1,127 matches
-
évoquée dans le vers suivant. L'emploi de la majuscule est censé souligner ce contraste. [...] te chem: vino, Lume, vin'. (Strigat în pustie) (Blaga, 2010 : 81) [...] je t'appelle : viens, Univers, viens. (Cri dans le désert) (Miclău, 1978 : 233) Ces vers șont d'inspiration folklorique (ils șont répétés dans le poème ; on observe aussi dans le texte source l'emploi de la forme populaire du verbe " venir " " vin' "). Leș vers transmettent en même temps une idée philosophique, à savoir le cri du moi
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
L'emploi de la majuscule est censé souligner ce contraste. [...] te chem: vino, Lume, vin'. (Strigat în pustie) (Blaga, 2010 : 81) [...] je t'appelle : viens, Univers, viens. (Cri dans le désert) (Miclău, 1978 : 233) Ces vers șont d'inspiration folklorique (ils șont répétés dans le poème ; on observe aussi dans le texte source l'emploi de la forme populaire du verbe " venir " " vin' "). Leș vers transmettent en même temps une idée philosophique, à savoir le cri du moi lyrique accablé par la grandeur
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
des vers en miroir, un effet optique est créé, l'âme du village étant directement associée à l'odeur de l'herbe, à la fumée et au jeu des chevrettes. On peut conclure que leș vertus des vers en miroir șont multiples, et ne se limitent pas seulement à souligner une certaine idée ou à augmenter la musicalité et la poéticité du texte. Ce procédé de régie, situé sur le plan syntaxique, acquiert un rôle de transfiguration du message, l'élevant
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
la lumière soit ! " (La lumière) (Miclău, 1978 : 127) On observe que la traductrice a décidé de faire commencer le nom " le rien " par une majuscule, peut-être parce qu'elle sent le besoin de lui accorder une plus grande importance dans șont texte-traduction. Ce choix est discutable, car le poème source joue sur une ambiguïté : le terme " nimicul ", étant placé en début de la strophe, commence automatiquement par une majuscule. En tout cas, on ne peut pas dire și Blaga a eu vraiment
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Parfois, le traducteur imite le style de Blaga et introduit dans le texte cible des tirets à fonction créative : Și truda lor e rugăciune. (Cariatide) (Blaga, 2010 : 345) Leur prière travail ardent. (Cariatides) (Miclău, 1978 : 483) Leș vers en miroir șont respectés avec précision : le plus souvent, ils șont traduits littéralement.1430 En termes de ponctuation, nous avons remarqué la présence des guillemets français1431, à la différence de la traduction de Veturia Drăgănescu Vericeanu, qui conserve dans leș textes cible leș guillemets
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
et introduit dans le texte cible des tirets à fonction créative : Și truda lor e rugăciune. (Cariatide) (Blaga, 2010 : 345) Leur prière travail ardent. (Cariatides) (Miclău, 1978 : 483) Leș vers en miroir șont respectés avec précision : le plus souvent, ils șont traduits littéralement.1430 En termes de ponctuation, nous avons remarqué la présence des guillemets français1431, à la différence de la traduction de Veturia Drăgănescu Vericeanu, qui conserve dans leș textes cible leș guillemets roumains.1432 Décidément, cette deuxième traduction des poèmes
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
nous montre que la signifiance que ce graphème acquiert dans le texte poétique source leur est parfois méconnue. S'il y a des cas où leș traducteurs préservent le tiret dans leurs versions, ils le font peut-être parce qu'ils șont poussés par le désir de rester fidèle au texte de départ, sans avoir approfondi l'importance stylistique du tiret dans l'œuvre de Blaga. Par exemple, dans la traduction ci-dessous, Jean Poncet ignore la fonction créative du tiret : îl l
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
mois transparente : îl emploie le verbe " bluter " pour éviter la répétition qu'aurait engendrée " tamiser " et opère une particularisation : le nom " vremea " (" le temps ") est traduit par " leș heures ".1438 Leș écarts du texte d'origine au niveau de la ponctuation șont mineurs, car ils n'affectent pas la signifiance du poème.1439 En ce qui concerne leș vers en miroir, Jean Poncet leș traduit, en grandes lignes, littéralement, afin de garder la symétrie du poème de départ. À ce titre, on
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
de traducteurs Poeme alese : Le recueil qui porte le titre Poeme alese (Poèmes choisis), publié en 1998 aux éditions Grâi și Suflet de Bucarest, contient plusieurs inadvertances au niveau du microcontexte typographique. Nous avons découvert des omissions des tirets, qui șont remplacés soit par des virgules, soit par des points de suspension, ce qui démontre que leș traducteurs n'ont pas approfondi la valeur poétique de ce graphème.1441 Îl y a aussi quelques coquilles, comme le cas des mots qui ne
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
remplacés soit par des virgules, soit par des points de suspension, ce qui démontre que leș traducteurs n'ont pas approfondi la valeur poétique de ce graphème.1441 Îl y a aussi quelques coquilles, comme le cas des mots qui ne șont pas séparés par un espace blanc, ce qui nous détermine à conclure que le travail des éditeurs et des relecteurs a été insuffisant.1442 Paula Romanescu Suivant son libre esprit interprétatif, Paula Romanescu abolit très souvent de son texte-traduction leș
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
par une majuscule, tout comme le pronom " Lui ", qui désigne " l'Impénétrable ", le Grand Anonyme des écrits philosophiques. On peut remarquer, en plus, la présence des tirets qui encadrent le nom " l'Impénétrable "1444 et le fait que leș vers șont adaptés à la rigueur du français, puisqu'ils commencent toujours par une majuscule. À d'autres reprises, la traductrice insère dans son texte-traduction des tirets à fonction créative, donnant naissance à des métaphores là où dans le texte source îl
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
coquilles [...]. Leș déesses de la mer [..] y laissèrent seuls vestiges Leurs paupières. (Leș coquilles) (Romanescu, 1998 : 91) Pétales semblent leș coquilles [...]. Déesses marines [...] ont laissé ici comme vestiges, leurs paupières. (Coquilles) (Miclău, 1978 : 479) Leș signes de ponctuation du texte source șont presque tous modifiés, déplacés ou abolis dans la traduction de Paula Romanescu : leș points d'interrogation deviennent des points d'exclamation et leș points d'exclamation șont transformés en simples points finaux 1445, le point d'exclamation suivi par un
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
leurs paupières. (Coquilles) (Miclău, 1978 : 479) Leș signes de ponctuation du texte source șont presque tous modifiés, déplacés ou abolis dans la traduction de Paula Romanescu : leș points d'interrogation deviennent des points d'exclamation et leș points d'exclamation șont transformés en simples points finaux 1445, le point d'exclamation suivi par un point d'interrogation devient point d'exclamation 1446, le point final devient point d'exclamation 1447 et ainsi de suite. La traductrice insère des signes de ponctuation
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
Paula Romanescu omet la majuscule de l'appellatif " Sainte " du poème Lumină raiului (La lumière du paradis) ; en revanche, elle fait commencer leș noms " Enfer " et " Paradis "1452 par des majuscules, afin de mettre en évidence leur opposition. Leș majuscules șont employées par la traductrice pour augmenter la signification des concepts philosophiques, comme dans leș vers ci-dessous : Mama, nimicul marele ! Spaimă de marele îmi cutremura noapte de noapte grădină. (Din adânc) (Blaga, 2010 : 184) Maman, le Rien le Très Grand ! Toutes
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
de toutes leș pierres ne se laisse pas attendrir. (Chanson dans la nuit) (Miclău, 1978: 515) Amare foarte sunt toate cuvintele [...]. (Către cititori) (Blaga, 2010 : 103) Tânt d'amertume dans tous leș mots ! (Aux lecteurs) (Romanescu, 1998 : 77) Leș mots șont tous terriblement amers [...]. (Aux lecteurs) (Loubière, 2003 : 15) Plăcut e somnul, plăcut. (Cântecul somnului) (Blaga, 2010 : 323) Qu'il est doux le sommeil, qu'il est doux ! (La chanson du sommeil) (Romanescu, 1998 : 92) Le sommeil est bien doux. (La
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
l'initié) (Loubière, 2003 : 47) Homme, je te parlerais davantage, mais c'est en vain et puis, leș étoiles se lèvent [...]. (Le mystère de l'initié) (Pop-Curșeu, 2003 : 77) On peut observer, dans l'ensemble du recueil, que leș tirets șont omis ou adaptés aux rigueurs de la langue cible.1464 Leș cas où le traducteur décide de préserver leș tirets șont isolés : on peut leș retrouver quand cet emploi n'est pas perçu comme choquant pour le lectorat cible, car îl
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
lèvent [...]. (Le mystère de l'initié) (Pop-Curșeu, 2003 : 77) On peut observer, dans l'ensemble du recueil, que leș tirets șont omis ou adaptés aux rigueurs de la langue cible.1464 Leș cas où le traducteur décide de préserver leș tirets șont isolés : on peut leș retrouver quand cet emploi n'est pas perçu comme choquant pour le lectorat cible, car îl est considéré comme plus proche des normes françaises de ponctuation : M-aplec peste margine : nu știu e-a mării ori
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
là où cela lui semble accroître la cohérence du texte.1466 Îl faut remarquer également que le traducteur a suivi l'usage du français de faire commencer chaque vers par une majuscule, alors que tous leș vers originaux n'en șont pas pourvus. Nous avons remarqué la préférence de Philippe Loubière pour leș majuscules dans le cas des pronoms qui désignent Dieu. Par exemple, dans la traduction du poème Psalm (Psaume), le pronom personnel " Tu " commence par une majuscule, car le
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
adresse à un Dieu absent et muet. Sensible à la poétique de Blaga, mais aussi aux exigences des lecteurs francophones, Philippe Loubière, tout comme Paula Romanescu, a opté pour la majuscule dans cette situation. Tous leș autres traducteurs qui se șont occupés de ce poème (Veturia Drăgănescu-Vericeanu, Paul Miclău, Aurel George Boeșteanu, Ștefana et Ioan Pop-Curșeu, Paul Villard) ont choisi de faire commencer le pronom " tu " par une minuscule. La majuscule est conservée, par contre, par tous leș traducteurs, dans la traduction
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
a comme sujet la traduction de la prosodie et des effets phoniques de la poésie de Blaga. Dans un premier temps, nous voulons préciser que nous n'envisageons pas leș particularités stylistiques strictement du côté sonore du signifiant ; leș décisions des traducteurs șont toujours discutées du point de vue de la récupération de la signifiance dans le texte d'arrivée, en fonction des stratégies interprétatives. Nous voulons mentionner également que nous ne nous proposons pas d'élaborer une recherche exhaustive sur la versification de Blaga
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
structuré : [...] nous jugeons utile de préciser dès maintenant que la versification de Blaga et loin d'être absolument homogène [...]. Le texte se compose d'unités à peine identifiables avec leș mètres traditionnels ; la césure n'accuse aucune régularité ; leș rimes șont exclues de ce système relativement très simple. Le caractère poétique de l'énoncé s'appuie sur le thème, sur la disposition des motifs et, éventuellement, sur des procédés stylistiques et syntaxiques, comme le parallélisme, l'anaphore, l'allitération, etc. Îl en
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
le résultat de l'avènement de la prose poétique au début du XXe siècle.1495 Leș premiers recueils de Blaga (Poemele luminii Leș Poèmes de la lumière, Pașii profetului Leș pas du prophète, În marea trecere Dans l'immense fuite du temps) șont écrits donc, pour la plupart, en vers libres et, selon Ladislas Gáldi, ils marquent " le triomphe du vers libre roumain "1496. Par contre, avec le recueil Laudă somnului (L'Éloge du Sommeil), la poésie de Blaga enregistre, du point de
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
de la création poétique de Blaga et rappelle que la première moitié de son œuvre se fait remarquer par la présence du vers libre comme expression de la modernité. Pourtant, ce serait faux de conclure que leș poèmes de jeunesse de Blaga șont écrits entièrement en vers blancs ; selon cet auteur, on peut identifier également des clausules iambiques ou adoniques qui annoncent, en quelque sorte, le retour à la prosodie classique. La liberté métrique du vers de Blaga est mise en relation avec
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
du vers libre [...]. De même qu'en Italie, on rencontre souvent chez Blaga un vers libre né du vers iambique des grands monologues en " blank verse " des héros shakespeariens [...]. Pendant cette période caractérisée par un maximum de liberté métrique, ce șont leș clausules iambiques, adoniques ou autres qui gardent le mieux leș traces d'une métrique préétablie.1500 Pour illustrer l'originalité de la prosodie des recueils de jeunesse, caractérisée par un mélange de vers libres et de rythmes classiques, et la
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
-
joue sur l'assonance de la voyelle " a " : " stânci "/" pământ "/" pâraie "/" adânc ". Une analyse des versions en français nous indique qu'en général cet effet phonique n'a pas été rendu avec leș moyens de la langue cible : leș traducteurs ne se șont pas donné la peine de trouver en français un effet phonique équivalent. En revanche, ils ont préservé leș vers en miroir construits sur la reprise de l'adverbe " peut-être " (fait exception Paula Romanescu qui, fidèle à son style interprétatif libre
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]