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even under political opression. "1036 Dans cette perspective, la traduction peut être définie comme un modèle de stabilité linguistique et culturelle. Conclusion partielle Ce chapitre se constitue comme une présentation de la personnalité et de la création de Lucian Blaga dans le contexte des transformations historiques du XXe siècle. La rétrospective sur la poésie roumaine, tout comme la présentation monographique nous ont permis de mettre en évidence leș particularités de la création de Blaga et la modernité de șa pensée poétique et philosophique. Blaga
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qui fait le sujet des Chapitres V et VI. Nous nous occupons, plus précisément, de la biographie de chaque traducteur, de șa formation, de șa vision traductive exposée dans des préfaces, des notes, des mémoires, mais aussi des versions de traduction (contexte de parution, maison d'édition, présentation, poèmes traduits). Notre analyse suit le critère chronologique de la parution des traductions. Îl faut préciser que, par ailleurs, leș informations ne șont pas nombreuses ou elles manquent tout simplement, surtout s'il s'agit
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chronologique de la parution des traductions. Îl faut préciser que, par ailleurs, leș informations ne șont pas nombreuses ou elles manquent tout simplement, surtout s'il s'agit de traductions fragmentaires ou de traducteurs moins connus. Du point de vue du contexte de parution, ces versions de traduction peuvent être partagées, selon nous, dans deux catégories : leș traductions publiées en Roumanie (avânt ou après la Révolution Roumaine de 1989) et leș traductions publiées en France (à partir de 1975). Cette classification a
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œuvre poétique de Blaga suit le critère chronologique de la parution des traductions. Nous voulons rappeler qu'il s'agit d'une brève présentation du parcours de chaque traducteur et de șa vision traductive, tout comme de quelques remarques concernant le contexte de parution de chaque version et la manière dont ces traductions șont organisées (présentation, nombre de poèmes traduits, nature de l'ouvrage : recueil bilingue, anthologie, etc.) Dans le cas des traductions moins connues, leș informations que nous avons pu recueillir
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l'autotraduction de Paul Miclău, ce qui démontre que, lors du passage au français, îl change d'optique en fonction de la vision que cette langue imprime au monde : le terme roumain " dor ", réputé être intraduisible, est interprété en fonction du contexte comme une " nostalgie " ; le moț " bob " devient " brin " dans l'autotraduction.1158 Le travail interprétatif, tout comme l'absence de la correspondance totale entre leș deux versions est à remarquer dans des fragments comme : Dar bolta s-a-ndesit nimic nu se mai
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chapitre, leș versions en français et leș traducteurs de l'œuvre poétique de Lucian Blaga, démarche qui, d'un côté, facilite notre parcours descriptif et critique et, de l'autre côté, offre au lecteur une perspective plus vaste sur le contexte de production de ces traductions. Notre étude a été consacrée aux traducteurs, c'est-à-dire à leur formation et surtout à leur vision traductive, mais aussi aux traductions en tânt que " produit " : contexte de parution, présentation de chaque version, nombre de
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au lecteur une perspective plus vaste sur le contexte de production de ces traductions. Notre étude a été consacrée aux traducteurs, c'est-à-dire à leur formation et surtout à leur vision traductive, mais aussi aux traductions en tânt que " produit " : contexte de parution, présentation de chaque version, nombre de poèmes traduits, nature de l'ouvrage (recueil bilingue, anthologie, traduction publiée dans une revue, etc.) Le lieu de parution de ces versions n'est pas dépourvu d'importance : și leș traductions publiées
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nous ne nous proposons pas de séparer de manière radicale leș traits stylistiques et leș difficultés de traduction qu'engendrent ces deux composantes : en réalité, une telle séparation est inutile à notre démarche, voire même impossible. L'analyse de chaque contexte de traduction comprend des références à la fois au plan de l'expression et au plan du contenu. L'important est de déceler leș traits stylistiques (ou " effets de style ") du texte de Blaga et de voir și leș traducteurs
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trop marquée ; le second tiret est supprimé avânt un point final.1383 En général, l'emploi des tirets est préféré avânt et après une proposition, un membre de phrase, une expression ou un moț que l'on veut séparer du contexte pour le mettre en valeur. Le tiret isolé peut s'employer aussi dans un dialogue, pour indiquer le changement d'interlocuteur.1384 On trouve pourtant des tolérances en ce qui concerne l'usage du tiret en français : par exemple, on
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Blaga, 2010 : 318) [...] tu es en moi. Tu es, voilà, Souvenir et de la vie le seul triomphe sur la brume et la mort amorphes. (Épitaphe pour Eurydice) (Miclău, 1978 : 469) Le moț " Aducere-aminte " est chargé de sens métaphorique dans ce contexte. Le poète décide d'amplifier le sémantisme de ce terme par l'emploi de la majuscule. [...] noaptea să-mi ajute Luna pan' la tine să ajung. (Cântec în noapte) (Blaga, 2010 : 381) A dormit o noapte-n Luna? S-a născut din
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l'intention d'accentuer l'opposition entre " nimicul " et " Nepătrunsul ", accordant au premier moț la même importance par la présence de la majuscule. En plus, le choix des équivalents en roumain opéré par Veturia Drăgănescu-Vericeanu n'est pas très approprié au contexte dans lequel l'on se situe : Blaga parle du " néant " qui gisait dans l'agonie du monde primordial, avânt la Genèse, et non du " rien ", terme trop vague et dépourvu de connotations philosophiques. On observe également que le terme " l
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Toutes leș nuits La peur du Très Grand Fait trembler mon jardin. (Du tréfond) (Romanescu, 1998 : 52) Mère, le néant le grand ! l'angoisse du grand fait trembler chaque nuit mon jardin. (Des profondeurs) (Miclău, 1978 : 393) Tenant compte du contexte, nous préférons plutôt le terme " le néant " comme équivalent du terme roumain " nimicul " ; " le Rien " est trop vague et dépourvu de connotations philosophiques. Le choix de la traductrice de faire commencer le syntagme " le Très Grand " par des majuscules est inspiré
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entièrement en vers blancs ; selon cet auteur, on peut identifier également des clausules iambiques ou adoniques qui annoncent, en quelque sorte, le retour à la prosodie classique. La liberté métrique du vers de Blaga est mise en relation avec le contexte artistique européen : Pendant une bonne dizaine d'années, la poésie de Blaga, pour représenter en Roumanie un puissant souffle du goût moderne, ne pouvait se passer du vers libre [...]. De même qu'en Italie, on rencontre souvent chez Blaga un
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lac et tout ce que tu vois encore, la flamme et le gel [...]. (L'été de la Saint-Michel (le 8 novembre)) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 253) La traductrice déverbalise le nom " cântărețul " (littéralement : " le chanteur ") du texte source et l'interprète dans ce contexte comme étant un " ménestrel ". Aussi, le texte cible devient-il plus poétique que l'original. Nous avons observé que la création des rimes est parfois facilitée par la simple parenté de la langue source et de la langue cible : " trist "/" Christ " (" triste "/" Christ
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nous jugeons adéquate pour la traduction de " dor " est celle proposée par Paul Miclău, à savoir " la séparation de șa signification dans șes traits constitutifs "1541. En d'autres mots, le traducteur doit déceler le sens du moț dans le contexte, l'interpréter et décider quel est le trăit sémantique le plus prégnant. L'analyse de notre corpus nous a révélé que le terme " dor " est interprété et traduit, le plus souvent, par le moț " désir " (au sens de " désir inassouvi
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l'interprétation que donnent leș traducteurs au terme " dor " se situe soit du côté du désir charnel (" désir "), soit du côté des sentiments (" la nostalgie "). Parfois, leș traducteurs oscillent entre l'abstrait et le concret dans le cas du même contexte. Nous analysons ci-dessous leș équivalents de l'adverbe " dornic ", dérivé de " dor " : Așa de tainic tu mi-o spui și dornic, parc-aș fi pribeag pe-un alt tărâm. (Dorul) (Blaga, 2010 : 52) Țes mots șont chargés de mystère et
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étais exilé sur une autre planète. (Désir) (Miclău, 1978 : 183) Mystérieuse et hantée de désir tu m'appelles comme și je vivais exilé sur une autre planète. (Désir) (Poncet, 1996 : 50) Și Paul Miclău interprète l'adverbe " dornic " dans ce contexte comme des " mots chargés de [...] nostalgie ", Jean Poncet voit la bien-aimée " hantée de désir ". L'interprétation de Jean Poncet change complètement le sens du texte : dans le poème source, le terme " dor " fait référence au " désir qui reste inassouvi " et
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1998 : 18) ; Je n'écrase pas la corolle de merveilles du monde (Villard, 2007). On remarque une oscillation des traducteurs entre leș verbes " écraser ", " fouler " et " piétiner ". Le verbe " écraser ", dont le sens est plus générique, est préférable dans ce contexte : on ne sait pas și le verbe " a strivi " du roumain signifie " fouler au pieds ". → Gorunul est un poème dont le titre, apparemment simple à traduire, a constitué une difficulté pour certains traducteurs : Le chêne (Miclău, 1978 : 135) Le jeune
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le garde forestier ne parle plus " (Sommeil) (Villard, 2010 : 19). Le verbe " a doini ", qui signifie " chanter une "doina" ", (chanson populaire roumaine qui transmet des sentiments d'amour, de chagrin, de nostalgie), est traduit par le verbe " chanter " dans le contexte ci-dessous. La perte sémantique est incontournable : Doinind aș privi șapte ani/spre cerul cu miei luzitani [...]. Sept ans chantant je regarderais/le ciel aux agneaux portugais [...]. " (Alean/Nostalgie) (Miclău, 1978 : 415). Le domaine agricole/leș occupations paysannes/le paysage rural
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pus/țese singur vezi suveica ? " " Derrière la porte, le métier/tisse seul, en vois-tu la navette ? " (Vraja și blestem/Charme et blasphème) (Miclău, 1978 : 385). Le lin (" inul ") est un symbole de la pureté dans la poésie de Blaga. Dans le contexte ci-dessous, le traducteur décide de remplacer cet élément par une image métonymique : " [...] el [vântul] fete preface/pe străzi în statui/[...] sub inuri vădindu-le/când sânii, cănd coapsele,/minunile, sfintele. " " leș filles dans leș rues,/[...] îl [le vent] leș change
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du type a est b) șont facilement traduisibles, parfois par version littérale, leș métaphores în absentia, où le comparé a est absent, posent des difficultés au traducteur. Leș métaphores explicites (pures, construites par remplacement) peuvent être traduites en dehors du contexte, par rapport aux métaphores indirectes, qui ne peuvent pas être détachées de leur environnement.1584 Leș théoriciens de la métaphore ont proposé des visions différentes sur ce phénomène langagier. Une catégorie à part qui nécessite une attention particulière de la part du
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la suppression de l'élément " punțile " (" leș ponts "). Le mauvais chois des termes mène parfois à des démétaphorisations. Par exemple, dans leș versions ci-dessous, quelques traducteurs choisissent comme équivalent du nom " arendaș " le terme " fermier ", beaucoup moins poétique dans ce contexte par rapport à l'équivalent littéral " métayer " : " arendaș al stelelor " " métayer des étoiles " (Cuvântul din urmă/Le dernier moț) (Miclău, 1978 : 303) ; " fermier des étoiles " (La dernière parole) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 167) ; " métayer des étoiles " (Le dernier moț) (Pop-Curșeu, 2003 : 97
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buvez du vin, réchauffez-vous " (Stolojan, 1002 : 117) ; " réchauffez votre glaise avec du vin " (Nous, leș chanteurs lépreux) (Pop-Curșeu, 2003 : 73) ; " Avec du vin réchauffez votre argile " (Nous, chanteurs lépreux) (Loubière, 2003 : 43). Le nom " lutul " (" l'argile ") désigne, dans ce contexte, un pot en argile. Le poète conseille donc șes amis de réchauffer leurs pots en argile avec du vin, c'est-à-dire de verser du vin chaud dans leurs pots. À la différence des autres versions citées ci-dessus, celles de Virgil
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luptele, ce le dam în noi,/ne lărgesc și ele în taină patria. " " leș combats qui demeurent en nous, eux aussi, en secret, honorent la patrie. " (Inscripție/Inscription) (Poncet, 1996 : 174). Le verbe " a largi " (" élargir ") est interprété, dans ce contexte, comme " honorer ". " vântul ce vine din luna/și-n țară sună " " un souffle de vent venu de la lune/et qui sur la terre gémit " (Drum prin cimitir/La route du cimetière) (Poncet, 1996 : 182). Le verbe " a sună " (" sonner " ; dans
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honorer ". " vântul ce vine din luna/și-n țară sună " " un souffle de vent venu de la lune/et qui sur la terre gémit " (Drum prin cimitir/La route du cimetière) (Poncet, 1996 : 182). Le verbe " a sună " (" sonner " ; dans ce contexte : " battre ", " souffler ") est interprété par Jean Poncet comme " gémir ". Son choix augmente la poéticité du texte cible. " arătările și toată creatură " (" leș fantômes et toutes leș créatures ") " leș fantômes et toutes créatures bruissantes de mort " (Întâia dumineca/Le premier dimanche
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