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orientée du macrocontexte typographique (aspect typographique général des poèmes, symétrie axiale, structure des strophes, découpage des strophes et des vers, enjambements) vers le microcontexte typographique (éléments spécifiques de ponctuation, particularités graphiques, vers " en miroir ", espaces blancs, etc.). 1. 1. Transposition des éléments du macrocontexte typographique : mise en page, symétrie axiale, découpage des strophes et des vers, enjambements Au niveau du macrocontexte typographique, plus précisément de la mise en page, nous remarquons que leș poèmes de Blaga șont, pour la plupart, alignés à
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Le poème aligné à gauche perd en quelque sorte la signifiance plus profonde qu'aurait offerte une mise en page conçue selon la symétrie axiale. * Au niveau du macrocontexte typographique, nous sommes intéressée également par le découpage des strophes et des vers. Par " découpage ", nous entendons la technique d'organisation de la structure linguistique et graphique du message, en employant leș ressources offertes par le vers et la strophe, qui aide à transmettre la signifiance poétique. Du point de vue de leur
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du texte de départ : leș deux points, le point final de la première phrase). Ayant en vue leș exemples discutés ci-dessus, nous pouvons conclure que cette tendance à simplifier la signifiance du poème, par l'abolition des figures, de la musicalité et des composantes du message poétique, fait pârtie du style traductif 1364 de Paul Villard.1365 1. 1. 2. 2. Ajout de graphèmes/vers Paul Miclău Cette technique de traduction apparaît là où le traducteur sent le besoin d'adapter le rythme
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Miclău Cette technique de traduction apparaît là où le traducteur sent le besoin d'adapter le rythme typographique et l'intratypographique à son propre goût ou au rythme de la langue cible qui est, en l'occurrence, le français. La " multiplication des vers " correspond à un rééquilibrage ou redécoupage du poème d'origine : Arendaș al stelelor,/ străvechile zodii/ mi le-am pierdut. (Cuvântul din urmă) (Blaga, 2010 : 129) Métayer des étoiles/ j'ai perdu/ mes anciens/ signes du zodiaque. (Le dernier moț
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celle de Paul Villard contient une modalisation supplémentaire (" beaucoup de charrues ") qui s'avère être inutile : l'énumération du texte de départ aurait suffi pour exprimer l'idée que leș charrues șont sans nombre. 1. 1. 2. 3. Découpage inédit des vers Nous nous proposons de mettre en évidence quelques découpages inédits des vers de Blaga qui n'affectent pas forcément la mise en page ou le nombre de graphèmes/vers et qui donnent naissance, par exemple, aux enjambements. Paul Miclău
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enjambement créé introduit une pause, une sorte de suspens entre le nom " chemin " et son complément, " de retour ", contribuant par cela à accroître la poéticité du texte en français. Nous avons découvert que Paul Miclău préfère créer à maintes reprises des enjambements inédits : [...] și fără să-mi fi fost vreodată aproape/ te-am pierdut pentru totdeauna/ în țărâna, în foc, în văzduh și pe ape. (Psalm) (Blaga, 2010 : 104) [...] et sans que tu fusses jamais trop/ près je te perdis pour
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présence de l'enjambement dans la version de Sanda Stolojan, même și elle brise le découpage de départ (y compris au niveau de la ponctuation), apporte une note de modernité et montre l'originalité du travail de la traductrice. 1. 2. Traduction des éléments du microcontexte typographique : particularités graphiques, ponctuation, vers " en miroir " À part la mise en page et le découpage textuel, leș éléments du microcontexte typographique șont porteurs de signifiance. L'analyse que nous menons dans cette section concerne la traduction
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contre, on le rencontre vers la fin du poème, îl retient l'attention du lecteur sur le cadre, leș idées et leș sentiments présentés, ressemblant aux pauses qui annoncent la fin d'une symphonie musicale. Assez souvent, ce graphème marque des changements de tonalité dans le cas d'un discours poétique qui, autrement, peut sembler trop long.1390 Le plus souvent, le tiret sépare un élément du discours afin d'instaurer un hiatus, nécessaire à la création du rythme intérieur. Îl
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Blaga, 2010 : 24) Allongé dans l'herbe, rêveur je mords leș bourgeons dans une branche du printemps. (Leș bourgeons) (Miclău, 1978 : 139) Grace à la séparation du complément d'objet direct, l'attention du lecteur est attirée par le sémantisme des syntagmes détachés. En plus, le complément d'objet direct se fait remarquer par să passivité dans le discours poétique : l'insertion du tiret contribue à mettre davantage en relief cette caractéristique. [...] veți fi ca niște flori, din care boarea-mprăștie
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1978 : 177) Complément circonstanciel de lieu La orizont departe fulgere fără de glas zvâcnesc din când în când. (Vară) (Blaga, 2010 : 67) À l'horizon au loin des éclairs muets palpitent de temps en temps [...]. (Été) (Miclău, 1978 : 211) La séparation des compléments circonstanciels (de lieu, de temps, de manière, etc.) à l'aide du tiret fait pârtie de la régie du texte poétique et peut être expliquée par la préoccupation du poète pour construire un décor imaginaire (décor appelé par Alexandra Indrieș
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mènent) (Miclău, 1978 : 517) Îl s'agit de nouveau d'éléments empruntés à la mythologie et au folklore roumain : " le Jeudi du feu " fait référence au jeudi de la Semaine sainte, la dernière semaine du carême. Pendant ce jour, leș habitants des villages roumains avaient l'habitude d'allumer un grand feu près des tombeaux afin d'apaiser leș âmes des morts. En employant la majuscule, le poète met en évidence l'importance de cette coutume ancestrale dans leș villages roumains. Par
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le Jeudi du feu " fait référence au jeudi de la Semaine sainte, la dernière semaine du carême. Pendant ce jour, leș habitants des villages roumains avaient l'habitude d'allumer un grand feu près des tombeaux afin d'apaiser leș âmes des morts. En employant la majuscule, le poète met en évidence l'importance de cette coutume ancestrale dans leș villages roumains. Par contre, pour un Français, le syntagme " le Jeudi du feu " reste hermétique ou est associée à une simple structure
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en d'autres mots, à une lecture participative : grace à la technique des vers en miroir, un effet optique est créé, l'âme du village étant directement associée à l'odeur de l'herbe, à la fumée et au jeu des chevrettes. On peut conclure que leș vertus des vers en miroir șont multiples, et ne se limitent pas seulement à souligner une certaine idée ou à augmenter la musicalité et la poéticité du texte. Ce procédé de régie, situé sur
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ou maladroits, nous mettons en parallèle plusieurs variantes de traduction. Veturia Drăgănescu-Vericeanu À notre sens, leș tirets qui se retrouvent dans leș poèmes de Blaga doivent être conservés en tânt que țel dans la traduction, car ils représentent l'un des marques stylistiques du poète roumain. C'est surtout la suppression des tirets à fonction créative et expressive qui nous semble la plus grave : dans le premier cas, on perd une pârtie de la signifiance de la figure créée à l'aide du
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sans faire appel à un țel artifice comme l'on peut observer dans la traduction de Sanda Stolojan. Cu linguri de lemn zăbovim lângă blide [...]. (La curțile dorului) (Blaga, 2010 : 193) [...] avec des cuillères en bois, nous nous attardons près des *écueles. (Au manoir de l'ardente langueur) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 207) Avec nos cuillères de bois nous traînons près des écuelles [...] (Au seuil du mystère) (Poncet, 1996 : 148) La traductrice sent le besoin d'insérer un hiatus avânt le complément du
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péché qui pèse sur mă maison) et Domnițele (Leș princesses), îl y a pourtant deux situations où, au milieu de la phrase, le vers commence par une majuscule.1425 Îl s'agit, sans doute, d'une erreur de frappe de la part des éditeurs. La présence des coquilles et des fautes de ponctuation identifiées au niveau du microcontexte typographique montre, une fois de pluș, que le travail des éditeurs et des relecteurs a été superficiel, voire même inexistant dans le cas de cette
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391) Pensées folâtres je caresse leș cheveux de la terre. (Au partage des eaux) (Poncet, 1996 : 142) La présence de l'adjectif " jucăuș " au lieu de " ducăuș " dans leș trois éditions bilingues citées ci-dessus représente une faute d'inattention de la part des éditeurs qui ont " corrigé ", pratiquement, le poème de Blaga. Cette modification du texte de départ a généré des versions qui s'éloignent du sémantisme d'origine (comme celle de Jean Poncet, qui traduit " ducăuș " par " folâtre ", ce qui constitue une
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Jean Poncet leș traduit, en grandes lignes, littéralement, afin de garder la symétrie du poème de départ. À ce titre, on peut citer le début du poème Timp fără patrie, construit entièrement sur des vers en miroir qui développent, dans des métaphores inédites, l'idée du temps apatride : Timp fără patrie : rău fără ape, secetă-n albie și sub pleoape. Timp fără patrie : inimi învinse, vârste nerodnice : cugete stinse. Timp fără patrie: sura poveste, vuiet de cetina neagră pe creste. (Timp
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taille iréelle Brillent à la ronde auréoles Par leș saints du passé dans la plaine perdues. (Résurrection de chaque jour) (Loubière, 2003: 33) Un cas à part est constitué par le choix du traducteur d'introduire des tirets au lieu des parenthèses du texte source : Ești muta, neclintita identitate (rotunjit în sine a este a) nu ceri nimic. Nici rugăciunea mea. (Psalm) (Blaga, 2010 : 104) Tu es la muette et immuable identité Alpha seră toujours alpha Tu ne demandes rien. Ni
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lyrique. À remarquer aussi que Philippe Loubière fait commencer leș mots " Ciel " et " Terre " par des majuscules, comme dans leș textes sacrés, afin de souligner l'opposition entre " le cercueil " dans lequel s'est enfermé Dieu et le côté tellurique des " épines d'ici-bas ", destiné aux humains. L'emploi de la majuscule dans leș cas des pronoms qui désignent Dieu ne constitue pas un choix isolé de Philippe Loubière : îl est à retrouver dans l'ensemble du recueil traduit.1469 Comme la
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majuscule.1476 S'égarant de la signifiance source, le traducteur omet la majuscule dans des situations où le poème de départ la contient explicitement.1477 La traduction de Paul Villard contient des confusions qui mènent à des changements sémantiques ou à des contresens ; par exemple, le traducteur confond le verbe " s'éteindre " avec le verbe " s'étendre ", faute qui, à notre avis, ne pourrait pas être commise par un traducteur de langue maternelle française : În toamna pe aici se stingea aurie povestea
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că bunătatea e moarte. (Bunătate toamnă) (Blaga, 2010 : 114) Des arbres atteints de jaunisse Croisent sur notre chemin. La maladie est une merveille parfois. [...] Nul ne cherche plus la guérison. En automne on sourit de façon tolérante Tout au long des sentiers. En automne pour tous îl y a place ensemble. Nous qui étions jadis și méchants, Nous sommes bons comme și nous passions sans vie À travers des aurores souterraines. Donnez-vous la main pour la fin : Des anges ont chanté
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ce "passant" désireux de fournir, par șes patientes recherches, une "pierre" au "temple" de la renommée universelle de Lucian Blaga "1482. L'ouvrage est structuré en huit chapitres, en fonction des étapes de la création de Blaga : îl commence avec leș particularités des œuvres de jeunesse, pour analyser ensuite la prosodie qui se retrouve dans chaque recueil (Poemele luminii Leș poèmes de la lumière, Pașii profetului Leș pas du prophète, În marea trecere Dans l'immense fuite du temps, Laudă somnului L'Éloge du
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comme le parallélisme, l'anaphore, l'allitération, etc. Îl en naît une tendance à régler le nombre des ictus.1488 Pour défendre cette thèse, Ladislas Gáldi entreprend une analyse de la versification des poèmes de Blaga, suivant l'ordre de la parution des recueils. La première remarque concernant leș créations de jeunesse est l'ambition de Blaga de ne pas limiter să technique aux formes traditionnelles qui étaient pratiquées dans leș revues littéraires de son époque et qui représentaient, entre autres, l'héritage
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șont pas contradictoires ; elles se complètent et contribuent, par cela, à révéler leș manifestations de son style poétique. Ladislas Gáldi parle d'un équilibre, d'une osmose entre leș " expériences du verslibriste " et leș formes traditionnelles qui s'entremêlent, dans des proportions différentes, pendant chaque période de production artistique : L'art blagien naît toujours d'une sorte d'osmose : pendant să période de verslibriste, Blaga dotait șes rythmes " brisés " de l'allure ferme et souvent même majestueuse de certains fragments puisés
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