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n'est pas que, d'abord, on peine à définir ce que signifie " dire la même chose ", et on ne le sait pas très bien pour leș opérations du type paraphrase, définition, explication, reformulation, sans parler de substitutions synonymiques. Ensuite parce que, devant un texte à traduire, on ne sait pas ce qu'est la chose. Enfin, dans certains cas, on en vient à douter ce que signifie dire.86 Nous osons affirmer que, surtout dans le cas de la traduction des
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qu'est la chose. Enfin, dans certains cas, on en vient à douter ce que signifie dire.86 Nous osons affirmer que, surtout dans le cas de la traduction des œuvres, ce " presque " évoqué par Umberto Eco se fait plus présent, parce qu'il est question de rendre le style de l'original, ensuite le sens en tânt que țel. Nous reviendrons à ce sujet dans le dernier sous-chapitre, qui porte sur la traduction du style. 2. 2.Traductologie ou traductologies ? Le
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traducteurs est donc plus utile à notre démarche descriptive : traduire signifie prendre des décisions et établir des systèmes de valeurs. Par exemple, un traducteur peut choisir de renoncer à la rime lorsqu'il rend un poème dans la langue cible, parce qu'il considère que cette contrainte formelle limite să possibilité d'expression. Pour un autre traducteur, la forme du poème peut constituer une valeur esthétique importante, et alors îl s'efforcera de la préserver dans son texte-traduction. Pour conclure, nous pouvons
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un fait social, îl faut l'analyser également du point de vue de la sociolinguistique.154 En se focalisant sur la traduction en tânt que produit (le " texte-traduction ") ou sur la pratique traduisante, on oublie que la traduction existe d'abord parce qu'elle satisfait leș besoins de la société cible, étant, de păr să nature, une opération communicative qui se soumet aux contraintes de șa production et de șa réception. En d'autres termes, la traduction est affaire de langues, mais, avânt
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traduction " sourcière "), la deuxième est parfaitement accessible au public cible, ayant la mission d'" évangeliser leș francophones ou de leș convaincre de la bonne parole "159. La conclusion de Jean Peeters est que la traduction n'est jamais un processus objectif, parce que " traduire comme un poète, ce n'est pas traduire comme un évangélisateur "160. Cette perspective sociologique sur la traduction mène également à une reconsidération de la position occupée par le traducteur en tânt qu'acteur social et médiateur de deux
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à la traduction littéraire. La visée d'une œuvre étant de produire l'émotion esthétique, elle restera la même dans le milieu cible. Hans Vermeer le dit d'ailleurs : le skopos ne saurait pas gérer la traduction des textes littéraires, parce que l'œuvre source, en tânt que pârtie de la culture de départ, devrait être traduite dans le sens de celle-ci, donc d'une manière " fidèle ". Selon cet auteur, aucun texte ne possède une signification stable et toute méthode de traduction
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auteur, non pas occasionnellement, mais toujours. C'est pourquoi la compréhension n'est pas une attitude uniquement reproductive mais aussi et toujours une attitude productive.181 Aussi l'herméneutique devient-elle " le mode d'opération de la compréhension "182, processus toujours inachevé parce que, selon Schleiermacher, " comprendre est une tache infinie "183. Une autre contribution importante de l'art de l'interprétation est le fait qu'il met en évidence le rapport avec l'Autre : Friedrich Schleiermacher définit l'herméneutique comme la " compréhension
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la traductologie de șes outils et șes méthodes est un fait de pluș en plus évident dans la théorie de la traduction.188 À la différence de la linguistique, qui constitue, selon Alexis Nouss, " le pole fort " dans l'étude de la traduction, parce qu'elle " s'appuierait sur la langue, matériau solide, décomposable, grammatifiable ", l'herméneutique " traiterait de l'histoire, fluide, océanique, polysémique ". De cette manière, la linguistique, " visant la certitude, s'occuperait de la signification ", tandis que l'herméneutique, " jouant de l'incertitude
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il y a des traductologues, comme Marc de Launay, qui s'inscrivent dans la même direction, proposant une approche plutôt philosophique de l'acte de traduire : " La traduction est donc d'emblée une opération elle aussi historique, et pas simplement parce qu'elle s'effectue à partir d'un original déjà présent. Comme tout événement, chaque traduction est singulière, mais l'expérience qu'elle crée est appelée à se répéter. "201 La traduction, surtout celle des œuvres, est un processus inachevé
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singulière, mais l'expérience qu'elle crée est appelée à se répéter. "201 La traduction, surtout celle des œuvres, est un processus inachevé, répétable, toujours autre, puisque historiquement déterminé, tandis que le traducteur devient interprète : Ce n'est pas toujours parce qu'une traduction existant est mauvaise ou désuète qu'on désire retraduire : c'est peut être tout simplement parce que, en tânt que traducteur, on interprète autrement le texte, comme un metteur en scène propose un nouveau spectacle, un exécutant
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est un processus inachevé, répétable, toujours autre, puisque historiquement déterminé, tandis que le traducteur devient interprète : Ce n'est pas toujours parce qu'une traduction existant est mauvaise ou désuète qu'on désire retraduire : c'est peut être tout simplement parce que, en tânt que traducteur, on interprète autrement le texte, comme un metteur en scène propose un nouveau spectacle, un exécutant musical une nouvelle interprétation d'un morceau.202 La traduction comme interprétation fait l'objet de la théorie du sens
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podul mare al casei părinților săi ", " în asfințit ") et de conserver dans la traduction de la métaphore l'idée de " poussière " (" o dara de pulbere de aur "), afin d'en préserver l'ambivalence. (Le terme " pulbere ", est préférable dans ce contexte, parce qu'il est plus poétique que le terme " praf ", l'équivalent proprement dit de " poussière ".) b) și le traducteur prend en considération seulement le niveau métaphorique de la phrase, îl peut éviter l'idée de " poussière " et interpréter autrement le texte
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en fonction des connaissances linguistiques et extralinguistiques. Îl s'agit d'une étape intermédiaire, plus évidente à l'oral, au moment de la réception du message, et moins saisissable à l'écrit. Cependant, elle est la phase essentielle de la pratique traduisante, parce qu'elle comporte l'écart du niveau linguistique et l'interprétation du sens non-verbal qui se dégage du discours. La reformulation/réexpression La reformulation du sens source constitue la dernière étape du processus de traduction, fruit de la compréhension et de la
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du traductologue, leș deux étapes de la pratique herméneutique énoncées par Antoine Berman.253 L'idée d'une critique herméneutique fondée sur l'éthique du traducteur est à retrouver également chez George Steiner : Le parcours herméneutique est dangereusement incomplet, et dangereux parce que incomplet, tânt que lui manque la quatrième étape, le retour du piston, si l'on peut dire, qui complète le cycle. [...] Îl faut que l'acte herméneutique établisse une compensation. S'il se veut authentique, îl doit se faire
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Quinze [...] un sentiment d'hostilité. [...] un asemenea demers nu poate decât să consolideze sentimentul de ostilitate la adresa țărilor candidate în cadrul opiniilor publice europene. Le traducteur fait précéder le nom " sentiment " par un article défini, ce qui représente une interprétation erronée, parce que l'idée d'hostilité est renforcée. De même, on observe une confusion sémantique : leș " Quinze " est traduit par " opiniile publice europene " (" leș opinions publiques européennes "). Le sens devient trop général, voire même flou. Dans le cas de la phrase : Donc
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la traduction est le terroir de l'interculturel, l'argument avec lequel celui-ci peut imposer să problématique dans le monde contemporain. Reine Meylaerts soutient qu'il faut abandonner en traductologie le paradigme néo-romantique de la culture source et de la culture cible, parce que la culture monolingue, définie par des frontières très précises, est une utopie. Le nouveau concept qui devrait être pris en considération est celui d'" interculture ", qui suppose l'effacement des distinctions entre leș notions de source et de cible
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été qualifié de différent, contraire, incompatible et incommunicable. Plus que jamais, îl faudrait reconsidérer leș décalages entre leș cultures et ne pas ignorer leș questions incontournables sur la différence culturelle. Le traducteur est confronté sans cesse à l'écart culturel, parce que [...] la visée même de la traduction ouvrir au niveau de l'écrit un certain rapport à l'Autre, féconder le propre par la médiation de l'Étranger heurte de front la structure ethnocentrique de toute culture ou cette espèce de
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l'Étranger heurte de front la structure ethnocentrique de toute culture ou cette espèce de narcissisme qui fait que toute société voudrait être un Tout pur et non mélangé.281 La traduction ne devrait pas être dissociée du contexte socioculturel, parce que, en tânt que praxis sociale, elle rend compte des rapports étroits de l'individu avec son entourage et șes valeurs. En ce sens, la relation interculturelle devrait être conçue comme une relation d'appropriation de l'altérité, car îl
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culturels. Agents professionnels, ils se placent dans " l'interculture "285, là où la séparation trop rigide entre la culture source et la culture cible est abolie. L'interculturel passe par eux, par leur histoire et leurs héritages linguistiques et socioculturels, parce qu'ils șont " the elaborate result of a personalized social and cultural history "286. La tache des traducteurs étant immense, nous devrions reconnaître " ce que nous leur devons "287. 4. 3. Traduction littéraire et altérité culturelle Nous analyserons en ce
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le lecteur cible ne possède pas de telles connaissances, îl seră obligé de leș expliciter dans son travail, pour que le texte traduit soit compréhensible. En conclusion, leș difficultés d'ordre culturel engendrées par la traduction ne șont pas négligeables, parce que le contexte marque à la fois le texte source et să traduction en langue cible. À notre avis, la traduction littéraire, plus que tout autre type de traduction, est un véritable ambassadeur de la culture de départ et mérite une
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marque de l'idiosyncrasie " et renvoyant " surtout à des valeurs d'exception et de singularité "296. À un niveau plus général, un rapport indéniable s'instaure entre style et culture, le premier étant défini comme " manifestation de la culture comme totalité ", parce qu'il est " typique d'un ensemble et susceptible d'une multitude d'applications "297. Și, en théorie, le style se situe à la base du contenu sémantique, du genre ou de la culture, en pratique îl se concrétise dans l
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premier temps, qu'il y a aussi un " pacte littéraire ", et ensuite un " pacte lyrique ", celui dont parle Rodriguez et qui se trouve à la base de toute œuvre poétique.324 Le discours littéraire est un domaine complexe d'analyse, parce qu'il engendre plusieurs domaines et champs de recherche : " Pour le discours littéraire, cette approche praxéologique suppose la collaboration des historiens de la littérature et de la civilisation, des sociologues de la littérature, des théoriciens de la littérature, des linguistes. "325 Îl s'agit
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ci-dessus, et qui, selon nous, est devenue presqu'un cliché de la linguistique, définit le discours poétique comme un " écart " du langage courant, ou bien comme " une violation systématique des normes langagières ". Cette vision se rapporte aux deux approches déjà formulées, parce qu'elle suppose soit que la poésie comme écart peut se priver de șes récepteurs, parce qu'elle est le produit d'un manque de logique, soit que la poésie a un sens inédit, tout différent du sens commun, qui
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comme un " écart " du langage courant, ou bien comme " une violation systématique des normes langagières ". Cette vision se rapporte aux deux approches déjà formulées, parce qu'elle suppose soit que la poésie comme écart peut se priver de șes récepteurs, parce qu'elle est le produit d'un manque de logique, soit que la poésie a un sens inédit, tout différent du sens commun, qui fait son unicité, étant destiné à un public privilégié. Meschonnic a remarqué l'ampleur qu'a
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assure le caractère particulier. Le discours poétique, longtemps caractérisé comme violation systématique des normes du langage, n'est pas gratuit, mais îl est censé émerveiller leș lecteurs par leș tournures inédites qu'il propose : " [...] le discours n'est pas poétique parce qu'il nous séduit, mais parce qu'en autre îl nous fait voir leș opérations de la séduction et de l'inconscient : leurre et vérité ensemble ; fins et moyens du désir. [...] Le plaisir du jeu renverse le jeu du plaisir. "438
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