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dans la deuxième moitié du XIXe siècle, ont favorisé le développement de cette littérature. L'entre-deux-guerres, qui a commencé avec la naissance de la " grande Roumanie ", en décembre 1918, a constitué une époque de calme et d'essor artistique. Îl s'agit, en effet, de la période d'éclosion de la littérature roumaine naționale, auparavant assez timide, fragmentaire ou opprimée. Par contre, l'instauration du régime communiste dans la deuxième moitié du XXe siècle a signifié un vrai emprisonnement pour leș écrivains roumains et
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est la métaphore, trope théorisé par Blaga dans șes études stylistiques et philosophiques.778 La parole poétique devient plus légère, on renonce aux rimes encombrantes, on emploie leș enjambements, on recourt au rythme intérieur et au vers libre. Îl s'agit d'une rapide et étonnante transformation de la poésie roumaine, transformation qui avait été inaugurée par Eminescu, son effort étant continué par șes successeurs (Lucian Blaga, Ion Barbu, Tudor Arghezi, Nichita Stănescu). À cette métamorphose de la poésie qui se laisse imprégner
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son " Avant-propos en forme de biographie " à l'édition Lucian Blaga ou le chant de la terre et des étoiles, Jean Poncet, l'un des traducteurs du poète roumain, présente le panoramă historique qui a marqué cette biographie mouvementée. Îl s'agit d'une époque cruciale pour le peuple roumain, la création de l'État et la consolidation de la conscience naționale : Lucian Blaga naît le 8 mai 1895 dans le petit village transylvain de Lancrăm. La Roumanie n'a pas trente-quatre ans
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de Faust, Raluca Bran-Pierrot remarque : En parlant de la traduction de Faust, Blaga présente son choix, qui consiste à ne pas utiliser le moț pittoresque, rare, mais une combinaison nouvelle de mots courants, connus par leș locuteurs. Et s'il s'agit d'utiliser un néologisme courant, donc peu poétique, la solution serait de lui adjoindre un moț ancien et plus plastique.835 Fait intéressant, Blaga n'utilise pas le moț " traduceri " (" traductions "), mais " tălmăciri " (" interprétations ", " déchiffrages "). Modestie du traducteur ou vision
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incontestable : " dans șes drames, le conflit idéologique l'emporte sur le conflit des volontés et leș personnages représentent toujours quelque chose de pluș que leur seul individu une idée, une croyance, une superstition, une angoisse, un mythe "839. Îl s'agit d'une reprise des mythes et des légendes roumaines leș plus anciennes : le " mystère païen " de Zamolxis (1922), qui " symbolise la tragédie du donneur de religion " ; la figure emblématique du créateur doué d'" une force d'essence magique " et le
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muette et séculaire,/depuis toujours,/jusqu'à l'ultime frontière "860. C'est donc le désir d'apercevoir le mystère et de s'engager dans la grande aventure de la connaissance qui détermine Blaga à entreprendre son acte poétique. Îl s'agit, peut-être pour la première fois dans la littérature roumaine, d'une poésie dont leș fondements șont métaphysiques plutôt que lyriques. Blaga reprend et approfondit la pensée de Mihai Eminescu, mais îl y ajoute une touche philosophique plus évidente. On y
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interprétations trompeuses de la poésie de Blaga, nous essayons d'analyser quels șont leș concepts qui se placent à la base de cette création et de voir și elle peut être encadrée dans une catégorie particulière du genre lyrique. Îl s'agit d'une poésie qui trouve șes fondements dans le mystère et qui en fait son credo fondamental.887 Dès son poème programmatique, Eu nu strivesc corola de minuni a lumii (Je ne piétine pas la corolle de merveilles du monde
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plus évidente est la présence des tropes. Nous ne parlerons ni d'une " poésie philosophique ", ni d'une " poésie métaphysique ", " mystique " ou " conceptuelle ", comme la qualifie Michel Camus.899 De telles classifications șont, à notre avis, trop risquées. Îl s'agit plutôt d'une poésie lyrique, métaphorique par excellence, qui ne sacrifie pas le côté littéraire au nom du système métaphysique. Le traducteur de la poésie de Blaga ne se heurtera pas aux termes philosophiques, parce qu'ils șont seulement suggérés, mais
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par leș littéraires. Ce que la critique ne connait que fragmentairement est le fait qu'il a élaboré aussi des ouvrages philosophiques, parmi lesquels trois grandes trilogies (Trilogie de la culture 922, Trilogie de la connaissance 923 et Trilogie cosmologique). Îl s'agit, peut-être, du dernier philosophe de l'histoire à avoir tenté de construire un système, qualifié, en grandes lignes, de " métaphysique ". Leș concepts de " style " et de " métaphore " se trouvent au centre de la philosophie de Blaga. Pour arriver à la signification
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atteindre l'absolu.930 On aurait, par conséquent, deux modalités de saisir la réalité. Blaga nomme, d'un côté, la " connaissance paradisiaque ", par laquelle on s'approche l'objet seulement du point de vue non-problématique et purement descriptif. Îl s'agit en effet d'une " connaissance ", qui a comme conséquence une diminution du mystère. De l'autre côté, le philosophe parle d'une " connaissance luciférienne ", qui n'a pas de connotations négatives, comme l'on pourrait croire à la première vue
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la jeunesse, Blaga a été fasciné par la poésie universelle ; par conséquent, îl a essayé de traduire des poèmes en roumain avânt la période communiste. En 1928, îl publie șes premières traductions dans la revue Gândirea (La pensée). Îl s'agit des poèmes Cântecul câinelui (La chanson du chien) et Tot ce trăiește poartă semn (Tout ce qui vit porte un signe) appartenant au poète russe Serge Essénine. La critique de l'époque a remarqué l'empreinte stylistique du traducteur dans
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la traduction dans une position inférieure. Blaga énumère des tentatives de traduction plus ou moins réussies qui ont été enregistrées au début du XXe siècle, comme celles des poètes George Coșbuc ou Ștefan Octavian Iosif.987 Pourtant, îl ne s'agit pas de la vraie traduction de poésie, de " la traduction chef d'œuvre ", comme l'appelle Blaga : " Acești poeți nu ne-au dat traducerea capodoperă. "988 Ce contexte historique et culturel défavorable a engendré une vraie crise de la traduction dans l
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o poartă largă neologismului. Firește că întrebuințarea neologismului salvator îmbinat cu un cuvant neaoș românesc atârnă în cele din urmă de puterea creatoare de limbă a traducătorului sau a poetului.1005 Blaga propose une première technique de traduction : îl s'agit de la compensation par laquelle on ajoute au " néologisme sauveur " un terme local, cela contribuant à préserver la poéticité du texte source. En ce qui concerne le choix des termes et leur juxtaposition en traduction, cela dépend du pouvoir créateur du
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contexte de parution, maison d'édition, présentation, poèmes traduits). Notre analyse suit le critère chronologique de la parution des traductions. Îl faut préciser que, par ailleurs, leș informations ne șont pas nombreuses ou elles manquent tout simplement, surtout s'il s'agit de traductions fragmentaires ou de traducteurs moins connus. Du point de vue du contexte de parution, ces versions de traduction peuvent être partagées, selon nous, dans deux catégories : leș traductions publiées en Roumanie (avânt ou après la Révolution Roumaine de
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l'on prend en compte le critère chronologique, la formation des traducteurs, la présence ou l'absence d'une vision traductive, leș conditions de parution, tout comme l'espace de réception de ces traductions, on peut conclure qu'il s'agit d'un corpus très divers. En effet, chaque version est le résultat d'une vision traductive différente, constitue une voie différente vers le sens caché de l'œuvre et génère une réception différente de la poésie de Blaga. C'est le
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en 2000 paraissent des traductions en suédois et en chinois. Leș traductions en anglais publiées aux États-Unis nous semblent pourtant la contribution la plus importante pour faire connaître le style et la pensée de Blaga à l'étranger. Îl s'agit plus précisément de la traduction du recueil La curțile dorului (At the Court of Yearning), publiée en 1989 par Ohio State University Press, de la version en anglais du drame Zalmoxis, parue en 2001, et surtout du volume Lucian Blaga, Complete Poetical
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en français de l'œuvre poétique de Lucian Blaga Notre analyse proprement dite des versions en français et des traducteurs de l'œuvre poétique de Blaga suit le critère chronologique de la parution des traductions. Nous voulons rappeler qu'il s'agit d'une brève présentation du parcours de chaque traducteur et de șa vision traductive, tout comme de quelques remarques concernant le contexte de parution de chaque version et la manière dont ces traductions șont organisées (présentation, nombre de poèmes traduits
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est mort en 2006 à Paris.1097 L'activité culturelle de Virgil Ierunca comprend également des traductions. En 1975, îl publie dans le numéro 273 de la Nouvelle Revue Française huit poèmes de Lucian Blaga en version française.1098 Îl s'agit des poèmes Către cititori (Aux lecteurs), Biografie (Biographie), Ani, pribegie și somn (Années, exil et sommeil), Noi, cântăreții leproși (Nous, leș chanteurs lépreux), Bunătate toamnă (Bonté automne), Perspectiva (Perspective), Epilog (Épilogue), Încheiere (Conclusion). Leș poèmes traduits șont précédés par une
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La version en roumain, non censurée, est publiée aux Éditions Prietenii Cărții de Bucarest en 1994.1123 Un autre volume de prose, qui porte le titre Universités, pârâit en 2004 aux Éditions de l'Université de Bucarest.1124 Îl s'agit de nouveau de prose autobiographique. L'auteur y expose leș trois " miracles " qui ont contribué à să formation : l'admission à la Faculté de Lettres de Bucarest, să soutenance de thèse à Montpellier, tout comme l'expérience de professeur qu
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l'objet d'une " lecture totale " parce qu'il représente la forme la plus complexe du " dialogue des signes ".1133 Cette lecture globale est censée surprendre la complexité des signes poétiques, sans épuiser toutes leș composantes du poème : îl s'agit, en effet, d'une lecture responsable, qui implique " une attitude créatrice envers le texte poétique "1134 et qui constitue une étape préliminaire à toute démarche traductive : " tânt que [le texte poétique] est conçu comme un document philologique [par le traducteur
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la majuscule. La lecture participative et interprétative peut remettre la ponctuation mentale, orale, voire graphique. "1156 À travers l'autotraduction, le poète-traducteur Paul Miclău transmute la réalité du poème source dans la langue cible. À notre sens, îl ne s'agit pas d'un simple travail de traduction par lequel on envisage de " faire passer " le message d'une langue à l'autre, mais d'un travail d'interprétation : îl suffit d'analyser la métaphore " spor de verde " (littéralement : " ajout de
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la traduction poétique, doit envisager leș particularités fondamentales de l'original, qui vont être transposées de telle façon que le texte apporte un air frais dans le nouveau milieu culturel, où îl entre par son expression inédite. "1162 Îl s'agit, comme nous avons déjà observé, d'une orientation sourcière, censée récupérer dans le texte cible leș marques d'étrangeté de l'original. En ce qui concerne l'œuvre poétique de Blaga, le traducteur avoue avoir révélé " deux traits constants du
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œuvre poétique de Blaga, le traducteur avoue avoir révélé " deux traits constants du texte poétique blagien dont îl faut tenir compte dans le travail de traduction : l'image ample, arborescente et l'utilisation magistrale des structures sémiotiques "1163. Îl s'agit d'une poésie qui " repose sur une cohérente et originale construction philosophique et stylistique "1164. Le traducteur illustre șes propos avec des exemples tirés des poèmes de Blaga. Par exemple, pour montrer la présence des images arborescentes, îl choisit plusieurs
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Poncet et présenté par Brândușa-Elena Steiciuc, tout comme une liste bibliographique. * Pour présenter la relation de Jean Poncet avec le monde littéraire de Roumanie, nous avons recouru à un texte inédit que nous a fourni le traducteur même. Îl s'agit d'une communication de Jean Poncet à l'occasion du Festival " Lucian Blaga ", organisé par Horia Bădescu. Le festival a eu lieu à Cluj-Napoca en 2010. En début de son discours, Jean Poncet parle de l'" amitié " qui le lie
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propre production littéraire, que ce soit mes traductions ou mă poésie. Je ne vous en parlerai pas non plus, parce que l'acte de traduire, s'il implique indéniablement certaines techniques, est infiniment plus complexe, tout particulièrement lorsqu'il s'agit de traduction de poésie. Disons qu'en traduisant de la poésie, je ne fais pas seulement œuvre de traducteur, mais bien œuvre de poète.1211 Jean Poncet évoque dans son discours " le rôle éminent " qu'a joué dans să vie le
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