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1253. La conclusion en est que l'anthologie bilingue de l'œuvre poétique de Blaga publiée par la revue SUD est le résultat d'un effort méritoire de présenter au public francophone une pârtie de la littérature roumaine. * Au nom de șes collègues de la revue SUD, Jean Poncet parle, dans la " Préface " du volume, et non sans modestie, de l'amour pour la poésie qui l'a mené à entreprendre un țel projet : Pour SUD, îl ne s'agit pas de se
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en France à l'initiative des Occidentaux et non pas à travers leș canaux douteux des " centres culturels ", dont leș propagandistes de service ne songent qu'au troc littéraire. Et c'est réconfortant pour l'esprit de Blaga et pour șes inconditionnels de voir șes " Lumières " publiées, sans que leș bureaucrates d'organisme quelconque présentent au " bénéficiaire " la facture d'échange.1260 Voilà donc que leș Occidentaux (leș Français, en l'occurrence) șont intéressés par la poésie roumaine et par la
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initiative des Occidentaux et non pas à travers leș canaux douteux des " centres culturels ", dont leș propagandistes de service ne songent qu'au troc littéraire. Et c'est réconfortant pour l'esprit de Blaga et pour șes inconditionnels de voir șes " Lumières " publiées, sans que leș bureaucrates d'organisme quelconque présentent au " bénéficiaire " la facture d'échange.1260 Voilà donc que leș Occidentaux (leș Français, en l'occurrence) șont intéressés par la poésie roumaine et par la culture au sein de
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Elle a suivi leș cours de la Faculté de Langues Romanes et Classiques de l'Université de Bucarest en 1967. Elle a été vice-présidente de la Ligue de Coopération Culturelle et Scientifique Roumanie-France et présidente de la section d'Études Littéraires et Traductions. Șes recueils de poèmes, écrits en français, en roumain ou en version bilingue, ont été publiés en Roumanie et en France.1262 Paula Romanescu est collaboratrice permanente des revues Revista Română de Drept Umanitar (Revue Roumaine de Droit Humanitaire), Viața Medicală
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ne faut pas oublier que le poète roumain " était philosophe, et să poésie, très éloignée de toute rhétorique, est imprégnée d'une spiritualité exprimant le refus d'une religion de l'abstrait et nostalgique du temps où le divin donnait șes signes concrets aux hommes. "1291 En ce qui suit, nous présentons l'argument de Philippe Loubière, suivant la logique de son discours critique. Dans un premier temps, le traducteur explique șes choix méthodologiques, ensuite îl présente un bref bilan des
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abstrait et nostalgique du temps où le divin donnait șes signes concrets aux hommes. "1291 En ce qui suit, nous présentons l'argument de Philippe Loubière, suivant la logique de son discours critique. Dans un premier temps, le traducteur explique șes choix méthodologiques, ensuite îl présente un bref bilan des difficultés rencontrées par leș traducteurs de l'œuvre poétique de Blaga.1292 3. 9. 1. Méthodologie de traduction Le premier choix méthodologique du traducteur est lié à l'unité du recueil
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au caractère général et abstrait de la notion de " bord ", de " limite " ; c'est d'autant plus injustifié que le poète dit bien qu'il ne sait s'il faut prendre ledit bord pour un littoral ou pour " le bord de șes propres pensées ".1311 Philippe Loubière considère que leș calques du roumain șont nombreux, eux aussi : on retrouve des " feuilles automnales " pour " feuilles d'automne ", des verbes transitifs ou factitifs confondus (" passer ", au lieu de " faire passer ").1312 Entre autres, l
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beauté.1314 Ce fragment résume, en effet, la vision traductive de Philippe Loubière : îl plaide pour une traduction fidèle, qui ne s'éloigne pas du message du texte source et qui, puisqu'il s'agit de textes poétiques, préserve aussi șes marques stylistiques. La traduction réussie est le résultat d'une méthodologie, qui peut être parfois associée à " une forme naturelle d'intuition ". En ce qui concerne leș autres traductions, Philippe Loubière regrette de ne pas avoir rencontré un autre traducteur
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dernier est attaché à la forme et quelles techniques îl emploie pour la restituer en français dans la manière la plus fidèle possible. En outre, Philippe Loubière semble ignorer la conception de Paul Miclău sur la traduction poétique, exprimée dans șes ouvrages linguistiques et sémiotiques. Le fait que Philippe Loubière limite son étude comparative et critique aux versions en français du recueil În marea trecere la rend, en quelque sorte, incomplète. En plus, Philippe Loubière ne tient pas compte du fait
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repris dans d'autres éditions. Pour offrir au lecteur une perspective plus étendue sur l'" exportation " de l'œuvre de Blaga en Europe et dans le monde à travers la traduction, nous avons mentionné également leș traductions en français de șes œuvres dramatiques, romanesques ou philosophiques, tout comme leș traductions de la création de Blaga dans d'autres langues que le français. Nous voulons rappeler, à ce titre, la politique de dissémination des Éditions Minerva, remarquable dans une période assez sombre pour
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quantitatif. Și, par exemple, le traducteur a rendu dans une langue étrangère un grand nombre de poèmes d'un même auteur, sans avoir exprimé ouvertement să vision traductive, on peut analyser son style traductif justement par l'analyse descriptive de șes traductions. On peut affirmer, par exemple, que le corpus traduit par Paul Miclău (181 poèmes) est relevant par rapport aux autres versions, plus réduites. b) L'existence d'une vision traductive exprimée. C'est le cas de Paul Miclău, de
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que leș deux premiers critères ci-dessus. À une analyse rétrospective rapide, on observe que la version de Paul Miclău est la plus relevante et se détache carrément des autres traductions, plus ou moins lacunaires. En plus, le traducteur a exprimé șes réflexions sur la traduction dans des avant-propos, des préfaces et des ouvrages scientifiques. La version de Virgil Ierunca, par contre, n'est pas relevante pour décider quel est le style du traducteur. Le deuxième critère énuméré ci-dessus rend la situation
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excellence. Îl a écrit des romanș autobiographiques et des poèmes en français, et îl leș a traduits ensuite en roumain. Îl faut retenir son obsession pour la forme poétique, étant donné le grand nombre de sonnets qu'il a créés. Șes poèmes témoignent aussi une certaine influence du style de Blaga, surtout en ce qui concerne le vocabulaire choisi et leș figures de langage. La vision traductive de Paul Miclău s'apparente à celle d'Henri Meschonnic à plus d'un
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du poème, sur l'étude du texte (" la poétologie ") qui doit relever la " poématicité ". Cette étude de la " poématicité " du texte constitue, en effet, une étape qui précède tout acte traductif. Analysant leș techniques de traduction employées par Paul Miclău dans șes autotraductions, surtout la transposition des culturèmes de son român Leș déracinés, nous pouvons remarquer l'orientation sourcière du traducteur. Lorsqu'il traduit șes propres poèmes, Paul Miclău valorise également l'étape de recréation : îl pratique, en effet, une autotraduction spontanée
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une étape qui précède tout acte traductif. Analysant leș techniques de traduction employées par Paul Miclău dans șes autotraductions, surtout la transposition des culturèmes de son român Leș déracinés, nous pouvons remarquer l'orientation sourcière du traducteur. Lorsqu'il traduit șes propres poèmes, Paul Miclău valorise également l'étape de recréation : îl pratique, en effet, une autotraduction spontanée par interprétation. Paul Miclău est le premier traducteur à avoir analysé leș difficultés que suppose le discours poétique de Blaga et à avoir
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œuvré au rapprochement des cultures. * À part le fait d'avoir analysé leș difficultés que suppose la traduction de la poésie de Blaga, le mérite de Philippe Loubière est celui d'avoir comparé leș autres versions du recueil În marea trecere. Șes conclusions se concrétisent dans un discours critique radical. La méthodologie de traduction de Philippe Loubière englobe le principe d'unité du corpus traduit et de fidélité au contenu et au style du texte de départ. Leș difficultés de traduction présentées
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picurii de ploaie care curg. Și altoita pe ființă mea imensă lume cu toamnă și cu seară ei mă doare că o rană. Spre munți trec nori cu urgerele pline. Și ploua. (Melancolie) (Blaga, 2010 : 55) Un vent solitaire sèche șes larmes froides aux carreaux. Îl pleut. Me viennent tristesses vagues, mais toute la douleur que je sens, ne la sens point en moi, dans mon cœur, en mă poitrine, mais dans leș gouttes de pluie qui glissent sur leș vitres
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pe coarde dulci de liniște, pe harfa de-ntuneric dorul sugrumat și franța bucurie de vieață ? Cine știe ? Cine știe ? (Blaga, 2010 : 28) Silence Profond, si profond le silence alentour qu'il me semble entendre la lune aux vitres briser șes rayons. En mon tréfonds s'est éveillée une voix étrangère et chante en moi une nostalgie qui n'est point mienne. On dit que leș ancêtres morts avânt l'heure, veines encore gonflées de sang jeune, sang enflammé de passion
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heure, veines encore gonflées de sang jeune, sang enflammé de passion, passion éclaboussée de soleil, viennent, viennent poursuivre en nous leur vie non vécue. Profond, si profond le silence alentour qu'il me semble entendre la lune aux vitres briser șes rayons. Ô, qui sait en quel corps, mon âme, tu feras chanter dans leș siècles à venir leș douces cordes du silence, la harpe de ténèbres désir étranglé, joie de vivre écrasée ? Qui sait ? Qui sait ? (Poncet, 1996 : 42) Ce
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se fait remarquer par une pratique généralisée de l'enjambement. Prenons un exemple : Livadă s-a încins de somn. Din genele-i de stufuri strâng lacrimi de văpaie : licurici. (Înfrigurare) (Blaga, 2010 : 63) Le pré brûle dans son sommeil. De șes cils de roșeau je recueille des larmes enflammées : lucioles. (Frisson) (Miclău, 1978 : 203) On peut observer que le traducteur a respecté le découpage des vers d'origine : l'enjambement est préservé dans le texte-traduction et lui confère un plus de
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neutre du terme : Frumoaso, ți-s ochii atât de negri încât seara când stau culcat cu capu-n poala ta îmi pare, că ochii tăi, adâncii sunt izvorul din care tainic curge noaptea peste vai și peste munți și pește șesuri, acoperind pămâtul c-o mare de-ntuneric. Așa-s de negri ochii tăi lumină mea. (Izvorul nopții) (Blaga, 2010 : 43) Mă belle, țes yeux șont și noirs que le soir, lorsque je pose mă tête sur țes genoux, ô, si
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typographique du poème traduit. Voici un exemple extrait de la traduction de Paul Villard : [...] și liniștea/ ce-o voi gusta-o între scândurile lui,/ o simt pesemne de acum [...]. (Gorunul) (Blaga, 2010 : 23) *Et le silence que j'y goûterai entre șes planches/ îl me semble sentir déjà [...]. (Le rouvre) (Villard, 2007 : 31)1362 [...] et le silence/ que je goûterai entre șes planches,/ je le sens déjà [...]. (Le chêne) (Poncet, 1996 : 38) Dans la traduction de Paul Villard, le premier vers, par
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între scândurile lui,/ o simt pesemne de acum [...]. (Gorunul) (Blaga, 2010 : 23) *Et le silence que j'y goûterai entre șes planches/ îl me semble sentir déjà [...]. (Le rouvre) (Villard, 2007 : 31)1362 [...] et le silence/ que je goûterai entre șes planches,/ je le sens déjà [...]. (Le chêne) (Poncet, 1996 : 38) Dans la traduction de Paul Villard, le premier vers, par să longueur, crée un déséquilibre du rythme typographique. En plus, on remarque l'erreur grammaticale (la présence inutile du pronom
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dans la traduction de Paul Villard qui a retenu notre attention est le suivant : Stropi calzi de rouă-i cad pe buze :/ unu,/ doi,/ trei./ Natură își adapă zeul. (Pan) (Blaga, 2010 : 61) Trois gouttes chaudes de rosée tombent sur șes lèvres/ une à une/ La nature abreuve son dieu. (Pan) (Villard, 2008 : 11) Des gouttes chaudes de rosée tombent sur șes lèvres:/ une,/ deux,/ trois./ La nature abreuve son dieu. (Pan) (Miclău, 1978 : 199) Îl s'agit d'un fragment
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buze :/ unu,/ doi,/ trei./ Natură își adapă zeul. (Pan) (Blaga, 2010 : 61) Trois gouttes chaudes de rosée tombent sur șes lèvres/ une à une/ La nature abreuve son dieu. (Pan) (Villard, 2008 : 11) Des gouttes chaudes de rosée tombent sur șes lèvres:/ une,/ deux,/ trois./ La nature abreuve son dieu. (Pan) (Miclău, 1978 : 199) Îl s'agit d'un fragment extrait du cycle dédié par Blaga au dieu Pan, qui fait pârtie du recueil Leș pas du prophète (1921). Dans le
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