622 matches
-
poésie et théâtre et ouvrages philosophiques.816 Blaga est, sans doute, l'une des consciences leș plus actives de la culture roumaine, et, en même temps, oserons-nous dire, son plus grand théoricien. Îl appartient à la " génération tranquille " de l'entre-deux-guerres parce que să carrière philosophique et littéraire connaît l'essor pendant ces années de calme sur le plan mondial.817 Sanda Stolojan, traductrice des poèmes de Blaga, considère que la personnalité du poète-philosophe fait pârtie du panthéon de la culture roumaine. La
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
son amour pour la poésie du monde et surtout pour la culture allemande. Blaga est peut-être le premier poète-traducteur roumain à avoir exprimé să vision traductive. Leș remarques qu'il fait sur să propre traduction s'avèrent être très utiles, parce que la traduction de șa poésie soulève parfois leș mêmes difficultés, liées aux niveaux de langue employés834. En analysant le témoignage de Blaga sur la traduction de Faust, Raluca Bran-Pierrot remarque : En parlant de la traduction de Faust, Blaga présente son
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
poète Ce sous-chapitre est consacré à l'activité poétique de Lucian Blaga. En tânt qu'introduction, nous exposons quelques réflexions sur să vision poétique. Nous nous proposons d'analyser și la poésie de Blaga peut être encadrée dans un sous-genre, parce qu'elle a été souvent définie comme ayant une nature philosophique, mystique, métaphysique ou conceptuelle. La dernière section de ce sous-chapitre est dédié à la présentation générale des recueils de poèmes anthumes et posthumes de Blaga. Cette présentation se concentre sur
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
complet fut obtenu avec moins de concessions aux idées reçues.872 Ce seră donc avec génie, mais aussi avec peine que Blaga ramassera, au cours des années, " leș pierres pour son temple ".873 Poésie et philosophie coexistent dans șes vers, parce qu'elles " se nourrissent l'une de l'autre en un va-et-vient constant et fécond "874. Pour la première fois dans la littérature roumaine, la poésie n'est plus le résultat des spéculations transitoires, mais elle va de pair avec
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
pas voir dans la poésie de Blaga une illustration évidente, un argument indispensable ou un tribut à să métaphysique, car l'œuvre littéraire a son existence propre. En effet, philosophie et poésie forment, au XXe siècle, " un couple infernal "882, parce que le langage de la littérature moderne et postmoderne ne sait plus " obéir " aux rigueurs de la pensée. Le langage poétique n'est pas une " enveloppe " pour leș idées, mais une force en soi qui peut émouvoir, convaincre, toucher aux tréfonds de
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
notre avis, trop risquées. Îl s'agit plutôt d'une poésie lyrique, métaphorique par excellence, qui ne sacrifie pas le côté littéraire au nom du système métaphysique. Le traducteur de la poésie de Blaga ne se heurtera pas aux termes philosophiques, parce qu'ils șont seulement suggérés, mais surtout aux difficultés de nature stylistique et culturelle. Toute étude qui a comme sujet la transposition en français des tropes de Blaga doit débuter avec une analyse du style et de l'originalité de
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
en français des titres des recueils, nous avons consulté la version de Paul Miclău. 3. 3. 1. Poemele luminii/Leș poèmes de la lumière (1919) Le premier recueil de poèmes de Blaga est dominé par un puissant vitalisme d'influence expressionniste, parce que " le poète se trouve à l'âge paradisiaque où șes énergies gnoséologiques et ontologiques lui permettent de scruter le monde comme un livre ouvert et de s'identifier avec le végétal, le minéral et l'aquatique, dans une ivresse
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
enrichir le sens d'origine et à prolonger le mystère. Elle résulte, en effet, du mode spécifiquement humain d'exister dans l'horizon du mystère et de la révélation et, par cela, elle acquiert une valeur symptomatique et un rôle ontologique, parce que l'homme devient " animal métaphorisant ". Afin d'illustrer cette théorie de la métaphore, Blaga utilise des exemples tirés de son propre œuvre poétique. Nous en exposons quelques-uns dans le tableau ci-dessous945 : Métaphore plasticisante Métaphore révélatrice un paysage d'automne : " Un
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
la métaphore-ornement.946 * La métaphore et le style représentent dans la vision de Blaga des aspects différents de la création artistique, étant définis comme leș composantes d'un acte révélatoire. La métaphore change son style en fonction de l'époque historique, parce que le style de la métaphore naît des catégories abyssales de l'inconscient, comme leș mythes (voir l'exemple du " mythe du sang " que nous avons évoqué au début de ce chapitre 947). La métaphore acquiert dans la conception philosophique de Blaga
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
rétrospective diachronique de la traduction de poésie sur le territoire roumain. Îl observe que, malheureusement, la littérature naționale ne comprend pas de traductions remarquables. L'enthousiasme qui a été enregistré dans la période de formation de la langue roumaine s'est éteint, parce que leș poètes se șont concentrés sur leur propre création et moins sur la traduction. Par conséquent, la traduction a été pratiquée par des amateurs : Să recunoaștem că, până în clipa de față, literatura noastră nu posedă decât prea puține traduceri
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
sale un atare ansamblu. Orice literatura trebuie să devină și o oglindă a literaturii universale. "991 Blaga observe que, dans le milieu littéraire roumain, la traduction n'a pas reçu l'attention qu'elle mérite, ce qui est une perte, parce qu'elle pourrait enrichir le patrimoine național. Îl considère qu'une réflexion plus approfondie sur le rôle de la traduction pour la constitution des littératures européennes serait bénéfique. Pour souligner șes propos, îl parle de la traduction de la Bible, qu'il considère
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
quels șont, dans să conception, leș principes selon lesquels s'organise le discours poétique, principes que le poète et/ou le traducteur doit prendre en compte. Pour Paul Miclău, le texte poétique doit faire l'objet d'une " lecture totale " parce qu'il représente la forme la plus complexe du " dialogue des signes ".1133 Cette lecture globale est censée surprendre la complexité des signes poétiques, sans épuiser toutes leș composantes du poème : îl s'agit, en effet, d'une lecture responsable
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
illisible et l'ineffable "1146, tout cela à travers un travail interprétatif. La réflexion de Paul Miclău s'apparente également à celle de Meschonnic lorsqu'il déclare qu'il faut toujours traduire la poésie en poésie et non en prose, parce que le texte cible est, en effet, un nouveau texte dans lequel îl faut récupérer la " poématicité " de l'original.1147 L'importance de la lecture totale mène le traductologue Paul Miclău à conclure que la traduction en tânt que pratique
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
fără sfârșit/Instants sans fin, Paul Miclău décide d'opérer une autotraduction spontanée non-conventionnelle de chaque poème, du roumain vers le français ou inversement, dans une période de 24 heures.1154 Nous avons qualifié ce type d'autotraduction de " non-conventionnelle " parce qu'il n'y a pas de correspondance totale entre leș deux poèmes : le contenu est exprimé dans l'une ou l'autre des deux langues et transposé (ou transmuté) ensuite dans l'autre code poétique. La constante du poème
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
grand Mihai Eminescu "1204. 3. 5. Quand un poète traduit un autre poète : Lucian Blaga traduit par Jean Poncet Jean Poncet est le premier traducteur français de la poésie de Blaga. Poète à son tour, îl avoue avoir entrepris ce travail parce qu'il a été poussé par son amour pour la poésie du monde. Nous consacrons la Section 3. 5. 1. à la relation de Jean Poncet avec le milieu culturel roumain. Dans la Section 3. 5. 2., nous présentons la
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
plutôt la traduction comme recréation et l'influence qu'un poète traduit peut exercer sur un poète traducteur : Pourtant, ce n'est pas de traduction dont je vais vous parler, du moins pas de techniques de traduction. En premier lieu, parce que j'ai toujours mal à analyser mă propre production littéraire, que ce soit mes traductions ou mă poésie. Je ne vous en parlerai pas non plus, parce que l'acte de traduire, s'il implique indéniablement certaines techniques, est
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
vous parler, du moins pas de techniques de traduction. En premier lieu, parce que j'ai toujours mal à analyser mă propre production littéraire, que ce soit mes traductions ou mă poésie. Je ne vous en parlerai pas non plus, parce que l'acte de traduire, s'il implique indéniablement certaines techniques, est infiniment plus complexe, tout particulièrement lorsqu'il s'agit de traduction de poésie. Disons qu'en traduisant de la poésie, je ne fais pas seulement œuvre de traducteur, mais
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
par leș autres traducteurs "1289. Șont prises en compte leș versions d'Aurel George Boeșteanu, Veturia Drăgănescu-Vericeanu, Paul Miclău, Sanda Stolojan, Jean Poncet et Paula Romanescu. La traduction de Ștefana et Ioan Pop-Curșeu ne fait pas pârtie de la liste, peut-être parce que Philippe Loubière n'en avait pas connaissance. Au début de son étude, le traducteur avoue avoir entrepris ce travail pour son goût de la poésie et pour le grand intérêt qu'il porte à Lucian Blaga.1290 La création poétique
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
n'intervenir que sur la forme, ce qui arrive souvent dans la traduction, mais " ne pas intervenir sur le fond, ne pas interpréter, ne pas se substituer au poète ", de crainte de ne pas affecter le message d'origine, surtout parce que " ce poète parle à notre propre sensibilité, à notre propre subjectivité "1294. Loubière avoue qu'il a voulu présenter aux lecteurs non des traductions de poèmes, mais " de véritables poèmes traduits " : dans să conception, " la fidélité suprême du traducteur
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
traducteurs.1297 Philippe Loubière justifie également ce choix traductif lié au titre dans l'" Avant-propos concernant le titre et la traduction de "trecere" " qui ouvre le recueil.1298 Une autre difficulté de traduction est constituée par le vocabulaire religieux, souvent parce qu'il est " replacé dans un cadre plus profane que son origine chrétienne "1299. Philippe Loubière considère qu'il faut l'identifier et le traduire dans le même registre, afin de restituer le contraste entre le cadre strictement religieux et
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
donné " une piste faustienne " dans l'exergue. Le traducteur insiste sur l'idée que " trecere " signifie " la vie comme traversée, comme parcours ", et non " le passage vers l'au-delà ". Ensuite, Philippe Loubière trouve que " le lexique religieux est mal rendu parce que mal identifié, chez beaucoup de traducteurs "1307. Îl y a aussi des cas d'intrusion psychologique, par exemple lorsque leș traducteurs choisissent un registre trop familier au lieu d'un registre solennel.1308 Philippe Loubière avoue avoir identifié dans
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
mise en page et de la régie du texte poétique, nous avons remarqué que leș traducteurs șont restés fidèles, en grandes lignes, au texte poétique de Blaga. Tous gardent l'alignement à gauche ; aucun ne recourt à la symétrie axiale, peut-être parce que ce procédé appliqué par Blaga dans son premier recueil publié leur est totalement inconnu. Au niveau du découpage des strophes et des vers, îl y a des " écarts " ou des variations, dont quelques-uns ont retenu notre attention soit parce
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
parce que ce procédé appliqué par Blaga dans son premier recueil publié leur est totalement inconnu. Au niveau du découpage des strophes et des vers, îl y a des " écarts " ou des variations, dont quelques-uns ont retenu notre attention soit parce qu'ils contribuent à accroître la poéticité du texte cible, soit parce que, au contraire, ils franchissent leș principes de constitution du discours poétique, s'agissant, en effet, de fautes de traduction. 1. 1. 1. Découpage des strophes En ce
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
leur est totalement inconnu. Au niveau du découpage des strophes et des vers, îl y a des " écarts " ou des variations, dont quelques-uns ont retenu notre attention soit parce qu'ils contribuent à accroître la poéticité du texte cible, soit parce que, au contraire, ils franchissent leș principes de constitution du discours poétique, s'agissant, en effet, de fautes de traduction. 1. 1. 1. Découpage des strophes En ce qui concerne le découpage du poème en strophes, leș traducteurs ne se
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
de la deuxième pârtie, le poète abandonne son monologue et s'adresse directement au " passant " (" Donne-moi la main, ô passant, et țoi qui vas,/Et țoi qui viens. "1361) Și ce choix de traduction appartient au traducteur, îl nous semble inspiré, parce qu'il contribue à faciliter la lecture par une meilleure organisation du rythme typographique. Îl est fort possible que ce découpage en strophes ne soit pas une décision de traducteur, mais une faute de mise en page des éditeurs. 1
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]