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s'associent aux significations linguistiques des discours et des textes, pour constituer le sens. Ils șont aussi indispensables à l'interprétation de la chaîne sonore ou graphique que la connaissance linguistique. "219 Și l'on analyse le texte du point de vue de șes compléments cognitifs, îl peut être considéré comme une réalité extralinguistique à part entière.220 Soit le texte suivant : Vous leș voyez s'abattre sur leș bancs du Luxembourg comme des pierrots. Pour rendre le texte compréhensible pour lecteur
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discours. La reformulation/réexpression La reformulation du sens source constitue la dernière étape du processus de traduction, fruit de la compréhension et de la déverbalisation. Parfois, cette phase suppose aussi un certain écart par rapport à la forme source, comme on a vu lors de la traduction du texte de Marcel Pagnol. L'important est de conserver l'invariant de la traduction, le sens et, dans le cas de la traduction des œuvres, le style de départ. En d'autres mots, traduire c'est comprendre le
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culture, en pratique îl se concrétise dans l'existence des marques à retrouver dans le texte, étant caractérisé comme " rien d'autre que la réussite textuelle "298. C'est la présence de telles marques qui nous intéresse du point de vue de la transposition en langue cible : elles concernent, d'un côté, la structure d'ensemble de l'ouvrage et le genre de texte à composer et à traduire (formules, vocabulaire, tournures), et, de l'autre côté, leș effets esthétiques et affectifs
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adopte. Leș " normes externes " relèvent, par contre, du domaine social, étant expliquées par l'approche sociolinguistique de la traduction. La traduction n'est pas seulement une opération linguistique : le texte à traduire requiert de la part du traducteur un effort d'interprétation. Vu que l'approche fonctionnaliste de la traduction (ou la théorie du skopos) ne s'applique pas aux textes littéraires, nous avons analysé la théorie du sens de Marianne Lederer et Danica Seleskovitch du point de vue de son applicabilité à la
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traducteur un effort d'interprétation. Vu que l'approche fonctionnaliste de la traduction (ou la théorie du skopos) ne s'applique pas aux textes littéraires, nous avons analysé la théorie du sens de Marianne Lederer et Danica Seleskovitch du point de vue de son applicabilité à la traduction des œuvres. Leș grands postulats de ces auteurs sur lesquels s'appuie également notre démarche șont leș suivants : Tout discours est elliptique et le sens qui s'en dégage est imprécis. La traduction, qui
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objectif de découvrir leș secrets "339. Selon Meschonnic, la poétique devrait étudier " le langage poétique comme système, mais non modèle "340. Le but de la poétique est d'identifier leș mécanismes qui régissent le fonctionnement du texte lyrique, texte qui est vu souvent, surtout par la linguistique, comme un " écart " ou une " violation systématique des normes langagières "341. Îl y a aussi d'autres approches, plus récentes, qui voient dans la poétique " la théorie de la poésie, c'est-à-dire d'un genre littéraire
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une des plus grandes difficultés lors du processus de traduction.368 À part la complexité du signe, une autre réponse possible à la question que nous avons formulée ci-dessus est la figuralité, la présence des tropes. Avec Jakobson, on a vu que le discours poétique se différencie du discours narratif par des traits de nature stylistique : cette distinction est " celle de la métaphore-poésie et de la métonymie-prose "369. Voilà une remarque catégorique qui sépare le discours lyrique, par să fonction et șes caractéristiques
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du langage poétique qui lui confèrent l'unicité et le différencient du langage commun. Jean Cohen associe l'emploi des figures de langage, qui constitue le propre du discours lyrique, à la notion d'" écart "371 : " Le langage poétique " est vu non comme un sur-code, mais comme un anti-code. Cette théorie définit la poéticité par la figuralité, la figure elle-même constituant un processus à deux temps, dont le premier peut être décrit comme " écart " ou " déviation " par rapport aux normes du
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autres mots, la dualité du signe poétique n'altère pas son unité et să motivation dans le discours : " Car îl va de soi que l'indissolubilité du son et du sens, c'est la motivation du signe ", affirme Genette.386 Vu l'importance du signifiant, Jean Cohen conçoit le discours poétique en opposition avec le discours narratif et proclame, ainsi, la dualité du signe poétique : " Le langage, on le sait, s'analyse à deux niveaux, phonique et sémantique. La poésie s
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et rien que forme "401, Jean Cohen lance la thèse de la prééminence de la forme. Îl est pourtant trop risqué de réduire le signe poétique à la simple composante formelle, car on arrive à minimiser le signifié poétique. Du point de vue de la transposition en langue cible, on ne peut pas ignorer leș éléments formels, tout comme îl est interdit de leur accorder une importance démesurée, en sacrifiant le message pour la rime par exemple.402 Îl ne faut pas oublier que
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autre, sacrifiée à son sens, elle ne lui est pas subordonnée, elle jouit d'une importance (au moins) égale à la sienne ; cette égalité d'importance s'illustre d'une nouvelle comparaison : c'est l'image du pendule. Nous avons vu que le texte poétique, une fois " compris ", exige d'être repris dans să forme : dans l'expérience poétique, l'esprit va donc de la forme au sens, puis revient du sens à la forme (ou " son ") ; et ainsi de suite, comme
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nous partageons : " [...] le trăit qui caractérise le poème, c'est son unité ; unité à la fois formelle et sémantique. [...] Cette unité formelle et sémantique, qui contient tous leș indices d'obliquité, je l'appellerai dorénavant la signifiance. Du point de vue du sens, le texte est une succession linéaire d'unités d'information ; du point de vue de la signifiance, le texte est un tout sémantique unifié. "409 Signifiant et signifié, dans leur unité indissoluble et harmonieuse, construisent la signifiance, c'est
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formelle et sémantique. [...] Cette unité formelle et sémantique, qui contient tous leș indices d'obliquité, je l'appellerai dorénavant la signifiance. Du point de vue du sens, le texte est une succession linéaire d'unités d'information ; du point de vue de la signifiance, le texte est un tout sémantique unifié. "409 Signifiant et signifié, dans leur unité indissoluble et harmonieuse, construisent la signifiance, c'est à dire l'unité formelle et sémantique qui contient leș indices d'obliquité du signe poétique
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leș théories du concept et le statut de la poésie lyrique par rapport aux autres genres littéraires. Nous analysons le " statut intouchable " de la poésie lyrique, vue comme " révélation ", pour aboutir à la subjectivité qui définit le discours poétique. Nous avons en vue ensuite l'analyse de la notion de poéticité, qui est mise en parallèle avec celle de littérarité. La section se clôt avec un essai de définition de la poésie, à partir de la théorie de Charles S. Stevenson. 1. 3. 1. De Mallarmé
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avons observé, le discours de la poésie, proclamé comme plus subtile que celui de la prose, exige de la part du lecteur et, implicitement, du traducteur, une compétence particulière de déchiffrement, car îl joue beaucoup sur la figuralité. Le poète lui-même a été vu comme un " déchiffreur " : " Qu'est-ce qu'un poète, si ce n'est un traducteur, un déchiffreur ? Cette faculté, ce don de traduction, le poète leș doit à son imagination. "483 Le caractère cryptique de la poésie pourrait être, à juste titre
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poétique du signe incarnée dans la langue.498 Considérer la poésie comme " effet de transcendance " ou proclamer, a priori, son statut " intouchable " nous semble constituer cependant une approche trop idéaliste pour l'analyse du discours de la poésie du point de vue de la traduction en langue cible. Nous préférons mettre l'accent, par contre, sur l'essence subjective de la poésie : à tous leș moments, c'est l'identité du poète qui est mise en jeu, une entité analogue, dirions-nous, à l'instance
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qui désigne, par définition, un discours de type affectif/pathétique, " la forme suprême du langage émotionnel "500, semble s'être imposé à l'époque romantique, avec leș témoignages des poètes sur la valeur de la parole poétique.501 Du point de vue de la traduction, la poésie lyrique, cette expression d'un " moi " subjectif, exige dans la langue cible un discours subjectif équivalent. 1. 3. 4. Le concept de poéticité. Essai de définition de la poésie L'analyse du concept de poéticité ne saurait
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la possibilité même de la pratique qu'elle prend pour objet ; bien plus, la tendance lourdement prédominante est de conclure à l'impossibilité du traduire ! C'est un paradoxe, bien étrange et semble-t-il tout à fait propre à la traduction.596 Vu leș multiples difficultés qu'elle suppose, parmi lesquelles la dualité du signe 597, la traduction de poésie a été jugée comme très proche de l'impossible. La problématique de la traduisibilité des textes poétiques " soulève un vif débat et exige une
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signe poétique semble constituer l'une des plus redoutables difficultés de la traduction poétique, nous nous proposons d'approfondir l'analyse sémiotique que nous avons menée dans la Section 1. 2. 3. de ce chapitre, en abordant le signe du point de vue de la théorie de la traduction. Nous analysons donc dans cette section la problématique du signifiant et du signifié poétique en traduction et la récupération des marques de la signifiance dans le texte cible, y compris du rythme poétique. 2. 5. 1. Signifiant
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construction de l'effet global : " Un poème est un organisme dont chaque élément a une importance vitale : le rythme, leș rimes, leș strophes, la composition syntaxique, l'organisation phonétique et musicale coexistent et entrent en système. "645 Du point de vue de la traduction, îl y a pourtant des différences entre le traitement de la poésie à forme fixe et des poèmes à vers libres. Și l'on analyse la poésie à prosodie fixe, on observe que, paradoxalement, leș faits de versifications șont
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653 L'identité de l'œuvre-source, y compris să forme, ne peut, de toute manière, être tenue pour un en-soi, pour un absolu, parce qu'un poème se présente comme " un phénomène en phase d'instabilité "654. On a déjà vu que, à partir de Meschonnic, le texte est devenu écriture en perpétuel mouvement, dialogue entre trois instances : celle de l'auteur, celle du traducteur et celle du lecteur. Par conséquent, le jeu de la rime ne doit pas effrayer le traducteur
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contenu. Nous nous demandons și ce dilemme est vraiment sans issue, et și le traducteur doit se borner au niveau des composantes du signe poétique. 2. 5. 2. Le texte poétique comme discours. Le rythme en traduction Du point de vue de la théorie de la traduction, la question n'est pas de traduire le signifiant en négligeant le signifié, ou inversement. En effet, du son et du sens, en tânt qu'unité, découle l'émotion, " matière instantanément reine de la poésie "662. Comme
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rencontrent le passé, le présent et même la projection vers l'avenir. De ce fait, l'écriture se définit comme dépassement de soi et ouverture vers l'autre.671 Par l'analyse dialogique du texte poétique, " l'exercice de traduction est vu comme un dialogue prenant place dans un événement qui est une rencontre avec l'autre "672 ou comme " un échange mutuel enrichissant, dans lequel l'entente ou le désaccord, l'affirmation ou la négation, la confirmation et l'interrogation se
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de șa traduction.675 Comme " traduire dans la poétique suppose que ce n'est plus la langue qu'on traduit, mais du discours "676, toute traduction en général et littéraire en particulier doit être aussi inter-discursive. Cette théorie du texte vu non comme langue, mais comme discours, représente une vraie révolution dans la traductologie, parce qu'elle impose une reconsidération du texte-source, avec să composante formelle et sémantique. Roger Sauter remarque le changement majeur qu'a apporté la théorie du texte
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rythme. "688 En vérité, la résultante des éléments sémantiques et formels n'est autre que la signifiance de l'œuvre.689 Și le sens ou la forme, pris séparément, n'apportent rien de nouveau à la théorie de la traduction poétique, vu la difficulté de leș définir et de leș traiter, ce qui devrait transparaître dans la langue cible est la signifiance, qui, dans la terminologie de Michael Riffaterre, résulte de la compréhension du texte. En d'autres mots, îl faut traduire le
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