1,127 matches
-
équation interlinguistique ", " une équivalence abstraite établie entre deux termes de langues différentes ".57 Ladmiral fait référence ensuite à ce qu'il appelle le " degré réduit " de la traduction, à savoir la traduction à fin pédagogiques 58, dont leș deux formes canoniques șont le thème et la version.59 La " traduction traductionnelle " ou traduction proprement dite s'oppose aux méthodes de la " traduction pédagogique " : " [...] on pourrait commencer par dire que la traduction proprement dite c'est la production d'un véritable texte, existant en
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
ou traductologies ? Le parcours historique et sémantique que nous avons entamé nous autorise à aborder le sujet de la science de la traduction, appelée communément " traductologie "87 et à analyser son statut parmi leș autres sciences du langage, afin de voir quels șont leș discours leș plus récents qui puissent servir à notre démarche. Premièrement, îl convient de rappeler que le terme de " traduction " a un sens dynamique (la pratique traduisante) et un sens statique (le résultat de cette pratique, le produit fini
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
La traductologie est donc une science descriptive à part entière. En ce qui concerne leș concepts et leș outils du traductologue, une autre précision s'impose : traditionnellement, une science connaît le progrès grace aux hypothèses qu'elle avance et qui șont prouvées ultérieurement. C'est donc l'hypothèse, l'intuition, celle qui précède l'expérience. Cependant, dans le cas de la traduction, l'expérience précède l'hypothèse. Comme on a vu dans le premier sous-chapitre, la traduction descend de la nuit des temps
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
la plus discutée est la traduction de la Bible. Malgré leș témoignages sur leș méthodes de traduire qui existent dans l'histoire de la traduction (voir le discours de Cicéron ou de Saint Jérôme), ce fut à peine au XXe siècle que șont parus leș premiers essais de systématisation de ce que l'on peut appeler une science de la traduction.90 Selon Domenico Jervolino, leș précurseurs " sans dénomination " de la traductologie șont également Benedetto Croce, Ortega y Gasset, Franz Rosenzweig et Walter Benjamin.91 De
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Cicéron ou de Saint Jérôme), ce fut à peine au XXe siècle que șont parus leș premiers essais de systématisation de ce que l'on peut appeler une science de la traduction.90 Selon Domenico Jervolino, leș précurseurs " sans dénomination " de la traductologie șont également Benedetto Croce, Ortega y Gasset, Franz Rosenzweig et Walter Benjamin.91 De nos jours, à l'évolution dans le domaine pratique correspond une multiplication et une diversification des courants théoriques qui inspirent la réflexion sur la traduction. Nous nous
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
foc în trupuri și nebunie în creieri. Dans le texte de départ, Guy de Maupassant présente une fête de mariage qui a lieu dans un village de la région de Normandie. Pour le lecteur roumain, leș différences entre leș deux traductions șont bien évidentes. Le traducteur A essaie de préserver leș marques d'étrangeté, qui șont surtout de nature culturelle, dans son texte-traduction : le syntagme " la grande cuisine ", est traduit par " bucătăria cea mare " (à remarquer que, à la différence de la Normandie
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Maupassant présente une fête de mariage qui a lieu dans un village de la région de Normandie. Pour le lecteur roumain, leș différences entre leș deux traductions șont bien évidentes. Le traducteur A essaie de préserver leș marques d'étrangeté, qui șont surtout de nature culturelle, dans son texte-traduction : le syntagme " la grande cuisine ", est traduit par " bucătăria cea mare " (à remarquer que, à la différence de la Normandie, dans leș maisons des villageois roumains la cuisine est assez petite) ; le " cidre jaune
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
article de Jean-René Ladmiral de 1986120, ayant comme source le débat sur la recherche de la fidélité en traduction. Dans son ouvrage La médiation de l'étranger. Une sociologie de la traduction, Jean Peeters montre que leș avatars de ce couple de termes șont à retrouver chez plusieurs traductologues et théoriciens de la traduction : traduction ethnocentrique vs traduction éthique (Antoine Berman), traduction annexe vs. traduction décentrée (Henri Meschonnic), dynamic equivalence vs. formal equivalence (Eugene A. Nida), communicative translation vs. semnatic translation (Peter Newmark). On peut
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Newmark). On peut y ajouter leș traductions conservatrices moins altruistes vs. leș traductions réformistes moins préservatrices, qui peuvent se réduire à la " dichotomie " sourciers-ciblistes.121 Une définition des termes " sourcier " et " cibliste " est à retrouver chez Jean-René Ladmiral : Leș " sourciers " șont ceux qui s'attachent au signifiant (voire à la " signifiance ") de la langue, en se focalisant sur la langue-source du texte original ; alors que leș " ciblistes " privilégient non pas le signifiant, ni même le signifié, mais le sens ou plutôt l
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
ou plutôt l'" effet " que produit la parole (au sens saussurien du terme), c'est-à-dire le discours, le texte, et même l'œuvre, qu'il conviendra de traduire en mobilisant leș ressources spécifiques de la langue-cible.122 Selon Ladmiral, leș sourciers șont préoccupés par le signifiant de la langue, tandis que leș ciblistes privilégient le sens. Pourtant, l'analyse que nous avons menée au début de cette section a montré que, à part leș questions d'ordre linguistique (signifiant, signifiance, sens, langue, parole
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
immémoriale question du littéralisme en traduction ! et nous devrons renvoyer le lecteur à la polémique qui nous a opposé à des sourciers comme Henri Meschonnic et au regretté Antoine Berman ; mais îl est clair que la totalité des traducteurs professionnels șont ciblistes par construction. "125 Par contre, par l'importance qu'ils accordent au rapport avec l'Autre, Antoine Berman et Henri Meschonnic șont plutôt des sourciers. Și, pour Meschonnic, traducteur de la Bible, " traduire la signifiance " équivaut à " traduire le rythme
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Henri Meschonnic et au regretté Antoine Berman ; mais îl est clair que la totalité des traducteurs professionnels șont ciblistes par construction. "125 Par contre, par l'importance qu'ils accordent au rapport avec l'Autre, Antoine Berman et Henri Meschonnic șont plutôt des sourciers. Și, pour Meschonnic, traducteur de la Bible, " traduire la signifiance " équivaut à " traduire le rythme "126, le projet d'Antoine Berman vise la gestion du rapport à l'Étranger et la critique de la traduction ethnocentrique 127 : Parmi ces
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
par Berman, suppose la traduction en tânt qu'" épreuve ", moț qui a, selon Paul Ricœur, un double sens : celui de " peine endurée " et de " probation ".129 Aussi le traducteur devient-il médiateur entre l'" Étranger " et să propre langue : Deux partenaires șont en effet mis en relation par l'acte de traduire, l'étranger terme couvrant l'œuvre, l'auteur, să langue et le lecteur destinataire de l'ouvrage traduit. Et, entre leș deux, le traducteur qui transmet, fait passer le message
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
phénomène social, cela est bien évident 139 ; îl suffit de rappeler à ce titre le concept d'" habitus " de Pierre Bourdieu, une sorte de matrice des comportements individuels qui donne naissance aux mécanismes sociaux.140 Nous nous demandons pourtant quelles șont leș normes dérivées des contraintes sociales qui aideraient le traducteur à mieux gérer son activité. Nous avons observé que leș partisans de l'approche descriptive de la traduction accordent au concept de " norme " un caractère coercitif (" a directive character ", voir supra
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Parmi ces stratégies, on peut énumérer la recherche du vocabulaire poétique adéquat dans la langue cible et des effets équivalents (sonores, visuels, etc.), la recréation des figures, et ainsi de suite. Le résultat des normes internes, établis par leș traducteurs, șont leș " stratégies de traduction ", à la différence des normes externes, qui relèvent du domaine social. Une définition des stratégies est à retrouver chez Andrew Chesterman : Translation strategies [...] are memes în șo far aș they are widely used by translators and
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
En d'autres mots, pour être un bon traducteur, îl ne suffit pas de connaître la langue source et la langue cible, leur lexique et leur syntaxe : îl faut connaître également le côté social et culturel dont leș langues respectives șont l'expression. 3. 2. Au-delà de la linguistique : la sociolinguistique Puisque la traduction est un fait social, îl faut l'analyser également du point de vue de la sociolinguistique.154 En se focalisant sur la traduction en tânt que produit (le " texte-traduction
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
titre la définition du terme " habitus " fournie par cet auteur : Ces systèmes de schèmes de perception, d'appréciation et d'action permettent d'opérer des actes de connaissance pratique, fondés sur le repérage et la reconnaissance et conventionnels auxquels ils șont disposés à réagir, et d'engendrer, sans position explicite de fins ni calcul rationnel des moyens, des stratégies adaptées et sans cesse renouvelées, mais dans leș limites contraintes structurales dont ils șont le produit et qui le définissent.155 Selon
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
repérage et la reconnaissance et conventionnels auxquels ils șont disposés à réagir, et d'engendrer, sans position explicite de fins ni calcul rationnel des moyens, des stratégies adaptées et sans cesse renouvelées, mais dans leș limites contraintes structurales dont ils șont le produit et qui le définissent.155 Selon nous, l'" habitus " couvre le côté social de ce concept, à la différence des stratégies de traduction, qui șont des " normes " créées par le traducteur. L'habitus ne concerne pas seulement le traducteur
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
stratégies adaptées et sans cesse renouvelées, mais dans leș limites contraintes structurales dont ils șont le produit et qui le définissent.155 Selon nous, l'" habitus " couvre le côté social de ce concept, à la différence des stratégies de traduction, qui șont des " normes " créées par le traducteur. L'habitus ne concerne pas seulement le traducteur, mais tous leș agents impliqués dans la production de la traduction. Îl se délimite des normes sociales explicites, agissant plutôt comme une norme inconsciente généralisée : L'habitus
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
traduction, leș magazines ou leș journaux) qui peuvent en modifier le résultat.164 Pour désigner leș instances qui influencent le processus traductif, Jean Peeters emploie le terme " établissements ": Plus théoriquement, parler d'établissement, c'est signifier que leș relations sociales șont pârtie prenante dans la traduction et que cette dernière, dans le même temps où elle se voit déterminée par l'établissement, participe à să reconnaissance. Faire valoir que le métier de traducteur n'est pas le seul dans la production
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
un rayon du soleil couchant "). Un rayon de soleil entre par la lucarne produisant " une barre de poussière d'or ". 2) déverbalisation : le traducteur interprète la figure de style du texte source. Selon nous, au moins deux pistes d'interprétation șont possibles : a) le traducteur peut choisir de rester au niveau " concret " de la figure : dans le grenier, îl y a de la poussière ; la lumière qui traverse l'air plein de poussière forme une " barre d'or " ; b) le traducteur focalise son
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
abstraits, elle étant potentielle et s'actualisant seulement au niveau du texte pour construire le sens : " Signification " s'applique à des mots et à des phrases isolées. La signification des phrases résulte des significations lexicales et grammaticales. Leș significations lexicales șont décrites dans leș dictionnaires. Elles relèvent de la langue et représentent un " pouvoir signifier " non actualisé. Dans leș phrases, elles șont déterminées par le contexte verbal autant que par leur signification inițiale au plan de la langue ; dans le discours, elles le
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
des mots et à des phrases isolées. La signification des phrases résulte des significations lexicales et grammaticales. Leș significations lexicales șont décrites dans leș dictionnaires. Elles relèvent de la langue et représentent un " pouvoir signifier " non actualisé. Dans leș phrases, elles șont déterminées par le contexte verbal autant que par leur signification inițiale au plan de la langue ; dans le discours, elles le șont, en outre, par le domaine cognitif et par la particularité d'emploi d'un auteur. Leș significations pertinentes participent
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
décrites dans leș dictionnaires. Elles relèvent de la langue et représentent un " pouvoir signifier " non actualisé. Dans leș phrases, elles șont déterminées par le contexte verbal autant que par leur signification inițiale au plan de la langue ; dans le discours, elles le șont, en outre, par le domaine cognitif et par la particularité d'emploi d'un auteur. Leș significations pertinentes participent à la formation du sens.208 À la différence de la signification, le sens fait référence à un énoncé particulier concret, explicité
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
adjectif " frénétique ". En plus, îl est clair que le traducteur n'a pas compris le sens : le personnage en căușe n'est pas " frénétique " au sens propre du terme ; îl est " passionné " par la chasse. De bonnes variantes de traduction șont : Era un vânător împătimit. Era un împătimit al vânătorii. (Îl était un chasseur passionné.) On observe donc que le sens est imprévisible en fonction du contexte : îl naît dans une situation de communication qui requiert du savoir linguistique et extralinguistique
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]