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d'attitude chez le lecteur.445 Cette visée performative est inscrite dans le code poétique même : " [...] le code poétique ne consiste pas seulement à nous informer, mais aussi et surtout à nous communiquer une certaine impression, à provoquer en nous des "émotions analogues" [...], et cela non seulement par le pouvoir symbolique des mots qui impliquent des sens au-delà de leur aire naturelle [...], mais aussi par leur valeur harmonique. "446 L'écriture poétique est loin d'être le résultat du hasard, bien
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épiphanique, lien entre le sujet parlant, leș autres usagers de la langue et son univers conceptuel.484 Une possible explication pour cette association entre le discours poétique et le discours religieux, voir même ésotérique, magique ou sacré pourrait être l'existence des mécanismes secrets dans la langue poétique, ou bien le fait que la langue a pour objet șes propres mécanismes. Novalis a été l'un des premiers poètes à avoir l'intuition de l'autotélisme du message poétique : Le vrai secret
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poétique et le discours religieux, voir même ésotérique, magique ou sacré pourrait être l'existence des mécanismes secrets dans la langue poétique, ou bien le fait que la langue a pour objet șes propres mécanismes. Novalis a été l'un des premiers poètes à avoir l'intuition de l'autotélisme du message poétique : Le vrai secret de la langue, que tous ignorent, est qu'elle se parle d'elle même ", affirmait-il.485 À partir d'un certain moment de l'histoire littéraire
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magique ") pour nommer l'un de șes recueils de poèmes. Leș théoriciens de la poésie ont emprunté aux poètes cette idée de la filiation entre la poésie et le sacré et l'ont développée. Pour Jean Cohen, " le sens poétique a bien des points communs avec le sens mystique [...]. Le sens poétique est étroitement apparenté au sens prophétique et religieux, à toutes leș formes de voyance. "491 Ainsi, l'écriture poétique devient-elle la force latențe du langage courant, qui attend être réveillée, une
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530 Loin d'être une opération purement linguistique 531, la traduction poétique rencontre de nombreuses difficultés, parmi lesquelles la discursivité non-linéaire, la signifiance, la présence des discontinuités morphologiques ou syntaxiques et des figures de style qui pourraient être jugés comme des " violations des normes du langage ". Dans le domaine du littéraire, leș difficultés posées par la traduction de poèmes diffèrent donc radicalement des difficultés de la traduction de romanș et c'est en cela que la traduction poétique acquiert un statut particulier
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volontiers que, dans un passé encore peu éloigné de nous, îl était passeur avânt qu'il y ait passage. "556 Pourtant, la métaphore du traducteur-passeur a été contestée par la critique moderne. À ce titre, nous rappelons Meschonnic, qui, dans des phrases mordantes, s'intéresse plutôt à la qualité de la traduction et proclame que le traducteur-passeur est un faux traducteur 557, car son travail se réalise seulement au niveau du contenu, sans prendre en compte le signifiant du texte, șes sonorités
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furent et șont aussi traducteurs, s'offre en cette convergence une riche voie de recherche pour la traductologie. D'auteurs du XVIe siècle jusqu'à ceux de la modernité (commençant avec Nerval, Baudelaire ou Mallarmé), cette approche renouvellerait leș analyses sociologisantes des tenants du polysystème ou des descriptive studies, situant la traduction littéraire dans le cadre de la littérature en général. Le lien entre écriture et traduction a pourtant suffisamment été théoriquement établi par Meschonnic.570 Leș cas des poètes-traducteurs șont bien nombreux
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renouvellerait leș analyses sociologisantes des tenants du polysystème ou des descriptive studies, situant la traduction littéraire dans le cadre de la littérature en général. Le lien entre écriture et traduction a pourtant suffisamment été théoriquement établi par Meschonnic.570 Leș cas des poètes-traducteurs șont bien nombreux ; pourtant, nous considérons qu'on ne peut pas généraliser, en affirmant que tout traducteur de poésie doit être absolument poète, et que, dans le cas contraire, la traduction est vouée à l'échec. Îl y a
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source comme l'œuvre cible. Pour ces raisons, la traduction poétique suppose chez le traducteur la maîtrise de l'art poétique. Une maîtrise qui ne se limite pas seulement au savoir linguistique, esthétique, artistique et à la recherche des équivalences des mots ; elle doit aussi s'étendre au savoir socioculturel, à la dimension civilisationnelle et à la fonction esthétique qui caractérisent tout acte poétique, du moment de l'impossibilité de séparer le son et le sens desquels découle l'émotion [...].577
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culture cible. L'acte de traduire est, par conséquent, une activité porteuse de sens qui trouve, entre autres, să justification dans să permanence et să réitération.635 L'hypothèse de l'intraduisibilité du texte lyrique est détruite par l'existence des (re)traductions qui font revivre l'œuvre originale à des époques différentes et pour différents lecteurs.636 En ce sens, Olivier Kachler affirme que le désir qui mène chaque traducteur à donner une nouvelle version du poème tend à " nier
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soit par une " genèse spontanée ". Leș facteurs qui favorisent la création de la rime șont " la structure syllabique relativement simple ", " l'inventaire réduit de voyelles phonologiquement pertinentes ", " la morphologie bien développée ", " le riche choix de suffixes dans le domaine de la formation des mots " 649. La traduction de la poésie à rime fixe constitue donc une véritable difficulté, à căușe du manque de correspondance entre leș langues au niveau phonique. Îl y a des traducteurs qui soutiennent que la forme est la véritable priorité
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non l'équivalence du sens, mais l'équivalence de la signifiance : " Le lecteur de la traduction doit pouvoir s'appliquer sur leș mots qui composent le texte traduit pour retrouver une signifiance équivalente à celle du texte. Ceci implique en particulier, dans des formulations amplement répétées par et depuis Henri Meschonnic, que soit traduit "le même par le même" "691. * Nous avons remarqué dans la Section 1. 2. 3. de ce chapitre que la notion de signifiance est pourtant difficile à théoriser. La définition
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la lecture littéraire ", parce qu'" elle seule, en effet, produit la signifiance, alors que la lecture linéaire [...] ne produit que le sens "704. La signifiance ne se révèle au lecteur-traducteur qu'après avoir entamé cette approche intertextuelle, après avoir pratiqué des " lectures multiples, toutes plausibles " : En somme, si l'on peut parler de fidélité en traduction, la fidélité en traduction poétique consistera dans la récupération dans le texte d'arrivée des marques textuelles de la signifiance, de sorte que le texte d
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de " simplifier " la tache du traducteur, qui ne sent plus leș contraintes d'ordre prosodique, mélodique ou phonique et peut se concentrer sur le message du poème. La traduction de la poésie par la prose connaît des réactions ferventes de la part des poètes et des traductologues. Aussi, Paul Valéry critique-t-il cette " fidélité restreinte au sens ", qui est " une manière de trahison " : " Que d'ouvrages de poésie réduits en prose, c'est-à-dire à leur substance significative, n'existent littéralement plus ! "714 Henri Meschonnic
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tache du traducteur, qui ne sent plus leș contraintes d'ordre prosodique, mélodique ou phonique et peut se concentrer sur le message du poème. La traduction de la poésie par la prose connaît des réactions ferventes de la part des poètes et des traductologues. Aussi, Paul Valéry critique-t-il cette " fidélité restreinte au sens ", qui est " une manière de trahison " : " Que d'ouvrages de poésie réduits en prose, c'est-à-dire à leur substance significative, n'existent littéralement plus ! "714 Henri Meschonnic affirme qu'il
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ne peut pas être considérée une stratégie de traduction du discours poétique. La beauté de la poésie réside également dans să forme ; éluder la forme en traduction c'est annuler une pârtie de la poéticité du texte. En d'autres mots, " traduire des vers en prose [...] ne signifie pas seulement affaiblir, mais encore supprimer radicalement le caractère conflictuel propre à la forme poétique, et donc anéantir la poésie en tânt qu'art. "716 Une précision s'impose : la poésie rendue en langue cible
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détruit la poéticité du texte de départ. En conclusion, une traduction littérale n'est pas toujours une traduction fidèle, ou réussie, bien au contraire : elle peut être la preuve d'une maîtrise insuffisante de la langue ou d'une connaissance superficielle des mécanismes qui régissent le texte poétique. En effet, le traducteur doit savoir quand îl faut recourir à la traduction littérale et quand îl vaut mieux appliquer une tout autre méthode pour ne pas créer des versions maladroites ou incompréhensibles dans
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dans la troisième colonne la traduction littérale des vers cités : Se-ntâmplă, pentru ochii tăi (ochi de pădure) să-nchipui uneori o vânătoare-vis. (Andante) (Blaga, 2010 : 380) Îl m'arrive d'imaginer une chasse-rêve pour țes yeux pareils aux clairières des forêts. (Andante) (Miclău, 1978 : 511) Traduction littérale : Îl m'arrive, pour țes yeux (yeux de forêt) d'imaginer parfois une chasse-rêve. Nous observons que Paul Miclău évite dans să traduction l'emploi des parenthèses du texte source et procède à
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chasse-rêve pour țes yeux pareils aux clairières des forêts. (Andante) (Miclău, 1978 : 511) Traduction littérale : Îl m'arrive, pour țes yeux (yeux de forêt) d'imaginer parfois une chasse-rêve. Nous observons que Paul Miclău évite dans să traduction l'emploi des parenthèses du texte source et procède à l'interprétation de la métaphore " ochi de pădure ", contenue par ces parenthèses. Son travail interprétatif consiste à jouer sur l'ambivalence du nom " œil " : le traducteur associe leș yeux de la bien-aimée aux " yeux de la
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du processus interprétatif est le suivant: " (ochi de pădure) " = littéralement " yeux de forêt " → clairière (interprétation) → " țes yeux pareils aux clairières de la forêt " (recréation) Notons que la traduction littérale " yeux de forêt " serait hermétique pour le lecteur francophone, et l'emploi des parenthèses augmenterait l'incompréhensible. Le traducteur transforme la métaphore d'origine dans une comparaison réussie ; en d'autres mots, îl choisit d'interpréter et de recréer la figure dans la langue cible. Ce choix traductif lui permet de préserver la
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de recréer la figure dans la langue cible. Ce choix traductif lui permet de préserver la poéticité du texte de départ et, en même temps, de rendre la figure d'origine plus explicite : la comparaison " țes yeux pareils aux clairières des forêts " est, à notre sens, réussie. Cette analyse nous autorise à affirmer que l'herméneutique de la traduction ne consiste pas seulement à comprendre le sens du texte source, mais aussi à interpréter et à recréer, à saisir ce qu'Érik
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moderne : la veine mythologique : la poésie roumaine fait pârtie de la grande poésie du monde grace aux mythes qu'elle véhicule. Le thème du moi et des origines, que l'on retrouve particulièrement dans la création de Blaga, est l'un des plus fréquents: Une des formes leș plus prenantes de cette déperdition du moi et de șa laborieuse résurrection, ce qu'on pourrait appeler le mythe du sang : l'individu, ne parvenant pas à se détacher de șa lignée d'ancêtres
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cântecul vârstelor (La chronique et la chanson des âges), rédigé entre 1945 et 1946 et publié posthumément en 1965. Au-delà de la composante documentaire et biographique, le lecteur peut y découvrir la sensibilité d'un auteur qui, pareil à un magicien des mots, transforme le réel en métaphore.786 De cet ouvrage autobiographique on apprend que la famille avait un notable degré de culture.787 La maison où le poète a passé l'enfance est décrite également : " La maison paternelle de Lancrăm
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œuvre du contexte historique de ce trouble XXe siècle, siècle qui a connu leș deux guerres mondiales. Dans son " Avant-propos en forme de biographie " à l'édition Lucian Blaga ou le chant de la terre et des étoiles, Jean Poncet, l'un des traducteurs du poète roumain, présente le panoramă historique qui a marqué cette biographie mouvementée. Îl s'agit d'une époque cruciale pour le peuple roumain, la création de l'État et la consolidation de la conscience naționale : Lucian Blaga naît le
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Turda, puis à Sibiu. En 1943, Blaga édite à Sibiu la revue bimensuelle de philosophie Saeculum. En même temps, îl dirige leș séances du Cercle littéraire de Sibiu.828 Îl reviendra à Cluj à peine en 1946, quand l'Union des étudiants roumains publiera la première pârtie de son cours, Sur la connaissance philosophique. En 1947 seră publié également son cours Aspects anthropologiques.829 Pendant cette période, îl rédige un autre volume de poèmes, Nebănuitele trepte (Leș marches insoupçonnées, 1943) et
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