythme typographique spécifique, qui permet la lecture verticale. Une particularité stylistique au niveau du signifiant visuel est l'espace blanc, qui suggère le non-dit, l'implicite et
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typographique spécifique, qui permet la lecture verticale. Une particularité stylistique au niveau du signifiant visuel est l'espace blanc, qui suggère le non-dit, l'implicite et qui facilite la lecture horizontale du poème. Du point de vue du découpage, leș vers de Blaga se remarquent par la présence des phrases monorhèmes et de la rime optique. Au niveau du microcontexte typographique, leș poèmes peuvent présenter des marques d'oralité (questions rhétoriques, exclamations). L'un des traits leș plus importants de l'idiostyle
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mioritique ", ondulatoire, des écrits philosophiques de Blaga). On distingue aussi dans cette poésie des noms qui commencent par une majuscule, afin de souligner un concept ou une idée. Une autre particularité de l'idiostyle de Blaga est la présence des vers en miroir, construits sur une reprise de contenu, c'est-à-dire sur un parallélisme lexical ou grammatical. Leș vers en miroir ont une fonction d'organisation du discours poétique, facilitant la lecture verticale, participative et créant, en même temps, un effet
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une majuscule, afin de souligner un concept ou une idée. Une autre particularité de l'idiostyle de Blaga est la présence des vers en miroir, construits sur une reprise de contenu, c'est-à-dire sur un parallélisme lexical ou grammatical. Leș vers en miroir ont une fonction d'organisation du discours poétique, facilitant la lecture verticale, participative et créant, en même temps, un effet optique. L'analyse du côté sonore du signifiant nous a relevé leș particularités prosodiques et phoniques des poèmes
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une fonction d'organisation du discours poétique, facilitant la lecture verticale, participative et créant, en même temps, un effet optique. L'analyse du côté sonore du signifiant nous a relevé leș particularités prosodiques et phoniques des poèmes de Blaga. Le vers blagien est, en effet, un vers apparemment libre. Du point de vue prosodique, on peut distinguer deux périodes de la création de Blaga : leș expériences du verslibriste et le retour aux formes traditionnelles. À commencer avec le recueil Laudă somnului (L
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