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gagner leur vie : on pourrait parler d'une " traduction de masse " (celle des séries télévisées, des instructions techniques, des textes économiques, scientifiques, médicaux, légaux, administratifs, etc.).44 Quant à la traduction des œuvres, bien qu'elle n'occupe pas une place importante dans l'ensemble de textes traduits, elle fait l'objet d'une théorisation incessante, comme nous le montrerons dans leș sous-chapitres suivants. Comme nous avons évoqué l'exemple d'Étienne Dolet, qui a été condamné à mort, îl convient
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des gains et des pertes, car cet " espace babélien "48 n'est pas toujours très accueillant. La traduction est née de la pluralité des langues, étant le résultat direct de la malédiction de Babel.49 Selon Domenico Jervolino, la pratique traduisante se place dans l'opposition entre le langage et leș langues : " [...] le langage lui-même n'existe pas en dehors d'une pluralité de langues, qui se donne tout d'abord comme une dispersion désarmante et irrémédiable. Un seul langage, beaucoup de langues
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dans la traduction " une activité spécifique qui requiert pour son étude une démarche spécifique "108. Și, au début des années '90, îl considérait la traductologie comme " une réflexion à caractère scientifique " (on observe que le concept de " réflexion " occupait une place centrale dans leș discours des traductologues à cette-époque-là)109, îl la déclare ensuite une " science spécifique, authentiquement humaine ": La traductologie que je propose n'est pas une démarche de l'esquive ou du lissage ; elle est solidement implantée dans la
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là ce qu'on pourrait appeler une "interphase" "246. Ladmiral qualifie la déverbalisation comme " un concept minimaliste et purement phénoménologique ", donc absolument naturel du point de vue de l'expérience du traducteur, et qui ne devrait, par conséquent, occuper une place privilégiée dans l'étude de la traduction.247 Cette métaphore du " salto mortale " n'est qu'un moyen d'ironiser la dimension psychologique incarnée par l'effort de reformulation du sens source: Et și j'ai cru bon d'y ajouter
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donne naissance au texte, unité porteuse de sens, appelé par Michael Riffaterre " totalité en fonctionnement "322. On ne peut pas entamer une analyse du discours poétique sans avoir passé en revue le concept de pacte discursif, ce contrat qui se place à la base de la création de tout discours. Antonio Rodriguez définit le pacte discursif, en tânt que " structuration transhistorique ", comme " un contrat implicite qui détermine l'identification et la compréhension d'une dominante discursive dans leș textes "323. L'existence
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une espèce du discours littéraire, fait l'objet d'étude de différentes disciplines (rhétorique, poétique, théorie de la littérature, linguistique, traductologie). Îl a généré des approches contradictoires sur să structure et son fonctionnement et a été proclamé souvent comme ayant une place à part par rapport aux autres discours littéraires. Dans să Phénoménologie de la perception, Maurice Merleau-Ponty le voit comme " dépôt et sédimentation des actes de parole dans lesquels le sens informulé non seulement trouve le moyen de se traduire au-dehors, mais
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compris traductologique. Nous nous demandons quelle est la matérialisation concrète de la fonction poétique dans le discours : comment se réalise-t-elle réellement ? Quelles seraient șes marques dans le texte ? Îl est évident que, par rapport au discours courant, le discours poétique se place à un niveau supérieur ; îl joue sur leș multiples valences de la langue, à la fois sur le plan formel et sémantique : " le langage poétique ne s'écarte pas des virtualités expressives de la langue, îl leș honore et leș développe, ou
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Pour ce faire, nous employons le modèle saussurien, selon lequel le signifiant est identifié avec le niveau formel du discours, tandis que le signifié est considéré le niveau sémantique : " La décomposition du signe qu'est le discours poétique met en place leș articulations parallèles du signifiant et du signifié : nous dirons que le signifiant y est présent comme niveau prosodique du discours et le signifié comme son niveau syntaxique. "382 La thèse sur " la fusion du son et du sens "383
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le texte est un tout sémantique unifié. "409 Signifiant et signifié, dans leur unité indissoluble et harmonieuse, construisent la signifiance, c'est à dire l'unité formelle et sémantique qui contient leș indices d'obliquité du signe poétique. Michael Riffaterre place l'unité de signifiance au niveau du texte : " Le texte est donc une variation ou une modulation d'une seule structure thématique, symbolique, qu'importe et cette relation continue, à une seule structure, constitue la signifiance. [...] C'est le texte
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à l'approche herméneutique : nous analysons dans quelle mesure la théorie de l'interprétation de Marianne Lederer et Danica Seleskovitch peut être appliquée à la traduction de poèmes. 2. 1. Traduction littéraire vs. traduction poétique La traduction littéraire occupe une place à part dans la traductologie, et cela parce qu'elle est considérée comme un acte artistique par lequel le traducteur doit récupérer leș marques de littérarité du texte d'origine.516 Grace au côté esthétique que présente l'œuvre source
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sur la poétique étrangère, le poète accomplit un travail sur să propre langue. Le poète-traducteur se trouve ainsi à l'avant-garde du mouvement littéraire. [...] Dans la perspective de l'élaboration d'une poétique de la traduction, leș poètes traducteurs occupent une place importante. [...] Tous se trouvent à la croisée de deux activités ici étroitement liées : traduction et création poétique. [...] La traduction poétique permet d'envisager la langue d'un point de vue à la fois symbolique, rythmique et philosophique.543 Cette ample
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grandes, la chute est toujours possible. 2. 3. Réflexions sur le statut du traducteur de textes poétiques " La nécessité de traduire a engendré deux animaux bigarrés et hybrides : la traduction et le traducteur "547. Comme la traduction poétique occupe une place à part dans le domaine du littéraire, le traducteur de poèmes a, lui aussi, un statut singulier et une tache difficile, toute différente, par exemple, de la tache du traducteur de textes techniques ou de romanș. La question est s'il
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essence du langage, un langage qui dit l'essence du langage "606. De même, Joseph Brodsky, partant de l'affirmation de Robert Frost, " poetry is what gets lost în translation ", affirme que " poetry is what is gained în translation ", et place l'ineffable au cœur même du poétique.607 Philippe Lacoue-Labarthe considère lui aussi que leș poèmes șont [...] intraduisibles, y compris à l'intérieur de leur propre langue, et, pour cette raison d'ailleurs, incommentables. Ils se dérobent nécessairement à l
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et même la projection vers l'avenir. De ce fait, l'écriture se définit comme dépassement de soi et ouverture vers l'autre.671 Par l'analyse dialogique du texte poétique, " l'exercice de traduction est vu comme un dialogue prenant place dans un événement qui est une rencontre avec l'autre "672 ou comme " un échange mutuel enrichissant, dans lequel l'entente ou le désaccord, l'affirmation ou la négation, la confirmation et l'interrogation se côtoient continuellement "673. La forme
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événement qui est une rencontre avec l'autre "672 ou comme " un échange mutuel enrichissant, dans lequel l'entente ou le désaccord, l'affirmation ou la négation, la confirmation et l'interrogation se côtoient continuellement "673. La forme acquiert une place secondaire, elle n'étant que le moyen par lequel la voix du texte " invite, convoque et engage au dialogue "674. La méthode dialogique est, peut-être, la méthode la plus adéquate d'analyse de la poésie moderne, voire contemporaine, et, implicitement, de
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il existe peu d'ouvrages, même en roumain, consacrés à la vision traductive de Lucian Blaga. 1. Brève perspective sur la poésie roumaine moderne Nous nous proposons dans ce sous-chapitre de réaliser une brève présentation de la poésie roumaine et de la place qu'elle occupe dans la littérature européenne. Une attention particulière est accordée à la création poétique de Lucian Blaga. Nous tenons à mentionner que notre intérêt ne se dirige pas strictement vers le domaine littéraire ; îl y a de nombreux
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évidence leș points cruciaux du destin de Blaga, directement liés à son œuvre, est nécessaire au public cible qui lit șes poésies en traduction. Pour une meilleure compréhension de son œuvre, îl faut rappeler qui est Lucian Blaga et quelle place îl occupe dans la littérature roumaine et européenne. En d'autres mots, nous devons suivre " leș pas du prophète "781 pour déchiffrer l'un des destins leș plus captivants du XXe siècle roumain. * La personnalité de Lucian Blaga est mal
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Le poème La cumpăna apelor (Au partage des eaux) est, peut-être, après l'ars poetica, Eu nu strivesc corola de minuni a lumii (Je ne piétine pas la corolle de merveilles du monde), un deuxième poème programmatique qui indique la place occupée par Blaga à la fois dans l'horizon transcendant et dans le monde matériel, sensible.894 Blaga savait, sans doute, quels șont leș dangers qui guettent le philosophe, dans son ambition de déchiffrer l'inconnaissable. Îl choisit, par conséquent
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représentent le noyau de șes théories des écrits philosophiques, ne șont, dans le cas de la poésie, que des " ponts " vers le mystère universel. Comme elle devient chant, tumulte, élégie, et, en fin de compte, " parole de silence ", cette poésie se place, par son originalité, au-delà de tout système de pensée. Elle est adressée à l'Être ; elle est censée toucher en même temps la sensibilité et la raison. Elle est culte du mystère, mais aussi, dirions-nous, culte de la Parole et de
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pour prendre la forme d'un sentiment métaphysique. Leș lecteurs peuvent identifier dans leș poèmes " un état de crise, la rupture entre le moi et l'univers ", " une perte de l'innocence, où l'intensité du vécu diminue pour faire place à de troublantes questions ".908 Le leitmotiv du volume est l'éphémère de l'existence, " le grand passage ", qui n'est pas un passage vers l'au-delà, comme le lecteur pourrait croire à la première vue, mais la grande traversée
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ce recueil de traductions est avouée par Blaga dans une lettre datant du 9 janvier 1944, adressée au critique littéraire Pompiliu Constantinescu : " Vreau să scot un volum de traduceri din poezia universală. Treizeci de poezii. Cred că au să-ți placă. Sunt poezii egiptene, chineze, grecești, germane, franceze, engleze și rusești și două de la primitivi. Unele sunt uluitoare. "961 L'une des amies de Blaga, Domnită, de Brașov, lui écrit , à propos de cette intention du poète: " S-a raspandit zvonul
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le style de l'auteur et celui du traducteur. À la lecture de cet article, nous pouvons inférer que, dans la vision de Blaga, la poésie devrait être transposée exclusivement par des poètes, et, à travers la traduction, elle se place dans une région d'interférence des deux structures stylistiques l'une appartenant à l'auteur du poème source, l'autre au poète traducteur. Le dernier ne peut pas effacer son style poétique dans la traduction : " O traducere poetica ia ființă
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ce fragment se concentre toute la vision traductive de Blaga : la traduction réussie du poème se veut " recréation ", " équivalent poétique " du texte de départ, et non simple transposition littérale ou passage. Blaga accorde à la traduction de textes poétiques une place à part, et la situe près de l'adaptation (" Nachdichtung ")1012 ou de la transposition/transformation poétique (" Umdichtung ")1013, définissant să traduction de Faust comme une adaptation. Pour Blaga, un traducteur de poésie est " un densificateur " qui essaie de préserver la
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évidence le rôle de la traduction pour la constitution de la langue littéraire et du patrimoine național. Îl plaide en même temps pour une traduction ethnocentrique : traduire, dans să vision, signifie annexer et assimiler des œuvres étrangères. La question du style se place au centre de șa réflexion théorique sur l'acte traductif : Blaga est peut-être l'un des premiers théoriciens qui a parlé d'une " région d'interférence " entre le style de l'auteur et celui du traducteur, une sorte de " rencontre
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des tableaux construits à l'aide des figures de style. L'une des plus belles images de la poésie de Blaga est à rencontrer dans le poème Tămâie și fulgi (Encens et neige) : Dans leș [...] déterminations de l'univers rural se place [...] le poème anthologique Encens et neige, dont le titre même associe par synesthésie l'" encens " (à son tour métonymie pour tout un rituel) et la " neige ". L'image est cadencée dans un tableau vertigineux, dont voici un seul fragment : " et
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