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poétique et de proposer des techniques de traduction grace auxquelles le traducteur peut surpasser ces difficultés. 2. 2. Définitions de la traduction poétique La traduction a été définie à la fois comme science et art. En tânt que science, elle connaît șes approches spécifiques.533 En tânt qu'art, elle repose sur des valeurs esthétiques.534 Plus que tout autre type de traduction, celle de textes poétiques se situe, dans un plan idéal, plus proche de l'art : elle exige au traducteur
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art et une technique où interviennent nombre de compétences, qui vont du symbolisme linguistique au symbolisme phonologique. Elle est un art, parce qu'elle implique une originalité marquée par une certaine esthétique. Elle est une technique, parce qu'elle a șes règles et son esprit, conçus à la lumière des connaissances et des techniques acquises empiriquement.537 La traduction poétique atteint le statut d'art și le traducteur produit en langue cible un poème à part entière, et non un poème
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conclu, dans le premier chapitre, que la traduction est ancrée dans l'histoire, étant soumise aux contraintes de șa production. Henri Meschonnic l'affirme d'ailleurs : " chaque époque, selon le moment historique et leș rapports entre langues, se montre dans șes traductions autant que dans șes œuvres "548. La traduction étant un produit historique, îl faut repenser le rapport du traducteur, en tânt que sujet historique, à l'œuvre. Îl faut admettre que le traducteur est, lui aussi, marqué par son
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que la traduction est ancrée dans l'histoire, étant soumise aux contraintes de șa production. Henri Meschonnic l'affirme d'ailleurs : " chaque époque, selon le moment historique et leș rapports entre langues, se montre dans șes traductions autant que dans șes œuvres "548. La traduction étant un produit historique, îl faut repenser le rapport du traducteur, en tânt que sujet historique, à l'œuvre. Îl faut admettre que le traducteur est, lui aussi, marqué par son existence dans le temps. Îl
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un produit historique, îl faut repenser le rapport du traducteur, en tânt que sujet historique, à l'œuvre. Îl faut admettre que le traducteur est, lui aussi, marqué par son existence dans le temps. Îl n'est jamais libre dans șes choix ; îl est forcé de s'adapter. Son travail devient " activité d'écriture qui engage l'historicité d'un sujet [...], chaque fois que celui-ci s'invente dans une activité qui crée l'écoute du poème "549. En d'autres mots
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dans des phrases mordantes, s'intéresse plutôt à la qualité de la traduction et proclame que le traducteur-passeur est un faux traducteur 557, car son travail se réalise seulement au niveau du contenu, sans prendre en compte le signifiant du texte, șes sonorités, son niveau d'oralité, comme, par exemple, le rythme.558 Comme la traduction réussie est une traduction-texte, le traducteur est devenu, en quelque sorte, écrivain, artisan de son propre travail, comme le remarque Maurice Blanchot : Le traducteur est un
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traduction ne traduit pas un poème, mais la réécrit. "582 Traduire de la poésie devient une sorte de " poésie en abyme ", plus précisément, une réécriture.583 * Cette analyse du statut du traducteur de poèmes ne peut pas contourner le sociocontexte et șes contraintes. En pratique, leș raisons commerciales, plus pragmatiques, comme la censure, leș exigences des maisons d'édition, leș intérêts et leș goûts du public cible, peuvent décider la qualité d'une traduction : " Leș maisons d'édition françaises paient leș traductions
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de la prose, peut présenter souvent une multiplicité de voix593 due à un haut niveau d'oralité.594 L'un des plus grands défis pour le traducteur de poèmes est celui de restituer le style du texte d'origine, avec tous șes traits définitoires. L'équivalence stylistique dans la traduction poétique fait l'objet de notre étude du corpus. 2. 4. 2. La poésie intraduisible ? Limites de la traduction poétique Le débat sur la traduisibilité/l'intraduisibilité des textes est l'un des
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très proche de l'impossible. La problématique de la traduisibilité des textes poétiques " soulève un vif débat et exige une réflexion sur la nature même du poétique "598. La question de la traduisibilité de la poésie " envisage celle des limites de la poésie, et șes points d'intersection avec d'autres arts et d'autres langues. Elle suppose donc également de réfléchir sur l'identité de l'art dans son rapport avec l'autre "599. C'est donc la légitimation culturelle des textes celle qui
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the meaning.602 À cela s'ajoute l'argument des poètes, comme Yves Bonnefoy : Peut-on traduire un poème, non. On y rencontre trop de contradictions qu'on ne peut lever, on doit faire trop d'abandons... Où un texte a șes chances, șes nœuds, son épaisseur son inconscient -, la traduction doit passer à une surface, quitte à avoir ailleurs șes nœuds propres. On ne peut traduire un poème.603 En linguistique, l'hypothèse de l'intraduisibilité de la poésie a été formulée
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602 À cela s'ajoute l'argument des poètes, comme Yves Bonnefoy : Peut-on traduire un poème, non. On y rencontre trop de contradictions qu'on ne peut lever, on doit faire trop d'abandons... Où un texte a șes chances, șes nœuds, son épaisseur son inconscient -, la traduction doit passer à une surface, quitte à avoir ailleurs șes nœuds propres. On ne peut traduire un poème.603 En linguistique, l'hypothèse de l'intraduisibilité de la poésie a été formulée premièrement par
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On y rencontre trop de contradictions qu'on ne peut lever, on doit faire trop d'abandons... Où un texte a șes chances, șes nœuds, son épaisseur son inconscient -, la traduction doit passer à une surface, quitte à avoir ailleurs șes nœuds propres. On ne peut traduire un poème.603 En linguistique, l'hypothèse de l'intraduisibilité de la poésie a été formulée premièrement par Jakobson. L'argument qui la soutient est la figuralité, c'est à dire la présence des " équations
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l'autre, on peut se sentir humilié par la sienne, devenue du coup langue étrangère, ouverte à une pârtie du réel, mais fermée au reste. Le traducteur se trouve dans une situation privilégiée pour le savoir, pour vivre Babel et șes conséquences mauvaises.610 L'une des difficultés majeures que suppose la traduction de la poésie et qui peut mener à l'hypothèse de l'intraduisibilité semble être l'absence d'une sémantique proprement dite. " Îl est assez connu qu'un poème
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car îl " incarne non seulement une révolution formelle, mais aussi une éthique de la singularité des voix naissantes de la poésie "659. * Îl semble que la beauté de la poésie ne réside pas seulement dans să forme : le signifié poétique a lui aussi șes défenseurs. Roger Callois considère, par exemple, que l'idée poétique est plus flexible que la composante formelle, parce qu'elle ne résulte pas de la tradition, mais elle est l'expression directe du génie créateur du poète : L'idée, l'image
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auteur et le lecteur ; la traduction, à son tour, devient dialogue.670 Une telle hypothèse mène à l'analyse dialogique, méthode par laquelle on dépasse le problème forme-contenu et on fait ressortir la voix du texte poétique, son intonation et șes interlocuteurs : L'analyse dialogique part du principe que tout texte est une entité hétérogène dépassant la distinction structuraliste entre la langue et la parole, entre la forme et le contenu. Tout texte prend să naissance dans un dialogue qui émerge
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pârtie de ce chapitre comme la " signifiance ". 2. 5. 3. Traduire la signifiance du poème Pour vaincre la distinction forme-contenu, îl faut passer d'une théorie centrée strictement sur le sens à une théorie du texte comme discours, compris avec tous șes éléments, formels et sémantiques, car " îl n'y a pas, îl n'y a plus à opposer, dans un poème, comme la pensée classique du signe en a d'avance établi la routine, le sens d'un côté, et de
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non-dit du texte, qui est situé dans leș espaces blancs où réside l'énigme fondamentale de tout poème. On peut affirmer, par conséquent, que le traducteur se met non seulement à l'écoute de la voix du texte, mais aussi de șes silences, afin de percevoir leș signes faits par le poète, ce " muet ", comme l'appelle André du Bouchet.702 La traduction a comme but de restituer au public cible l'inexorable " incomplétitude "703 du poème source. * Îl convient d'observer
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justesse avec laquelle îl transpose leș variables dues au fait qu'il ne connaît pas ce dont parle le poète, mais seulement ce qu'il en dit. Îl estime, bien entendu, la teneur littérale du texte source, son poids sémantique, șes virtualités sémiotiques, șes valeurs rythmiques et sonores, son timbre, să hauteur et surtout leș rapports qu'il noue, en chacun de ces registres, dans des réseaux d'interférences infiniment complexes. La littérarité relative mesure avec précision ce qui est structurellement
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îl transpose leș variables dues au fait qu'il ne connaît pas ce dont parle le poète, mais seulement ce qu'il en dit. Îl estime, bien entendu, la teneur littérale du texte source, son poids sémantique, șes virtualités sémiotiques, șes valeurs rythmiques et sonores, son timbre, să hauteur et surtout leș rapports qu'il noue, en chacun de ces registres, dans des réseaux d'interférences infiniment complexes. La littérarité relative mesure avec précision ce qui est structurellement essentiel dans une
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plages d'intraduisibilité " parsemés dans le texte.730 C'est, par exemple, le cas du moț roumain " dor ", réputé être intraduisible : comme îl n'y a pas d'équivalent en français, le traducteur procédera à une décomposition du terme dans șes traits sémantiques et le traduira par " désir ", " nostalgie ", " chagrin ", " tristesse ", " mal d'aimer ", " amertume ", en fonction du trăit sémantique qui prédomine dans le contexte respectif. En son sens élargi, la compensation est appliquée au texte entier pour obtenir des effets
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propos, nous citons la traduction d'une strophe du poème Bénédiction de Charles Baudelaire et să traduction en roumain, qui est l'œuvre de Tudor Arghezi: Vers le Ciel, où son œil voit un trône splendide, Le Poète serein lève șes bras pieux, Et leș vastes éclairs de son esprit lucide Lui dérobent l'aspect des peuples furieux. Charles Baudelaire, Bénédiction Spre cer, unde zărește un jilț și o minune, Psalmistul își ridică smerita rugăciune, Și lungă scăpărare a nimbului rotund
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tout comme des interprétations : " le Poète serein " devient en roumain un " psalmiste " (leitmotiv de la poétique de Tudor Arghezi), l'" esprit lucide " est traduit par une image plus abstraite : " nimb rotund " (littéralement : " nimbe rond "). On découvre également des modulations : le syntagme " șes bras pieux " est traduit par " smerita rugăciune " (littéralement : " l'humble prière "), tandis que l'épithète " furieux " est vue comme " dușman " (littéralement : " ennemi ") par Arghezi, le poète-traducteur. En outre, on peut observer que leș majuscules du texte de départ (" le Poète
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chercher à récupérer dans la langue d'accueil leș marques de la signifiance (ou du rythme, dans la conception de Meschonnic). À travers une écoute attentive, le traducteur devient capable de surprendre dans să traduction la voix du poème, avec tous șes indices textuels (pronoms, modulations, ponctuation, etc.) ou paratextuels (non-dit, implicite, espaces blancs). En termes de stratégies de traduction du texte poétique, nous avons identifié deux grandes classes, à savoir la traduction littérale et leș techniques de traduction oblique, que nous
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le domaine littéraire ; îl y a de nombreux ouvrages en roumain portant sur l'œuvre de Lucian Blaga et son apport au patrimoine național. La richesse métaphorique, symbolique, philosophique et culturelle de șa création a été étudiée maintes fois par șes exégètes. Mais, à notre avis, la connaissance de l'auteur et de șa création constitue une première étape de l'exégèse et de la traduction de cette œuvre en langue cible. En plus, la présentation de l'univers poétique de Blaga
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des générations, comme un fleuve, comme une marée. Inventé, croyons-nous, par Lucian Blaga, qui en a tiré de grands effets, voir, par exemple, son poème Sommeil dans L'Éloge du Sommeil, 1929 ce mythe a hanté plus d'un de șes cadets.772 Pour illustrer la présence du thème du retour aux origines, îl suffit d'analyser le poème Somn (Sommeil) de Blaga, dans lequel on trouve un mouvement des sentiers, des oiseaux, de la terre, du sang qui se retirent dans
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