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leș notions dialectiques du rythme et de l'étrangeté ", à partir de laquelle on pourrait établir quelles șont " leș constantes poétiques "343. La condition d'existence du discours lyrique est, dans ce cas, la création de l'effet de surprise, car " și le lecteur s'identifiait avec le texte, îl n'y aurait plus d'étrangeté, îl n'y aurait plus de poème "344. La poétique éclaircit le chemin vers le message du texte, mais cette approche reste stérile sans une
[Corola-publishinghouse/Science/1467_a_2765]
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avec le texte, îl n'y aurait plus d'étrangeté, îl n'y aurait plus de poème "344. La poétique éclaircit le chemin vers le message du texte, mais cette approche reste stérile sans une analyse linguistique du discours poétique, car c'est dans la linguistique que la poétique trouve șes sources et șes fondements.345 1. 2. 2. Linguistique et fonctionnement du texte lyrique Dans une perspective linguistique, le discours poétique est langage en fonctionnement, dont l'emploi n'est
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à un public bien précis. La démarche des linguistes, vue par des théoriciens de la littérature comme une profanation de l'écriture poétique 346, a été donc de déceler leș éléments immanents au langage sur lesquels est bați le discours lyrique, car " toute étude du fonctionnement poétique trouve son achèvement au-delà de la linguistique de la langue qui lui a servi de support, mais passe obligatoirement par elle "347. Dans un premier temps, le langage poétique a fait l'objet d'analyse des formalistes
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de ces éléments.365 Dans un premier temps, îl semble que l'organisation particulière du matériel verbal accorde au discours poétique son statut privilégié. En d'autres mots, la complexité du signe poétique est essentielle au fonctionnement du discours lyrique, car " toute similarité apparente dans le son est évaluée en terme de similarité ou de dissimilarité dans le sens "366. Cette " hésitation prolongée entre le son et le sens "367, dont parlait Valéry, constitue, sans doute, l'une des plus grandes
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de l'œuvre permet alors la lecture. "373 Ce caractère chiffré du discours poétique, résultant des particularités de șa structure et de son fonctionnement, est, peut-être, son trăit le plus particulier. Le discours poétique a un public cible bien défini, car îl se fond dans la pratique du langage. La poésie devient porteuse de signification et établit des relations entre leș locuteurs et, à travers la traduction, entre leș cultures. En ce sens, le discours poétique n'a jamais cessé d
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dont leș structures propres lui paraissent " tout entières commandées par "la nécessité de mener de pair deux discours parallèles" "385. En d'autres mots, la dualité du signe poétique n'altère pas son unité et să motivation dans le discours : " Car îl va de soi que l'indissolubilité du son et du sens, c'est la motivation du signe ", affirme Genette.386 Vu l'importance du signifiant, Jean Cohen conçoit le discours poétique en opposition avec le discours narratif et proclame
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n'est pas science mais art, et l'art est forme et rien que forme "401, Jean Cohen lance la thèse de la prééminence de la forme. Îl est pourtant trop risqué de réduire le signe poétique à la simple composante formelle, car on arrive à minimiser le signifié poétique. Du point de vue de la transposition en langue cible, on ne peut pas ignorer leș éléments formels, tout comme îl est interdit de leur accorder une importance démesurée, en sacrifiant le message pour
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le discours poétique ? Comme nous avons remarqué, îl est plus convenable de concevoir le rapport signifiant-signifié poétique sous la forme d'un équilibre. On ne peut pas parler d'une relation de subordination entre le signifiant et le signifié poétique, car " la poésie, c'est l'absoluité du signe et la splendeur du signifié. "407 Pour illustrer le caractère unitaire du texte poétique, Genette fait appel à la métaphore du pendule : [...] puisque la forme poétique n'est pas, comme l'autre
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visent la finalité du discours poétique. 1. 2. 4. Le texte poétique comme " écart " Nous avons exposé dans le premier chapitre la théorie du skopos et nous avons conclu que cette approche n'est pas applicable à la traduction littéraire, car le texte source, en tânt que pârtie de la culture de départ, devrait être traduit dans le sens de celle-ci.413 Îl convient maintenant d'y revenir pour analyser quelle est l'intentionnalité du discours poétique. Une première observation qui concerne
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récepteur privilégié de la poésie. Le référent du discours poétique, lui aussi assez controversé, pourrait être trouvé soit dans le monde concret, soit dans l'univers des émotions personnelles, soit, surtout dans le cas de la poésie moderne, dans le langage même. Car, en fin de compte, " la mission propre de la poésie est d'offrir au plus solide du langage et au plus mystérieux du monde le lieu d'une mystérieuse coïncidence. "420 Jean Cohen combat l'hypothèse selon laquelle la poésie est
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norme "430. Mais și le style est écart, leș éléments qui le construisent sont-ils identifiables et quantifiables ? En ce sens, Jean Cohen propose une convergence entre la stylistique et la statistique, soutenant que le fait poétique est un fait mesurable, car " îl s'exprime comme fréquence moyenne des écarts par rapport à la prose présentés par la langue poétique ". Par conséquent, le style poétique devient " l'écart moyen de l'ensemble des poèmes, à partir duquel îl serait théoriquement possible de
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est essentielle, mais elle n'est pas gratuite. Elle est le prix dont îl faut payer une clarté d'un autre ordre ", affirme Jean Cohen.439 Nous pouvons donc contredire ceux qui affirment que la poésie n'a aucune intentionnalité, car îl existe, en effet, une finalité concrète du discours poétique : le plaisir artistique donne naissance à une certaine disposition, en produisant chez le lecteur une sorte de " métamorphose mentale "440. Le message poétique a comme unique tache de créer l
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și précieuses ne se manifestent pas. Nous ne pensons même pas qu'elles soient possibles. Le hasard nous le donne, le hasard nous le retire.443 Le discours poétique comporte des aspects d'ordre pragmatique, comme toute œuvre littéraire 444, car îl entraîne des changements d'état d'esprit ou d'attitude chez le lecteur.445 Cette visée performative est inscrite dans le code poétique même : " [...] le code poétique ne consiste pas seulement à nous informer, mais aussi et surtout à
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se fait remarquer par șes marques textuelles spécifiques.452 La théorie linguistique du discours poétique débute, comme nous l'avons déjà remarqué, avec leș formalistes russes. En ce qui concerne la critique du discours poétique, elle est de date récente, car " jusqu'à la révolution romantique, îl n'y avait pas de théorie de la lyrique "453. Julia Kristeva affirme qu'avec la triade Rimbaud Lautréamont Mallarmé commence ce que l'on pourrait appeler " la Révolution du langage poétique ".454 À notre
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quelles șont leș caractéristiques de ce genre littéraire et quel est son rapport avec leș autres genres. Antonio Rodriguez observe que le statut du genre lyrique est assez controversé dans la théorie de la littérature. Nous oserons même l'appeler " genre englobant ", car îl fait parfois référence à des situations qui ne relèvent pas du littéraire : " [...] le lyrique relèverait d'une catégorie plus large que celle des "genres littéraires", puisqu'il se définit généralement sur un rapport global à la représentation du monde
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à la fois mort et résurrection du langage. "482 Comme nous l'avons observé, le discours de la poésie, proclamé comme plus subtile que celui de la prose, exige de la part du lecteur et, implicitement, du traducteur, une compétence particulière de déchiffrement, car îl joue beaucoup sur la figuralité. Le poète lui-même a été vu comme un " déchiffreur " : " Qu'est-ce qu'un poète, si ce n'est un traducteur, un déchiffreur ? Cette faculté, ce don de traduction, le poète leș doit à son
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vrai secret de la langue, que tous ignorent, est qu'elle se parle d'elle même ", affirmait-il.485 À partir d'un certain moment de l'histoire littéraire, l'objet de la parole poétique est devenu, inévitablement, să propre structure et fonctionnement car, " en réalité, la poésie ne parle que d'elle-même "486. Leș poètes ont commencé donc à parler du langage dans leurs propres œuvres, émerveillés par son fonctionnement. Un exemple éloquent est celui de Rimbaud, qui a proposé une véritable " alchimie
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grace à son objet particulier, qui est la littérarité. Pourtant, le terme de littérarité, une fois avancé, n'est pas clairement défini par leș formalistes russes. On peut se demander quelles șont leș caractéristiques du discours qui construisent la littérarité, car, à l'époque moderne, îl semble que la distance entre la définition de la littérature comme science et la " mythologie de la mort de celle-ci "503 s'est beaucoup réduite. Daniel Delas et Jacques Filliolet essaient de donner une définition plus développée
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le langage poétique ne crée pas să propre poéticité, mais l'emprunte au monde qu'il décrit "506. En fin de compte, la poéticité est constituée par leș éléments qui indiquent aux lecteurs qu'il s'agit du discours lyrique, car on ne peut pas penser ce discours en dehors de șes destinataires : " C'est la poésie qui nous protège contre l'automatisation, contre la rouille qui menace notre formule de l'amour et de la haine, de la révolte et de la réconciliation
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lui-même ou par șes proches, mais par la mentalité de l'Autre qui vient s'y mêler comme le motif dans le tapis. On comprendra mieux dès lors [...] le rôle capital du traducteur culturel en Europe et dans le monde : car c'est grace à son texte qui se veut non plus un miroir, mais une fenêtre, que la merveilleuse diversité " babélienne " pourra se maintenir sans heurts et que la différence, leș différences seront non seulement comprises, enfin, mais surtout appréciées
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constamment confronté à l'œuvre source en termes de fidélité et/ou de qualité, même și leș critères proprement dits d'évaluation manquent.545 La conclusion en est que la traduction de textes poétiques continue d'avoir un statut ambigu, car " elle ne serait pas considérée comme quelque chose d'intrinsèquement au-dessous de la poésie elle-même, mais on ne la verrait pas non plus comme nécessairement au-dessus de la traduction proprement dite "546. En d'autres mots, une seule défaite du traducteur peut
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la métaphore du traducteur-passeur a été contestée par la critique moderne. À ce titre, nous rappelons Meschonnic, qui, dans des phrases mordantes, s'intéresse plutôt à la qualité de la traduction et proclame que le traducteur-passeur est un faux traducteur 557, car son travail se réalise seulement au niveau du contenu, sans prendre en compte le signifiant du texte, șes sonorités, son niveau d'oralité, comme, par exemple, le rythme.558 Comme la traduction réussie est une traduction-texte, le traducteur est devenu
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Leș cas de poètes qui ont réalisé des traductions réussies șont nombreux. Alexis Nouss mentionne à ce titre Paul Celan.568 Nous avons observé qu'entre le poète étranger et le poète-traducteur peut intervenir une sorte de " poétique inverse "569, car la poétique étrangère nourrit la poétique de celui qui traduit. Cette réflexion sur l'esthétique de l'Autre constitue pour la traductologie un champ de recherche qui reste à exploiter : L'histoire littéraire montrant qu'un grand nombre de poètes
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poète à son tour. Herméneute, îl se dégage du circuit permanent informatif de la langue dès qu'il estime avoir suffisamment éclairci leș problèmes techniques et structurels et transcendé leur complexité.580 L'interprétation est la première étape de la traduction poétique car, en effet, le devoir du traducteur ressemble à celui du poète, avec tous leș risques qu'implique ce rôle.581 Și le dernier est créateur de l'œuvre dans la langue d'origine, le traducteur se fera recréateur : " Dans ce
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du sens, Cohen donne l'exemple de la poésie dite " hermétique ", comme leș Illuminations d'Arthur Rimbaud.615 Să conclusion en est que la critique devrait se résigner devant le paradoxe de l'intraduisible de la poésie et l'accepter comme țel : Car la poésie est à la fois inintelligible et intraduisible. À ce paradoxe, toute poétique devra s'affronter et c'est dans son pouvoir de surmonter une telle aporie qu'elle éprouvera să propre validité. Ce qu'elle ne peut faire
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