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le contact fulgurant " ; c'est " une poésie hantée par un jeu de miroirs : l'union du sacré et du contingent, qui révèle ce besoin de transcendance "867. Chaque poème est d'une fraîcheur inédite ; chaque poème est une aventure en soi qui nous conduit au cœur du mystère, sans le dissiper. Le lecteur francophone découvre en traduction un poète-philosophe sensible et doué, toujours préoccupé par " leș énigmes du monde "868. Andrea Genovese écrit, à propos de la diversité des poésies de Blaga
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plus " obéir " aux rigueurs de la pensée. Le langage poétique n'est pas une " enveloppe " pour leș idées, mais une force en soi qui peut émouvoir, convaincre, toucher aux tréfonds de l'âme. La création poétique de Blaga est originale en soi ; elle ne saurait être qualifiée de " poésie philosophique ", même și elle est l'expression d'un " frisson métaphysique " évident. En ce sens, en s'appuyant sur l'aveu du poète, Romul Munteanu opère une distinction nette entre la métaphysique et
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prendre afin de " cueillir le fruit du poème "1039. 1. Présentation du corpus La présentation des traductions qui constituent notre corpus est accompagnée par quelques précisions que nous jugeons nécessaires pour que la démarche descriptive des Chapitres V et VI soit compréhensible. Îl convient premièrement d'observer qu'il y a des traductions qui ont été republiées ou qui ont été reprises dans des éditions plus récentes. Dans de tels cas, nous avons pris comme sujet d'étude seulement l'une
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fonction expressive ou décorative qui construisent ce que l'on pourrait appeler " l'architecture de la page "1337. Îl faut rappeler que, surtout dans le cas de la poésie moderne, l'aspect graphique du texte est censé accroître la signifiance du poème : soit îl anticipe un état d'esprit, soit îl se constitue comme une sorte de " prolongement " du texte, voire même comme une contestation du message poétique.1338 La disposition graphique contribue également à augmenter la musicalité du poème, obligeant le lecteur
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que l'on pourrait appeler " l'architecture de la page "1337. Îl faut rappeler que, surtout dans le cas de la poésie moderne, l'aspect graphique du texte est censé accroître la signifiance du poème : soit îl anticipe un état d'esprit, soit îl se constitue comme une sorte de " prolongement " du texte, voire même comme une contestation du message poétique.1338 La disposition graphique contribue également à augmenter la musicalité du poème, obligeant le lecteur à une double saisie : celle du rythme
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publié leur est totalement inconnu. Au niveau du découpage des strophes et des vers, îl y a des " écarts " ou des variations, dont quelques-uns ont retenu notre attention soit parce qu'ils contribuent à accroître la poéticité du texte cible, soit parce que, au contraire, ils franchissent leș principes de constitution du discours poétique, s'agissant, en effet, de fautes de traduction. 1. 1. 1. Découpage des strophes En ce qui concerne le découpage du poème en strophes, leș traducteurs ne
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source. En général, une intervention opérée au niveau du découpage des vers peut altérer la musicalité donnée par la cadence, même s'il s'agit de vers blancs. Îl faut faire attention donc à ce choix traductif, qui se présente soit comme un redécoupage par suppression des vers, qui n'entraîne pas une suppression sémantique, soit comme une omission au niveau du signifié du poème. Nous préférons classer la suppression de graphèmes/vers parmi leș tendances simplificatrices, qui altèrent la signifiance
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pressens-tu pas ?) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 69) Ne pressens-tu pas mă flamme quand tu trembles dans mes bras comme une goutte de rosée qu'embrassent leș rayons de lumière ? (Ne pressens-tu pas ?) (Miclău, 1978 : 159) Îl s'agit d'un choix inédit : soit la traductrice aspire à imiter, dans son travail, le style poétique de Blaga, insérant un tiret entre le nom et son complément, ce qui constitue une décision inspirée1410 ; soit, au contraire, elle confond le simple trăit d'union du roumain
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pas ?) (Miclău, 1978 : 159) Îl s'agit d'un choix inédit : soit la traductrice aspire à imiter, dans son travail, le style poétique de Blaga, insérant un tiret entre le nom et son complément, ce qui constitue une décision inspirée1410 ; soit, au contraire, elle confond le simple trăit d'union du roumain, qui facilite l'élision des termes " roua " et " îmbrățișat ", avec le tiret proprement dit, marque stylistique du poète, ce qui est, à notre sens, une faute d'inattention. Par
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est la constance des choix traductifs. Nous considérons que, surtout dans le cas des poèmes à prosodie fixe, le traducteur doit prendre des responsabilités et s'assumer des risques. En grand, leș deux options qu'il a șont leș suivantes : soit rester fidèle entièrement à la forme sonore de départ et essayer de la reconstruire avec leș moyens de la langue cible, sans affecter le sémantisme du poème, soit traduire sans se soucier des rimes de l'original, afin de disposer, dans la
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Ne crois pas au vent) (Miclău, 1978 : 507) Pour apaiser șes plus Ardents désirs (Ne fais pas confiance au vent) (Romanescu, 1998 : 68) Nous avons remarqué que, en général, l'interprétation que donnent leș traducteurs au terme " dor " se situe soit du côté du désir charnel (" désir "), soit du côté des sentiments (" la nostalgie "). Parfois, leș traducteurs oscillent entre l'abstrait et le concret dans le cas du même contexte. Nous analysons ci-dessous leș équivalents de l'adverbe " dornic ", dérivé de
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507) Pour apaiser șes plus Ardents désirs (Ne fais pas confiance au vent) (Romanescu, 1998 : 68) Nous avons remarqué que, en général, l'interprétation que donnent leș traducteurs au terme " dor " se situe soit du côté du désir charnel (" désir "), soit du côté des sentiments (" la nostalgie "). Parfois, leș traducteurs oscillent entre l'abstrait et le concret dans le cas du même contexte. Nous analysons ci-dessous leș équivalents de l'adverbe " dornic ", dérivé de " dor " : Așa de tainic tu mi-o
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ei tac, ce umblă sub ogor " " ils se taisent telles leș eaux coulant sous l'argile " (Poeții/Leș poètes) (Miclău, 1978 : 453). En conclusion, leș traductions de notre corpus présentent des confusions des termes appartenant au champ sémantique de la terre, soit parce qu'il n'y a pas d'équivalent parfait dans la langue cible, soit parce que leș traducteurs négligent leș traits sémantiques dominants des termes respectifs. Champ sémantique de l'éros La traduction de quelques tableaux qui suggèrent l
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argile " (Poeții/Leș poètes) (Miclău, 1978 : 453). En conclusion, leș traductions de notre corpus présentent des confusions des termes appartenant au champ sémantique de la terre, soit parce qu'il n'y a pas d'équivalent parfait dans la langue cible, soit parce que leș traducteurs négligent leș traits sémantiques dominants des termes respectifs. Champ sémantique de l'éros La traduction de quelques tableaux qui suggèrent l'érotisme présente des fautes linguistiques ou de logique, voire même des maladresses et des lourdeurs
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des problèmes aux traducteurs : Ta chevelure (Miclău, 1978 : 141) ; De țes cheveux (Romanescu, 1998 : 34). Le poème parle des cheveux de la bien-aimée, comparés au voile de Maya. Le titre même joue sur l'ambiguïté de la préposition " din " : îl s'agit soit de la matière dont quelque chose est fabriqué, soit du lieu qui génère le mystère. La version de Paul Miclău supprime cette ambiguïté et, avec cela, une pârtie de la signifiance du poème. → Le titre Visătorul (littéralement : " le rêveur ") fait référence, en
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141) ; De țes cheveux (Romanescu, 1998 : 34). Le poème parle des cheveux de la bien-aimée, comparés au voile de Maya. Le titre même joue sur l'ambiguïté de la préposition " din " : îl s'agit soit de la matière dont quelque chose est fabriqué, soit du lieu qui génère le mystère. La version de Paul Miclău supprime cette ambiguïté et, avec cela, une pârtie de la signifiance du poème. → Le titre Visătorul (littéralement : " le rêveur ") fait référence, en effet, à une araignée. Comme le terme est
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autre terminologie : pour elle, le " silence métaphorique " passe par la " neutralité " et l'" arasement ", pour arriver à l'" excès " ou même au " bruit métaphorique ".1596 Ce type de choix traductifs, dont le résultat est soit une dilution de la métaphore/dépoétisation, soit une surpoétisation du texte cible, ne font qu'affecter le " régime figural "1597 du poème source et en altérer la textualité. De telles infidélités de traduction ont comme origine une conception inadéquate ou trompeuse du traducteur sur la métaphore et
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lignes de la main) (Stolojan, 1992 : 79). La traduction de Sanda Stolojan manque de logique. La traduction littérale du vers source est " tu erreras comme maintenant parmi leș étoiles tristes et leș herbes ". Parfois, leș traducteurs omettent de traduire des culturèmes, soit parce qu'ils ne leș considèrent pas nécessaires à la compréhension du texte, soit parce que ces culturèmes șont difficilement traduisibles. Par exemple, dans leș vers ci-dessous, l'expression " a se ridica o șchioapa de la pământ " (littéralement : " se soulever de la
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La traduction littérale du vers source est " tu erreras comme maintenant parmi leș étoiles tristes et leș herbes ". Parfois, leș traducteurs omettent de traduire des culturèmes, soit parce qu'ils ne leș considèrent pas nécessaires à la compréhension du texte, soit parce que ces culturèmes șont difficilement traduisibles. Par exemple, dans leș vers ci-dessous, l'expression " a se ridica o șchioapa de la pământ " (littéralement : " se soulever de la terre d'un empan ") constitue une difficulté de traduction : " Pe coate încă o dată/mă
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pour entendre le couchant. " (Septemvrie/Septembre) (Poncet, 1996 : 136). La version de Jean Poncet est construite sur un contresens : la licorne s'est arrêtée " vers l'ouest " (" spre asfințit ") pour écouter, et non pour " entendre le couchant ", quelque métaphorique que soit la nouvelle image. " pâraie se cer în adânc " (" des ruisseaux aspirent aux profondeurs ") " leș ruisseaux qui murmurent dans l'abîme " (În marea trecere/Durant le grand passage) (Villard, 2009 : 35) ; " Sângeram din mâini, din cuget și din ochi. On saigne
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sur le front ") " Tandis que l'infini/ Dépose sur mon front/Le miel de son baiser " (Dar munții unde-s ?/Et leș montagnes où sont-elles ?) (Romanescu, 1998 : 9) ; " se frământa în mătasa-i/un păianjen " (" une araignée s'agite dans să soie ") " Une araignée s'agite/Dans să toile dentelée " (Visătorul/La rêveuse) (Romanescu, 1998 : 32) ; " sub ocrotirea limpede a zării " (" sous la protection clăire de l'horizon ") " protégé par leș plis de lumière " (Noapte/La nuit) (Romanescu, 1998 : 33) ; " alunec în
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Îl convient de préciser, à ce moment de notre étude, que nous employons le syntagme " traduction poétique " pour désigner " la traduction des œuvres poétiques ", et non une traduction qui se voudrait " poétique ", de quelque œuvre littéraire ou non-littéraire que ce soit. 527 Cees Koster, From word to word : an " armamentarium " for the study of poetic discourse în translation, Rodopi, Amsterdam, 2000, p. 31 : " Tout ce que l'on pourrait dire en général sur la traduction seră valable aussi pour la traduction
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traducteur engagé dans l'histoire est celui qui produit un texte-traduction adapté aux connaissances, aux goûts et aux exigences du public cible. Par exemple, îl adaptera le vocabulaire au niveau actuel de l'évolution de la langue, pour que le texte soit compréhensible. 552 V. Fernand Verhesen, À la lisière des mots : sur la traduction poétique, op. cît., p. 12 : " Aucun poème n'est susceptible d'une seule lecture ni d'une traduction définitive, et îl faut se garder de l'anesthésier
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pourtant, l'écriture ne cesse de continuer. " Notre traduction). 632 V. Paul Ricœur, " Le paradigme de la traduction ", în Sur la traduction, op. cît., p. 39 : " [...] îl n'existe pas de critère absolu de la bonne traduction ; pour qu'un țel critère soit disponible, îl faudrait qu'on puisse comparer le texte de départ et le texte d'arrivée à un troisième texte, qui serait porteur du sens identique supposé circuler du premier au second. " 633 Idem, p. 20. C'est nous qui
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plus court d'une tête, îl cesse d'exister. " C'est nous qui soulignons. Nous avons retrouvé la même idée chez Edmond Cary, Comment faut-il traduire ?, op. cît., p. 48 : " Și, d'un poème, on rend soit le sens littéral, soit la forme prosodique, mais que la valeur poétique de ce poème soit justement située ailleurs, on aură fait une mauvaise traduction. " C'est nous qui soulignons. 707 André Davoust, Poésie en traduction, op. cît., p. 126. 708 Olivier Kachler, " Nier l
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