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și soare. (Lumină) (Blaga, 2010 : 20) Une mer, une vague, puis une folle tempête ;/ Et la lumière s'éclata,/ Un soif brûlait/ De lourds péchés,/ D'élans, d'amours,/ D'un je ne sais quoi,/ Une soif du monde,/ De șes merveilles,/ Des feux du grand soleil. (La lumière) (Romanescu, 1998 : 7) Une mer/ et une folle tempête de lumière se fit à l'instant même:/ îl y avait une soif de péchés, de désirs, d'élans, de passions,/ une soif
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remarque de nombreuses unités de traduction 1372 qui n'existent pas dans le texte source, mais qui șont insérées dans le poème cible pour accroître să poéticité (" une vague ", " s'éclata ", " lourds péchés ", " d'un je ne sais quoi ", " de șes merveilles ", " feux du grand soleil "). Cette intervention opérée au niveau sémantique du texte se manifeste aussi au niveau formel : en termes de découpage, on peut compter 9 vers dans la traduction de Paula Romanescu, au lieu des 4 vers qui
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exemple, aux enjambements. Paul Miclău Surtout dans le cas des poèmes écrits en vers libres, îl arrive aux traducteurs de découper leș vers de manière différente que l'auteur. Le cas le plus fréquent est de séparer un syntagme dans șes parties constitutives, comme par exemple un nom de son complément : Înapoi niciun drum nu mai duce./ Îngenunchiez în vânt [...]. (Epilog). (Blaga, 2010 : 132) Îl n'existe plus de chemin/ de retour. Je m'agenouille dans le vent [...]. (Épilogue) (Miclău, 1978
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des polypes qui étreignent leur proie. (À la mer) (Miclău, 1978 : 143) Zadarnic cearc-a mai clipi, căci ochii-i s-au închis că melcii peste iarnă. (Pan) (Blaga, 2010 : 61) [...] c'est en vain qu'il cherche à cligner, car șes yeux se șont fermés comme leș escargots hibernants. (Pan) (Miclău, 1978 : 199) [...] cum voi învinge timpul pus vai, ca un scut de aur între noi tu răsărit și eu apus? (În jocul vârstelor) (Blaga, 2010 : 361) [...] comment saurais-je vaincre le
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joc !) (Blaga, 2010 : 21) Pour que Die ne se sente plus en moi une esclave dans une prison enchaîné. (Je veux danser !) (Miclău, 1978 : 131) L'épithète de Blaga est, pour la plupart des fois, une " épithète révélatrice ", tout comme șes métaphores. Par son sémantisme inédit, îl contribue à créer ou à accroître la poéticité du texte. Le choix de Blaga de séparer l'épithète du reste de la phrase par l'insertion du tiret ne fait que mettre davantage en valeur
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Stolojan, 1992 : 67) Păpădie, ecumenica floare, după a ta aurie ardoare pe nescrisele file anul își hotărăște fericitele zile. (Oda simplisimei flori) (Blaga, 2010 : 457) Dent-de lion, œcuménique fleur, selon ta dorée ardeur sur leș feuilles immaculées l'an décide șes heureuses journées. (Ode à la plus simple fleur) (Miclău, 1978 : 567) Complément circonstanciel de manière Vino încet. (Pluguri) (Blaga, 2010 : 107) Viens doucement. (Charrues) (Miclău, 1978 : 261) Cu gând ducăuș mângâi părul pământului. (La cumpăna apelor) (Blaga, 2010 : 182) Pensées
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poèmes de Blaga. Pour leș expressionnistes, le tiret, à la différence des points de suspension, instaurait dans le discours une pause prolongée.1396 Le poète roumain a assimilé cette particularité stylistique et l'a faite sienne, la conservant aussi dans șes créations de maturité. Îl était sans doute conscient de l'importance de l'hiatus introduit dans le discours par le tiret, lorsqu'il déclarait, dans l'un de șes aphorismes : Există o poezie care trebuie citită rar, cu pauze, ca și cum
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particularité stylistique et l'a faite sienne, la conservant aussi dans șes créations de maturité. Îl était sans doute conscient de l'importance de l'hiatus introduit dans le discours par le tiret, lorsqu'il déclarait, dans l'un de șes aphorismes : Există o poezie care trebuie citită rar, cu pauze, ca și cum ai descifra-o, ca și cum ar fi scrisă cu ieroglife sau caractere a caror uzanța nu ți-a intrat încă în sânge. "1397 L'emploi généralisé du tiret, à fonction
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un gând fără greș. Un joc îngânând cu lemnoasele membre sună târziul, caldul Septembre. (Zi de septemvrie) (Blaga, 2010 : 303) Et pour un instant nous pouvons envoyer un message heureux vers le Sud soupçonné. [...] Un jeu à l'unisson avec șes ligneux membres sonne le tardif, le chaud septembre. (Jour de septembre) (Miclău, 1978 : 457) Leș noms " Sud " et " Septembre ", qui commencent par une majuscule, représentent, probablement, leș coordonnées d'une géographie mythique, respectivement d'une époque mythique qui s'instaure
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să te cuprindă și nisipuri prind să fiarbă. (I. Pan către nimfa) (Blaga, 2010 : 86) [...] une onde s'efforce de t'enserrer prêt à bouillir, le sable s'exacerbe. (I. Pan à la nymphe) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 111) [...] une onde tend șes bras et leș sables bouillonnent. (I Pan à la nymphe) (Miclău, 1978 : 237) Le tiret remplace pratiquement la conjonction " și " (" et ") dans la traduction de Veturia Drăgănescu-Vericeanu. Îl faut remarquer la longueur de cette version par rapport à la traduction
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l'un des traits stylistiques qui relèvent du rythme typographique, ayant une fonction créative, expressive ou décorative. À notre sens, le discours poétique de Blaga devrait être transposé en français en gardant, si possible, son étrangeté, c'est à dires șes particularités stylistiques, même au niveau visuel du signifiant. En ce qui concerne l'emploi des majuscules au début des vers, îl s'agit à nouveau d'un travail d'adaptation aux rigueurs du français, mais qui n'affecte pas grièvement
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ces lieux, contemporain des papillons et de Dieu. (Miclău, 1978 : 447) L'auteur de l'étude Contributions à l'histoire de la versification roumaine. La prosodie de Lucian Blaga " se voudrait être précisément ce "trecător", ce "passant" désireux de fournir, par șes patientes recherches, une "pierre" au "temple" de la renommée universelle de Lucian Blaga "1482. L'ouvrage est structuré en huit chapitres, en fonction des étapes de la création de Blaga : îl commence avec leș particularités des œuvres de jeunesse, pour analyser ensuite
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pământ. În zadar i-aștept veștile, numai peșteri răsună, pâraie se cer în adânc. (În marea trecere) (Blaga, 2010 : 106) Peut-être a-t-elle péri sous leș roches. Peut-être a-t-elle plongé dans la terre. C'est en vain que j'attends de șes messages, seules leș grottes résonnent, leș ruisseaux aspirent aux profondeurs. (Dans le grand passage) (Miclău, 1978 : 257) Peut-être a-t-elle péri sous leș rochers, la terre l'a peut-être engloutie. J'attends en vain de șes nouvelles, Seules leș grottes résonnent
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vain que j'attends de șes messages, seules leș grottes résonnent, leș ruisseaux aspirent aux profondeurs. (Dans le grand passage) (Miclău, 1978 : 257) Peut-être a-t-elle péri sous leș rochers, la terre l'a peut-être engloutie. J'attends en vain de șes nouvelles, Seules leș grottes résonnent, et leș ruisseaux demandent à couler en profondeur. (La grande traversée) (Stolojan, 1992 : 29) Peut-être git-elle sous d'âpres rochers. Peut-être a-t-elle plongé au cœur de la terre. En vain j'attends de șes nouvelles, seul
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vain de șes nouvelles, Seules leș grottes résonnent, et leș ruisseaux demandent à couler en profondeur. (La grande traversée) (Stolojan, 1992 : 29) Peut-être git-elle sous d'âpres rochers. Peut-être a-t-elle plongé au cœur de la terre. En vain j'attends de șes nouvelles, seul résonne l'écho des grottes, leș ruisseaux recherchent l'abîme. (Dans le grand passage) (Poncet, 1996 : 94) Serait-elle sous leș rochers Ou dans la terre engouffrée ? J'attends en vain de șes nouvelles. Seulement leș grottes résonnent Et
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terre. En vain j'attends de șes nouvelles, seul résonne l'écho des grottes, leș ruisseaux recherchent l'abîme. (Dans le grand passage) (Poncet, 1996 : 94) Serait-elle sous leș rochers Ou dans la terre engouffrée ? J'attends en vain de șes nouvelles. Seulement leș grottes résonnent Et leș ruisseaux cherchent leurs tréfonds. (Dans le grand passage) (Romanescu, 1998 : 73) Peut-être sous leș roches a-t-elle péri. Peut-être la terre l'a-t-elle engloutie. J'attends en vain de șes nouvelles seules leș cavernes
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attends en vain de șes nouvelles. Seulement leș grottes résonnent Et leș ruisseaux cherchent leurs tréfonds. (Dans le grand passage) (Romanescu, 1998 : 73) Peut-être sous leș roches a-t-elle péri. Peut-être la terre l'a-t-elle engloutie. J'attends en vain de șes nouvelles seules leș cavernes retentissent, leș ruisseaux aspirent aux profondeurs. (Le grand passage) (Pop-Curșeu, 2003 : 49) Sous leș roches, peut-être, a-t-elle péri. Sous la terre, peut-être, elle s'est engloutie. En vain j'attends de șes nouvelles, Seules des cavernes
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attends en vain de șes nouvelles seules leș cavernes retentissent, leș ruisseaux aspirent aux profondeurs. (Le grand passage) (Pop-Curșeu, 2003 : 49) Sous leș roches, peut-être, a-t-elle péri. Sous la terre, peut-être, elle s'est engloutie. En vain j'attends de șes nouvelles, Seules des cavernes résonnent, Seuls des ruisseaux ont soif d'abîme. (Au fil du grand parcours) (Loubière, 2003 : 21) Du point de vue prosodique, on remarque dans le texte source la présence du vers libre, auquel s'ajoute une
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de Blaga pour leș rimes à résonance folklorique : Toutefois, dès leș années '20, on peut relever d'abord l'apparition sporadique, ensuite l'affermissement rapide d'une tendance contraire à ces libertés [la liberté métrique des premiers recueils de poèmes] : șes propres débuts littéraires et surtout le folklore poétique du pays de Blaga déterminent le poète à revenir aussi bien à la rime qu'à certaines formes classiques de versification.1503 Au niveau prosodique, on observe donc un passage du style
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osmose entre leș " expériences du verslibriste " et leș formes traditionnelles qui s'entremêlent, dans des proportions différentes, pendant chaque période de production artistique : L'art blagien naît toujours d'une sorte d'osmose : pendant să période de verslibriste, Blaga dotait șes rythmes " brisés " de l'allure ferme et souvent même majestueuse de certains fragments puisés dans la métrique classique ; pendant son " retour " aux formes traditionnelles, le poète manifeste le goût du modernisme par leș nouvelles fonctions dont îl sait revêtir un
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d'une manifestation indissolublement liée à son message. C'est pourquoi derrière leș formes nous avons toujours cherché des états d'âme, des moments d'orientation spirituelle qui, dans leur ensemble, laissent entrevoir l'évolution d'un homme : avec toutes șes faiblesses et șes contradictions, un " moi " qui s'est gravé dans un vaste œuvre poétique. Évidemment, îl serait impossible de déterminer leș fonctions expressives du vers blagien sans tenir compte d'une âme toujours en marche vers leș " gradins insoupçonnées
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indissolublement liée à son message. C'est pourquoi derrière leș formes nous avons toujours cherché des états d'âme, des moments d'orientation spirituelle qui, dans leur ensemble, laissent entrevoir l'évolution d'un homme : avec toutes șes faiblesses et șes contradictions, un " moi " qui s'est gravé dans un vaste œuvre poétique. Évidemment, îl serait impossible de déterminer leș fonctions expressives du vers blagien sans tenir compte d'une âme toujours en marche vers leș " gradins insoupçonnées ". D'où notre
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pour des raisons prosodiques. A treia zi și-a-nchis cosciugul ochilor de foc. Era acoperit cu promoroaca și-amurgul cobora din sunetul de toaca. Neispravit rămase fluierul de șoc. (Paianjenul) (Blaga, 2010 : 90) Le troisième jour, le cercueil de șes yeux de feu se trouva fermé. Pan était recouvert de frimas et le couchant descendait au son de l'angélus, pas à pas. La flûte de sureau resta inachevée. (L'araignée) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 119) Le texte source présente une rime
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pas à pas ". On remarque aussi une adaptation culturelle : le syntagme " sunetul de toaca " est traduit par le " son de l'angélus ". Par contre, la métaphore filée " și-a-nchis cosciugul ochilor de foc " est rendue littéralement (" le cercueil de șes yeux de feu se trouva fermé "). Binecuvânt pâinea și luna. Ziua trăiesc împrăștiat cu furtună. (Biografie) (Blaga, 2010 : 135) Bénis soient le pain et la lune. Le jour, l'orage dirige mă vie, mă fortune. (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 175) Le travail
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rime croisée classique 1515, tandis que dans la dernière strophe le poète décide d'introduire un changement inattendu du modèle prosodique antérieur, faisant en sorte que le premier vers rime avec le dernier. Veturia Drăgănescu-Vericeanu s'avère être inconstante dans șes choix : elle respecte le modèle prosodique de la première, deuxième, quatrième et sixième strophe, mais l'abandonne dans le cas de la troisième strophe (sauf și, dans la vision de la traductrice, " anses " et " trépassent " forment une rime). Șes choix șont parfois discutables
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