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d'œuvrer à son émancipation, crée l'empreinte matricielle dont le noyau recèle leș signes dominants de la roumanité. "1250 Voilà une raison de pluș pour " briser " par la traduction leș barrières linguistiques qui enferment cette œuvre dans la culture source, afin de la rendre accessible au public francophone. * Après avoir analysé l'importance de l'œuvre poétique de Blaga dans la littérature européenne, le poète George Astalos remarque aussi que la parution du volume Lucian Blaga ou le chant de la terre et
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né de la volonté de se faire plus proche, jusqu'à l'appropriation, une poésie roumaine étonnamment présente " là-bas ", et și peu disponible " ici " (au point que leș quelques traductions existant en français doivent être le plus souvent recherchées en Roumanie). Afin de revendiquer bien haut leș idées d'échange et de réciprocité franco-roumaines, leș initiateurs d'Ofrandă poetica lui ont fait prendre la forme d'un concours de traduction ouvert aux étudiants des deux pays.1277 Le concours proposait aux étudiants
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difficulté de traduction est constituée par le vocabulaire religieux, souvent parce qu'il est " replacé dans un cadre plus profane que son origine chrétienne "1299. Philippe Loubière considère qu'il faut l'identifier et le traduire dans le même registre, afin de restituer le contraste entre le cadre strictement religieux et le cadre profane. Îl propose donc des traductions comme " Genèse " pour " zilele facerii ", " renié " pour " lepădat ", " le jour du Jugement dernier " pour " ziua din urmă "/" ziua de apoi ".1300 Leș
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Le nouveau découpage du texte entraîne la disparition de l'enjambement. Ce redécoupage est réalisé aussi pour des raisons de réorganisation au niveau du microcontexte typographique (changement de ponctuation) et de compensation au niveau phonique (recréation de la rime " nain "/" main ", afin de combler la perte de la rime d'origine " șoc "/" dobitoc "). Sanda Stolojan La traduction de Sanda Stolojan respecte, en grandes lignes, le découpage des poèmes d'origine. La suppression des vers est un phénomène rarissime chez cette traductrice, et apparaît
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rime d'origine " șoc "/" dobitoc "). Sanda Stolojan La traduction de Sanda Stolojan respecte, en grandes lignes, le découpage des poèmes d'origine. La suppression des vers est un phénomène rarissime chez cette traductrice, et apparaît, peut-être, par faute d'inattention. Afin de mettre en évidence le découpage erroné de Sanda Stolojan, découpage qui entraîne aussi une omission sémantique, nous comparons să variante à celle de Miclău : Cerbi cu ochii uriași și blânzi/ intra-vor în biserici vechi/ cu porțile deschise,/ uitându
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du texte source (să traduction compte cinq vers au lieu d'huit), mais îl essaie en même temps de " simplifier " la métaphore filée et d'éviter la répétition du verbe " venir " (pourquoi " reviennent " ? Est-ce que leș ancêtres șont venus autrefois, afin qu'ils puissent " revenir " à présent ?). En réalité, le traducteur porte atteinte, sans justification, à la figuralité et au contenu sémantique du poème de Blaga. Îl faut remarquer aussi l'emploi d'un registre inadéquat, ce qui affecte la poéticité
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ne șont plus le moyen de trouver ce sentier perdu, mais ils deviennent, dans son texte-traduction, le sentier même des baisers du passé). L'initiative du traducteur de créer une nouvelle figure en langue cible et de découper le vers afin d'accroître la poéticité du texte-traduction est, à notre sens, justifiée. Nous pouvons constater que le besoin de réorganiser le découpage des vers est ressenti par le traducteur surtout lorsqu'il se heurte contre des métaphores hermétiques, difficilement traduisibles. Dans
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justifiée. Nous pouvons constater que le besoin de réorganiser le découpage des vers est ressenti par le traducteur surtout lorsqu'il se heurte contre des métaphores hermétiques, difficilement traduisibles. Dans de tels cas, l'unique solution semble être d'interpréter afin de réécrire la figure d'origine : [...] și foile de ulm/ răstălmăcesc o toaca. (III. Umbră) (Blaga, 2010 : 88) [...] et leș feuilles d'orme/ șont leș formes/ sonores de l'angélus. (III. L'ombre) (Miclău, 1978 : 241) Le verbe " a răstălmăci
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et leș formes sonores de l'angélus devient plus évidente. En plus, le traducteur opère une adaptation culturelle : le nom " toaca " du roumain, qui désigne, chez leș orthodoxes, une planche de bois que l'on frappe avec de petits marteaux afin d'annoncer le commencement du service religieux 1369, est traduit par " angélus ", terme qui évoque, en français, le son de cloche qui annonce la prière chrétienne exécutée le matin.1370 Dans l'Avant-propos du traducteur (La transposition de la poésie de
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choquant, dans son texte-traduction. Par contre, îl conserve le choix de Blaga au niveau du microcontexte typographique, c'est-à-dire celui de ne pas insérer une virgule après l'adverbe " près ". Sanda Stolojan Un découpage original peut être adopté en traduction afin de recréer le jeu de la rime du poème d'origine. À cette occasion, Sanda Stolojan crée un enjambement dans son texte-traduction : Se revarsă în mine drumurile/ toate pe câri ai umblat./ Oglinda-ți mai păstrează chipul/ și după ce-ai
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annoncent la fin d'une symphonie musicale. Assez souvent, ce graphème marque des changements de tonalité dans le cas d'un discours poétique qui, autrement, peut sembler trop long.1390 Le plus souvent, le tiret sépare un élément du discours afin d'instaurer un hiatus, nécessaire à la création du rythme intérieur. Îl arrive que différents segments de phrase correspondant à différentes fonctions grammaticales soient détachés du reste du discours. Dans le tableau ci-dessous, nous présentons leș parties de la phrase qui
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pietrele stau. (Judecată în Câmpul Frumoasei) (Blaga, 2010 : 351) C'est le printemps et leș pierres restent. (Jugement au Champ de la Belle) (Miclău, 1978 : 489) Le tiret qui sépare le verbe du reste de la phrase instaure un moment de suspense, afin de suggérer l'aspect duratif du verbe, aspect qui peut contribuer à accroître l'ineffable poétique. Épithète Să nu se simtă Dumnezeu în mine un rob în temnița încătușat. (Vreau să joc !) (Blaga, 2010 : 21) Pour que Die ne se
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étincelants qui șont tellement lumineux, mă chère enfant, qu'ils ne voient jamais des ombres. (Printemps) (Miclău, 1978 : 181) Constructions absolues 1391 Ca să-l aud mai bine mi-am lipit de glii urechea îndoielnic și supus [...]. (Pământul) (Blaga, 2010 : 22) Afin de mieux l'entendre j'ai posé mon oreille sur l'herbe incertain et soumis [...] (La terre) (Miclău, 1978 : 133) La séparation des constructions absolues à l'aide du tiret met en valeur un geste intérieur ou extérieur du moi
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1996 : 142) Și poezia este așa. (Poezia) (Blaga, 2010 : 445) La poésie est ainsi. (La poésie) (Miclău, 1978 : 557) Le tiret constitue souvent un élément d'ordre supralinguistique, qui contribue à séparer du texte des structures interrogatives, exclamatives ou appellatives, afin de leș mettre en évidence ou de souligner l'intensité de l'émotion. Dans de tels cas, le tiret acquiert toujours une fonction expressive, puisqu'il inaugure une modulation de la voix du texte : Structures interrogatives Dar unde-a pierit orbitoarea
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poésie.1394 La fréquence du tiret dans l'œuvre poétique de Blaga nous indique clairement qu'il représente un trăit stylistique et qu'il n'est pas le résultat du hasard, comme l'on pourrait croire à une analyse superficielle. Afin d'expliquer la présence généralisée du tiret chez Blaga, Alexandra Indrieș lui attribue une troisième fonction : la fonction décorative, directement liée, dans să vision, à la conception philosophique de Blaga sur l'espace mioritique, qui est un espace ondulatoire. En
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mythologie et au folklore roumain : " le Jeudi du feu " fait référence au jeudi de la Semaine sainte, la dernière semaine du carême. Pendant ce jour, leș habitants des villages roumains avaient l'habitude d'allumer un grand feu près des tombeaux afin d'apaiser leș âmes des morts. En employant la majuscule, le poète met en évidence l'importance de cette coutume ancestrale dans leș villages roumains. Par contre, pour un Français, le syntagme " le Jeudi du feu " reste hermétique ou est
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heures ".1438 Leș écarts du texte d'origine au niveau de la ponctuation șont mineurs, car ils n'affectent pas la signifiance du poème.1439 En ce qui concerne leș vers en miroir, Jean Poncet leș traduit, en grandes lignes, littéralement, afin de garder la symétrie du poème de départ. À ce titre, on peut citer le début du poème Timp fără patrie, construit entièrement sur des vers en miroir qui développent, dans des métaphores inédites, l'idée du temps apatride : Timp
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plus transparent le sens exprimé dès le titre.1451 Paula Romanescu omet la majuscule de l'appellatif " Sainte " du poème Lumină raiului (La lumière du paradis) ; en revanche, elle fait commencer leș noms " Enfer " et " Paradis "1452 par des majuscules, afin de mettre en évidence leur opposition. Leș majuscules șont employées par la traductrice pour augmenter la signification des concepts philosophiques, comme dans leș vers ci-dessous : Mama, nimicul marele ! Spaimă de marele îmi cutremura noapte de noapte grădină. (Din adânc) (Blaga
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le ciel. Ô, și tu n'étais pas plus apparenté à la mort qu'à la vie, tu me parlerais. D'où que tu es, de la terre ou de la légende, tu me parlerais. Dans leș épines d'ici-bas, montre-toi, Seigneur, afin que je sache ce que tu attends de moi. [...] Ou bien ne veux-tu rien ? (Psaume) (Pop-Curșeu, 2003 : 45) Le texte source n'est pas très transparent en ce qui concerne l'emploi de la majuscule, car le sujet peut rester implicite
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assez sombre, le " Tu " de politesse du texte cible adoucit en quelque sorte le monologue amer du moi lyrique. À remarquer aussi que Philippe Loubière fait commencer leș mots " Ciel " et " Terre " par des majuscules, comme dans leș textes sacrés, afin de souligner l'opposition entre " le cercueil " dans lequel s'est enfermé Dieu et le côté tellurique des " épines d'ici-bas ", destiné aux humains. L'emploi de la majuscule dans leș cas des pronoms qui désignent Dieu ne constitue pas un
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libre et, dans la seconde moitié de șa vie, par la rigueur classique et l'influence des rythmes folkloriques, est l'une des manifestations de son art poétique. * Nous procédons maintenant à l'analyse des traductions qui constituent notre corpus, afin de voir dans quelle mesure leș traducteurs șont restés fidèles à la prosodie des poèmes de départ et quels șont le compromis qu'ils ont fait pour rendre, dans la langue cible, la forme, sans négliger le message. Pour ce
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a șont leș suivantes : soit rester fidèle entièrement à la forme sonore de départ et essayer de la reconstruire avec leș moyens de la langue cible, sans affecter le sémantisme du poème, soit traduire sans se soucier des rimes de l'original, afin de disposer, dans la langue d'arrivée, d'une plus grande liberté d'expression. Au niveau textuel, bien sûr, la réalité est tout autre, car îl y a toujours le compromis entre forme et sens. En ce qui suit, nous
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labourée, ensuite, par le chant du rossignol entraînés, source ils deviennent dans la clairière, source sonorisée. (Leș poètes) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 241) Le texte source présente une monorime.1509 La traductrice opère une inversion des termes de la comparaison du premier vers, afin de faire rimer " la rosée " avec leș autres vers et préserver la monorime. Le choix de traduire le syntagme " izvor sonor " (littéralement : " source sonore ") par " source sonorisée " nous semble forcé : " sonorisée " relève plutôt du domaine technique que du discours poétique
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fermé "). Binecuvânt pâinea și luna. Ziua trăiesc împrăștiat cu furtună. (Biografie) (Blaga, 2010 : 135) Bénis soient le pain et la lune. Le jour, l'orage dirige mă vie, mă fortune. (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 175) Le travail interprétatif de la traductrice est évident : afin de garder le jeu des rimes, elle déverbalise le deuxième vers " Ziua trăiesc împrăștiat cu furtună. " (littéralement : Pendant le jour, je vis dissipé avec l'orage. ") et trouve en langue cible un équivalent poétique " Le jour, l'orage dirige mă
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2010 : 193) Nous la donnons comme nourriture à je ne sais quelle étoile d'une délicate facture. (Au manoir de l'ardente langueur) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 207) L'épithète " firava " (" fragile ", " délicate ") est traduite par une paraphrase (" d'une délicate facture "), afin de maintenir la rime dans le texte cible. Dacă m-aș pierde în toate și-aș rămânea fără nume, așa că o pană căzută din zbor, din àripa pajurei, n-aș mai fi singur pe lume. Dacă m-aș pierde) (Blaga
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