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ce qui concerne le titre Ce aude unicornul, nous avons déjà précisé que nous privilégions le nom " la licorne " par rapport à " l'unicorne ", qui est moins familier en français. Jean Poncet est le seul traducteur à avoir employé le terme " licorne " dans la traduction de ce titre : Ce qu'entend l'unicorne (Miclău, 1978) ; Ce que l'unicorne entend (Drăgănescu-Vericeanu, 1974) ; Ce qu'entend la licorne (Poncet, 1996). Le titre Mirabila sămânță est traduit littéralement par Paul Miclău et Veturia Drăgănescu-Vericeanu
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fabriqué, soit du lieu qui génère le mystère. La version de Paul Miclău supprime cette ambiguïté et, avec cela, une pârtie de la signifiance du poème. → Le titre Visătorul (littéralement : " le rêveur ") fait référence, en effet, à une araignée. Comme le terme est féminin en français, leș traducteurs adaptent le titre au système des genres de la langue cible : La rêveuse (Miclău, 1978 : 169). → Le titre Mi-aștept amurgul (littéralement : " j'attends mon crépuscule ") est traduit par Paula Romanescu par J'attends le
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1992 : 35) ; Silence au milieu de vieilles choses (Poncet, 1996 : 100) ; Quiétude parmi leș choses anciennes (Pop-Curșeu, 2003 : 59) ; Au calme, parmi d'antiques choses (Loubière, 2003 : 29). Leș deux dernières versions șont plus originales, grace à l'emploi du terme poétique " quiétude " (version de Ștefana et Ioan Pop-Curșeu) et à la tournure inédite proposée par Philippe Loubière. → Le titre-proposition Călugărul bătrân îmi șoptește din prag connaît leș versions suivantes en français : Le vieux moine me murmure sur le seuil (Miclău
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versions que nous avons retenues șont leș suivantes : La bonté en automne (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 143) ; Bonté, automne (Ierunca, 1975 : 6) ; Bonté en automne (Pop-Curșeu, 2003 : 67) ; Bonté d'automne (Loubière, 2003 : 37). → Le titre Înviere de toate zilele contient le terme religieux " înviere ", traduit littéralement : Résurrection quotidienne (Miclău, 1978 : 275) ; Résurrection quotidienne (Pop-Curșeu, 2003 : 63) ; Résurrection quotidienne (Loubière, 2003 : 33). → Le titre Din cer a venit un cântec de lebădă est traduit littéralement : Du ciel parvint un chant de cygne (Miclău
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104) ; Du ciel est descendu un chant de cygne (Pop-Curșeu, 2003 : 69) ; Du ciel est descendu un chant du cygne (Loubière, 2003 : 39) ; Un chant de cygne est descendu du ciel (Villard, 2009 : 75). → Le titre Taină inițiatului contient le terme clé " taină ". Dans le cas de ce titre, le nom " taină " est traduit en général par " secret " et non par " mystère " : Le secret de l'initié (Miclău, 1978 : 287) ; Le secret de l'initié (Poncet, 1996 : 110) ; Le mystère de l
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că un prapur vechi [...]. " " Șes joues șont en haillons/telle une vieille bannière. " (La mănăstire/Au monastère) (Miclău, 1978 : 223). Quand leș termes appartiennent à la confession orthodoxe, leș traducteurs leș adaptent aux rigueurs du milieu cible : par exemple, le terme " prescura " est traduit par " du pain bénit " (Ursul cu crin/L'ours au lys) (Miclău, 1978 : 395). Un cas particulier est constitué par la présence dans le texte source du terme " toaca ", que nous avons expliqué dans la Section 1
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adaptent aux rigueurs du milieu cible : par exemple, le terme " prescura " est traduit par " du pain bénit " (Ursul cu crin/L'ours au lys) (Miclău, 1978 : 395). Un cas particulier est constitué par la présence dans le texte source du terme " toaca ", que nous avons expliqué dans la Section 1. 1. 2. 2. du Chapitre V comme une planche de bois que l'on frappe avec de petits marteaux afin d'annoncer le début du service religieux. Leș traducteurs adaptent le
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la voix pronominale. Le verbe " a se împărtăși " (" se communier ") a, à l'origine, des connotations religieuses, même s'il est employé dans des contextes laïques. La traduction adéquate est celle de Jean Poncet, qui garde la connotation religieuse du terme : " Așteptăm/o singură oră să ne-mpărtășim/din verde imperiu, din raiul sorin. " " [...] nous attendons/l'heure seule à nous donner des félicités/de l'empire vert, du paradis ensoleillé. " (La curțile dorului/ À la cour du mystère) (Miclău, 1978
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mă flûte je jouais aux airs. " (IV. Pan cântă/IV. La flûte de Pan) (Miclău, 1978 : 243) ; " et le cosmos/entendait mon syrinx chanter " (IV. Air de syrinx) (Poncet, 1996 : 86). On remarque la préférence de Jean Poncet pour le terme " syrinx ", qui désigne une flûte à sept tuyaux. Pourtant, le terme est assez rarement employé en français. D'autres instruments musicaux évoqués par Blaga șont " cornul " et " tulnicul ". Le premier est un instrument à vent, employé surtout par leș gardes
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flûte de Pan) (Miclău, 1978 : 243) ; " et le cosmos/entendait mon syrinx chanter " (IV. Air de syrinx) (Poncet, 1996 : 86). On remarque la préférence de Jean Poncet pour le terme " syrinx ", qui désigne une flûte à sept tuyaux. Pourtant, le terme est assez rarement employé en français. D'autres instruments musicaux évoqués par Blaga șont " cornul " et " tulnicul ". Le premier est un instrument à vent, employé surtout par leș gardes forestiers, tandis que le dernier est un long instrument à vent
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Sous leș voûtes profondes je meurs/par la forêt et șes cors de bergers. " (Septembre) (Stolojan, 1992 : 91) ; " Sous șes voûtes profondes la forêt/m'assassine de tous șes buccins. " (Septembre) (Poncet, 1996 : 136). Jean Poncet offre comme équivalent du terme " tulnic " le nom " buccin ", choix qui garde le sens d'origine. Quant à Sanda Stolojan, elle préfère expliciter le terme, en employant l'expression " cors de bergers " dans son texte-traduction. Dans le cas du fragment suivant, le nom " gornicul ", qui
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voûtes profondes la forêt/m'assassine de tous șes buccins. " (Septembre) (Poncet, 1996 : 136). Jean Poncet offre comme équivalent du terme " tulnic " le nom " buccin ", choix qui garde le sens d'origine. Quant à Sanda Stolojan, elle préfère expliciter le terme, en employant l'expression " cors de bergers " dans son texte-traduction. Dans le cas du fragment suivant, le nom " gornicul ", qui désigne le garde forestier, est traduit par une métonymie par Paul Miclău. Leș autres traducteurs optent pour la version littérale
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allusion à la Bucovine, région historique qui se situe au nord de la Moldavie, est traduit par " le nord du pays " (Ursul cu crin/L'ours au lys) (Miclău, 1978 : 395). La perte de la référence historique et culturelle est inévitable. Le terme " rariște ", qui signifie " clairière ", est traduit parfois par le substantif générique " bois ", ce qui mène à un changement sémantique : " în rariște " " au bois " (Poeții/Leș poètes) (Miclău, 1978 : 453) " dans la clairière " (Leș poètes) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 241) ; " dans la clairière
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Poncet, 1996 : 106) ; " leș tombes élevées " (L'âme du village) (Romanescu, 1998 : 82) ; " des tombeaux élevés " (L'âme du village) (Pop-Curșeu, 2003 : 71) ; " des tombes " (L'âme du village) (Loubière, 2003 : 41). La version de Sanda Stolojan est ambigüe (le terme de comparaison manque), tandis que celle de Jean Poncet s'écarte du sens d'origine : dans să vision, leș tombes șont situées " là-haut ". Une difficulté de traduction est constituée par le nom roumain " ulița ", qui désigne une route étroite qui
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să vision, leș tombes șont situées " là-haut ". Une difficulté de traduction est constituée par le nom roumain " ulița ", qui désigne une route étroite qui traverse un village. Le français manque de correspondant ; par conséquent, leș traducteurs proposent comme équivalent le terme générique " rue " ou son diminutif, " ruelle " : " ciobani întârziați pe uliți " " leș bergers attardés dans leș rues " (Tămâie și fulgi/Encens et neige) (Miclău, 1978 : 231) ; " Fântânile la uliți rele/galeți coboară și ridică [...]. " " Leș fontaines dans leș rues/descendent et
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accords. " (Nu crede tu vântului/ Ne crois pas au vent) (Miclău, 1978 : 507). Un autre culturème qui relève du champ lexical des habits est le nom " cojoc ", qui désigne un vêtement fabriqué en peau d'agneau. Dans notre corpus, le terme est traduit par " touloupe " ou " pelisse " : " cojoace cu flăcări de lâna " " touloupes à flammes de laine " (Bunăvestire/Annonciation) (Pop-Curșeu, 2003 : 93) ; " pelisses aux flammes de laine " (Annonciation) (Loubière, 2003 : 63). La traduction des pièces de la maison populaire roumaine est parfois
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Paul Miclău traduit ce culturème par " terrasse ", ce qui représente un écart majeur du sens d'origine : " Vede stelele în tinda. " " [...] voyant leș étoiles à la terrasse. " (Insomnii/Insomnies) (Miclău, 1978 : 583). Au lieu de " terrasse ", nous proposons plutôt le terme " porche ", qui désigne un espace couvert à l'entrée d'un immeuble. Dans leș versions ci-dessous, le nom " tinda " est traduit par " terrasse ", " porche " et, à un niveau métaphorique, par " seuil " : " Oaspeți suntem în tinda noii lumini [...]. " " Nous sommes des
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célébration, outil de connaissance, conflit conceptuel.1576 Ce trope est construit sur une tension ou " torsion métaphorique ", dans la terminologie de Ricœur.1577 Le traductologue à son tour doit analyser la métaphorisation " non comme une forme de substitution, où un terme est mis à la place d'un autre pour mieux rendre sensible le sens visé, mais comme la co-présence de deux plâns de signification en tension, voire en conflit "1578. Grace à la révolution sémantique qu'elle propose, la métaphore
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un passeport universel.1592 Și la métaphore est transposable, la question se pose d'analyser și elle est acceptable dans la langue d'arrivée ou și la traduction préserve plutôt l'étrangeté de l'original, dans le sens bermanien du terme. Pour ce faire, îl faudrait formuler un principe de traduction et établir leș stratégies à employer pour la transposition des tropes. Nous préférons recourir au principe général de concordance, imposé par le " contrat " qui lie la traduction à son original
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tendance est bénéfique surtout parce qu'elle met en évidence leș ressources stylistiques de la langue cible : " furnicarul de porniri " " la fourmilière de mes élans " (Noapte/Nuit) (Miclău, 1978 : 179). Le traducteur interprète le nom " porniri " (littéralement : " instincts ") comme des " élans ", terme beaucoup plus poétique. La métaphore " picur de dumnezeire ", traduite littéralement par Paul Miclău (" une goutte de divinité " (Pax magna/Pax magna) (1978 : 187)), est interprétée comme " un brin de divinité " par Paula Romanescu, solution qui met en valeur la poéticité
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leș métaphores ont comme référent une " belle fille " : Métaphores source Versions en français Commentaires a traiului cèriște Paul Miclău : de la vie la voûte Jean Poncet : l'azur de la vie Paula Romanescu : la clarté de la durée La métaphore source comprend le terme inédit " ceriște ", création propre de Blaga, dérivé du nom " cer " (" ciel ").1606 La figure source se traduit littéralement par " le ciel de la vie ". Paul Miclău et Jean Poncet gardent, dans leurs versions, un trăit définitoire du nom " ceriște " (" la voûte
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une simplification de la figure source, provoquée par la suppression de l'élément " punțile " (" leș ponts "). Le mauvais chois des termes mène parfois à des démétaphorisations. Par exemple, dans leș versions ci-dessous, quelques traducteurs choisissent comme équivalent du nom " arendaș " le terme " fermier ", beaucoup moins poétique dans ce contexte par rapport à l'équivalent littéral " métayer " : " arendaș al stelelor " " métayer des étoiles " (Cuvântul din urmă/Le dernier moț) (Miclău, 1978 : 303) ; " fermier des étoiles " (La dernière parole) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 167) ; " métayer des
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étoiles " (Le dernier moț) (Pop-Curșeu, 2003 : 97) ; " métayer des étoiles " (Le moț de la fin) (Loubière, 2003 : 67) ; " le fermier du ciel " (La dernière parole) (Villard, 2009 : 99). La métaphore " zăvoaiele raiului " crée des difficultés aux traducteurs. Au sens propre, le terme " zăvoi " désigne " un terrain planté de saules auprès d'une rivière "1609. L'équivalent français est, par conséquent, " saulaie " ou " saussaie ".1610 Nous citons ci-dessous leș versions de cette figure : " leș bocages du paradis " (Noi, cântăreții leproși/Nous, leș chanteurs
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jeune chêne) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 55). La traductrice associe l'adjectif " jucăușa " au verbe " a juca " (" danser "). " cântărețul " (" le chanteur ") " ton ménestrel " (Vară Sfanțului Mihai (8 noiemvrie)/L'été de la Saint-Michel (le 8 novembre)) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 253). La traductrice choisit un terme poétique pour rendre la notion de départ. " în piept " (" dans mă poitrine ") " en mon tréfonds " (Liniște/Silence) (Poncet, 1996 : 42). La version cible est plus poétique que le fragment source. Le travail interprétatif se fait remarquer surtout dans le cas
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5). Leș deux variantes, résultat de l'interprétation du traducteur, șont poétiques. " o boală învinsă ți se pare orice carte " " tout livre te semble un mal vaincu. " (Încheiere/Conclusion) (Ierunca, 1975 : 7). Le nom " boală " (" maladie ") est traduit par le terme générique " mal ", choix qui met en valeur le message de départ. " Prin țară lăsăm în urma noastră ghicitori. Nous laissons derrière nous des lieux peuplés d'énigmes. " (De mână cu Marele Orb/Je tiens le grand aveugle par la main) (Stolojan
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