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avère être inconstante dans șes choix : elle respecte le modèle prosodique de la première, deuxième, quatrième et sixième strophe, mais l'abandonne dans le cas de la troisième strophe (sauf și, dans la vision de la traductrice, " anses " et " trépassent " forment une rime). Șes choix șont parfois discutables, par exemple quand elle décide d'ajouter des unités de traduction et force la langue d'arrivée : " au dessus des eaux premières nées ". La cinquième strophe déploie une rime croisée incomplète (seulement le deuxième et le
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ne pas " briser " la prosodie du texte. Ce petit commentaire nous conduit à conclure que la traduction de Veturia Drăgănescu-Vericeanu laisse parfois à désirer en termes de recréation de la versification en langue cible, parce que la traductrice est inconstante dans șes décisions prises au niveau du texte. En plus, l'étude ci-dessus nous aide à anticiper l'analyse que nous mènerons au Chapitre VI, qui porte sur leș particularités stylistiques du signifié en traduction. Paul Miclău En tânt que traducteur, Paul
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comme l'ajout d'unités sémantiques supplémentaires. De cette manière, Miclău réussit à créer des rimes inattendues dans son texte-traduction : Nimicul își încoardă struna. [...] doar salamandrele pestrițe vin și câteodată : Luna. (IV. Pan cântă) (Blaga, 2010 : 89) Le néant tend șes cordes. [...] seules leș salamandres y trottent et parfois s'y déclenche La lune blanche. (IV. La flûte de Pan) (Miclău, 1978 : 243) Le traducteur recourt, dans ce cas, à un double artifice : d'un côté, îl ajoute l'épithète " blanche
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umbrelor mă-ncearcă. Se desface care poartă? Se deschide care ușa? Ies vârstele și-mi pun pe cap aureola de cenușă. (Asfințit) (Blaga, 2010 : 145) Se défait quel portail ? S'ouvre quelle porte ? L'heure des ombres m'entoure dans șes méandres. Leș âges sortent et mettent sur mă tête une auréole de cendres. (Couchant) (Miclău, 1978 : 337) Le traducteur opère une inversion du premier et du troisième vers du texte source afin de recréer la rime. Să traduction du vers
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et du troisième vers du texte source afin de recréer la rime. Să traduction du vers " Printre ziduri ceasul umbrelor mă-ncearcă. " (littéralement : " Parmi leș murs l'heure des ombres me tente. ") par " L'heure des ombres m'entoure dans șes méandres. ", résultat de son travail interprétatif, est tout à fait poétique. Ci arătările și toată creatură cu zvonul morții el dorea să le împace, sărutându-le cu gura. (Întâia dumineca) (Blaga, 2010 : 298) Car l'existant et toute la créature
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passés un instant se montrent puis s'évanouissent. Turn negru stă în picioare și-și numără anii învins. Taci, ca sfanțul de piatră aureola în noapte și-a stins. (Blaga, 2010 : 142) Vaincue une tour noire reste debout et compte șes années. Tais-toi, car la sainte statue a éteint son auréole dorée. (Miclău, 1978 : 351) Vaincue une tour noire est restée debout et compte șes années. Tais-toi, car le saint de pierre dans la nuit a éteint son auréole. (Poncet, 1996
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în noapte și-a stins. (Blaga, 2010 : 142) Vaincue une tour noire reste debout et compte șes années. Tais-toi, car la sainte statue a éteint son auréole dorée. (Miclău, 1978 : 351) Vaincue une tour noire est restée debout et compte șes années. Tais-toi, car le saint de pierre dans la nuit a éteint son auréole. (Poncet, 1996 : 124) Le lecteur peut observer que la différence la plus évidente entre leș deux styles traductifs réside dans la recréation de la rime avec leș
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objet, même și celui-ci n'est pas à chaque fois identifié ou définissable. "1539 Le moț " dor " est enraciné dans le fond populaire roumain, car îl fonde toute une " métaphysique folklorique presqu'intraduisible et presqu'indéfinissable dans la diversité de șes nuances "1540. Dans la poétique de Blaga, le terme " dor " se situe plutôt dans la sphère de l'abstrait, étant perçu comme un désir inassouvi, une nostalgie, un doux chagrin. Vu l'étonnante diversité sémantique du terme, îl est impossible
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étonnante diversité sémantique du terme, îl est impossible de trouver en français un équivalent unique. La méthode que nous jugeons adéquate pour la traduction de " dor " est celle proposée par Paul Miclău, à savoir " la séparation de șa signification dans șes traits constitutifs "1541. En d'autres mots, le traducteur doit déceler le sens du moț dans le contexte, l'interpréter et décider quel est le trăit sémantique le plus prégnant. L'analyse de notre corpus nous a révélé que le
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signifie " souffrance ", " chagrin ", " désir ".1542 Le terme " alean ", tout comme le verbe " a alină " (" apaiser ", " calmer ") șont à retrouver dans leș poèmes de Blaga d'inspiration folklorique : alean să-și aline (Nu crede tu vântului) (Blaga, 2010 : 372) pour apaiser șes peines (Ne crois pas au vent) (Miclău, 1978 : 507) Pour apaiser șes plus Ardents désirs (Ne fais pas confiance au vent) (Romanescu, 1998 : 68) Nous avons remarqué que, en général, l'interprétation que donnent leș traducteurs au terme " dor " se
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a alină " (" apaiser ", " calmer ") șont à retrouver dans leș poèmes de Blaga d'inspiration folklorique : alean să-și aline (Nu crede tu vântului) (Blaga, 2010 : 372) pour apaiser șes peines (Ne crois pas au vent) (Miclău, 1978 : 507) Pour apaiser șes plus Ardents désirs (Ne fais pas confiance au vent) (Romanescu, 1998 : 68) Nous avons remarqué que, en général, l'interprétation que donnent leș traducteurs au terme " dor " se situe soit du côté du désir charnel (" désir "), soit du côté des
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l'amertume, le sourire-larme au bord de l'âme, et j'en passe... "1543. À notre sens, cette note de baș de page alourdit inutilement la traduction et rend le texte difficilement compréhensible. En plus, Paula Romanescu est inconstante dans șes choix : l'emprunt " dor " apparaît seulement dans la traduction de ce poème1544 ; pourtant, l'analyse du recueil 65 poèmes nous montre que, dans leș autres poèmes, la traductrice donne comme équivalent du moț " dor " des termes comme " désir ", " chagrin ", " amour ", etc.
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solution inédite de recréation de la figure est proposée par Paul Villard, qui traduit la métaphore source par " la rumeur des arcanes ". Pour aider le lecteur à associer le concept de " mystère " de la poésie de Blaga au même concept présent dans șes écrits philosophiques, îl faudrait traduire le moț " taină " par " mystère ", et non par " secret ". À titre d'exemple, on peut comparer la version de Paul Miclău citée ci-dessous à celle de Veturia Drăgănescu-Vericeanu : Pentru tine lumea e o pecete pusă
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choix, traduit le terme " taină " par " mystère " : " où va le mystère des choses vécues ? " (Încheiere/ Fin) (Stolojan, 1992 : 85) ; Aurel George-Boeșteanu traduit le terme " taină " par " secret " : " De-atunci femeia ascunde sub pleoape o taină [...]. " " Depuis, la femme cache sous șes paupières un secret [...]. " (Eva/Ève) (Boeșteanu, 1998 : 35). Traduire le terme " taină " par " secret " mène, à notre sens, à une perte sémantique et élude, en quelque sorte, la référence métaphysique des poèmes de Blaga. Pour donner au lecteur une image
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vie elle-même ; or c'est cette existence transitoire qui est le centre d'intérêt du poète, et non le passage dans un au-delà (ou un en-deçà) hors sujet. De pluș, l'expression " în trecere ", qui existe par ailleurs, indique, comme șes équivalents français " en passant " ou " de passage ", l'idée de mobilité, voire de fugacité ; alors que le mot-à-mot " dans le passage " exprime une position statique, éventuellement encombrante. Nous sommes donc loin de l'original...1547 L'interprétation que Philippe Loubière
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lune grandit comme un rayon/de miel dans une ruche. " (La mănăstire/Au monastère) (Miclău, 1978 :223) ; " Pan rupe faguri [...]. " " Pan rompt des rayons de miel [...]. " (III. Umbră/III. L'ombre) (Miclău, 1978 : 241) ; " grădină cu stupi " " le jardin et șes ruches " (Către cititori/Aux lecteurs) (Miclău, 1978 : 251) ; " mi-am pecetluit cu ceară casă " " j'ai scellé à la cire mă maison " (Semne/Signes) (Miclău, 1978 : 305) ; " j'ai scellé en cire mă maison " (Leș signes) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 169) ; " îngerii
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1992 : 79) ; " Pentru un fagure sterp/mi-am ucis stupii flămânzi. " " Pour un nid d'alvéoles sèches/j'ai sacrifié mes ruches affamés. " (Pe ape/Sur leș eaux) (Pop-Curșeu, 2003 : 89). L'or Le symbole de l'or, tout comme șes dérivés, entre dans la composition des images inédites ou des figures de style. Îl suggère la joie, l'élan, le vitalisme, la fécondité de la terre : " De prea mult aur crapă boabele de grâu. Débordant d'or leș grains de blé
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que le sang a retenus " (Signes) (Stolojan, 1992 : 53) ; " poveștile sângelui uitat de mult " " leș contes du sang oublié dans le temps " (Biografie/Biographie) (Miclău, 1978 : 313) ; " le trop-plein de ce récit du sang " (Biographie) (Ierunca, 1975 : 3) ; " le sang avec șes récits depuis longtemps oubliés " (Biographie) (Stolojan, 1992 : 57) ; " de la basmul sângelui spus " " cette légende du sang " (Încheiere/ Fin) (Miclău, 1978 : 363) ; " cette histoire racontée, histoire du sang " (Final) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 191) ; " [le] dire du sang " (Conclusion) (Ierunca, 1975 : 8) ; " le
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Le nom " vatra " est traduit par " foyer " : " sunt fratele obosit/[...] al fumului căzut din vatra. " " je suiș le frère fatigué/[...] de la fumée tombant du foyer. " (Fum căzut/Fumée basse) (Miclău, 1978 : 319). Le prototype du village présenté par Blaga dans șes poèmes est son village natal, Lancrăm, que le poète désigne comme un " sat de lacrimi fără leac " : " village de larmes souffrant " (9 mai 1895/ Le 9 mai 1895) (Miclău, 1978 : 423) ; " village de larmes inconsolées " (9 mai 1895) (Stolojan, 1992
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aussi par " terre " ou " glaise " : " ți se supune duh și-argilă " " à țoi se soumettent esprit, argile " (Portret/Portrait) (Miclău, 1978 : 519) ; " o fată frumoasă e/lutul ce-și umple tiparele " " une belle fille c'est/la terre qui remplit șes moules " (Catrenele fetei frumoase/Leș quatrains de la belle fille) (Miclău, 1978 : 551) ; " une jeune fille c'est/l'argile encore humide dans son moule " (Leș quatrains de la jeune fille) (Poncet, 1996 : 218) ; " Une belle fille c'est la terre qui
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cuprind,/mijlocul să i-l frâng,/să-i sărut sclipitoarele stele. " (Dați-mi un trup voi munților) (Blaga, 2010: 77). L'élan amoureux du moi lyrique est exprimé à l'aide de quelques verbes et expressions : " a cuprinde " (" serrer dans șes bras ") ; " a frânge mijlocul " (littéralement : " briser la taille ") ; " a săruta " (" embrasser "). Leș traducteurs ont transposé différemment ces vers en français : " Quand j'aimerais/ j'étendrais vers le ciel toutes mes mers [...]/pour le saisir,/pour serrer să taille,/pour embrasser
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bras ") ; " a frânge mijlocul " (littéralement : " briser la taille ") ; " a săruta " (" embrasser "). Leș traducteurs ont transposé différemment ces vers en français : " Quand j'aimerais/ j'étendrais vers le ciel toutes mes mers [...]/pour le saisir,/pour serrer să taille,/pour embrasser șes étoiles étincelantes. " (Donnez-moi un corps, ô montagnes) (Miclău, 1978 : 229) ; " Lorsque j'aimerais, je tendrais vers le ciel toutes mes mers [...]/pour l'étreindre,/să taille l'écraser/et baiser șes brillantes étoiles. " (Vous, leș montagnes, donnez-moi un corps) (Drăgănescu-Vericeanu
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pour le saisir,/pour serrer să taille,/pour embrasser șes étoiles étincelantes. " (Donnez-moi un corps, ô montagnes) (Miclău, 1978 : 229) ; " Lorsque j'aimerais, je tendrais vers le ciel toutes mes mers [...]/pour l'étreindre,/să taille l'écraser/et baiser șes brillantes étoiles. " (Vous, leș montagnes, donnez-moi un corps) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 101) ; " Quand j'aimerais/Je porterais toutes leș mers vers le ciel, [...]/Vers le ciel pour l'embrasser à en briser să taille/Pour boire dans un baiser șes étoiles
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baiser șes brillantes étoiles. " (Vous, leș montagnes, donnez-moi un corps) (Drăgănescu-Vericeanu, 1974 : 101) ; " Quand j'aimerais/Je porterais toutes leș mers vers le ciel, [...]/Vers le ciel pour l'embrasser à en briser să taille/Pour boire dans un baiser șes étoiles éclatantes. " (Vous leș montagnes, donnez-moi un corps !) (Romanescu, 1998 : 66) ; " Aimerais-je,/je tendrais vers le ciel toutes mes mers, [...]/vers le ciel,/pour l'étreindre,/l'enserrer,/baiser șes scintillantes étoiles. " (Donnez-moi un corps, ô, montagnes !) (Boeșteanu, 1998 :71
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à en briser să taille/Pour boire dans un baiser șes étoiles éclatantes. " (Vous leș montagnes, donnez-moi un corps !) (Romanescu, 1998 : 66) ; " Aimerais-je,/je tendrais vers le ciel toutes mes mers, [...]/vers le ciel,/pour l'étreindre,/l'enserrer,/baiser șes scintillantes étoiles. " (Donnez-moi un corps, ô, montagnes !) (Boeșteanu, 1998 :71) ; " en aimant,/je tendrais vers le ciel toutes leș mers, [...]/vers le ciel,/pour l'embrasser,/pour le soumettre,/pour lui baiser leș étoiles luisantes. " (Donnez-moi un corps, ô, montagnes
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