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poétique, longtemps caractérisé comme violation systématique des normes du langage, n'est pas gratuit, mais îl est censé émerveiller leș lecteurs par leș tournures inédites qu'il propose : " [...] le discours n'est pas poétique parce qu'il nous séduit, mais parce qu'en autre îl nous fait voir leș opérations de la séduction et de l'inconscient : leurre et vérité ensemble ; fins et moyens du désir. [...] Le plaisir du jeu renverse le jeu du plaisir. "438 On peut parler de l'absurdité
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sens qu'on leur prête. [...] Celui que je leur donne ne s'ajoute qu'à moi, et n'est opposable à personne ", avoue le poète.466 Ce serait donc une erreur de faire correspondre à chaque poème une signification précise, parce que la forme est, dans să vision, la seule force ordonnatrice dans le discours de poésie : " C'est une erreur contraire à la nature de la poésie, et qui lui serait même mortelle, que de prétendre qu'à tout poème correspond
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bien établir leș paramètres du genre discursif dont nous parlons, îl convient de préciser que nous nous occupons dans cette étude de la traduction de la poésie de Blaga en français, c'est-à-dire de la traduction de poésie lyrique. Cette précision s'impose parce que le danger le plus grand serait de confondre le genre lyrique avec la poésie qui, elle, n'est pas nécessairement lyrique.474 Pour souligner la spécificité de la poésie lyrique par rapport aux autres genres poétiques, Jakobson précise que la
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mesure la théorie de l'interprétation de Marianne Lederer et Danica Seleskovitch peut être appliquée à la traduction de poèmes. 2. 1. Traduction littéraire vs. traduction poétique La traduction littéraire occupe une place à part dans la traductologie, et cela parce qu'elle est considérée comme un acte artistique par lequel le traducteur doit récupérer leș marques de littérarité du texte d'origine.516 Grace au côté esthétique que présente l'œuvre source, la traduction littéraire s'adresse à un public
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n'est pas exclusivement une activité faite sur le seul plan linguistique. [...] elle devient nécessairement à la fois un art et une technique où interviennent nombre de compétences, qui vont du symbolisme linguistique au symbolisme phonologique. Elle est un art, parce qu'elle implique une originalité marquée par une certaine esthétique. Elle est une technique, parce qu'elle a șes règles et son esprit, conçus à la lumière des connaissances et des techniques acquises empiriquement.537 La traduction poétique atteint le
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à la fois un art et une technique où interviennent nombre de compétences, qui vont du symbolisme linguistique au symbolisme phonologique. Elle est un art, parce qu'elle implique une originalité marquée par une certaine esthétique. Elle est une technique, parce qu'elle a șes règles et son esprit, conçus à la lumière des connaissances et des techniques acquises empiriquement.537 La traduction poétique atteint le statut d'art și le traducteur produit en langue cible un poème à part entière
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investit tout aussi temporairement. La résolution aléatoire et risquée de ce conflit engendre le texte traduit, qui figure une étape au carrefour de deux cheminements.565 Cette analogie entre le poète et le traducteur se situe seulement dans un plan idéal parce que, au niveau du texte, leș décisions ne șont jamais innocentes et la déperdition est inhérente à la traduction.566 C'est ainsi qu'est apparu l'idée selon laquelle la poésie devrait être traduite seulement par des poètes ou
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qu'il y a, en ce sens, une impasse de la traduction poétique qui a une căușe économique, à savoir que leș romanș traduits se vendent mieux que la poésie: [...] l'affinité entre traducteurs et romanciers est " aussi vivante que jamais " parce que leș romanș se vendent. L'affinité entre traducteurs et poètes n'a pas davantage dispăru, mais elle se manifeste moins, parce que leș poètes vendent mal et que l'acte de leș traduire n'est pas rentable. Traduire un
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traduits se vendent mieux que la poésie: [...] l'affinité entre traducteurs et romanciers est " aussi vivante que jamais " parce que leș romanș se vendent. L'affinité entre traducteurs et poètes n'a pas davantage dispăru, mais elle se manifeste moins, parce que leș poètes vendent mal et que l'acte de leș traduire n'est pas rentable. Traduire un poète à égale longueur de texte exige de trois à vingt fois de temps que traduire un romancier : la traduction est payée
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paraphrase " : " traduire c'est donner à un énoncé E1 un énoncé E2 sémantiquement équivalent, soit dans une autre langue, soit dans la même (paraphrase) "612. Toutefois, le discours poétique constitue une exception à cette règle : îl n'est pas " paraphrasable ", parce que le sens qu'il avance échappe à ce critère.613 Le sens du langage poétique semble flou, voire absent. S'appuyant sur l'hypothèse du manque d'équivalence de sens dans la langue cible, Cohen proclame l'intraduisibilité de la
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sens du texte poétique, pour aboutir à la problématique de la signifiance en traduction. * Dans la littérature de spécialité, îl est plus probable de trouver des plaidoyers pour la traduction de la forme poétique que pour la traduction du sens642, et cela parce que la traduction des œuvres, y compris de la poésie, ne se résume pas à la simple équivalence sémantique.643 Pour Efim Etkind " le sens, dans un poème, n'est pas, le plus souvent, et de loin, son trăit principal " et
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poésie rimée, ou toute poésie à forme fixe, généralement parlant (comme la poésie écrite en alexandrins ou le sonnet), pose problème en traduction, surtout à căușe de șa rigidité formelle. La rime est la marque par excellence de l'oralité, parce que la poésie semble plus liée à la musique qu'à la parole écrite : " La poésie rimée [...] est encore fortement ancrée dans une culture orale. La structure de la strophe est immédiatement perçue par l'archilecteur. "647 Dans un deuxième temps
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formelle, mais plutôt dans la recherche de l'équivalent culturel et/ou temporel le plus proche possible.653 L'identité de l'œuvre-source, y compris să forme, ne peut, de toute manière, être tenue pour un en-soi, pour un absolu, parce qu'un poème se présente comme " un phénomène en phase d'instabilité "654. On a déjà vu que, à partir de Meschonnic, le texte est devenu écriture en perpétuel mouvement, dialogue entre trois instances : celle de l'auteur, celle du
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poésie "659. * Îl semble que la beauté de la poésie ne réside pas seulement dans să forme : le signifié poétique a lui aussi șes défenseurs. Roger Callois considère, par exemple, que l'idée poétique est plus flexible que la composante formelle, parce qu'elle ne résulte pas de la tradition, mais elle est l'expression directe du génie créateur du poète : L'idée, l'image et l'intuition poétique șont le propre du poète ; le lecteur ne peut pas leș conjecturer, si on
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du côté de l'irrationnel, de l'émotion, et la prose, du côté de la raison. "666 C'est aussi l'avis des poètes qui voient dans leur création l'expression de leur voix : " S'il y a poésie, c'est parce qu'on a voulu que la part sonore des mots soit écoutée ", affirme Yves Bonnefoy.667 L'écriture poétique devrait être analysée et, implicitement, traduite, non seulement au niveau de la langue, mais aussi niveau plus compréhensif de son oralité, dont
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plus la langue qu'on traduit, mais du discours "676, toute traduction en général et littéraire en particulier doit être aussi inter-discursive. Cette théorie du texte vu non comme langue, mais comme discours, représente une vraie révolution dans la traductologie, parce qu'elle impose une reconsidération du texte-source, avec să composante formelle et sémantique. Roger Sauter remarque le changement majeur qu'a apporté la théorie du texte comme discours. De même, îl conçoit " un petit tableau comprenant langue et discours, dans
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a une importance particulière dans le discours sur la traduction, depuis que Henri Meschonnic l'a élevé au rang de théorie "679. * La traduction du rythme est donc la vraie question lorsque l'on parle du signifiant du discours poétique parce que, en effet, la poésie se différencie de la prose par son caractère récitatif 680, par son " rythme créé par surprise "681. L'existence du rythme, qui est historiquement et culturellement déterminée, devient l'expression même de la dualité du signe.682
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et interprétations, toutes possibles.693 En tânt que marques de la signifiance, Laranjeira énumère leș agrammaticalités694, le signe double 695 et leș interprétants textuels.696 Surtout dans le cas de la traduction poétique, le terme de " signifiance " mérite une discussion à part, parce qu'elle acquiert des valences particulières, étant associée avec la prétendue " négativité " ou " obliquité " du message, que nous avons analysée dans la première pârtie de ce chapitre : Comprendre le texte comme une unité c'est saisir să signifiance ou, selon la
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mieux saisir la signifiance est celle de la lecture plurielle, réalisée en tânt que lecteur avisé. En d'autres mots, le traducteur doit prendre le chemin de l'intertextualité qui est, selon Michael Riffaterre, " le mécanisme propre à la lecture littéraire ", parce qu'" elle seule, en effet, produit la signifiance, alors que la lecture linéaire [...] ne produit que le sens "704. La signifiance ne se révèle au lecteur-traducteur qu'après avoir entamé cette approche intertextuelle, après avoir pratiqué des " lectures multiples, toutes
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colonise et leș détruit. "718 Ce choix traductif généralisé nous rappelle l'époque des Belles Infidèles, où l'on préférait " traduire à la française " leș œuvres de l'Antiquité grecque et latine. Antoine Berman critique cette édulcoration francisante ou " ethnocentrique ", parce qu'elle prive le lecteur de ce qui surprend, trouble ou choque dans la langue d'autrui.719 Avec la francisation, on revient en effet à l'" ancillaire métaphore " des sourciers et des ciblistes, qui a fait l'objet de notre
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presque juxtalinéaire, tirant même parfois de ce mot-à-mot de documentaliste des effets poétiques très inattendus, du genre de ceux qu'on découvre dans l'écriture automatique. "722 La traduction littérale ne peut pas être appliquée sans réserves dans la traduction poétique, parce qu'elle se borne au niveau strictement dénotatif des termes : " La littéralité absolue est une vue de l'esprit, puisqu'elle impliquerait un processus radicalement dénotatif, ce qui est contraire à la nature même des langages. "723 Leș figures de
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C'est le cas des poètes qui, à partir d'un poème source, créent un autre poème, en imitant le style de l'auteur d'origine. À vrai titre, on ne peut pas parler d'une traduction dans ce cas, parce qu'il y a un écart considérable entre leș deux textes. Nous préférons qualifier de " pastiche " ce type de " traduction ". Nous retenons de cette classification la traduction-interprétation et la traduction recréation, en précisant qu'elles représentent, en effet, deux étapes
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conséquent, l'interprète par excellence du poème749, celui qui entend la voix du texte, mais aussi la voix de l'Autre. Toute traduction de poésie est un chemin vers l'altérité, dans toute să complexité. Chemin pas du tout facile, parce que le traducteur, en quelque sorte poète à son tour, a le devoir de " rendre des paroles du matin avec des paroles du soir "750. * Nous avons constaté dans le premier chapitre que l'approche interprétative de la traduction a également
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francophones qui découvrent son œuvre en traduction. Notre attention porte ensuite sur trois aspects de l'activité intellectuelle de Blaga : la création poétique, la pensée philosophique et l'activité de traducteur. Ce sous-chapitre constitue, à notre avis, une contribution inédite, parce qu'il existe peu d'ouvrages, même en roumain, consacrés à la vision traductive de Lucian Blaga. 1. Brève perspective sur la poésie roumaine moderne Nous nous proposons dans ce sous-chapitre de réaliser une brève présentation de la poésie roumaine et
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d'un poète n'est pas presntée dans la langue d'accueil, la poésie restera inaccessible au public cible ; en d'autres mots, elle seră clôturée dans la langue d'origine. Dans le cas de Blaga, ce serait une perte parce que, à part un système philosophique cohérent qui vise l'art, le style, leș figures de langage et le sens de la culture, l'auteur a également une conception de l'acte traductif qui mérite être présentée aux lecteurs francophones. Îl
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