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aux réalités des villages roumains : " la grande cuisine " devient " tinda mare " (long véranda dans leș maisons traditionnelles roumaines) ; " le cidre jaune " est changé, par adaptation culturelle, en " vinul alb " (littéralement : " le vin blanc ") ; " leș grands verres " est traduit par le terme roumain " pocal " (verre spécifique pour le vin). En d'autres mots, le traducteur B, par leș choix qu'il opère, transmute la fête de mariage de Normandie dans un village traditionnel roumain, ce qui change complètement le message de Maupassant
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signifiance ") de la langue, en se focalisant sur la langue-source du texte original ; alors que leș " ciblistes " privilégient non pas le signifiant, ni même le signifié, mais le sens ou plutôt l'" effet " que produit la parole (au sens saussurien du terme), c'est-à-dire le discours, le texte, et même l'œuvre, qu'il conviendra de traduire en mobilisant leș ressources spécifiques de la langue-cible.122 Selon Ladmiral, leș sourciers șont préoccupés par le signifiant de la langue, tandis que leș ciblistes privilégient le
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Paul Ricœur, un double sens : celui de " peine endurée " et de " probation ".129 Aussi le traducteur devient-il médiateur entre l'" Étranger " et să propre langue : Deux partenaires șont en effet mis en relation par l'acte de traduire, l'étranger terme couvrant l'œuvre, l'auteur, să langue et le lecteur destinataire de l'ouvrage traduit. Et, entre leș deux, le traducteur qui transmet, fait passer le message entier d'un idiome dans l'autre. C'est dans cette inconfortable situation
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à une théorisation du sujet traduisant. Dans notre démarche, nous nous situons plutôt du côté de l'approche sourcière de la traduction, sans ignorer pour autant qu'elle comporte șes limites. Îl faut admettre que la fidélité au sens strict du terme n'est pas toujours la meilleure solution à adopter, et que certains traducteurs se proposent d'être " fidèles " de crainte de ne pas franchir ou trahir la lettre du texte.132 Ce serait un danger " à voir dans la fidélité
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șa production et de șa réception. En d'autres termes, la traduction est affaire de langues, mais, avânt tout, de personnes ; elle est cette " écoute de l'Étranger " voulue par Berman, vecteur d'échanges et créatrice de liens sociaux. Un terme crucial dans la sociologie de la traduction est l'" habitus " de Pierre Bourdieu, que nous avons mentionné lorsque nous avons analysé le concept de " normes ". Nous rappelons à ce titre la définition du terme " habitus " fournie par cet auteur : Ces systèmes
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échanges et créatrice de liens sociaux. Un terme crucial dans la sociologie de la traduction est l'" habitus " de Pierre Bourdieu, que nous avons mentionné lorsque nous avons analysé le concept de " normes ". Nous rappelons à ce titre la définition du terme " habitus " fournie par cet auteur : Ces systèmes de schèmes de perception, d'appréciation et d'action permettent d'opérer des actes de connaissance pratique, fondés sur le repérage et la reconnaissance et conventionnels auxquels ils șont disposés à réagir, et
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centres de gestion " (tels que la maison d'édition, l'université, le bureau de traduction, leș magazines ou leș journaux) qui peuvent en modifier le résultat.164 Pour désigner leș instances qui influencent le processus traductif, Jean Peeters emploie le terme " établissements ": Plus théoriquement, parler d'établissement, c'est signifier que leș relations sociales șont pârtie prenante dans la traduction et que cette dernière, dans le même temps où elle se voit déterminée par l'établissement, participe à să reconnaissance. Faire
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îl " agit " sur le milieu. Par exemple, un directeur de collection peut décider de renoncer à la traduction de certains ouvrages qu'il ne considère pas en conformité avec le thème de șa collection. Un terminologue peut choisir un certain terme en dépit d'un autre s'il le juge plus adéquat, connu ou acceptable dans le milieu social cible. Îl va sans dire que leș méthodes qui instituent, par exemple, la censure relèvent également du milieu social et de l
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jamais maître, au demeurant, du sens du texte d'arrivée qui, pour leș mêmes raisons, est susceptible de lectures multiples. Polysémie au départ, polysémie à l'arrivée, le sens n'est pas incertain : îl est introuvable. Ou, pour reprendre un terme freudien et le rapprochement n'est pas fortuit -, îl est inachevable. D'où l'intérêt pour la traductologie de se tourner vers ces nouvelles épistémologies qui interrogent et travaillent l'incertitude du sens.191 Cette problématique de l'incertitude du
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Du point de vue de l'herméneutique, la traduction est vue comme un possible modèle de l'interprétation.194 Paul Ricœur affirme que " deux voies d'accès s'offrent au problème posé par l'acte de traduire : soit prendre le terme "traduction" au sens strict de transfert d'un message verbal d'une langue dans une autre ; soit le prendre au sens large, comme synonyme de l'interprétation de tout ensemble signifiant, à l'intérieur de la même communauté linguistique "195. La
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que son texte-traduction soit compréhensible en roumain (" podul mare al casei părinților săi ", " în asfințit ") et de conserver dans la traduction de la métaphore l'idée de " poussière " (" o dara de pulbere de aur "), afin d'en préserver l'ambivalence. (Le terme " pulbere ", est préférable dans ce contexte, parce qu'il est plus poétique que le terme " praf ", l'équivalent proprement dit de " poussière ".) b) și le traducteur prend en considération seulement le niveau métaphorique de la phrase, îl peut éviter l'idée
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et de conserver dans la traduction de la métaphore l'idée de " poussière " (" o dara de pulbere de aur "), afin d'en préserver l'ambivalence. (Le terme " pulbere ", est préférable dans ce contexte, parce qu'il est plus poétique que le terme " praf ", l'équivalent proprement dit de " poussière ".) b) și le traducteur prend en considération seulement le niveau métaphorique de la phrase, îl peut éviter l'idée de " poussière " et interpréter autrement le texte source : În podul larg al casei părinților lui
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roumain, puisque le lecteur ne saura pas à quoi fait référence l'adjectif " frénétique ". En plus, îl est clair que le traducteur n'a pas compris le sens : le personnage en căușe n'est pas " frénétique " au sens propre du terme ; îl est " passionné " par la chasse. De bonnes variantes de traduction șont : Era un vânător împătimit. Era un împătimit al vânătorii. (Îl était un chasseur passionné.) On observe donc que le sens est imprévisible en fonction du contexte : îl naît
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de quels types de contractuels et de contraventions îl s'agit. Și, par contre, son intention est d'adapter le contenu source au lecteur cible, îl remplacera cette référence culturelle par l'équivalent le plus proche (comme, par exemple, le terme plus générique de " police locale "). Leș deux choix traductifs șont l'expression de son travail d'interprétation. La déverbalisation Selon la théorie interprétative, le sens est un souvenir mental. Par conséquent, le processus qui suit après toute lecture ou écoute
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valeurs reconnues socialement.269 Compte tenu de la composante culturelle, la traduction devient, elle aussi, un processus dynamique. Dans le monde contemporain, leș concepts de culture et de traduction ont été modifiés grace au contexte de la mondialisation. À notre avis, le terme de mondialisation a deux sens : îl fait référence, d'un côté, à la composante économique avec toutes șes implications, et, de l'autre côté, aux interférences des univers sociaux et culturels. Leș conséquences de cette ouverture envers leș langues et
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du monde, facilitée par le progrès technologique, șont visibles : la communication devient plus rapide, l'information est accessible à tous, leș frontières deviennent plus floues.270 Tout cela mène à une reconfiguration spatio-temporelle de la traduction, voire à une reconsidération du terme. En effet, comme le remarque Michaël Oustinoff, on vit dans un univers qui semble " se babéliser chaque jour d'avantage "271, à une époque " dans laquelle îl est de pluș en plus impossible de s'insulariser dans un monde monolingue
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récentes, qui voient dans la poétique " la théorie de la poésie, c'est-à-dire d'un genre littéraire qui est sans doute le plus littéraire donc le plus rhétorique de tous "342. De même, Aron Kibédi Varga, partant de la notion d'" étrangeté ", terme mis en relief par l'école formaliste russe, propose la création d'une " poétique dialectique ", c'est-à-dire " une poétique en mouvement, qui se fonde sur leș notions dialectiques du rythme et de l'étrangeté ", à partir de laquelle on pourrait
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que l'organisation particulière du matériel verbal accorde au discours poétique son statut privilégié. En d'autres mots, la complexité du signe poétique est essentielle au fonctionnement du discours lyrique, car " toute similarité apparente dans le son est évaluée en terme de similarité ou de dissimilarité dans le sens "366. Cette " hésitation prolongée entre le son et le sens "367, dont parlait Valéry, constitue, sans doute, l'une des plus grandes difficultés lors du processus de traduction.368 À part la
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fait son unicité, étant destiné à un public privilégié. Meschonnic a remarqué l'ampleur qu'a prise la notion d'" écart ", associée par la critique moderne aux concepts de discours poétique et même de style littéraire.423 L'emploi du terme " écart " a comme origine un paradoxe formulé par leș théoriciens du langage, selon lequel le discours poétique est caractérisé plutôt à l'aide de catégories négatives, à căușe de son apparent refus des normes : La question se pose donc de
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contribution la fonction référentielle ; la poésie lyrique, orientée vers la première personne, est intimement liée à la fonction émotive ; la poésie de la seconde personne est marquée par la fonction conative "475. La présence de l'adjectif " lyrique " qui accompagne le terme " poésie ", s'explique, selon Jean Cohen, par l'analogie entre la poésie et la musique.476 En ce qui concerne le rapport entre le genre lyrique et leș autres genres discursifs, littéraires ou non-littéraires, on observe que le langage poétique
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est pas la littérature, mais la littérarité, c'est-à-dire ce qui fait d'une œuvre donnée une œuvre littéraire. "502 La science de la littérature diffère donc des autres sciences, grace à son objet particulier, qui est la littérarité. Pourtant, le terme de littérarité, une fois avancé, n'est pas clairement défini par leș formalistes russes. On peut se demander quelles șont leș caractéristiques du discours qui construisent la littérarité, car, à l'époque moderne, îl semble que la distance entre la
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ipso facto, à moins qu'il ne le soit déjà, poète lui-même ou, si l'on veut, poète "en abyme" "574, car îl faut créer comme le poète.575 La seule " compétence d'ordre linguistique, au sens plus large du terme "576 n'est pas suffisante. Une certaine maîtrise de l'art poétique est, elle aussi, nécessaire : [...] la traduction poétique ne peut se faire sans une connaissance approfondie des mécanismes qui régissent la création poétique. Ce qui signifie que tout est
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constitue pas en elle-même un argument pour l'intraduisible : On peut construire un rapport entre leș structures du signifiant, d'un texte de départ à să traduction-texte, là où l'opinion, opposant deux phonologies sur le plan de la langue, et terme à terme, conduit à l'intraduisible. En effet, on ne traduit pas une phonologie. Mais on ne traduit pas de la langue non plus, dans un texte.630 Par conséquent, au lieu de discuter, en théorie, d'intraduisible poétique, îl faut
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en elle-même un argument pour l'intraduisible : On peut construire un rapport entre leș structures du signifiant, d'un texte de départ à să traduction-texte, là où l'opinion, opposant deux phonologies sur le plan de la langue, et terme à terme, conduit à l'intraduisible. En effet, on ne traduit pas une phonologie. Mais on ne traduit pas de la langue non plus, dans un texte.630 Par conséquent, au lieu de discuter, en théorie, d'intraduisible poétique, îl faut analyser leș
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et depuis Henri Meschonnic, que soit traduit "le même par le même" "691. * Nous avons remarqué dans la Section 1. 2. 3. de ce chapitre que la notion de signifiance est pourtant difficile à théoriser. La définition la plus compréhensive du terme est fondée sur la théorie de Riffaterre : " C'est ce nouveau mode de production du sens qui a lieu à l'intérieur du texte, dans le jeu des forces que sous-tendent leș signifiants, qu'on appelle la signifiance, par opposition
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