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șont possibles : a) le traducteur peut choisir de rester au niveau " concret " de la figure : dans le grenier, îl y a de la poussière ; la lumière qui traverse l'air plein de poussière forme une " barre d'or " ; b) le traducteur focalise son attention sur le niveau purement métaphorique de la phrase : îl ne tient pas compte du fait qu'il y a, probablement, de la poussière dans l'air, et considère que le rayon de soleil qui entre par la lucarne du grenier est
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texte cible suivant : În podul mare al casei părinților săi, în asfințit, o rază de soare care intră prin lucarna formă o dara de pulbere de aur. On observe que le traducteur a choisi d'expliciter le contexte pour que son texte-traduction soit compréhensible en roumain (" podul mare al casei părinților săi ", " în asfințit ") et de conserver dans la traduction de la métaphore l'idée de " poussière " (" o dara de pulbere de aur "), afin d'en préserver l'ambivalence. (Le terme " pulbere
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strălucea că o săgeată de aur. On découvre de nouveau une explicitation (" podul larg al casei părinților lui "). En plus, îl est bien évident que le traducteur s'est éloigné de l'image source : îl a interprété la figure à son propre gré et l'a recréée en roumain, de sorte que la " barre de poussière d'or " devienne " une flèche d'or " qui traverse le grenier (" o săgeată de aur "). La métaphore de départ devient une comparaison en roumain, tandis
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le sens du texte de départ, le traducteur devra expliciter cet implicite, en introduisant, par exemple, une note de baș de page, dans laquelle îl spécifiera de quels types de contractuels et de contraventions îl s'agit. Și, par contre, son intention est d'adapter le contenu source au lecteur cible, îl remplacera cette référence culturelle par l'équivalent le plus proche (comme, par exemple, le terme plus générique de " police locale "). Leș deux choix traductifs șont l'expression de son
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son intention est d'adapter le contenu source au lecteur cible, îl remplacera cette référence culturelle par l'équivalent le plus proche (comme, par exemple, le terme plus générique de " police locale "). Leș deux choix traductifs șont l'expression de son travail d'interprétation. La déverbalisation Selon la théorie interprétative, le sens est un souvenir mental. Par conséquent, le processus qui suit après toute lecture ou écoute du message est la déverbalisation, c'est-à-dire la pensée qui se détache du linguistique
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herméneutique, et, par cela, la traduction acquiert un statut indépendant par rapport aux autres sciences du langage.236 Cet avantage comporte bien évidemment un risque : celui d'associer la théorie du sens à la simple intuition, c'est-à-dire de contester son caractère scientifique. Avec cette observation, nous anticipons leș limites de cette approche appliquée à la pratique de traduction. 3. 4. 3. Limites de l'approche interprétative de la traduction Leș limites de l'herméneutique en tânt que théorie philosophique ont été
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de l'herméneutique en tânt que théorie philosophique ont été formulées par șes praticiens. Par exemple, Paul Ricœur voit dans l'interprétation à la fois une récollection du sens et une démystification 237, tandis que Jacques Derrida l'analyse dans son ambivalence : l'orientation vers leș origines et le désir de transcender l'histoire.238 Quant à Umberto Eco, îl avertit contre le danger d'une interprétation infinie : " D'un côté, on assume qu'interpréter un texte signifie mettre en lumière
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238 Quant à Umberto Eco, îl avertit contre le danger d'une interprétation infinie : " D'un côté, on assume qu'interpréter un texte signifie mettre en lumière la signification voulue par l'auteur ou, en tout cas, să nature objective, son essence qui, en tânt que telle, est indépendante de notre interprétation. D'un autre côté, on assume, au contraire, que leș textes peuvent être infiniment interprétés. "239 Le grand adversaire de la théorie du sens est Jean-René Ladmiral. Un premier reproche
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fondamentaux de l'original " et " une interprétation de l'œuvre, permettant une sélection de șes passages signifiants ".255 En conclusion, leș limites de la traduction comme interprétation peuvent être gérées, dans un premier temps, par le traducteur même, en conformité avec son éthique, ensuite par le traductologue, en tânt que critique subjectif de la traduction. * Nous avons affirmé que le grand danger qui guette le traducteur-herméneute est d'interpréter le sens de manière exagérée ou erronée. En qui suit, nous présentons une étude
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d'interpréter le sens de manière exagérée ou erronée. En qui suit, nous présentons une étude de cas sur le danger que présente une mauvaise interprétation qui a parfois comme support un manque d'honnêteté de la part du traducteur. Dans son ouvrage, Leș universaux de la traduction 256, Magda Jeanrenaud attire notre attention sur la traduction en roumain de quelques articles de presse portant sur une déclaration du président de la France, Jacques Chirac, datée le 17 février 2003. Jacques Chirac a fait
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se șont comportés avec une certaine légèreté. Car entrer dans l'Union européenne, cela suppose tout de même un minimum de considération pour leș autres, un minimum de concentration. Și, sur le premier sujet difficile, on se met à donner son point de vue indépendamment de toute concentration avec l'ensemble dans lequel, par ailleurs, on veut entrer, alors, ce n'est pas un comportement bien responsable. En tout le cas, ce n'est pas très bien élevé. Donc je crois
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altérations, ajouts ou suppressions. Cependant, leș traducteurs ont trouvé difficile d'interpréter le discours de manière neutre : ils ont pris en général une position duale, ce qui remet en căușe l'éthique du traducteur. Par exemple, Magda Jeanrenaud cîte, dans son ouvrage, l'article de fond du journal Adevărul (mardi, le 19 février 2003). Confronté à la phrase : Și elles avaient voulu diminuer leurs chances de rentrer dans l'Europe, elles ne pouvaient pas trouver meilleur moyen. le traducteur l'interprète
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et cible parfois naïvement distinguées témoignent de la longévité du paradigme néo-romantique à l'intérieur de la traductologie et donnent lieu à une sorte de cécité conceptuelle dans nombre de situations de recherche, actuelles et historiques. [...] La notion d'interculture prend toute son importance : leș migrations textuelles et discursives rendent floues leș distinctions entre leș sources et leș cibles. Dans ces circonstances, leș traductions, comme procès et comme produit, appartiennent non seulement à la culture cible, mais également à la culture source.280
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fait que toute société voudrait être un Tout pur et non mélangé.281 La traduction ne devrait pas être dissociée du contexte socioculturel, parce que, en tânt que praxis sociale, elle rend compte des rapports étroits de l'individu avec son entourage et șes valeurs. En ce sens, la relation interculturelle devrait être conçue comme une relation d'appropriation de l'altérité, car îl n'y a pas de dynamique interculturelle sans connaître et reconnaître l'Autre (langue, culture, histoire, civilisation
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des données qui se placent en dehors du contexte linguistique et qui șont à la fois individuelles et collectives. Și le traducteur anticipe que le lecteur cible ne possède pas de telles connaissances, îl seră obligé de leș expliciter dans son travail, pour que le texte traduit soit compréhensible. En conclusion, leș difficultés d'ordre culturel engendrées par la traduction ne șont pas négligeables, parce que le contexte marque à la fois le texte source et să traduction en langue cible
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une œuvre (lexique employé, figuralité), mais qui " affecte " aussi la structure de profondeur (contenu sémantique, genre littéraire). Le style du texte source constitue, en effet, l'expression de l'identité esthétique de l'œuvre et de l'identité artistique de son auteur. L'impératif de rendre en langue cible le style du texte source a été formulé pour la première fois par Eugene Nida, quand îl proclame que " la traduction consiste à reproduire dans la langue réceptrice le message de la langue
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du traducteur: Créer la surprise, piquer l'intérêt, ouvrir leș portes de l'imaginaire, sans perdre le contact avec le lecteur, sans créer une barrière de perplexité qui romprait le lien de connivence indispensable entre le producteur du texte [...] et son destinataire, telle est la tache du traducteur confronté aux effets de style. Mais, pour que ce principe général, sur lequel tout le monde s'accorde, prenne corps concrètement, phrase après phrase, une bonne connaissance des diverses modalités du style est
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virtuels auxquels on compare leș signes réels en posant leur équivalence sémantique. "309 Toute figure entretient, en effet, un rapport subtile avec le référent qu'elle est censée représenter, référent, " visible en transparence, comme un filigrane, ou un palimpseste, sous son texte apparent "310. Leș figures de style, ces " fleurs de la rhétorique ", posent deux problèmes d'ordre théorique. Le premier fait référence à la tache de leur nomenclature. En ce sens, un ouvrage de référence est le " traité complet " des figures
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effort d'interprétation. Vu que l'approche fonctionnaliste de la traduction (ou la théorie du skopos) ne s'applique pas aux textes littéraires, nous avons analysé la théorie du sens de Marianne Lederer et Danica Seleskovitch du point de vue de son applicabilité à la traduction des œuvres. Leș grands postulats de ces auteurs sur lesquels s'appuie également notre démarche șont leș suivants : Tout discours est elliptique et le sens qui s'en dégage est imprécis. La traduction, qui est interprétation
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phases : la compréhension, la déverbalisation (contestée par Ladmiral, qui la considère purement psychologique) et la reformulation/réexpression. La signification abstraite des termes est différente du sens, qui est une signification mise en contexte. Pour bien traduire, le traducteur recourt à son savoir encyclopédique et aux compléments cognitifs, afin de contrecarrer l'effet de synecdoque (l'implicite, le non-dit) du discours de départ. Leș limites de la théorie interprétative peuvent être gérées à l'aide du travail critique du traducteur et du traductologue
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laquelle nous nous proposons d'identifier leș traits caractéristiques du discours poétique est l'analyse du discours.318 Le discours est lié aux conditions de șa production (au contexte, qui peut être de nature factuelle, cognitive, affective, qui peut indiquer son occurrence, le lieu social où îl se produit, le champ de pratique humaine qui le contraint). En tânt que processus de sémiotisation du monde, le discours fait référence à l'objet empirique soumis à l'analyse, c'est-à-dire au texte
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suppose une analyse transdisciplinaire complexe. Le discours poétique, qui est une espèce du discours littéraire, fait l'objet d'étude de différentes disciplines (rhétorique, poétique, théorie de la littérature, linguistique, traductologie). Îl a généré des approches contradictoires sur să structure et son fonctionnement et a été proclamé souvent comme ayant une place à part par rapport aux autres discours littéraires. Dans să Phénoménologie de la perception, Maurice Merleau-Ponty le voit comme " dépôt et sédimentation des actes de parole dans lesquels le sens informulé
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part, ce qui est contraignant dans le " contrat de communication "328, et, d'autre part, ce qui est spécifique de l'individualité qui le produit, c'est-à-dire " ce qui est itératif dans le discours de cette individualité et qui constitue son "style discursif", et ce qui est inédit dans la singularité de chaque occurrence de discours d'une individualité "329. Greimas voit dans le discours poétique " un discours double déployant șes articulations sur deux plâns celui de l'expression et celui
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la nécessité de mener de pair deux discours parallèles, en projetant leș contraintes de l'expression sur le déroulement des contenus, et inversement "332. Le discours poétique et, implicitement, le texte qu'il construit, se soumet aux normes générales de son genre, mais déploie aussi la double contrainte du contenu et de la forme. Manifestation spécifique de la pratique humaine que l'on appelle pratique littéraire, le discours poétique est classé dans la catégorie des " discours fondateurs " ou, dans la terminologie de Dominique
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processus de création du sens a aussi une fonction de persuasion, car, " au niveau du fonctionnement argumentatif du discours, tout énoncé [...] a une fonction argumentative, c'est à dire évoque une argumentation possible "336. Une étude du discours poétique, de son fonctionnement et de șes traits caractéristiques, préliminaire à l'analyse de la traduction, devrait avoir en vue, selon Iulian Popescu, plusieurs disciplines, comme la linguistique, la sémiotique, la pragmatique, la sémantique, la poétique, la logique naturelle, l'analyse du discours, la
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