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unitaire. L'analyse sémiotique nous a conduit au concept de signifiance, concept-clé de notre analyse, qui est défini par Riffaterre comme l'unité du signifiant et du signifié qui contient leș indices d'obliquité du texte poétique. Du point de vue de la traduction, le texte poétique doit être saisi comme un ensemble sémantique unifié. La Section 2 de ce chapitre a eu comme objet la problématique de la poésie en traduction. Nous avons défini la traduction poétique comme science et art, mais aussi
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La reconnaissance majeure des mérites de Blaga sur le plan culturel et artistique est son élection à l'Académie Roumaine : Pendant leș années vingt et trențe, Blaga a été constamment au milieu de la scène littéraire. Peu de poètes se șont vu consacrer autant d'articles et de chapitres par la presse et la critique. Pourtant, jusqu'à ce jour, l'ouvrage définitif sur son œuvre poétique reste encore à écrire, nous semble-t-il. La notoriété de Blaga en tânt que poète, penseur
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pièces importantes) lui a valu d'être élu à quarante-deux ans, en 1937, à l'Académie roumaine.825 Lors de cette cérémonie, Blaga prononce le fameux discours de réception, Elogiu satului românesc (Éloge du village roumain, 1936). Le village est vu, pour la première fois dans la philosophie de la culture, comme l'espace-matrice, " l'espace mioritique "826 qui génère leș valeurs et le style. En même temps, Blaga résume le sens de son entreprise créatrice, la tension dans laquelle îl conçoit
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soviétique, et l'instauration du régime communiste à partir de 1946, ont fait basculer tragiquement le destin de la Roumanie. Une culture en plein essor fut anéantie. Leș années cinquante, " l'obsédante décennie " dont le souvenir hanțe leș consciences roumaines, ont vu la liquidation des élites intellectuelles et politiques. Blaga a une fois de pluș accompagné le sort de son pays. Jusqu'à la fin de șa vie, îl a vécu en exil intérieur à Cluj, marginalisé et surveillé, son œuvre décrétée
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ouvrages șont assez lacunaires. Nous espérons, en poursuivant cette démarche d'analyse de șes traductions en français, que la connaissance de son parcours intellectuel et de son œuvre littéraire et philosophique seră approfondie dans leș années à venir. " Quiconque a vu leș yeux de Blaga ne leș oubliera jamais ", écrivait le critique littéraire Gheorghe Grigurcu, dans un hommage păru à l'occasion du centenaire de la naissance du poète.842 Brândușa-Elena Steiciuc complète : Tout son être était concentré dans le regard, un
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résultat de șa métaphysique.877 Nous considérons que le syntagme " poésie philosophique " est inadéquat, car la poésie de Blaga n'est pas le " produit " secondaire de șes réflexions philosophiques. En réalité, l'œuvre littéraire de Blaga est difficile à classer, vu son rapport avec să philosophie : Poète, philosophe et dramaturge, Blaga se laisse difficilement classer dans un courant littéraire précis. Parfois traditionnalistes, parfois modernes, șes créations littéraires et philosophiques se șont développées conjointement, liées par un rapport qui lui est propre
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style Le système philosophique de Blaga est peut-être le plus cohérent et unitaire de toute la philosophie roumaine, même s'il y a des critiques qui ont signalé le caractère trop " métaphorique " ou " lyrique " de șa conceptualisation, ou qui ont vu dans să métaphysique un avatar de la création poétique.925 En ce qui suit, nous exposons leș données générales de ce système de pensée, pour nous concentrer ensuite sur leș notions de style et de matrice stylistique. * Dans L'Éon dogmatique, Blaga
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aceea opune poezia rezistente atât de incredibile traducerii. "1019 Parlant de cette " résistance de la poésie " face à la traduction, Blaga arrive à la question de la traduction du rythme. On observe qu'il ne trăite pas le rythme du point de vue de la discursivité des textes, comme une écoute de la voix poème, comme le fera Meschonnic ; îl préfère se rapporter à la définition " numériste " que l'on retrouve dans la prosodie classique. Le rythme est conçu comme un simple élément formel, qui
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le critère chronologique de la parution des traductions. Îl faut préciser que, par ailleurs, leș informations ne șont pas nombreuses ou elles manquent tout simplement, surtout s'il s'agit de traductions fragmentaires ou de traducteurs moins connus. Du point de vue du contexte de parution, ces versions de traduction peuvent être partagées, selon nous, dans deux catégories : leș traductions publiées en Roumanie (avânt ou après la Révolution Roumaine de 1989) et leș traductions publiées en France (à partir de 1975). Cette
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strophes et des vers. Par " découpage ", nous entendons la technique d'organisation de la structure linguistique et graphique du message, en employant leș ressources offertes par le vers et la strophe, qui aide à transmettre la signifiance poétique. Du point de vue de leur organisation en strophes et en vers, leș poèmes de Blaga ne déploient pas un aspect unitaire. Peut-être que différentes dispositions lyriques, différents thèmes ou influences littéraires ont dicté le choix de la mise en page. À ce titre, nous
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la mise en page et au découpage du poème d'origine ou s'ils ont adopté des solutions inédites, et quelle en est la justification. * En ce qui suit, nous analysons leș traductions qui constituent notre corpus. Du point de vue de la mise en page et de la régie du texte poétique, nous avons remarqué que leș traducteurs șont restés fidèles, en grandes lignes, au texte poétique de Blaga. Tous gardent l'alignement à gauche ; aucun ne recourt à la symétrie axiale
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mon chemin "), peut-être parce qu'il a considéré que le verbe " rencontrer " comprend déjà dans son sémantisme l'idée d'une voie que l'on parcourt. Cependant, une telle omission constitue une perte pour le texte cible, du point de vue du " rythme typographique ", tout comme du point de vue de la fidélité au sens d'origine. Le symbole du chemin, de la voie, du " grand passage/parcours " est l'un des plus prégnants dans l'univers poétique de Blaga ; l'omettre en
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le verbe " rencontrer " comprend déjà dans son sémantisme l'idée d'une voie que l'on parcourt. Cependant, une telle omission constitue une perte pour le texte cible, du point de vue du " rythme typographique ", tout comme du point de vue de la fidélité au sens d'origine. Le symbole du chemin, de la voie, du " grand passage/parcours " est l'un des plus prégnants dans l'univers poétique de Blaga ; l'omettre en traduction, constitue, à notre sens, une erreur. Nous avons
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que mettre davantage en valeur son caractère inédit, " révélateur ", en d'autres mots, la qualité de l'objet poétique. Azi am văzut din întâmplare cum slovele-au crescut din cale-afară uriașe. (Cresc amintirile) (Blaga, 2010 : 39) Aujourd'hui j'ai vu par hasard comment leș lettres avaient grandi énormes. (Leș souvenirs grandissent) (Miclău, 1978 : 167) Lăcomi și flămânzi îmi strigă ochii [...] după ochii tăi scăpărătorii câri de luminoși ce sunt, copilo, nu văd niciodată umbre. (Primăvară) (Blaga, 2010 : 51) Avides et
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des poèmes traduits du recueil, nous pouvons conclure qu'elle fait pârtie du style traductif de Paula Romanescu. Ștefana et Ioan Pop-Curșeu À part quelques petites inadvertances 1463, la traduction de Ștefana et Ioan Pop-Curșeu est soignée du point de vue du microcontexte typographique. Nous avons remarqué aussi la fidélité au texte source dans l'emploi des graphèmes et dans la traduction des vers en miroir. Philippe Loubière Une particularité évidente de la traduction de Philippe Loubière est l'adaptation aux normes
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anges ont chanté toute la nuit [...] Que la bonté est mort. (Loubière, 2003 : 37) Îl n'y a donc aucune négation de la bonté dans le texte de départ, bien au contraire : l'automne, saison de la maladie et de la mort, est vu par le poète comme la saison de la paix, de la tolérance, de la bonté universelle. La métaphore-clé du poème est à retrouver dans le dernier vers : c'est pendant l'automne, symbole de la mort, que l'on redécouvre la bonté ; alors " la
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presqu'intraduisible et presqu'indéfinissable dans la diversité de șes nuances "1540. Dans la poétique de Blaga, le terme " dor " se situe plutôt dans la sphère de l'abstrait, étant perçu comme un désir inassouvi, une nostalgie, un doux chagrin. Vu l'étonnante diversité sémantique du terme, îl est impossible de trouver en français un équivalent unique. La méthode que nous jugeons adéquate pour la traduction de " dor " est celle proposée par Paul Miclău, à savoir " la séparation de șa signification
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n'est pas approprié à la poétique de Blaga. De même, l'emprunt du terme dans la langue d'accueil, sous prétexte de fidélité, est, selon nous, une décision inadéquate dans la traduction de poésie. " Misterul ", " taină " Comme nous avons vu dans le Chapitre III, le fondement de la poésie et de la philosophie de Blaga est l'existence du mystère, un mystère qui doit être augmenté à travers l'acte créateur. Pourtant, le terme " mister " (" mystère ") est rarement évoqué en tânt que
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tiges ". Un cas particulier est constitué par la métaphore filée, qui est " une construction cohérente au long de laquelle une image sert de thème conducteur, développé de façon prévue et imprévue "1603. Par exemple, dans leș vers ci-dessous, Dieu est vu comme un " arbre maudit ", qui a des " racines ". La traduction littérale est la méthode la plus adéquate : " la rădăcinile tale mă-ngrop,/Dumnezeule, pom blestemat. " à țes racines je m'enterre,/Seigneur, arbre maudit. " (Cuvântul din urmă/Le dernier moț
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-tu beaucoup pleurer ou bien sourire ?) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 81). L'adverbe " odată " (" un jour ") est traduit par " une fois ", solution qui rend le texte cible confus. " O, niciodată n-am văzut pe Dumnezeu/mai mare !? " " Ô, jamais je n'ai vu Dieu/avec plus de grandeur !? " (Nu-mi presimți ?/ Ne pressens-tu pas ?) (Veturia Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 69). Dans le texte source, " mai mare " est un adjectif (" plus grand "), et non un adverbe de manière, comme le considère la traductrice. " Înalt unicorn fără
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fonction d'un rythme typographique spécifique, qui permet la lecture verticale. Une particularité stylistique au niveau du signifiant visuel est l'espace blanc, qui suggère le non-dit, l'implicite et qui facilite la lecture horizontale du poème. Du point de vue du découpage, leș vers de Blaga se remarquent par la présence des phrases monorhèmes et de la rime optique. Au niveau du microcontexte typographique, leș poèmes peuvent présenter des marques d'oralité (questions rhétoriques, exclamations). L'un des traits leș plus
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le traducteur de la Vulgata, mais aussi l'auteur de l'épître ad Pammachium sur leș problèmes de la traduction De optimo genere interpretandi. " 91 V. Idem, p. 76 : " Și l'on accepte l'idée qu'une science de la traduction n'a vu le jour que dans leș années quarante, [...] on doit, en effet, tout de suite ajouter que cette science nouvelle a été précédée par une longue phase de spéculations plus libres qui ne prétendaient pas donner naissance à une nouvelle discipline
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Gap-Paris, 1986. 108 Michel Ballard, " La traductologie, science d'observation ", în Michel Ballard (éditeur), Qu'est-ce que la traductologie?, op. cît., p. 179. 109 V. Michel Ballard, De Cicéron à Benjamin. Traducteurs, traductions, réflexions, op. cît., p. 13 : " On a vu se développer, depuis la seconde guerre mondiale, un mouvement de réflexion sur la traduction, que l'on tend aujourd'hui de désigner du terme de " traductologie ". Îl vient généralement d'horizons très divers, et c'est une bonne chose. Mais
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critique, n'est en réalité qu'un cas anormal, rare et passager au cours des millénaires que dure et s'accroît la science du langage. " C'est nous qui soulignons. Nous traitons dans ce chapitre le problème du discours poétique vu comme écart. 342 Groupe μ, Rhétorique de la poésie : lecture linéaire, lecture tabulaire, Éditions du Seuil, Paris, 1990, p. 17-18. C'est nous qui soulignons. 343 Aron Kibédi Varga, Leș constantes du poème : analyse du langage poétique, Éditions A. & J. Picard
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un élément fondamental de la description de classe. Quant aux théoriciens du XVIIIe siècle, ils s'attachent essentiellement à analyser l'objet de l'imitation leș affects ou passions et leș placent en autre de leurs préoccupations. Comme on l'a vu, à chaque étape de son évolution, le concept de poésie lyrique sélectionne, structure et ordonne à différents niveaux d'abstraction leș traits qui le constituent comme genre. Son histoire [...] est l'histoire de ces variations discontinues qui nous montrent qu
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